lundi 29 janvier 2024

edito

 

Solidarité avec la colère des agriculteurs : c’est le capitalisme qui nous affame tous !








Manifestation d’agriculteurs à Sassenage (Isère) en janvier 2024. Photo de Jean-Paul Corlin, source : wikipedia

Malgré les quelques annonces d’Attal, des blocages sont prévus cette semaine, chapeautés par des syndicats agricoles qui appellent à la fois « au calme » et à la « détermination ». La FNSEA, les Jeunes agriculteurs et la Coordination rurale, qui ont l’habitude de bien calibrer les actions spectaculaires de leurs troupes ont visiblement peur d’être débordés.
Le gouvernement est fébrile également. Si Attal promet un paquet d’annonces supplémentaires (la carotte), Darmanin, déjà, change de ton (le bâton). Du « On ne répond pas à la souffrance en envoyant les CRS » (merci pour tous ceux que les CRS ont cognés et qui ne souffrent sans doute pas assez aux yeux du ministre !), il passe à la promesse d’un « dispositif défensif important » contre tout blocage de Paris et masse des blindés devant Rungis !

Dans le monde du travail, c’est surtout la solidarité avec cette colère qui s’exprime : d’un côté de la chaine, les plus petits agriculteurs disent ne pas vivre de leur travail et de l’autre, notre salaire ne nous permet pas d’acheter correctement à manger !

Les ennemis des agriculteurs sont à la tête du mouvement et ne ciblent que des épouvantails !

Entre les deux, des grands capitalistes dont les profits dépendent du faible prix auquel ils achètent les matières premières, de l’exploitation des travailleurs des usines agroalimentaires et des supermarchés et, au bout du bout, des surprix au détail qu’ils nous infligent.

Certains producteurs laitiers ont ciblé Lactalis, numéro un mondial des produits laitiers (marques Lactel ou Président…) et presque 400 millions d’euros de bénéfice en 2022. Avec Lactalis, il y a toutes les coopératives (Paysan Breton, Francine, Florette et autres Yoplait) possédées sur le papier par les agriculteurs mais qui leur imposent en réalité la loi du marché. Et, à la tête de ces coopératives, on retrouve les plus gros rats des champs, souvent des cadres de la FNSEA dont le chef, Arnaud Rousseau, dirige le groupe Avril (Lesieur, Puget), plus de 200 millions d’euros de bénéfice en 2022.

Pas étonnant qu’au sommet de ce « monde agricole » on préfère crier haro sur les fruits espagnols, les poulets polonais et le blé ukrainien ! Et tout l’échiquier politique, de la gauche à l’extrême droite de reprendre en chœur… mais sans jamais dire que l’agriculture française est une des premières du monde et inonde de lait et de céréales les marchés des pays les plus pauvres, notamment ceux de l’ancien empire colonial !

À la ville et à la campagne, le problème c’est le capitalisme

Les agriculteurs expérimentent la violence d’une société capitaliste qui leur promet l’indépendance à la ferme mais les asservit à sa loi du fric. Ils mettent le gouvernement dans l’embarras. Et si c’était l’occasion de toutes et tous rentrer dans la danse, avec nos revendications et nos moyens de lutte ? D’ailleurs, ça tombe bien, des journées de grève nationales sont prévues, le 30 janvier à EDF pour des augmentations de salaire, le 1er février dans l’Éducation nationale contre les attaques concoctées par Attal lors de son passage éclair à ce ministère et pour plus de moyens, à partir du 6 février dans les technicentres SNCF et les ateliers de maintenance RATP…

Dans de nombreuses entreprises, les négociations annuelles sont chamboulées par des grèves. Des luttes déterminées sont la seule voie à suivre pour imposer les augmentations de salaire qu’il nous faut, pour enfin vivre et ne plus survivre comme on le lit sur les banderoles des piquets de grève.

Les agriculteurs montrent non seulement que bloquer le pays est possible, mais que c’est la seule façon de faire reculer le gouvernement. Ils ont leurs tracteurs pour cela, mais, pour les salariés, il nous suffirait de cesser le travail pour que le pays soit complètement à l’arrêt.

Mais pour porter le rapport de force à un niveau qui les ferait vaciller, il ne faudra pas s’en tenir au « chacun dans son coin » des directions syndicales. Il va falloir s’y mettre toutes et tous, dans un grand mouvement d’ensemble !

Editorial du 29 janvier 2024

 

 

vendredi 26 janvier 2024

PLOUISY

 INTERVENTION DE LA FSU 22 A PLOUISY 

RASSEMBLEMENT CONTRE L'UNIFORME À L'ÉCOLE
MARDI 23 JANVIER

Prise de parole du 23 janvier 2024 Plouisy.

La FSU-SNUipp 22 a eu connaissance le 17 janvier dernier de l’expérimentation du port de
la tenue unique à l’école de Plouisy. C’est une fois de plus et par voie de presse que les
acteurs de l’Éducation nationale et les usagers ont appris la nouvelle : L’uniforme pour
rhabiller l’école aux couleurs de l’autorité ?
Non ! Le port de l’uniforme à l’école, que le Président de la république souhaite étendre à
tous les établissements scolaires dès 2026, ne résoudra en rien la crise majeure que subit
l’Education Nationale.
Après la loi immigration… Nouvel appel du pied. Maintenant l’uniforme à l’école, longtemps
resté une lubie de la droite et de l’extrême droite, elle a désormais les faveurs du chef de
l’État et du ministère de l’éducation nationale, au point de passer outre les nombreuses
critiques sur le coût et l’efficacité illusoire d’une tenue unique pour les élèves.
Dans un courrier du vendredi 19 janvier adressé à Monsieur le directeur Académique la
FSU-SNUipp22 rappelait son opposition à cette expérimentation à plusieurs titres :
Il est illusoire de penser qu’un uniforme va régler les problèmes de mixité et de réussite
scolaire. Aucune étude scientifique d’ailleurs ne valide la portée positive de la tenue unique
sur le climat scolaire, sur la lutte contre les inégalités voire le harcèlement.
L’école publique est obligatoire : uniforme ou pas, tou·tes les élèves seront accueilli·es. Son
utilisation par certaines familles, son refus par d’autres, fragmenterait la communauté
éducative au lieu de la rassembler comme elle prétend le faire.
L’école publique, méritent des impulsions fédératrices, significatives et non des directives
clivantes.
L’école publique est un espace empreint de neutralité : les élèves ne doivent en aucun cas
être l’objet d’une quelconque instrumentalisation politique.
Alors que notre Ecole souffre, qu’une alerte sociale est lancée par la FSU SNUipp22 depuis
le 23 novembre dernier et reprise par 101 départements, que des classes risquent de
fermer à la rentrée prochaine, (localement les écoles de Louargat et Pluzunet sont
menacées) qu’un appel intersyndical à la grève est annoncé pour le 1er février, on nous
amuse avec la tenue unique, un cataplasme sur une jambe de bois. Nous ne nous laisserons
pas duper par ce tapage médiatique qui ne sert qu’à plaire à un électorat réactionnaire.
Nous réclamons des moyens décents pour le service public d’éducation et pas des gadgets
vestimentaires.
Nous nous interrogeons sur le coût d’une telle dépense, alors que la ministre dit ne plus avoir
les moyens budgétaires pour augmenter le nombre d’enseignant·es du 1er degré, pour
améliorer le remplacement et reconstituer les RASED, il en trouve pour l’uniforme.


L'ECHO DE L'ARGOAT

La mairie de Plouisy abandonne le projet d'expérimentation de l'uniforme à l'école

Ce mercredi après-midi, la mairie de Plouisy, près de Guingamp, a annoncé l'abandon du projet, contesté, d'expérimentation de la tenue unique à l'école.

Une centaine de personnes était présente devant la mairie de Plouisy mardi 23 janvier pour protester contre le projet de mise en place du port de l'uniforme à l'école.
Une centaine de personnes était présente devant la mairie de Plouisy mardi 23 janvier pour protester contre le projet de mise en place du port de l'uniforme à l'école. ©Edouard Kerfriden
Voir mon actu

La mairie de Plouisy a annoncé, ce mercredi 24 janvier, l’abandon du projet d’expérimentation du port de l’uniforme à l’école.

Dans un communiqué de presse, la mairie indique que la mise en oeuvre de cette expérimentation « requérait deux conditions : le vote par le conseil d’école d’une modification du réglement intérieur prenant en compte la notion de tenue unique. Ainsi que l’inscription par le conseil municipal de la dépense afférente au budget de la commune ».

À lire aussi

Dans ce même communiqué, le maire de Plouisy indique que « après la réunion du 23 janvier avec les commissions communales compétentes, les représentants élus des parents d’élèves et les enseignants, il s’avère que la première condition n’est pas remplie ».

Rémy Guillou conclut que « l’expérimentation ne peut donc pas avoir lieu ».

La réaction des parents d’élèves

Dans un communiqué, les parents d’élèves de Plouisy ont tenu à dire « Un grand merci à tous celles et ceux qui ont participé au rassemblement de ce mardi soir : les familles, les organisations syndicales, les personnalités du monde politique locale, départementale et nationale et tous les citoyens qui se sentent concernés par ce sujet si peu représentatif des réels besoins éducatifs de nos écoles. Votre présence et votre soutien ont été essentiels pour montrer notre force collective et notre détermination à défendre les intérêts de nos enfants. »

lundi 22 janvier 2024

edito

 

Face à Macron et ses accents guerriers, réarmons nos luttes !

Lors de son show télévisé la semaine dernière, Macron a fait assaut de blabla, d’autosatisfaction et d’appels du pied toujours plus francs à l’extrême droite. Il prétend combattre le Rassemblement national… en reprenant sa politique ! Pour un peu, il aurait entonné « Travail, Famille, Patrie », la devise du maréchal Pétain, à qui il avait d’ailleurs rendu hommage en novembre 2018…

Vers l’extrême droite, toute !

Son remaniement est à l’image de sa politique : un gouvernement de la bourgeoisie, par la bourgeoisie, pour la bourgeoisie. Non content d’avoir débauché la sarkozyste Rachida Dati pour le ministère de la Culture et la « républicaine » Catherine Vautrin, homophobe intégriste, pour le ministère du Travail et de la Santé, Macron a aussi bombardé ministre de l’Éducation Amélie Oudéa-Castéra, en plus du ministère des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques. Une véritable championne dans sa catégorie, car elle a réussi à braquer d’entrée de jeu profs et parents d’élèves, en affichant avec fausse candeur tout son mépris social pour l’école publique, bonne pour les pauvres, même dans le 6e arrondissement de Paris…

Réarmement, réarmement !

En dépit des bourdes les plus stupides et des casseroles judiciaires des uns ou des autres, ce nouveau gouvernement est bien plus qu’un simple ravalement de façade. Le discours guerrier de Macron et toute sa politique en témoignent.

Pour le volet « travail », Pôle emploi devient France travail, et depuis le 1er janvier, le refus à deux reprises d’un CDI suite à un CDD ou à une mission d’intérim peut entraîner la suspension des indemnités de chômage. Pour contraindre à accepter n’importe quel emploi.

Pour le volet « famille », Macron parle de « réarmement démographique », comme s’il pouvait disposer du corps des femmes et de leur choix d’avoir ou non des enfants ! Et il embraye sur le thème de la « patrie » : veut-il disposer de cette jeunesse comme de chair à canon, dans le cadre d’une prochaine guerre ? Son soutien sans faille à l’État d’Israël qui massacre à Gaza montre non seulement que ça ne le gênerait pas, mais encore que c’est bien ce à quoi il voudrait nous préparer.

Uniforme à l’école, apprentissage de la Marseillaise, réarmement civique et mise en place d’un service national universel : une chose est sûre, Macron veut mettre la jeunesse au pas.

« Retour à l’ordre », mais un ordre social à bousculer !

Il défend l’ordre qui permet aux plus riches de faire leurs affaires en toute tranquillité… D’où les tentatives de diviser les travailleurs selon leurs origines, en allant fouiller les poubelles du RN pour introduire dans sa loi raciste Immigration la notion de « préférence nationale ». Reprendre la politique du RN permettrait de lui couper l’herbe sous le pied ? Plutôt de lui paver la voie !

Il n’y a évidemment rien à attendre de ce gouvernement. La politique annoncée par Macron est une déclaration de guerre aux classes populaires. Y compris cette loi Immigration, contre laquelle des manifestations nombreuses ont eu lieu le week-end dernier, qui va paupériser encore plus les travailleurs étrangers.

Face à ce gouvernement des riches, la seule issue sera dans nos luttes. Coordonnons nos colères, face à un pouvoir qui n’est peut-être pas si sûr de sa force : dès que ça bouge du côté des travailleurs ou des agriculteurs, comme aujourd’hui en Europe, ressurgit le spectre des Gilets jaunes. Raison de plus pour que les travailleurs se fassent entendre : l’union nationale dont rêvent les riches et les gouvernants à leur solde, ils peuvent se la garder : nous n’avons pas les mêmes intérêts, nous ne sommes pas du même monde, ils nous le font assez sentir ! Défendons l’union du monde du travail et réarmons nos luttes !

Éditorial du NPA du 22 janvier 2024

Paris, 2024-01-21. Manifestation contre la loi Darmanin. Photothèque Rouge / Copyright : Martin Noda / Hans Lucas.

 

stanislas

 

Le groupe scolaire privé Stanislas roule sur l’or.BRÈVES

Placé au cœur de l’actualité le groupe scolaire privé catholique Stanislas, où sont scolarisés les trois enfants de la ministre de l’Éducation, Amélie Oudéa-Castéra, fait polémique tant pour ses valeurs et méthodes éducatives (sexisme, homophobie, anti-IVG, refus d’aborder certaines thématiques liées à la sexualité dans les cours de science…) que par le financement public dont il bénéficie. Stanislas est en effet une affaire rentable qui fonctionne sous forme de société anonyme et qui a réalisé un chiffre d’affaires de 22 millions d’euros l’an dernier. 

Dans cet établissement privé bien réac il faut compter 2 027 euros de frais de scolarité par an en primaire, 2 200 au collège et 2 500 au lycée. Plus de 3 500 élèves y sont scolarisés. 

Outre l’argent généré par les frais d’inscription, il perçoit des financements publics, au premier rang desquels, le salaire des professeurs intégralement rémunérés par le ministère de l’Éducation nationale. Il existe ensuite un forfait obligatoirement versé par les collectivités territoriales (communes, départements, régions, etc.) destiné à l’embauche de personnel et aux dépenses matérielles. Cette somme est calculée par élève et représente 807 euros par an et par collégien (446 euros au-delà de 80 élèves) et 487 euros par lycéen. Dans le cas de Stanislas, la ville de Paris a ainsi accordé une subvention de 1,3 million d’euros pour l’année scolaire 2022-2023. Quant à la région Île-de-France elle a donné une enveloppe de 487 000 euros en 2023 et sa présidente, Valérie Pécresse (LR), a annoncé qu’elle serait portée à 917 000 euros en 2024. 

Et c’est donc à juste raison que le syndicat SUD-Éducation a demandé « la fin du financement de l’école privée avec de l’argent public » en ajoutant « le complexe scolaire Stanislas est le symbole d’un enseignement privé qui cultive l’entre-soi de la grande bourgeoisie et qui propage son idéologie nauséabonde ».

samedi 20 janvier 2024

ARMELLE

 



                                                  LA VIDEO CI DESSOUS


vendredi 19 janvier 2024

ST BRIEUC

 


Mobilisation contre la loi Darmanin : dimanche 21 janvier place Du Guesclin à 14h à Saint-Brieuc

A l’appel de la CGT 22, Solidaires 22, la FSU 22, la CFDT 22…

RETRAIT DE LA LOI ASILE IMMIGRATION

La loi asile immigration marque un tournant que nos collectifs, associations, syndicats, organisations ne peuvent accepter. Elle reprend de nombreuses idées de l’extrême droite comme la préférence nationale et aura des conséquences terribles sur la vie de centaines de milliers d’habitante.es étrangère-es sur le sol français. Il s’agit de la loi la plus régressive depuis 40 ans. Cette loi raciste et xénophobe restreint le droit au séjour, accentue considérablement la répression, s’attaque au droit d’asile, au droit du sol, aux étrangers malades, aux étudiants non européens, au regroupement familial. L’attaque contre l’hébergement d’urgence, le durcissement de l’accès aux prestations sociales dont les allocations familiales et les aides aux logements vont jeter des familles à la rue ou dans les bras de marchands de sommeil, particulièrement les femmes migrantes.
Cette loi va précariser davantage les travailleuses et travailleurs, les lycéens, les étudiants avec ou sans-papiers. L’arbitraire préfectoral est encore renforcé, refoulement aux frontières, délivrance systématique des OQTF et IRTF et allongement de leur durée, notamment pour les travailleuses et les travailleurs. Cette loi s’attaque aux libertés publiques, bafoue les droits fondamentaux tel que le droit d’asile, réinstaure la double peine et fait honte à la France, qui prétend défendre les valeurs d’égalité entre toutes et tous. Nous exigeons donc le retrait de cette loi.
Nous appelons :
• A soutenir toutes les luttes pour la régularisation des sans-papiers, notamment les grèves
• A empêcher l’application de cette loi en multipliant les actions de solidarité et en faisant oeuvre de désobéissance civile
À manifester massivement sur tout le territoire le dimanche 21 janvier, pour empêcher que cette loi soit promulguée, combattre le racisme, la xénophobie et défendre une politique migratoire d’accueil et de solidarité.

POURSUIVONS LA MOBILISATION SUR TOUT LE TERRITOIRE
CONTRE LA LOI DARMANIN DIMANCHE 21 JANVIER 2024