dimanche 28 novembre 2021

 L'ECHO

 

Guingamp : l'association Alchi lutte depuis 10 ans contre l'habitat indigne

Depuis 10 ans, dans les Côtes-d'Armor, l'Association de lutte contre l'habitat indigne (Alchi) vient en aide au mal-logés et fait la chasse aux marchands de sommeil.

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Jean-Luc Galonnier est le président-fondateur de l'Association de lutte contre l'habitat indigne (Alchi). Depuis dix ans, il lutte contre les logements insalubres dans les Côtes-d'Armor. ©L'écho de l'argoat
L'Écho de l'Argoat
Mon actu

A la tête de l’Association de lutte contre l’habitat indigne (Alchi), depuis Guingamp, Jean-Luc Galonnier fait la chasse au logement insalubre depuis dix ans dans les Côtes-d’Armor. Il a déjà mené des dizaines de combats pour venir en aide à des locataires face à des propriétaires peu scrupuleux. L’homme est tenace et défend ce qui pour lui sonne comme une évidence : un logement décent est un droit. Pour tous.

Ils vivaient dans des caves, des cabanons, des abris de jardin. Dans des appartements humides à en sentir le moisi, sans ventilation ni chauffage. En dix ans, l’Association de lutte contre l’habitat indigne est intervenue auprès de 131 mal-logés, dans les Côtes-d’Armor. « Nous avons gagné 51 procès devant les tribunaux face à des propriétaires, sans jamais en perdre un seul. Suite à nos interventions, 24 arrêtés préfectoraux ont été pris pour des logements insalubres ou impropres à l’habitation », énumère Jean-Luc Galonnier.

Le Guingampais, artisan du bâtiment de métier, a fondé Alchi il y a dix ans. Il sortait tout juste d’un conflit avec son propriétaire, estimant qu’il logeait dans un taudis. Une mauvaise expérience qu’il a souhaité mettre au profit d’autres dans la même situation.

« La plupart d’entre eux sont sans défense, livrés à eux-mêmes »

Jean-Luc Galonnier

L’association est aujourd’hui formée d’un noyau dur de cinq personnes, toutes bénévoles. Elle fonctionne sur leurs deniers propres et grâce à quelques dons qui ne vont pas chercher bien loin. « Nous avons eu zéro subvention en dix ans. Au début, nous en demandions, mais sans succès. Maintenant, nous savons que ce n’est même plus la peine de le faire… » Les services d’Alchi sont gratuits.

Jean-Luc Galonnier et son équipe traquent l’insalubrité sans relâche. « C’est une fierté d’avoir aidé tous ces locataires et de le faire encore aujourd’hui », reprend le président. « La plupart d’entre eux sont sans défense, livrés à eux-mêmes. Et quand ils connaissent leurs droits, ils sont face à des procédures très complexes. » En 10 ans, Alchi a appris à naviguer dans les méandres de l’administration. Elle est aussi assistée d’un avocat.

Ces dix dernières années, la colère de Jean-Luc Galonnier a grandi. « Dix ans après notre fondation, nous constatons amers que nous devons encore rappeler cette évidence : un logement décent est un droit, et non une lubie ni un désir de privilégié, pour les locataires », martèle-t-il. « Les propriétaires ont le devoir de louer un logement décent. Il nous faut absolument traquer et combattre ceux qui louent des taudis pour se faire du fric, sur le dos, non seulement de ceux qui sont déjà dans la panade (c’est ça où tu dors à la rue) mais aussi des contribuables. »

« Que les maires fassent appliquer la loi »

Jean-Luc Galonnier

Des contribuables ? « Dans 90 % des affaires une demande de fonds de solidarité pour le logement avait été effectuée, parfois en indiquant même que le logement était indécent. Cela veut dire que des propriétaires encaissent de l’argent public pour louer leurs taudis », dénonce Jean-Luc Galonnier.

A 62 ans, le président d’Alchi n’est pas prêt à se mettre en retrait de la chasse aux marchands de sommeil. « Nous voulons éradiquer le logement indigne, pour le bien public. On ne demande pas des châteaux, simplement des logements conformes à la loi. Nous savons bien que la grande majorité des propriétaires sont réglos, mais ce n’est par encore le cas de tous. »

Dans le viseur d’Alchi également, les politiques, les maires en premier lieu. « Tout cela n’est qu’une question de droit. Pour commencer, il faudrait que les maires fassent appliquer la loi », tonne Jean-Luc Galonnier. « Qu’ils fassent respecter le code de la construction et de l’habitat ainsi que le règlement sanitaire départemental. » Un autre combat mené par Alchi.

L’association organisait un rassemblement samedi matin 20 novembre, à Guingamp, pour dire publiquement l’importance de politiques publiques pour résorber le logement indigne et, plus généralement, les difficultés d’accès au logement. « Nous voulons aussi montrer notre exigence de voir la création d’un service d’hygiène vérifiant la qualité des logements mis à la location sur le territoire de Guingamp Paimpol Agglomération, via la mise en place d’un permis de louer. »

L’association Alchi fête cette année ses 10 ans. Elle poursuit son combat. Jean-Luc Galonnier assure : « Tant que les conditions ne seront pas réunies pour assurer un logement décent pour tous. Il n’y a plus de compromis possible ».

 

BZH

                                Lorient / Morbihan
 
Pour le premier ministre et la Police, la langue bretonne est subversive et dangereuse...Et les bretonnants sont des terroristes potentiels...



Épinglé sur Bretagne
Il avait parlé breton à un policier français : 80 minutes de rétention pour un retraité lorientais.
 
    La visite de Monsieur Jean Castex, Premier Ministre français, à An Oriant/Lorient, était placé sous haute surveillance.
Les Halles Merville étaient ainsi fortement sécurisées. 
 
Un homme en civil portant un vague insigne à la boutonnière lui ayant intimé de ne pas utiliser son entrée habituelle pour pénétrer dans les halles, ce retraité lorientais a obtempéré en répondant fort poliment en breton sa langue usuelle:
''Demat'' (''Bonjour'') et ''Trugarez'' ("Merci'').
 
A peine avait-il fait cinq mètres qu’il a été entouré de cinq policiers avant d’être conduit par la BAC au commissariat situé quai de Rohan, non sans avoir entendu un discours éminemment politique de la part d’une policière en tenue:
''En France, on parle français ! Un pays, un drapeau, une langue!'
 
L’affaire a duré au total 80 minutes, notre retraité répondant systématiquement en breton aux policiers qui ont dû se résoudre à le relâcher.
Aucune loi française n’oblige, pour le moment, à répondre en français aux policiers ou aux gendarmes.

Nous soutenons ce droit inaliénable à parler la langue bretonne, comme le créole aux Antilles, le basque en Euskadi, le yiddih, l'arabe, le serbo croate etc...dans la vie de tous les jours...
Y compris dans la vie administrative, puisque l'Etat dispose de traducteurs qui ne demandent qu'à travailler...
 
Comité NPA Nathalie Le Mél


 

SECU

 

DEBAT SUR LA GRANDE SECU

 

 

CHRONIQUE

Dominique Méda

Professeure de sociologie à l’université Paris-Dauphine

Le projet de « Grande Sécu », qui vise à élargir la couverture de l’assurance-maladie obligatoire, est porteur de progrès et d’efficacité, plaide la sociologue dans sa chronique.

Publié le 27/11/2021

 

Le 4 octobre 2021, à l’occasion du 76e anniversaire de la Sécurité sociale, le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, rappelait le rôle remarquable joué par cette institution pendant la crise sanitaire et invitait à repenser l’assurance-maladie obligatoire (AMO), tout particulièrement son articulation avec les complémentaires santé. La France présente en effet la particularité de voir ses dépenses de santé (209 milliards d’euros en 2020) prises en charge par deux canaux différents : l’AMO, d’une part, pour environ 80 %, et l’assurance-maladie complémentaire, d’autre part, pour un peu plus de 12 %, le solde constituant le « reste à charge » payé par les patients.

Cette spécificité s’explique par l’histoire : avant la création de la Sécurité sociale par l’ordonnance du 4 octobre 1945, les assurés sociaux pouvaient s’inscrire auprès des caisses de leur choix, majoritairement mutualistes. L’ordonnance de 1945 ayant confié la gestion aux seules caisses de sécurité sociale, les mutuelles s’étaient vu attribuer la prise en charge du ticket modérateur – pourtant destiné à responsabiliser les assurés – avant de proposer, plus tard rejointes par les institutions de prévoyance et les sociétés d’assurance, un ensemble de prestations complémentaires par rapport à l’assurance-maladie obligatoire.

Aujourd’hui, ces trois types d’organismes relèvent tous des directives européennes sur les assurances, ce qui explique pourquoi leur système de tarification s’éloigne de plus en plus du principe fondamental des assurances sociales : la solidarité. Les cotisations aux assurances sociales ne dépendent ni des risques ni de l’âge des assurés et sont proportionnelles aux revenus. Au contraire, de plus en plus d’organismes de l’assurance-maladie complémentaire font varier les primes – indépendantes des revenus – avec l’âge et parfois de façon indirecte avec l’état de santé. De même, la prise en charge varie considérablement selon le coût de la couverture complémentaire, permettant en général aux plus aisés de voir la quasi-totalité de leurs dépenses de santé remboursées.

Coûts de gestion
Finalement, malgré le taux de couverture élevé que permet la coexistence de ces deux systèmes de protection, plusieurs types de populations sont perdants : tous ceux qui, malgré l’existence d’une complémentaire santé solidaire, n’ont pas de protection sociale complémentaire (environ 4 % de la population, mais 10 % de ceux qui appartiennent au 1er décile de revenus et 13 % des chômeurs), et ceux qui ont une protection sociale complémentaire qu’ils payent cher mais qui couvre mal, en particulier les retraités. Une petite partie de la population supporte des « reste à charge » très élevés, une autre renonçant à se soigner et générant ainsi des problèmes de santé toujours plus aigus, mais aussi des coûts futurs élevés pour la Sécurité sociale.

C’est la raison pour laquelle, depuis quelques années, l’idée d’étendre la couverture de l’assurance-maladie obligatoire plus largement a fait son chemin : elle paraît porteuse tout à la fois de progrès et d’efficacité, comme l’expliquait l’ancien directeur de la Sécurité sociale Pierre-Louis Bras (« Une assurance-maladie pour tous à 100 % ? », Les Tribunes de la santé n° 60, 2019). Le progrès consisterait évidemment à couvrir la totalité de la population et à rembourser l’ensemble des soins considérés comme essentiels. Le surcroît d’efficacité viendrait de la substitution d’un dispositif unique de prélèvement et de versement à l’actuel système dual : d’une part, de fortes économies d’échelle seraient évidemment réalisées ; d’autre part, le coût très supérieur de la gestion par les organismes de l’assurance-maladie complémentaire, notamment dû aux dépenses de prospection et de publicité, serait évité.

Alors qu’ils ne couvrent qu’une petite partie de la dépense totale de santé, les organismes complémentaires ont un coût de gestion (7,6 milliards) supérieur à celui de l’AMO (7,2 milliards). Pire, le premier a augmenté de 46 % pendant que le second baissait de 5 % (« Les dépenses de santé en 2020 », Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, 2021). Cette performance de la Sécurité sociale – pourtant encore volontiers moquée – mérite d’être soulignée.

Questions essentielles
L’évocation de cette idée a immédiatement suscité une levée de boucliers : la réforme entraînerait l’étatisation de la Sécurité sociale, la remise en cause de la « liberté de choix » des assurés et l’augmentation insupportable des dépenses sociales due à la prise en charge à 100 % de l’ensemble des tickets modérateurs et des forfaits. Il faut pourtant rappeler que la liberté de choix est un leurre, tant la comparaison des performances des organismes de l’assurance-maladie complémentaire est complexe. Par ailleurs, ceux-ci ne produisent le plus souvent aucune amélioration du service rendu. Enfin, il est curieux de voir les traditionnels pourfendeurs de la dépense publique se prononcer en faveur du dispositif le plus coûteux et soutenir qu’il serait préférable, dans tous les cas, que les individus et les entreprises payent des cotisations à un organisme d’assurance complémentaire plutôt qu’à la Sécurité sociale.

Ce sujet mérite mieux, car il soulève des questions essentielles : celle de l’utilité du ticket modérateur (qui n’a jamais rien modéré, sauf l’accès aux soins pour les plus pauvres) ; celle de la rémunération des médecins (qu’est-ce qu’une rémunération décente, les dépassements sont-ils acceptables, quel système de rémunération ?) ; celle de l’organisation de notre système de santé (quelle place pour la prévention, quelle articulation entre hôpital et médecine de ville, quelles mesures urgentes pour sauver l’hôpital public, comment prendre en compte les besoins de santé et éviter une gestion purement budgétaire, qui doit décider du contenu du panier de biens essentiels ?). La santé fait partie des sujets majeurs qui préoccupent les Français. Souhaitons que ce dossier soit au cœur de la campagne présidentielle.

 

Dominique Méda est professeure de sociologie, directrice de l’Institut de recherche interdisciplinaire en sciences sociales (Université Paris Dauphine-PSL)


 

samedi 27 novembre 2021

GGP

LE TELEGRAMME

 

 

À Guingamp, les employés municipaux en colère manifestent


Vendredi matin, les employés de la ville de Guingamp ont manifesté. Ils dénoncent une augmentation de leur temps de travail programmé, sans contrepartie.

À Guingamp, les employés municipaux en colère manifestent
(Le Télégramme/Éric Rannou)

Ce vendredi matin, une quarantaine d’employés municipaux a une nouvelle fois débrayé pour manifester contre les conditions de la mise en place des 1 607 heures. Ils ne veulent pas travailler 60 heures de plus dans l’année sans contrepartie. Les employés ont fait un tour dans les couloirs de la mairie pour manifester leur mécontentement.

gwadloup

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lundi 22 novembre 2021

DOMOTA

 

                     GWADLOUP

elie domota

 
 
Revendications sociétales et dans le secteur de l’éducation :
  • Des moyens supplémentaires et des recrutements de personnels techniques et encadrant, pour le dédoublement des classes et le respect des mesures sanitaires dans les écoles ;
  • Un bâti scolaire et des équipements sportifs et culturels, rénové au plus vite, conforme aux normes parasismiques et débarrassé des rats ;
  • Un plan d’urgence pour l’eau, pour un accès permanent de tous à une eau potable, buvable, sans pesticide, sans chlordécone, à un prix bas et unique, dans le cadre d’un véritable service public ;
  • Le nettoyage de toutes les citernes dans tous les établissements publics ;
  • La condamnation des empoisonneurs au chlordécone et la dépollution des sols ;
  • La mise en place d’un véritable service public de transport permettant aux usagers de se déplacer à toute heure sur l’ensemble du territoire ;

 

dimanche 21 novembre 2021

kanaky

 

Appel unitaire à reporter le référendum en Kanaky-Nouvelle-Calédonie

La Kanaky-Nouvelle-Calédonie est actuellement durement frappée par l’épidémie de Covid-19. Les Kanak, ainsi que les membres des communautés wallisienne et futunienne, en sont les principales victimes. Pour ces populations, après les tensions liées à la gestion de la crise sanitaire, ce temps est celui du deuil. Au sortir du confinement s’ouvre en effet une indispensable et longue période de coutumes de deuil.

Ces conditions ne permettent pas une campagne équitable pour la consultation référendaire dont la fonction est de décider démocratiquement de l’avenir du pays.

Le FLNKS et l’ensemble des organisations indépendantistes considèrent que cette consultation référendaire ne peut donc se tenir à la date décidée unilatéralement par le gouvernement français en mai dernier, à savoir le 12 décembre 2021.

Le maintien de cette date, sous la seule raison de conclure le processus avant la présidentielle, ne peut que compromettre les efforts entrepris de longue date pour assurer un processus de décolonisation qui doit être démocratiquement exemplaire et pacifique.

Aller contre la volonté de reporter la consultation exprimée par les indépendantistes, lesquels refusent d’y participer si elle est maintenue à cette date, ne pourrait conduire qu’à une grave injustice à l’égard du peuple kanak et à des risques sérieux pour la Kanaky-Nouvelle-Calédonie.

Nous affirmons notre entière solidarité avec le peuple kanak et les communautés océaniennes.

Nous demandons au gouvernement français de répondre positivement à la légitime exigence du report de la consultation.

Association information et soutien aux droits du peuple kanak (AISDPK) ; Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique (AFASPA) ; Association des communistes unitaires (ACU) ; CEDETIM ; CNT, secrétariat international ; Collectif Ni guerre ni état de guerre ; Collectif Solidarité Kanaky ; CUT - Galice ; ENSEMBLE ! ; FSU ; Génération.s ; Gauche démocratique et sociale (GDS) ; LAB - Pays Basque ; Nouvelle Donne ; NPA ; Parti communiste des ouvriers de France (PCOF) ; Place publique ; Pour une écologie populaire et sociale (PEPS) ; Régions et peuples solidaires ; SURVIE ; Syndicat des travailleurs corses (STC) ; Union pacifiste ; Union syndicale Solidaires.

pp


samedi 20 novembre 2021

RENNES

http://npa29.p.n.f.unblog.fr/files/2021/11/252525997_4504257566320382_2802225971526318669_n.jpg

segur

Peut être une image de texte qui dit ’Gua Solidaires Communiqué de Presse Les remords et 09/11/21 la Federation FO Services Publics Santé representatives Fonction Hospitalière mordant des signataires du Ségur? Paradoxalement, dialogue s'avère que convie les organisations SUD UNSA invite devient clairement représentatifs. syndicales agressif, le notamment organisations collectifs secteurs des considere onditions rencontre avec totalement degradees impactant prise en syndicales Sante avaient syndical aux ce connues medicales Blocs, Coordination portent ensemble années. unitaire est CGT l'intérêt perte sont bien continueront, lorigine mobilisations historiques Touverture Segur Santé. sein l'unité des legitimes préoccupations stratégies travailler dans et refusent vaentpas peine qui des professionnel.le.s. Paris, novembre 2021.’ IIl est parfois dur de se retenir de ne pas leur botter les fesses aux signataires du SEGUR...

 

 

lidl

Lidl : quand le management détruit


Le suicide d'une responsable d'un magasin Lidl des Côtes-d'Armor en septembre est le troisième en France au sein de cette enseigne. Les syndicats y dénoncent un système de harcèlement moral et d'atteintes à l'activité syndicale. Un management mortifère où tout le collectif de travail, encadrement compris, est soumis à des objectifs inatteignables.

La machine à broyer les âmes Connus depuis des années, les ravages du management chez Lidl sont désormais en passe d'être reconnus. En juillet 2014, un employé de Lidl Rungis mettait fin à ses jours juste après l'annonce du non-renouvellement de son contrat. Sept ans plus tard, un arrêt de la Cour d'appel de Paris daté du 28 mai 2021 condamne Lidl pour « faute inexcusable » suite à ce suicide. En juillet 2018, Lidl a aussi été condamné pour faute inexcusable à la suite du décès d'un de ses employés, Yannick Sansonetti, qui s'est pendu en mai 2015 dans l'entrepôt logistique Lidl de Rousset (Bouches-du-Rhône). Or, sur cette affaire, Lidl est à nouveau mis en examen, cette fois pour harcèlement moral et homicide involontaire et ce depuis le 9 septembre 2021. En 2017, l'émission Cash Investigation diffusée sur France 2 avait révélé cette affaire au grand public, avec notamment la mise en exergue des conditions de travail épouvantables. On y voyait des salariés robotisés, un casque leur dictant des commandes vocales à exécuter à un rythme infernal. Et les journalistes de démontrer scientifiquement les dégâts de santé qu'un tel travail occasionnait sur les individus à moyen terme avec au bout du chemin la démission ou le licenciement pour inaptitude… ­Yannick*, ancien délégué CGT de l'entrepôt logistique Lidl de Guingamp (DR15) vient lui-même d'être licencié pour inaptitude. Il confirme la persistance de la dégradation des conditions de travail occasionnées par l'introduction des commandes vocales. Et surtout, il accuse l'acharnement antisyndical qu'il a vécu lui-même jusqu'à le rendre inapte à son poste : « Avec le système Lidl, nous n'avons plus de collègues, mais des concurrents. Des concours de performance prétendument ludiques sont organisés chaque semaine avec des lots aussi ridicules que des PS4 pour les gagnants. Mais malheur à vous si vous défendez un collègue, comme j'ai voulu le faire un jour en tant que délégué. Mon chef s'en est pris physiquement à moi en me bousculant et en me menaçant de ne pas me donner les congés que je réclamais pour être avec mes enfants ». Yannick* fait partie de la cinquantaine de salariés qui ont osé porter plainte avec Catherine Lucas et le soutien de leurs syndicats CFE-CGC et CGT. En février 2021, neuf membres de la direction générale de Lidl ont été mis en garde à vue. Depuis ce moment, et en particulier après le suicide de leur collègue, le syndicat s'attend à ce que d'autres plaintes arrivent et que d'autres bouches s'ouvrent. Tous attendent que justice soit rendue pour enrayer cette machine à broyer les âmes.

* Le prénom a été changé.

 

Catherine Lucas, mère de deux enfants, responsable du magasin Lidl de Lamballe est décédée le 6 septembre 2021. « Son avis à victime, qui l'informait de la prise en compte de sa plainte pour harcèlement contre Lidl avec 46 autres salariés, est arrivé le lendemain du drame » s'afflige Arnaud Rouxel, délégué CGT au CR15 (Lidl Bretagne). Arnaud, qui reconnaît le sérieux avec lequel les gendarmes et la justice ont donné suite aux alertes syndicales, ne peut toutefois s'empêcher de se demander si ça aurait changé quelque chose que cet avis survienne une journée avant. Une question à jamais sans réponse. La victime cependant a laissé des écrits aux syndicats qui étayent sa plainte, avec notamment cette énumération de faits qui montrent une longue et inexorable mécanique de destruction psychique. Extraits : « J'ai subi de sa part [supérieur hiérarchique] un dénigrement régulier de mes capacités de travail, de mon management des équipes : “Vous êtes nulle, incapable…” à plusieurs reprises, M. X a fait acte de violence en donnant des coups dans des cartons dans la réserve. Je me tenais à proximité et plus d'une fois, je me suis demandée si cette violence ne m'était pas adressée. Dans le bureau, j'ai reçu plusieurs fois des feuilles dans le visage ». Plus loin des faits, des dates. Mai 2019. « Lors de mon retour d'un arrêt de travail, M. X m'a fait mon entretien de reprise. Il m'a annoncé qu'il ne pensait pas me revoir et ne savait pas quoi faire de moi ». Décembre 2019. « Le 24 décembre, j'ai voulu réorganiser le planning du 26 suivant, suite à l'annonce de fin de vie du papa d'une de mes collègues. M. X m'a hurlé dessus en me demandant si j'avais fait des études supérieures en médecine pour prendre une telle ­décision. Le lendemain, ma collègue perdait son papa. »… 9 juillet 2020. « M. X s'en est pris à Valérie dans la réserve. Ils étaient tous les deux, il hurlait… j'ai voulu temporiser la situation, Valérie était en larmes et M. X s'en est pris à moi : “Vous, en tant que chef de magasin, vous êtes incapable de former correctement votre équipe” ». Les faits sont odieux, répétés, accablants.

Les chefs de magasins craquent

Nadine*, qui avait sous sa responsabilité une vingtaine de salariés se rend au local syndical, alors même qu'elle revient de l'entretien qui acte son licenciement pour inaptitude. Lidl licencie beaucoup pour inaptitude… Elle connaissait Catherine : « Une femme qui s'est donnée à 100 % pour Lidl, qui avait obtenu des récompenses pour son magasin ». Et Nadine* veut raconter ce moment qui l'a brisée elle-même : « C'était le 16 janvier 2020, pour l'entretien annuel sur les objectifs à venir. Il y avait là le responsable de secteur, le responsable des ventes et le directeur régional. J'avais préparé mes projections, tout se passait bien et le directeur régional ne levait pas les yeux de sa tablette. Il cite alors le nom d'une employée trop souvent absente à son goût et assène deux mots en levant le doigt : « Rupture conventionnelle ! ». Puis, il dit vouloir aborder une autre question, la journée de grève qui avait eu lieu en décembre. Il me dit : “Tu vas me regarder dans les yeux. Tu as fait grève une fois, tu ne le feras pas deux fois !” J'étais déstabilisée, tétanisée, les autres responsables ne disaient rien. Je me suis sentie humiliée, atteinte dans mon honneur. En réalité, le jour de la grève je n'étais pas là, même si j'étais solidaire. Le lendemain de l'entretien, j'étais en pleurs au travail ». S'enclenche le calvaire dépressif et le tout se termine par un licenciement.

Toujours en défaut

Magalie*, elle aussi responsable d'un petit magasin Lidl, a connu une histoire similaire. Au retour d'un arrêt de travail – très mal vu chez Lidl – elle ne reconnaît plus son équipe qui lui reproche son absence. Dans le même temps son « réseau» (responsable hiérarchique) encourage les équipières de caisse à s'adresser directement à lui au cas où elles auraient à se plaindre d'elle. Isolée, prise en tenailles entre une direction qui ne cesse de lui demander des comptes et la défiance de son équipe, Magalie finit par faire un burn-out.
Francis*, lui, résiste encore à son poste, mais constate que les chefs de magasins, tenus à rendre des comptes en permanence, sont mis dans des situations impossibles. « Nous sommes toujours en défaut puisqu'on est en flux tendu. Si on suit toutes les procédures on ne s'en sort pas, à moins de travailler au-delà des horaires, ce qui impliquerait des heures supplémentaires qu'on nous reprocherait par ailleurs. Quand je rentre chez moi, je me surprends à vider le frigo des produits périmés de manière compulsive. Cela m'inquiète, car ça influe sur mon comportement familial. J'ai l'impression que Lidl n'est pas une entreprise, mais une secte. »
La question de savoir si Catherine était la victime isolée d'un pervers ou plutôt d'un système managérial, voulu, encouragé, pensé semble trouver sa réponse… sur le terrain.

* Les prénoms ont été changés.

 

mercredi 17 novembre 2021

CD 22

                15 Novembre, Action Conseil Départemental 

                            des Côtes d'Armor 22 :

Pour le retour à 2 agents par camion de salage /déneigement .



En 2020, le Conseil Départemental à majorité de droite avait voté le passage à un AGENT par saleuse, malgré l'opposition des personnels et des syndicats, des actions comme l' envahissement de l'hémicycle avaient entraîné le report des sessions des élus.

Au budget 2021, la mise en place de cette organisation de Viabilité Hivernale avait conduit à la suppression officielle de 22 postes sur les routes départementales.

La CGT à la tête de l’intersyndicale, a mené plusieurs actions, mais sans obtenir le retrait de cette mesure.


Mais suite au travail de la CGT en CHSCT, le CD22 avait été contraint de confier deux enquêtes au Centre de Gestion du 22 et à l’inspection du travail.

Les conclusions accablantes de ces audits ont débouché sur des préconisations que la collectivité a minimisé.


Le 1er juillet 2021, la nouvelle majorité de gauche (socialo-coco-écolo) prenait les rênes du département.

La CGT sans grande illusion, sauf par l’action, n’imaginait même pas tomber sur l’attitude/posture de cette nouvelle majorité au cours de la séance du budget modificatif lors de la journée d’action du 15 Novembre.

Sans état d'âme ni aucun remord, le nouveau Président (PS) utilise le travail de CASSE du service public de ces prédécesseurs pour enfoncer le clou.


A l’appel de La CGT, de FO et SUD*, 80 agents ont envahi une nouvelle fois l’hémicycle lors de la session budgétaire pour dénoncer les suppressions de personnel et demander un moratoire sur la conduite à un des saleuses (14 circuits à un en 2020, les 24 circuits en 2021) .


L’ évaluation des risques faites par l’administration conclue à plus de 90% de risques importants ou critiques dans cette situation dangereuse de travail isolé.

Les seules propositions faites à l'issue de la gréve de lundi sont la mise en place d’un nouveau DATI (Dispositif Alerte Travailleur Isolé), le 3 ème en 2 ans!!!! et l’annulation de la suppression de 11 postes supplémentaires déjà actée par une grève en début 2021!!!


BILAN de l’action du 15 novembre: du foutage de gueule et des agents anxieux, stressés mais remontés!


La discussion du budget reportée au lundi 29 novembre était déjà dans notre viseur!!!

Et fait extraordinaire, victime de son courage politique la majorité PS PC EELV, divers gauches

décide de tenir la session samedi 20 novembre...journée ou les agents du Conseil Départemental ne travaillent pas...Et ou les locaux du CD 22 et de la préfecture sont fermés à double tour...


Nous avions connu une gôche caviardée, nous avons désormais une gôche bunkérisée...Et nous nous attendons patiemment de bonnes averses de neige...


Correspondant comité Nathalie le Mel


*la CFDT brillant par son absence...