jeudi 21 août 2025

LORIENT

 

sur le site national du NPA.R

Festival interceltique de Lorient, ou « Comment au commerce rien ne résiste »

Lorsque le Festival interceltique de Lorient fut créé en 1971, la culture bretonne sortait de sa quasi-clandestinité, et il s’est épanoui dans les luttes ouvrières et paysannes qui allaient éclater en Bretagne dans l’après 1968 et qu’il a accompagnées.

Comme la plupart des fêtes, festivals, festou noz1 innombrables dans la péninsule armoricaine, la mondialisation capitaliste n’avait pas encore jeté son dévolu sur cette « valeur marchande ».

« Mais au commerce, rien ne résiste », avait écrit Gilles Servat, chanteur contestataire et poète emblématique en Bretagne – ici, pour poète, on dit un barde –, dans sa chanson Défloraison publicitaire. Les traditions, les langues et l’histoire de Bretagne, que ces festivals promouvaient, sont passées à l’arrière-plan. « Pour rayonner, il ne faut pas cliver. Les grands festivals n’aiment donc pas beaucoup la politique ! », vient d’écrire Gael Briand, rédacteur en chef du Peuple Breton, journal de l’UDB2, dans une tribune du Télégramme.

Comme en écho, le festival des Vieilles Charrues à Carhaix s’en est violemment pris à un groupe qui avait peint sur un décor deux drapeaux palestiniens. Le forçant à les effacer car « ici on ne fait pas de politique »… La veille, le président Martin accueillait pourtant Rachida Dati…

Comité Nathalie Le Mél du NPA-R

 

 

1  Fest noz, fête de nuit, devient festou au pluriel.

2  Union démocratique bretonne, parti breton social-démocrate