vendredi 31 mai 2019

dockers

LE HUFFINGTON POST


Bravo nos camarades dockers, pendant que d'autres discutent et glosent, eux ils agissent...
Ils l'avaient d'ailleurs annoncé lors du congrès confédéral de la CGT à Dijon. 

Honneur aux syndiqués qui sont les dignes descendants de JULES DURAND.

À Marseille, des dockers refusent de charger des armes françaises pour l'Arabie saoudite

Après des révélations sur un éventuel chargement à destination de l'Arabie saoudite, la CGT du port a assuré que ses membres "ne chargeront aucune arme, aucune munition pour quelque guerre que ce soit".


AFP
YÉMEN - Ils veulent rester “fidèles” à leur “histoire”. Craignant un chargement d’armes françaises à destination de l’Arabie saoudite, mardi 28 mai, des dockers marseillais ont promis dans un communiqué qu’ils “ne chargeront aucune arme, aucune munition pour quelque guerre que ce soit”.
Une réaction sans équivoque après des révélations de Disclose, quelques heures plus tôt, assurant que le cargo saoudien Bahri Tabuk devait prendre livraison de munitions de canons Caesar.
Selon le jeune média d’investigation, le navire devait ensuite se rendre au port saoudien de Jeddah, alors même que la monarchie islamique est accusée d’utiliser des armes françaises contre des zones civiles au Yémen. Depuis 2015, le pays est touché par un conflit opposant le pouvoir à la rébellion houthiste qui a fait des dizaines de milliers de morts, selon les organisations humanitaires.

“Nous n’embarquerons jamais d’armes destinées à tuer des civils”

Qualifiées par l’armateur de “fake news”, ces informations ont surtout suscité une levée de boucliers chez les dockers. Auprès de France 3, le secrétaire général CGT des dockers de Marseille Fos, Laurent Pastor, s’agace: “nous n’embarquerons jamais d’armes destinées à tuer des civils”.
“Nous avons demandé au cosignataire et au fournisseur, des documents officiels qui attestent que nous chargerons du matériel civil, destiné aux civils, et en aucun cas du matériel militaire”, a promis le représentant des dockers.
La prise de position de ces ouvriers portuaires contre la livraison d’armes potentiellement utilisées dans le cadre du conflit au Yémen n’est pas isolée. Le 20 mai, des dockers italiens se sont mis en grève au port de Gênes pour bloquer tout chargement de matériel susceptible d’être utilisé à des fins militaires.
Ces protestations ouvrières sont sans compter la déroute d’un cargo au large du port du Havre, le 10 mai, en raison de craintes similaires. Un blocage initié, pour le coup, plutôt par des groupes politiques, humanitaires et citoyens.

Un engagement qui remonte à la guerre d’Indochine

Si les dockers marseillais font référence à leur “histoire” et leurs “valeurs de paix” dans leur communiqué, c’est que leur engagement “contre l’impérialisme” remonte à bien plus loin que la guerre au Yémen.
En 1949, en pleine guerre d’Indochine, le port de Marseille, principal point d’embarquement et de débarquement pour les troupes et le matériel, avait déjà été le théâtre de cette “réalité conflictuelle”, rappelle une brochure du Service Départemental de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (ONACVG).
En novembre de cette même année, des dockers avaient refusé de charger le Montbéliard ainsi que le Cap Tourane, deux navires à destination de la colonie française. Le 8 décembre, une conférence de dockers décidait même de bloquer l’envoi de tout matériel à destination de l’Indochine et partant de plusieurs ports méditerranéens: Sète, Nice, Port-de-Bouc, Port-Saint-Louis, Port Vendre, Toulon et Marseille.
“Ces heurts sont encore de nos jours très vivaces dans la mémoire de ceux qui les ont vécus quels que furent leurs opinions de l’époque et marquent souvent des clivages profonds, preuve, s’il en est encore besoin, de toute l’importance que la guerre d’Indochine a eue et conserve en France”, souligne l’ONACVG.

jeudi 30 mai 2019

COLLEGE BEAR

LE TELEGRAMME

Le conseil départemental supprime des effectifs jadis transférés par l'Etat, les ex personnels TOS, tout en continuant à percevoir les dotations prévues par la loi de RAFFARIN de 2004...
La même chose se produit pour les personnels des DDE transférés pour les routes, une réorganisation étant prévue.
Toute cette politique était en fait écrite depuis plus d'une décennie, l'Etat s'étant "débarrassé" de plus de 100 000 fonctionnaires sur les collectivités territoriales, tout en réduisant drastiquement les dotations financières.Les naifs croyaient que cela n'aurait aucune conséquence. C'est faux car le but final  de la loi de 2004 est la privatisation totale des activités liées au nettoyage, à la restauration et à l'entretien.

Le comité NPA participera aux mobilisations qui pourront être décidées pour défendre les emplois et l'accueil des jeunes dans des conditions dignes d'un service public. 
 
BEGARD






Quelques parents d’élèves, membres du conseil d’administration, font savoir leur vive opposition à la suppression d’un poste d’agent de service.
Quelques parents d’élèves, membres du conseil d’administration, font savoir leur vive opposition à la suppression d’un poste d’agent de service.
Les parents d’élèves du collège François-Clec’h de Bégard sont inquiets à propos des conditions de la rentrée dans les nouveaux bâtiments, à la rentrée 2019. Ils ont déjà fait part de leur mécontentement lors de la récente réunion du conseil d’administration et ils ont adressé un courrier au président du Conseil départemental pour demander le maintien d’un poste d’agent. Un poste agent parti à la retraite en 2018 (remplacé par un contractuel à la rentrée 2018) serait supprimé à la rentrée 2019…
« Une telle décision fragiliserait l’équipe en place, car le déménagement dans le nouveau bâtiment ne permet pas d’avoir une vision claire sur la future organisation de travail. Une décision de suppression de poste, sans qu’une expérimentation ait pu être mise en place du fait des travaux, semble précipitée », selon les parents.

Par ailleurs, cette décision serait prise alors que les effectifs devraient dépasser les 500 élèves, avec deux classes supplémentaires.
Le travail des agents sera impacté par cette augmentation d’effectif : taux d’occupation des salles en hausse, davantage de repas et temps d’occupation du restaurant scolaire en hausse…
Enfin, les parents affirment que le travail des agents contribue à améliorer la qualité de vie dans l’établissement au quotidien.

Les représentants des parents d’élèves tiennent à apporter leur soutien aux agents du collège, en se positionnant de façon claire contre cette suppression éventuelle de poste.

© Le Télégramme https://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/begard/rentree-2019-combien-d-agents-au-college-29-05-2019-12298225.php#2CuIeHeZOlgZwqaw.99
CALLAC




Face à l’absence de réponse du Conseil départemental concernant l’expérimentation des états de service et de la pérennisation d’un poste d’agent, les enseignants et personnels du collège Gwer Hallou ont manifesté, mardi, leur soutien en bloquant l’accès au service de restauration, de 12 h 15 à 13 h.

© Le Télégramme https://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/callac/college-le-personnel-apporte-son-soutien-aux-agents-29-05-2019-12297821.php#vXID3oCxAbiUhOVx.99

flics

LE DAUPHINE LIBERE

JUSTICE Trois jeunes militants du NPA 74 condamnés après la manifestation des Gilets jaunes à Paris

Une manifestation de Gilets jaunes à Bourg. Photo illustration.
Une manifestation de Gilets jaunes à Bourg. Photo illustration. 
 
Quatre jeunes militants du NPA 74 ont été interpellés, samedi 25 mai à Paris, dans le cadre de la manifestation des Gilets jaunes et placés en garde à vue dans un commissariat parisien, a fait savoir ce mardi Bernard Nemoz, principal représentant du Nouveau parti anticapitaliste de Haute-Savoie (NPA 74).
L’un des quatre jeunes, une militante, a été relâchée dimanche soir. Les trois autres Haut-savoyards ont été déférés lundi au tribunal de la porte de Clichy pour attroupement en vue de violence. « Tout ça parce qu’ils avaient un masque de plongée dans leur sac à dos pour se protéger les yeux des lacrimos et des LBD », poursuit Bernard Nemoz pour le NPA 74.
« La présence d’une vingtaine de manifestants dont certains du NPA pendant l’audience n’a pas été très appréciée par la police. » Les trois jeunes militants ont été condamnés à une interdiction de séjour à Paris durant les trois prochains mois. Et ceci, « sous aucun prétexte. Plus grave encore, en cas de délit durant les six prochaines années, leur dossier pourra être rouvert par la justice et aller jusqu’à une peine d’emprisonnement d’un an et de 15000 euros d’amende.
Des irrégularités de procédures et de rétention ont été constatées par une avocate commise d’office qui dit n’avoir jamais vu ça avant le mouvement des Gilets jaunes », ponctue le responsable du NPA 74.


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POUR VOTRE INFORMATION 

En cas d’interpellation durant une manifestation


Vous manifestez avec le NPA et vous êtes interpellés, voici quelques règles de base :

  • Lorsque nous pressentons des risques d’interpellation, ce qui est malheureusement de plus en plus souvent le cas, le parti s’assure qu’unE avocatE pourra défendre les membres du parti en cas d’interpellation dans le cadre d’une action collective du NPA.
  • Renseignez-vous avant de partir en manifestation sur le nom de cetTE avocatE. Notez-le et donnez son nom en cas d’interpellation. Attention, ce n’est pas toujours le même. Nous n’avons pas d’avocatE à « disposition permanente » du parti mais, à chaque action présentant des risques, un avocatE « de garde ».
  • Si vous êtes interpellés, faites votre possible pour que des camarades s’aperçoivent de ce qu’il vous arrive.
  • Une garde a vue, c’est long, soyez patientEs. Et dites-vous que, dehors, les camarades s’organisent.
  • Vous n’avez rien à déclarer à la police autre que votre identité et le nom de votre avocatE. Ne changez pas d’avocatE au cours de votre garde à vue sans instruction d’unE camarade de confiance.
  • Dehors, les camarades qui ont assisté à l’interpellation préviennent la direction du parti de la situation, et contact est pris avec l’avocatE.
Deux camarades du CE suivent particulièrement ces situations :
Pierre : 06 76 47 55 18
Julien : 06 16 42 27 87
  • Sauf cas exceptionnel, nous refusons la comparution immédiate et demandons un délai pour pouvoir construire une défense organisée et sérieuse, même si il y a des risques de maintien en détention.
  • Le dispositif mis en place s’adresse aux militantEs du NPA, car nous nous engageons auprès de nos avocatEs à un certain nombre de choses, entre autres et notamment les principes listés ci-dessus. Il existe généralement une Légal Team qui porte secours à touTEs les manifestantEs, il faut renvoyer vers cette équipe les autres manifestantEs qui chercheraient assistance.
  • Lorsque des camarades des régions viennent participer à une manifestation à Paris, il est essentiel qu’ils et/ou elles préviennent les camarades du CE. 

Quelques bons réflexes à maintenir :

  • On vient en manif avec sa pièce d’identité, de l’agent liquide, pas d’autres documents personnels.
  • On éteint son téléphone si on perçoit un danger d’interpellation.
  • On ne transporte rien d’interdit (drogues, couteau suisse ou autre).
  • Attention également au contenu de votre sac : liquide physiologique, masque, lunettes de piscine peuvent servir de prétexte à vous empêcher de manifester.
  • Notre meilleure défense, c’est de rester ensemble, de bouger ensemble et rapidement lorsque la situation l’exige, en écoutant les consignes des camarades en direction. Dans des situations tendues, les bilans collectifs se tirent après, pas pendant.

Ces règles de sécurité sont là pour nous éviter des situations délicates. Au cours des derniers mois notre capacité à agir collectivement et le bon respect des instructions de sécurité nous ont largement protégé des interpellations et des poursuites policières.

Continuons donc à être vigilantEs, et à bientôt dans la rue.

mardi 28 mai 2019

gael

                     STOP DUBLIN   

            De l'air, ouvrons les frontières!... 

 Degemer mat repuidi, faskourien er maezh...

24 mai

           JOURNEE MONDIALE POUR 


        
         LE CLIMAT  24 MAI A LANNION.

lundi 27 mai 2019

DIWAN

OUEST FRANCE

Forfait scolaire. Ti Ar Vro Gwengamp soutient les écoles Diwan

Vendredi soir, devant la sous-préfecture de Guingamp, une mobilisation pour le forfait scolaire a été organisée.
Vendredi soir, devant la sous-préfecture de Guingamp, une mobilisation pour le forfait scolaire a été organisée. | OUEST-FRANCE
Dans un communiqué, Ti Ar Vro Gwengamp apporte son soutien aux écoles Diwan. « Lors de la signature du pacte d’accessibilité pour la Bretagne en février dernier, le Premier ministre Édouard Philippe s’était engagé à amender au nom du gouvernement le projet de loi Blanquer sur l’éducation pour que les écoles Diwan puissent bénéficier de manière systématique du versement du forfait scolaire que perçoit chaque commune », présente Ti Ar Vro Gwengamp.

« Transmettre la langue bretonne »

« Il s’en était engagé auprès de Loïg Chesnais-Girard, président de la Région Bretagne, qui mène une politique linguistique en faveur de la langue bretonne dont nous bénéficions et partageons les objectifs. Les associations de parents d’élèves Diwan du pays de Guingamp sont représentées au sein de Ti ar Vro Gwengamp et œuvrent de façon déterminante avec les autres filières d’éducation bilingue pour transmettre la langue bretonne. »

« Que la crise actuelle soit surmontée rapidement »

Ti Ar Vro Gwengamp poursuit : « À ce titre nous mesurons leurs difficultés que représenterait pour elle la non tenue de cette promesse faite à notre président de Région et à travers lui à tous les citoyens et élus locaux de Bretagne. Nous souhaitons vivement que tout soit mis en œuvre pour que la crise actuelle soit surmontée rapidement. »

COM NPA


COMMUNIQUE DU NPALogo NPA horizon

 

Européennes : attention, danger !

Des mobilisations à amplifier, une perspective anticapitaliste et internationaliste à construire
Les vents mauvais continuent de souffler sur l’Europe. Sur les braises d’une Union européenne faite pour les banques et par les barbelés, l’extrême droite engrange le fruit des colères légitimes pour les dévoyer sur le terrain du racisme et de la lutte du touTEs contre touTEs.
L’opération de Macron - transformer l’élection en plébiscite pour sa politique, celle là-même qui est contestée depuis six mois dans la rue et sur les rond-points - a échoué : ce scrutin est devenu un référendum anti-Macron au seul profit du Rassemblement national, que Macron et LREM ont désigné durant la campagne comme leur seul adversaire, au sein d’une alternative mortifère.
Le Pen et Macron, les deux meilleurs ennemis ont fait cavalier seul dans les urnes sur le dos des intérêts du monde du travail, de la très grande majorité de la population. Arrivé en tête ce soir, le danger du RN, notre pire ennemi, est donc lourd.
D’autant plus dans un tableau où les forces de gauche sont historiquement faibles. Si EELV a pu profiter notamment des préoccupations écologiques grandissantes et des mobilisations pour la justice climatique pour engranger des voix, le faible score des autres composantes de la gauche - quels que soient leur histoire et leur programme - est un signal adressée à touTEs.
Plus que jamais, l’heure est à la construction des résistances, à travailler à leur convergence.
Les votes ne nous protègent pas des injustices sociales, de la casse des services publics, du racisme et de la xénophobie, du réchauffement climatique, nous en avons encore la preuve ce soir.
Sur les lieux de travail et d’étude, sur les ronds-points, nous devons nous organiser, débattre de comment, ensemble, notre camp social peut reprendre la main et remporter des victoires sur nos revendications. Les résultats de ce soir, s’ils sonnent comme un avertissement, ne font pas disparaître les luttes de ces derniers mois qui doivent continuer.
Ces résultats montrent aussi que les petits calculs boutiquiers ne peuvent plus être de mise.
Personne ne peut prétendre représenter à lui seul un quelconque rassemblement, une quelconque expression populaire des intérêts de la majorité. Il y a urgence à tracer une perspective d’émancipation, révolutionnaire, à regrouper les forces de l’anticapitalisme, à reconstruire une représentation politique pour les exploitéEs.
Contre les ennemis du monde du travail, meilleurs amis du capital, le combat continue.
Montreuil le dimanche 26 mai

https://npa2009.org/

lundi 20 mai 2019

26 mai

ELECTIONS EUROPEENNES,


UN VOTE ANTICAPITALISTE et 

INTERNATIONALISTE!...


La campagne des élections européennes est donc lancée... de la pire des façons. Macron et les siens nous expliquent qu’ils veulent faire de cette élection un référendum anti-Le Pen, en mettant en scène l’affrontement supposé entre
« progressisme » et « nationalisme », comme si la seule alternative se posait entre LREM et Rassemblement national.
Ce faisant, la Macronie joue un jeu particulièrement dangereux et rend le plus grand des services à l’extrême droite, qui se réjouit d’ailleurs du cadeau qui lui est offert : passer pour la seule force d’opposition réellement crédible face à Macron.



Pas une voix pour Macron ! Pas une voix pour Le Pen !

La politique du gouvernement est en effet une catastrophe généralisée :
maintien d’un haut niveau de chômage, offensive contre les services publics (notamment la SNCF, l’éducation, la santé…), fiscalité injuste, avec entre autres la suppression de l’impôt sur la fortune et les cadeaux aux grandes entreprises, attaques contre les retraites, réduction des cotisations sociales...
Un chiffre parmi bien d’autres en dit long sur la situation : une personne sur cinq est frappée par la pauvreté, plaçant ainsi la France, 7e puissance économique mondiale, au même rang que la Slovaquie et la Slovénie…
Dans le privé comme dans le public, les attaques se poursuivent. Pour les salaires, c’est le serrage de ceinture qui continue. Pour les conditions de travail, c’est le manque de moyens permanent, avec les suppressions massives de postes et le projet de généraliser les embauches en contrats précaires. C’est pourquoi les urgences des hôpitaux sont en grève.

C’est aussi face au manque de moyens dans les établissements scolaires, et contre la réforme de l’Education du ministre Blanquer, que beaucoup d’enseignants se mobilisent.

La politique de Macron, c’est tout pour les riches et les grandes entreprises qui ont les mains libres, de Ford à PSA en passant par Carrefour ou Auchan, pour détruire des emplois en fermant magasins et usines ; qui ont les mains libres pour continuer à piller et détruire la planète.



Le RN ne sera jamais une solution !

Marine Le Pen et le Rassemblement national veulent profiter de ce très fort rejet de la politique de Macron. Ils se prétendent anti­libéraux et veulent apparaître comme un soutien aux classes populaires. Mais le programme du RN est en réalité opposé aux besoins de la population : il ne s’oppose pas du tout à la concurrence économique, aux privatisations... mais par contre combat les syndicats, la démocratie, l’égalité entre FrançaisEs et étrangerEs, entre hommes et femmes... Après avoir prétendu soutenir, pendant quelques semaines, le mouvement des Gilets jaunes, il y est aujourd’hui opposé, en tant que parti de l’ordre, car la mobilisation conteste le système politique et économique, l’ordre social, et les violences policières. Malgré sa pseudo-modernisation et son discours faussement social, le RN reste le pire ennemi du monde du travail, des droits démocratiques.

D’ailleurs, en passant au crible le bilan des eurodéputés RN (24 élus en 2014 !), on apprend qu’aucun de ceux-ci n’a jamais voté pour l’interdiction des pesticides ou d’autre dispositif destructeur d’environnement. Ils ont toujours voté contre le renforcement des droits des femmes ou de l’assistance aux plus démunis, mais toujours pour le renforcement des droits des multinationales.


Pour un vote anticapitaliste et internationaliste :

Nous portons une critique forte sur les institutions et les traités de l'Union Européenne .
Toutefois pour ces élections, le NPA appelle à voter pour la liste présentée par Lutte Ouvrière. Ce parti propose un programme anticapitaliste et internationaliste proche de celui du NPA et défend les intérêts des classes laborieuses.

L'ensemble des organisations se réclamant de la gauche refusent de s’inscrire dans une logique de rupture avec le capitalisme. Ils n'affirment pas de point de vue internationaliste  sur:
  • la défense de la liberté totale de circulation et d'installation des personnes
  • l’opposition aux expéditions militaires
  • les politiques impérialistes françaises et / ou européennes.


C’est dans la rue que ça se passe !

Les élections européennes du 26 mai ne vont pas changer nos vies.
Ce n’est pas dans les urnes, mais dans nos mobilisation, que l’on pourra modifier les rapports de force et enclencher la contre offensive du monde du travail, et de tous les exploités.
C’est dans la lutte que pourra se construire la nécessaire solidarité entre tous les peuples européens et du monde.



Comité NPA Lannuon, Gwengamp,Bear, Pempoul.




samedi 18 mai 2019

LO 26 MAI

Le 26 Mai votons anticapitalistes et internationalistes! votons LUTTE OUVRIERE





gpa








Après la zone industrielle de Bellevue le matin, les élus de la commission du développement économique de GPA se sont rendus dans la zone d’activités de Kergré l’après-midi. Deux zones qui n’en forment qu’une, traversées par la RN 12, qui constituent le poumon économique de l’agglo guingampaise.
Après la zone industrielle de Bellevue le matin, les élus de la commission du développement économique de GPA se sont rendus dans la zone d’activités de Kergré l’après-midi. Deux zones qui n’en forment qu’une, traversées par la RN 12, qui constituent le poumon économique de l’agglo guingampaise. (Photo Emmanuel Nen)

Kergré et Bellevue, deux zones d’activités voisines, coupées par la RN 12. L’un des principaux poumons économiques de l’agglomération guingampaise, qui poursuit son essor en accueillant quatre nouvelles entreprises. Une chaufferie bois pourrait y voir le jour en 2021, ainsi qu’une station GNV.

Poumon économique. Si elles n’étaient pas traversées par la RN 12, les zones d’activités de Kergré et Bellevue n’en formeraient qu’une, à l’est de l’agglomération guingampaise. L’un des principaux poumons économiques du territoire Guingamp-Paimpol, marqué par le tissu industriel (alimentation humaine et animale), qui s’est diversifié avec de l’artisanat, du commerce et un développement des services. « C’est un secteur dense, très envié, qui sait se régénérer », note Vincent Le Meaux, le président à la fois de GPA et de sa commission du développement économique.

Quatre nouvelles entreprises. Lachuer (boulangerie), le garage Fiat, Carrosserie Guingampaise et Véranda Robin : quatre nouvelles entreprises se sont installées dans la zone de Kergré ces deux dernières années. Une zone qui poursuit son développement. Il reste quatre à cinq hectares commercialisables. « Plusieurs négociations sont en cours, annonce Vincent Le Meaux. C’est un secteur très envié mais nous avons d’autres zones. Il y a, sur le territoire communautaire, un potentiel de 20 ha sur une quarantaine de parcs d’activités, en plus d’une réserve de 80 ha ».

Des besoins en main-d’œuvre. Vendredi, les élus de la commission du développement économique de GPA ont rendu visite aux industriels de la zone de Bellevue, puis à ceux de Kergré l’après-midi. Entremont, Farmor, l’Atelier Saint-Michel, « toutes ces entreprises nous ont fait part de leurs besoins en main-d’œuvre. Elles peinent à recruter. La rencontre de l’offre et de la demande n’est pas optimale, mais ce n’est pas propre à Guingamp ». L’agglo va tenter d’apporter une réponse en initiant une formation de techniciens de maintenance cet automne, d’une durée d’un an. Douze places à l’intention de demandeurs d’emploi et de personnes en reconversion professionnelle. « On veut former à des métiers pour lesquels on est sûrs qu’il y a de l’emploi », précise Pierre Salliou, membre de la commission.

Économie rime avec environnement. « Du travail va être fait pour que nos zones soient exemplaires sur le plan énergétique », souligne Vincent Le Meaux. Deux projets sont sur les rails. Le premier consiste à créer une chaufferie bois, probablement à Bellevue, pour alimenter les entreprises des deux zones d’activités. Une étude vient d’être lancée en partenariat avec le Smitred, confiée au bureau Biomasse Normandie. Cette chaufferie, qui recyclera du bois de type B, pourrait entrer en fonction en 2021. Autre projet en réflexion, l’ouverture d’une station GNV, qui permettrait aux transporteurs de rouler au gaz naturel de ville et non plus au fioul. Les discussions sont engagées avec le syndicat départemental d’électricité. Le projet pourrait se concrétiser dans les deux ans.

L’assainissement, un enjeu majeur. « Nous devons trouver des solutions à tous les problèmes environnementaux, poursuit Vincent Le Meaux. C’est un enjeu majeur qu’on est en passe de relever. Mais on ne peut pas régler en une année 40 ans de développement économique débridé. Les industriels investissent eux aussi et ont mis en place des capteurs pour mieux gérer les flux d’eaux usées. L’environnement n’est pas oublié, c’est la condition sine qua non du développement de notre territoire ».

vendredi 17 mai 2019

la poste

  GREVE A LA POSTE DE GUINGAMP,             
        une exclusivité   comité NPA .


Info-Postes: Annuaire professionnel  

   Selon nos sources, un mouvement de gréve a affecté la distribution du courrier sur le centre de distribution de Guingamp.
Plus d'infos dès que possible.

ENS PRIVE

OUEST FRANCE

Côtes-d’Armor. La mobilisation « historique » des enseignants du privé est très suivie

La manifestation a rassemblé plus de 80 personnes, jeudi à Saint-Brieuc. Une première.
La manifestation a rassemblé plus de 80 personnes, jeudi à Saint-Brieuc. Une première. | OUEST-FRANCE
On les voit rarement dans la rue. Jeudi 16 mai, les enseignants du privé ont décidé de se mobiliser, à la suite d’un appel national, pour demander plus de considération de la part du ministère et une équité avec leurs homologues du public.
Jeudi 16 mai, fait plutôt rare, les enseignants du privé sont en grève. Le mouvement national est bien suivi dans les Côtes-d’Armor. « Cette mobilisation en intersyndicale est historique », observe Sylvie Hernot, du syndicat FEP CFDT 22. L’enseignante a été reçue, avec une délégation, par l’adjoint du directeur académique à Saint-Brieuc. S’en est suivie une mobilisation au parc des Promenades où plus de 80 grévistes se sont rassemblés.
« Les parents sont solidaires du mouvement, ajoute Stéphanie Lethuillier (CFDT). Ils ont conscience que si nous nous mettons en grève cette fois, c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Par exemple, à l’école de Créhen, ce jeudi matin, seulement six élèves ont été accueillis sur 140. À Lannion, il n’y avait que 50 élèves sur les 150. »

« La loi Blanquer a été la goutte d’eau »

Pour les enseignants du privé, « la loi Blanquer a été la goutte d’eau », poursuit Stéphanie. « On subit les réformes, les programmes qui changent tout le temps. »
Les manifestants dénoncent surtout le « mépris » des enseignants du privé par le ministère. « Nous sommes des agents publics de l’État », ajoute Sylvie Hernot. Et pourtant, il y a de fortes disparités avec le public. Notamment dans le premier degré. Il n’existe pas de corps d’enseignants remplaçants titulaires. « Il y a des gens qui ne sont pas diplômés. Le système fabrique de la précarité. » Stéphanie Lethuillier tend la feuille de paie d’une suppléante payée 12,39 € pour une journée de travail.
« Les enseignants du privé ont un diplôme Bac + 5, passent un concours, comme dans le public. Pourtant, on n’a pas la même retraite… On exige l’équité ! »

Les enseignants costarmoricains sont désormais dans l’attente des négociations qui se déroulent à Paris, ce jeudi soir.

mardi 14 mai 2019

litorale

REPORTERRE

Attention danger, les promoteurs vont une nouvelle fois se lancer à l'assaut des côtes sauvages de Bretagne. Jusqu'ici nous avons pu préserver celle ci du bétonnage par les  ports de plaisance et les villas résidences secondaires.
MACRON  président au service du capital prétendra encore faire de l'aménagement en préservant l'environnement ....Et bien qu'il fasse déjà respecter la loi littorale. Voir l'article du Télégramme du  14 MAI 2019 sur ce site.

Sites classés : le gouvernement veut ouvrir la voie au béton

11 mai 2019 / Marie Astier



Un projet de décret - dont Reporterre révèle le contenu - pourrait faciliter grandement les travaux dans les « sites classés », les zones parmi les plus protégées et riches en biodiversité du territoire français. Une nouvelle contradiction entre les actions du gouvernement et les annonces faites lundi 6 mai par Emmanuel Macron en faveur de la protection de la biodiversité.
En même temps qu’Emmanuel Macron annonçait lundi dernier des mesures en faveur de la biodiversité, son gouvernement préparait un décret qui pourrait laisser libre cours aux appétits des bétonneurs dans les sites les plus préservés de France.
Ces « sites classés » sont par exemple la dune du Pilat, les calanques de Marseille, le massif du Mont-Blanc, les gorges du Tarn, les plages du Débarquement, etc. Ces lieux exceptionnels doivent présenter « un intérêt général au point de vue artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque » pour être ajoutés à la liste des sites classés. Il y en a désormais 2.700, couvrant environ 2 % du territoire national.

Depuis plus de 100 ans, la politique à leur égard est simple : les préserver au maximum de toute dégradation. Une politique plutôt rare, quand on sait qu’en France l’équivalent de la surface d’un département disparaît tous les 7 à 10 ans sous les bulldozers et le béton. Cette protection fait de beaucoup de sites classés des conservatoires de biodiversité, des refuges pour les espèces menacées.
Actuellement, tous les travaux conséquents sur ces sites — un agrandissement notable d’un bâtiment, une construction, un belvédère ou une passerelle, un défrichage — doivent recevoir une autorisation ministérielle. Mais, un décret en préparation, dont Reporterre révèle le contenu, prévoit que l’ensemble des autorisations de travaux concernant les sites classés seront désormais délivrées à un niveau bien plus local, par les préfets de département.
Le projet de décret

Un arbitrage de Matignon

« On ne s’y attendait pas du tout », relate David Couzin, président de l’Association des inspecteurs des sites. Alors que les services du ministère travaillaient en interne depuis de longs mois à un projet de décret ne déléguant que les travaux les moins « impactants » aux préfets, Matignon est arrivé en décembre en imposant sa version lors d’une réunion interministérielle.
« Il n’y a jamais eu d’attaque aussi importante du dispositif, les inspecteurs à la retraite qui m’appellent me disent que c’est la fin des sites classés », alerte David Couzin. Cette mesure « risque de vider de sa substance une politique importante de protection du patrimoine naturel et culturel », soutient le Syndicat national de l’environnement-FSU, dans une lettre au ministre de la Transition écologique.
 L’archipel des îles Chausey, en Normandie.
Cette déconcentration de la décision au niveau départemental fait craindre le pire aux défenseurs des sites. « Le préfet de département a beaucoup moins de moyens de résister que le ministère à un hôtelier qui veut faire une exploitation commerciale des lieux, ou quelqu’un d’important qui veut construire une villa. Il connaît les notables locaux », observe Julien Lacaze, vice-président de l’association Sites et Monuments. Cette institution plus que centenaire avait porté la première loi de protection des sites en 1906, et soutient les inspecteurs des sites dans leur mobilisation contre le projet de décret. « On va créer de l’activité en déprotégeant, alors qu’un site bien protégé rapporte de l’argent », reprend-il. « C’est une politisation extrême des arbitrages via le préfet, où domineront les intérêts électoraux et du Medef  [Mouvement des entreprises de France] », dénonce Francis Combrouze de la CGT Environnement.
Le Conseil national de protection de la nature (CNPN), instance clé pour la protection des espèces sauvages et des espaces naturels, s’est également saisi du sujet. Il souligne dans un avis du 21 mars dernier que les préfets de département sont « fortement soumis aux pressions aménagistes locales, notamment à des fins touristiques », ajoutant qu’« une déconcentration totale des autorisations de travaux remettrait en cause les efforts accomplis pendant plus d’un siècle pour la protection des sites les plus remarquables de France, qui font par ailleurs l’objet d’un intérêt croissant par le grand public, et elle constituerait un danger pour la protection de la biodiversité ».
À ce cœur unanime, s’ajoutent également des voix d’élus. Les maires de Carquefou et Sucé-sur-Erdre, dont les communes sont situées sur le site classé de la vallée de l’Erdre, près de Nantes (Loire-Atlantique), ont écrit à François de Rugy pour lui demander d’abandonner la mesure. Le sénateur radical Éric Gold a déposé une question écrite au gouvernement sur le sujet. La députée Modem Sarah El Haïry prépare une question orale au gouvernement pour le 21 mai afin « de comprendre la volonté du gouvernement », explique-t-elle.
« Cette déconcentration va aussi mettre à mal la cohérence de la politique nationale, ajoute Julien Lacaze. Au niveau du département, certains préfets peuvent protéger quand d’autres veulent exploiter. Il suffit d’un préfet ayant cette vision-là pour compromettre un joyau. » « Il y a des préfets qui veulent des aménagements et d’autres, comme dans le Var, qui trouvent que c’est très bien que la décision soit prise à Paris car ils ne pourraient pas résister localement à tous les projets qu’on leur présente chaque semaine », témoigne un inspecteur préférant rester anonyme.

Des aménageurs attendraient la publication du décret avec impatience

« Et puis, les moyens des préfets de département ont déjà été considérablement réduits », souligne de son côté Élodie Martinie-Cousty, représentante de FNE (France Nature Environnement) à la commission supérieure des sites, perspectives et paysages. « Ils ont parfois du mal à juste exercer le contrôle de légalité, alors on a du mal à imaginer qu’ils vont résister aux pressions des gros opérateurs. »

Plusieurs attendraient la publication du décret avec impatience, redoute-t-elle : « Par exemple, à Chamonix, sur le Mont-Blanc, de gros opérateurs voulaient installer des retenues collinaires afin de faire des réserves d’eau pour produire de la neige artificielle. Jusqu’ici, le maire et l’inspecteur des sites locaux ont résisté parce que les inspecteurs généraux [c’est-à-dire nationaux, au ministère] ont dit non. » « Il y a des projets combattus depuis cinq, dix ans, qui risquent de ressurgir », redoute également David Couzin.
La perspective du Grand Canal du château de Versailles.
« J’ai des dossiers de projets d’aménagement qui vont être débloqués dès la publication du décret », assure à Reporterre un inspecteur local. « Sur un secteur viticole, un hôtel cinq étoiles avec héliport, par exemple. » Un autre évoque un projet d’éoliennes sur l’île de Chauzey, ou un champ de panneaux photovoltaïques sur l’île d’Yeu. Plus généralement, la pression pourrait être plus forte sur les sites en zone périurbaine — comme la perspective du Grand Canal du château de Versailles — ou pour les lieux convoités, tels que les sites du littoral.

Un train de mesures de « simplification »

Côté gouvernement, la justification en préambule du décret se résume en un mot : « simplification ». Un garde-fou est mis en place via ce qui est appelé le « pouvoir d’autorisation ministérielle », à savoir que le ministre « chargé des sites » (aujourd’hui celui de la transition écologique) peut se saisir s’il le souhaite d’un dossier. Un garde-fou bien trop léger selon les opposants au projet de décret.
Ce texte vient s’ajouter à la liste — toujours plus longue — de mesures de « simplification » du droit de l’environnement :
  • Début mars, Reporterre faisait le bilan de ces mesures depuis le début du quinquennat ;
  • Fin avril, nous révélions que le projet de loi relatif à l’énergie et au climat entend retirer une compétence à l’Autorité environnementale (relativement indépendante) pour la donner aux préfets dans le but de limiter le nombre d’études d’impact environnemental. Études essentielles pour connaître l’état de la biodiversité d’une zone avant un projet d’aménagement ;
  • Lundi 6 mai, Mediapart dévoilait qu’un autre projet de décret visait là aussi à transférer les compétences du Conseil national de protection de la nature (CNPN que nous évoquions plus haut) vers des instances régionales soumises « aux pressions des responsables politiques et économiques locaux », précisait le journal en ligne.
« Il y a un parallélisme complet entre le projet de décret sur les sites classés et celui concernant le CNPN, estime David Couzin. Ce sont deux wagons du même train. » Pourtant, lundi 6 mai Emmanuel Macron, après un entretien avec des scientifiques de l’IPBES — l’équivalent du Giec pour la biodiversité — annonçait notamment son souhait d’étendre la surface des aires marines et protégées jusqu’à 30 % de la surface du territoire français. Une lutte accrue contre la bétonisation était aussi affirmée. Julien Lacaze, de Sites et Monuments, insiste : « Les déclarations du président de la République nous ont fait tristement sourire. Il y a des effets d’annonce alors que, dans le même temps, des mesures très techniques vont dans l’autre sens, tout est comme ça dans notre expérience du gouvernement actuel. »
Reporterre a contacté les cabinets du ministre de la Transition écologique, de sa secrétaire d’État Emmanuelle Wargon, et du Premier Ministre, et n’a pu obtenir de réponse avant la publication de cet article.


littorale

LE TELEGRAMME

Un excellent article sur la FAPEN et la Loi Littorale, pas facile pour les plus riches et certains élus d'appliquer la Loi.

Installée à Plougrescant, Muriel Fiannacca est présidente de la Fapel 22. Depuis onze ans, l’association défend le littoral notamment en attaquant des permis de construire.

Elle est redoutée par les maires et détestée par les particuliers qu’elle poursuit en justice. Créée en 2008, la Fapel 22 (Fédération des associations de protection de l’environnement et du littoral) attaque à tout va les projets qui, à ses yeux, ne respectent pas la loi. En particulier la loi Littoral. Sa présidente, Muriel Fiannacca, assume sans sourciller.


Selon certains maires et habitants, la Fapel, c’est deux ou trois personnes qui bloquent des projets. Que répondez-vous ? Et combien êtes-vous vraiment ?
Non, nous ne sommes pas deux ou trois emmerdeurs mais beaucoup plus ! On regroupe une vingtaine d’associations et de collectifs ainsi qu’une trentaine d’individuels. Certaines associations ont plusieurs centaines d’adhérents. On doit représenter 1 500 personnes au bas mot. Les gens peuvent avoir l’impression qu’on est deux ou trois parce qu’ils voient toujours les mêmes têtes. On a divisé le département par portions du littoral. Il y a un vice-président par portion. Dans le Trégor, ils voient donc mon vice-président et moi. On ne communique sans doute pas assez sur notre travail.

Vous agacez parce que vous attaquez en justice.
Oui mais on ne fait pas que ça. On arrive également à avoir de la concertation. Nous intervenons en tant que personne publique associée dans de nombreux dossiers comme le schéma de cohérence territoriale du Trégor, la stratégie du trait de côte, les plans locaux d’urbanisme, etc. On a par exemple travaillé sur le projet de nouveau bâtiment de Trévou-Tréguignec sur le terre-plein de la plage. On les a un peu aidés. Le dossier est bien ficelé, il va très bien s’intégrer dans le paysage. On défend l’environnement, la biodiversité et le littoral contre une urbanisation démesurée comme à Perros-Guirec. Heureusement, certaines communes y ont échappé. On essaie d’y veiller.

Mais on vous connaît surtout pour vos recours au tribunal. Combien en avez-vous actuellement ?
En ce moment, quatorze sur le département. À la fois devant le tribunal administratif et au pénal. Ici, il y a par exemple le dossier de la base nautique et la station SNSM de l’Ile Grande, la maison de Plestin-les-Grèvesla piscine du camping de Trélévern, le plan local de l’urbanisme de Trélévern, l’érosion d’une falaise à Perros-Guirec ou encore une maison construite illégalement à Pleubian. On travaille aussi sur la servitude de passage des piétons le long du littoral (SPPL). On veille à ce que les personnes dont la propriété va jusqu’à la mer laissent un espace pour qu’on puisse passer à pied. À Trébeurden, certaines personnes refusent de s’y soumettre. Si elles se retournent contre l’État, on ira aider l’État. Ce n’est pas parce qu’on a beaucoup d’argent qu’on ne doit pas respecter la loi.


Le Trégor semble concentré beaucoup de vos dossiers. Pourquoi ?
Parce qu’à partir de Saint-Brieuc, cela a été urbanisé beaucoup plus tôt. Jusqu’à Plérin, ça va. Mais ensuite, ils ont tellement construit… Ici il y a encore beaucoup d’enjeux et de lieux à préserver. On a par exemple travaillé sur le plan local de l’urbanisme de Plougrescant. Il a fallu batailler au début mais ils ont compris. Aujourd’hui, Plougrescant est sauvé des promoteurs. D’autres communes ont été sacrifiées.

La maison de Plestin a été construite dans une dent creuse. En quoi dérange-t-elle ?
Elle se trouve dans la bande des 100 mètres donc c’est illégal. Le tribunal nous a donné raison. À côté, les habitations datent d’avant 1986 et la loi Littoral. Pendant dix ans, l’État a laissé faire. Il est arrivé un moment où il fallait que la loi s’applique. Aujourd’hui, on a décidé d’aller jusqu’au bout. On commence à avoir un petit trésor de guerre et on va demander les démolitions de maison lorsqu’il y a irrégularité. On s’est un peu radicalisé parce que c’est bien beau d’avoir gain de cause. On nous dit que la maison est illégale mais le préfet, qui devrait ordonner sa démolition, ne le fait jamais. Comme à Plestin. On ne compte plus sur le préfet : on demande la démolition.

Pensez-vous aux propriétaires ?
Oui. Psychologiquement, c’est très dur. Mais il arrive un moment où il faut aller jusqu’au bout. On fait le sale boulot. Une personne au ministère de l’Environnement m’a dit un jour : « il n’y a plus que vous pour faire remonter les dossiers ».

Vous dites avoir un trésor de guerre. Comment financez-vous votre action ? Les frais d’avocat ?
Oh, c’est un petit trésor de guerre. Notre avocat est un militant (NDLR : il s’agit de la fille de Muriel Fiannacca) qui ne demande pas beaucoup d’argent et se paie sur les frais dépens lorsqu’on gagne. Et on gagne régulièrement. On demande aussi une participation à nos adhérents. En revanche, on a fait le choix de faire sans aucune subvention publique pour garder notre indépendance. On est extrêmement unis avec la même équipe depuis pas mal de temps. On fonctionne avec les moyens du bord. On est ric-rac mais on est indépendants.

 

Une banderole pour dire non à la démolition de la maison 25 av de La lieue de Grève à Saint-Efflam.

À titre personnel, pourquoi menez-vous ce combat ?
Je suis citoyenne. Je demande l’application des lois. Or, ce n’est pas toujours le cas. Du fait, des particuliers, des mairies ou de l’État. Alors évidemment, je passe pour la sorcière parce que je m’occupe de toute la partie juridique. Je me fais insulter mais je m’en fiche. Je n’ai pas d’ego.

En onze ans d’existence, quel bilan tirez-vous de l’action de la Fapel ?
On a sauvé des choses. Tout ce qu’on arrive à sauver, c’est une victoire. Même deux mètres de terrain. Regardez la zone de Boulgueff, à Paimpol, où il y avait un projet de parc ostréicole. C’est un endroit magnifique et il aurait pu y avoir plusieurs hectares de hangars.

Des maires s’agacent d’être bloqués par une loi Littoral devenue trop stricte au fil des jurisprudences. Qu’en pensez-vous ?
C’est faux. Au contraire, la loi Littoral est sans cesse attaquée. Il y a des amendements des sénateurs. Ils sont élus par les maires donc ils ne vont pas se faire des croques en jambe. Et petit amendement par petit amendement, ils attaquent la loi Littoral. Donc on devient encore plus méfiant. Avant, on aurait pris notre téléphone pour alerter un maire. Maintenant non parce qu’on sait que c’est du temps perdu.

Qu’est-ce qui anime les membres de la Fapel ?
L’indignation. On s’indigne tous. On est en colère face au non-respect des lois, à la mauvaise foi et au manque de perception intellectuelle de l’aménagement du territoire. Je préférerais ne pas avoir à faire tout ça. J’y passe des journées entière et je n’y prends pas de plaisir. J’ai juste le sentiment d’avoir fait mon devoir. La maison à Plestin, c’est un crève-cœur. La SNSM à l’Ile Grande aussi. Mais, c’est nécessaire.

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