samedi 29 août 2020

obono

Contre les ordures de Valeurs actuelles et tous leurs complices, solidarité avec Danièle Obono !

Le torchon raciste Valeurs actuelles a encore frappé. Dans son édition datée du 27 août, l’hebdomadaire d’extrême droite a cru bon de rédiger une « fiction » mettant en scène Danièle Obono, réduite en esclavage – par des « Arabes », forcément –, illustrations racistes à l’appui. 
L’indignation s’est rapidement, et légitimement, emparée des réseaux sociaux. Nous tenons à exprimer toute notre solidarité avec notre camarade Danièle Obono, et tout notre mépris, pour ne pas dire notre dégoût, face aux immondices publiées par Valeurs actuelles
Ce n’est pas la première fois que Danièle est ciblée par les réactionnaires et les racistes, et le moins que l’on puisse dire est que nombreux sont ceux qui ont pavé la voie à Valeurs actuelles, responsables politiques, éditorialistes, qui ne supportent pas qu’une femme noire occupe un espace politique et médiatique pour y défendre ses convictions. 
Ce n’est pas non plus la première fois que le torchon Valeurs actuelles a recours à l’outrance raciste. On se souviendra ainsi, par exemple, que l’hebdomadaire a été condamné en 2015 pour « incitation à la haine » suite à un dossier intitulé « Roms, l’overdose ».
Ce qui n’empêche pas nombre de « grands médias », au premier rang desquels les chaînes d’info en continu, d’inviter régulièrement des « éditorialistes » de Valeurs actuelles pour commenter l’actualité, contribuant à légitimer et normaliser les positions réactionnaires et racistes de l’hebdomadaire. Et ce qui n’a pas empêché Emmanuel Macron d’accorder une interview à ce torchon en octobre dernier, affirmant qu’il s’agissait d’un « très bon journal ».
Contre les ordures de Valeurs actuelles, contre leurs soutiens et leurs complices, contre tous ceux qui contribuent à banaliser et à normaliser le racisme le plus crasse et feignent aujourd’hui de s’indigner : soutien à toi Danièle !
Montreuil, le 29 août 2020

jeudi 27 août 2020

CRISE

Publié sur ANTIKA.ORG

 

Covid-19 (Etats-Unis) : Quand Gramsci devient viral… Une crise organique qui ne fait que commencer

http://www.europe-solidaire.org/
Cela peut sembler une évidence de dire que nous vivons une crise épidémiologique, mais c’est précisément ce dont il s’agit : une pandémie aux proportions inégalées depuis un siècle, qui prend les gouvernements au dépourvu.
Un geste dédaigneux de la main ne suffira pas à la repousser. Nous avons eu de la chance ici aux États-Unis avec le SRAS, le virus Ebola et les virus de grippe aviaire et porcine, mais maintenant il ne suffira plus de se boucher les oreilles. Parce que ce n’est pas seulement une crise de santé publique, mais ce que Gramsci a appelé une crise organique : la confluence de crises dans presque tous les domaines.
Il a qualifié d’« organique » ce type d’enchaînement logique de crises dans la mesure où elles menacent les fondements mêmes de la stabilité capitaliste. Comme le dit Peter Thomas dans The Gramscian Moment (1), une crise organique n’est pas « un simple déséquilibre conjoncturel » à l’instar des récessions périodiques qui ébranlent les surcapacités. Au contraire, une crise peut être qualifiée d’« organique » lorsque des fissures commencent à apparaître dans l’édifice même du pouvoir bourgeois.
Pour Gramsci, le pouvoir capitaliste est assuré par ce qu’il appelle « l’hégémonie ». Les capitalistes en tant que classe ont réussi à convaincre tout le monde que leur propre intérêt de classe – maximiser le profit – est dans notre intérêt. Pensez à la façon dont nous parlons de l’économie : la confiance des entreprises est invoquée pour mesurer la santé économique, même si cela ne change rien au fait que les salaires stagnent depuis des décennies malgré les gains de productivité. Nous concevons des mesures abstraites comme la « croissance économique » ou le « PIB » comme correspondant en quelque sorte au bien commun – même si ces chiffres ne nous disent rien sur l’inégalité ou le bien-être de la classe ouvrière.
Une crise organique se produit lorsque cette prétention bourgeoise à l’universalité commence à s’effriter, et que des affirmations auparavant hégémoniques sont révélées pour ce qu’elles sont vraiment : des moyens d’assurer la stabilité capitaliste. Le consensus social, en d’autres termes, se détériore et les revendications capitalistes ne semblent plus correspondre au bien-être général. C’est alors que ces fameux « symptômes morbides » commencent à apparaître. Lloyd Blankfein de Goldman Sachs, le vice-gouverneur du Texas Dan Patrick et d’autres ennemis de classe appellent ouvertement les Américains âgés à se sacrifier sur l’autel de Mammon : la rentabilité devrait l’emporter sur la vie, proclament-ils ouvertement, et nous devrions rouvrir l’économie maintenant. Pendant ce temps, le Dow Jones connaît une incroyable flambée le jour même où un nombre sans précédent d’Américains s’inscrivent au chômage. Mike Pence appelle sans ambages à tester un vaccin contre le coronavirus non prouvé sur les habitants de Detroit, comme si nous ne savions pas tous ce que ça signifie de désigner précisément cette ville.
C’est le premier signe révélateur : la fête est finie et la politique semble moins que d’habitude en mesure de s’interposer. Ce n’est pas un hasard si les grèves commencent à proliférer au moment où l’économie s’effondre et où le chômage atteint des sommets, et tout cela se produit au moment où les systèmes de partis traditionnels commencent à s’effondrer dans le monde entier. C’est précisément le type de conjoncture que Gramsci avait à l’esprit. Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’une crise organique n’est pas un hasard dans lequel toutes sortes de crises cosmiques s’aligneraient ; c’est plutôt ce qui arrive à l’hégémonie lorsque les capitalistes en tant que classe ne parviennent pas à la préserver.
Stuart Hall souligne que les crises organiques n’éclatent pas directement « dans le domaine politique et les domaines traditionnels de la vie industrielle et économique, [ni] simplement dans la lutte des classes au sens ancien du terme » (2). Il est certain qu’elles surgissent parfois sur ces terrains. Mais souvent, elles apparaissent ailleurs. Elles s’articulent, nous dit Hall, « dans une vaste série de polémiques, de débats sur des questions sexuelles, morales et intellectuelles fondamentales, dans une crise des rapports entre la représentation politique et les partis – sur toute une série de questions qui ne semblent pas nécessairement, dans un premier temps, s’articuler avec la politique, au sens étroit du terme ».
On voit actuellement comment la crise s’exprime de façons diverses et inattendues. Pas plus tard que cette semaine, des manifestants dans des villes du Sud et du Midwest ont pris leurs voitures pour une manifestation automobile socialement distante, demandant aux gouvernements des États de rouvrir les économies locales en mettant fin au confinement. Bien sûr, il s’agissait d’un mode d’engagement directement politique, ces manifestants utilisant le discours de Trump, la veille, sur le fait qu’il avait seul le pouvoir de forcer l’ouverture de ces économies. En même temps, puisque les gouverneurs démocrates se rangeaient publiquement du côté de la science, la science devenait quelque chose à laquelle il fallait s’opposer, un instinct populiste en lien avec une identité partisane.
Dans ce processus, toutes sortes de positions prennent la forme politique décrite par Hall – « toute une série de questions qui ne semblent pas nécessairement, dans un premier temps, s’articuler avec la politique, au sens étroit du terme ». La science, la liberté de la presse, la santé publique, la sexualité, l’éducation : tout cela et bien plus encore, à travers une longue chaîne de médiations, s’articule autour d’une lutte fondamentale entre les partis. Dans le même temps, cette concurrence entre partis est de moins en moins articulée avec la lutte entre les classes. Les travailleurs mécontents de décennies de tergiversations des Démocrates se sont tournés vers Trump, pour assister encore aux vagues de redistribution au profit des plus riches.
Lorsque les travailleurs ne font plus confiance à leurs représentants politiques, ils commencent à se tourner ailleurs. Et étant donné la mollesse de la plupart des directions syndicales, les grèves sauvages deviennent de plus en plus la norme à mesure que les travailleurs se débarrassent de ces chaînes de médiation et se confrontent directement à leurs patrons. Nous avons commencé à le constater avec les grèves des enseignants qui ont balayé le pays, et comme le montre David McNally dans le premier numéro de Spectre, ces grèves de masse sont en augmentation dans le monde entier. Si la politique prend souvent des formes peu orthodoxes lors des crises organiques, ces périodes sont également marquées par une recrudescence du militantisme de la classe ouvrière, les dirigeants élus de toutes tendances se révélant être des rois nus.

Bien que les différentes crises composent la crise organique plus large de façon inextricable, j’ai essayé de schématiser un certain nombre de crises que je vois se développer dans notre conjoncture. Comme vous le verrez, il est presque impossible d’en évoquer une sans parler de toutes, mais c’est ce que j’ai essayé de faire ici : fournir une feuille de route pour la crise organique qui ne fait que commencer.
• Crise économique. Ne les croyez pas lorsqu’ils vous disent que la récession émergente est un hasard, que nous n’aurions pas pu prévoir le nouveau coronavirus ou que l’effondrement de l’économie est simplement une conséquence de la pandémie. Craignant une pénurie imminente de liquidités, c’est plusieurs mois avant le premier décès sur le sol américain que la Fed a commencé à refinancer des actifs financiers négociables (dits prêts repo ou « Sale and Repurchase Agreement »). Et en janvier, nous avons appris que la production industrielle était en baisse de près d’un point par rapport à l’année précédente. Sans parler des inquiétudes de longue date concernant une courbe de rendement inversée et une énorme bulle boursière. L’incapacité de la rentabilité à se redresser après la dernière récession est à l’origine du ralentissement actuel.
• Crise politique. Jamais les signes d’une crise de la représentation n’ont été aussi évidents. Partout dans le monde, les partis de centre-gauche et de centre-droit constatent une hémorragie de leurs militants et de leur influence et la participation électorale continue de baisser. Les partis de gauche n’étant qu’occasionnellement en mesure de se poser vraiment en alternative – en Grèce, en Espagne, en France et au Brésil, par exemple – les droites autoritaires ont eu tendance à combler le vide. Après des décennies durant lesquelles les partis agisssant au nom de la classe ouvrière ont clairement représenté le capital plus efficacement que le travail, les travailleurs du monde entier se sont tournés vers les populistes nationalistes. Malgré toutes leurs tendances proto-fascistes, ces dirigeants sont au moins capables de faire référence avec succès aux intérêts de la classe ouvrière, ne serait-ce que dans la rhétorique. Au moins, les électeurs prolétariens ont ainsi l’impression d’être reconnus. Les rares populistes de gauche qui tentent de faire la même chose – Sanders, Corbyn – sont, comme on pouvait s’y attendre, marginalisés par un appareil de parti qui mène une politique de l’autruche. Les gens peuvent se méfier de Trump, mais son taux de popularité continue de grimper lorsque la farce tragique de Biden (3) apparaît comme l’unique alternative.
• Crise de la reproduction sociale. Des millions de travailleurs considérés comme « essentiels » dans ce pays ne reçoivent pas de primes de risque ni même d’équipements de protection individuelle de base. Dans le domaine de la reproduction sociale, les enseignants, les travailleurs des transports en commun, les infirmières et les concierges sont testés positifs au Covid-19 à un taux alarmant, mais toutes et tous ces travailleurs restent scandaleusement sous-payés et dans des secteurs qui ont été systématiquement vidés de leur substance au cours des quatre dernières décennies. Les infrastructures de soins dont nous avons besoin pour survivre à cette crise ont été les premières à être mises sur le billot, le système de santé américain ayant été réduit à son principal but de faire des profits. Les lits de soins intensifs ont systématiquement disparu depuis la révolution des groupes d’assurance médicale des années 1990, dite health maintenance organisation ou HMO, (« la gestion des soins » en effet !), et on voit sans cesse des rapports sur le personnel technique des urgences qui même eux ne peuvent pas se payer des soins de santé. Il y a deux mois à peine, on nous a dit que l’assurance maladie pour tous c’était impossible, trop cher, mais maintenant, elle est soudainement possible – mais seulement pour l’instant, seulement pour cette maladie. Le cancer et les maladies cardiaques ne mettent pas un frein à la rentabilité, mais le coronavirus oui. Le patient s’avère ne pas être l’un des nôtres, seulement un facteur de l’économie. Dès qu’il sera rétabli, nous devrions tous nous sentir libres de mourir.
• Crise raciale. En Louisiane, des résidents noirs forment 70 % des décès dus au Covid-19, soit plus du double de leur pourcentage dans la population de cet État. À Chicago les chiffres sont à peu près comparables, et dans le Michigan les décès de Noirs représentent près du triple de leur pourcentage dans la population. À Saint-Louis, chaque décès enregistré au moment où j’écris concerne un résident noir. L’idée que le coronavirus soit un « grand égalisateur » est ridicule dans une société où les Noirs sont systématiquement exclus de l’accès aux soins de santé et relégués dans des emplois précaires. Bien sûr, c’est aussi la situation difficile d’une grande partie de la classe ouvrière, mais aux États-Unis, les Noirs, les Latino-Américains, les Amérindiens et les originaires de l’Asie du Sud-Est sont beaucoup plus exposés que leurs homologues blancs. En d’autres termes, ces disparités ne sont pas dues au virus, mais elles ont été exacerbées par celui-ci. (Ce serait une nouvelle pour le chef des services de santé de l’armée américaine, qui a déclaré que les disparités raciales étaient dues aux comportements : « Évitez l’alcool, le tabac et les drogues », a-t-il dit aux Noirs américains depuis la tribune de la Maison Blanche). Le coronavirus est réfracté par un système déjà raciste dans lequel les résidents de couleur sont plus susceptibles de vivre dans des logements surpeuplés et moins susceptibles de pouvoir télétravailler à domicile. Il en va de même à l’échelle mondiale. Alors que le virus fait son chemin dans les villes du Sud, les populations racialisées vivant dans des logements précaires et n’ayant pas la possibilité de s’isoler sont certainement les plus susceptibles d’être infectées et, oui, de mourir. Cela donne certainement un nouveau lustre à la définition du racisme de Ruthie Gilmore, largement citée : « Le racisme consiste dans la production et l’exploitation de la vulnérabilité à une mort prématurée de groupes différents, qu’elles soient tolérées par l’État ou illégales. » (4)
• Crise écologique. Si c’est ainsi qu’ils réagissent face à une nouvelle alerte virale, imaginez à quoi ressemblera le changement climatique. Alors que Sanders proposait un Green New Deal, Joe Biden a été le plus mal noté par Greenpeace sur l’environnement. Grâce à un programme climatique remanié, il a obtenu une meilleure note, mais le commerce du carbone ne fera plus l’affaire. Alors que l’Antarctique connaît de rares jours d’été et que les ouragans continuent de décimer les îles des Caraïbes, des incendies ravagent l’Amazonie et l’arrière-pays australien. Nous pouvons déplorer un hiver sans neige ou un air glacial ici aux États-Unis, mais le terme « réfugié climatique » fait désormais partie du vocabulaire standard de la plupart des pays du monde, et il arrivera bientôt dans une ville proche de chez vous.
• Crise idéologique. 2008 devait être le dernier clou dans le cercueil du néolibéralisme, mais il nous aurait fallu un meilleur marteau. La réduction des coûts est toujours le mantra du jour, avec Biden qui a fait pression pour privatiser la sécurité sociale pas plus tard que l’année dernière, et Andrew Cuomo (5) qui a réduit de 400 millions de dollars le financement public des hôpitaux en plein milieu de la crise du coronavirus. Trump célèbre chaque suppression de « règlements », comme s’il lisait un manuel d’instructions hayekien, et les libres-échangistes continuent de dominer les tribunes des journaux. Même les symboliques dissidents keynésiens, comme Paul Krugman, prônent une foi aveugle dans la Fed et s’opposent avec rage aux plans de dépenses sociales. Nous avons tous le sentiment intuitif que le néolibéralisme est en déclin, mais qu’est-ce qui le remplacera ?
Nous avons tous entendu parler des sondages : apparemment les moins de 35 ans aiment le socialisme, tout comme les Texans. La guerre froide est quelque part dans un musée et le socialisme est de nouveau à l’ordre du jour. Les travailleurs menacent de faire grève dans les entrepôts d’Amazon de plusieurs pays et dans les écoles publiques de plusieurs États. Les grèves sauvages ébranlent les entreprises, depuis l’université de Californie jusqu’à Fiat-Chrysler – et c’est ici même, aux États-Unis. En Italie, les syndicats parlent d’une grève générale, pour clore les lieux de travail face au Covid-19 si le gouvernement et le capital refusent de le faire. Des évolutions similaires se dessinent en France et à Hong Kong, et il faut espérer qu’elles feront le tour du monde dans le sillage du virus. Les travailleurs ont pris les devants face à l’échec lamentable des États capitalistes à protéger leur population. Ici, la politique socialiste n’est pas un programme abstrait ou un ensemble logique d’idées ; elle est le véritable mouvement de la classe ouvrière face à l’abandon du capitalisme.

Une politique adaptée à ce moment de crise organique est désespérément nécessaire, sinon nous allons anxieusement cracher sur nos chapelets révolutionnaires, ou projeter tous nos espoirs sur un leader plutôt que sur une classe. Nous avons besoin de toute urgence d’un lieu pour discuter, débattre et reconstruire une voie à suivre dans ce moment étrangement contradictoire – un moment où l’obscurité est une constante, mais où les rayons de lumière semblent plus fréquents que ce à quoi nous sommes habitués. Nous ne voulons pas retomber dans des modèles qui ont échoué, et nous devons certainement laisser les morts enterrer leurs propres morts. Mais nous devons également rester sceptiques face à la résurgence du réformisme à l’ancienne, reconditionné comme une nouveauté mais qui a le goût des expériences déjà vues.
Nous vivons un moment politique bizarre. Les attaques racistes se multiplient, tout comme les frontières fortifiées, les atteintes à l’autonomie de reproduction et d’innombrables autres formes d’oppression. Ici, à Spectre, nous refusons de les considérer comme des « questions marginales ». Ce sont précisément les problèmes qui affligent la classe ouvrière mondiale. En tant que fans de Marx, nous savons très bien que les modes abstraits de domination ne peuvent jamais être expérimentés concrètement, ce qui signifie que tous les travailleurs ne vont pas vivre la crise organique de la même manière. Mais plutôt que d’essayer de dissimuler ces divisions avec une solution universelle que nous appelons « socialisme », nous prenons ces différences comme point de départ. Si le capital divise la classe ouvrière, comme nous le savons bien, qu’est-ce que cela signifie en pratique ? Comment peut-on saisir cela dans toute sa complexité sans tomber dans le piège d’une simple redéfinition de ce qui existe ? Et surtout, quels types d’interventions politiques pourraient nous aider à considérer les luttes particulières et générales comme les deux faces d’une même médaille ? Si contester le racisme, l’hétéropatriarcat, etc., est impossible sans contester le capitalisme, cela ne signifie-t-il pas que l’anticapitalisme ne devrait pas être présenté comme une alternative à l’antiracisme, mais plutôt comme sa condition sine qua non ?

C’est ça une crise organique : il est difficile de savoir par où commencer pour intervenir. Avec autant de crises entremêlées, toutes politisées, c’est une scène écrasante, un jeu de taupe communiste dans lequel, pour chaque avancée, deux autres crises surgissent. Mais nous ne devons pas reculer dans la frustration, en insistant sur le fait que l’universel est le seul terrain sur lequel des progrès peuvent être réalisés. Le capitalisme est peut-être « fini », mais il n’existe que dans la mesure où nous le vivons. C’est pourquoi nous devons élaborer des stratégies dans le domaine de la vie quotidienne. Si nous voulons vraiment construire un mouvement de masse, nous ne pouvons le faire que dans la mesure où les populations se sentent investis dans cette lutte. Et pour ce faire, nous devons comprendre la dynamique de la crise organique, en traçant la manière dont les principales préoccupations des gens se politisent et, en fin de compte, se lient entre elles.

Zachary Levenson, 20 avril 2020
Notes
1. Peter D. Thomas, The Gramscian Moment, Philosophy, Hegemony and Marxism, Haymarket Books, Chicago 2011.
2. Stuart Hall, The Hard Road to Renewal, Thatcherism and the Crisis of the Left, Verso, London-New York 1988.
3. Joe Biden, vice-président des États-Unis de 2009 à 2017, est le candidat présumé du Parti démocrate pour l’élection présidentielle de 2020, après le retrait de Bernie Sanders des primaires.
4. Ruthie Wilson Gilmore, Golden Gulag – Prisons, Surplus, Crisis, and Opposition in Globalizing California, University of California Press, Oakland 2007.
5. Andrew Cuomo, membre du Parti démocrate, est le gouverneur de l’État de New York depuis 2011.

valoris

Pluzunet. Un mort et des blessés à l’usine d’incinération Valorys.

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 OUEST FRANCE

Un feu s’est déclaré ce mercredi 26 août 2020, vers 16 h 30, à l’usine d’incinération Valorys de Pluzunet (Côtes-d’Armor), près de Lannion. Un technicien de maintenance a trouvé la mort. Cinq blessés sont également à déplorer.

De très nombreux véhicules de secours ont convergé sur le site Valorys, cet après-midi.
Tragique incendie ce mercredi 26 août 2020 à l’usine d’incinération des déchets Valorys, à Pluzunet (Côtes-d’Armor), entre Lannion et Guingamp. Vers 16 h 30, un feu s’est déclaré lors d’une opération de maintenance près d’une turbine. Provoquant le décès d’un technicien de maintenance. Deux autres agents, qui se trouvaient à proximité, ont été gravement blessés. Ils ont été évacués à l’hôpital de La Cavale Blanche à Brest (Finistère) par l’hélicoptère du Samu de Saint-Brieuc et Dragon 29, l’hélicoptère de la Sécurité civile. Trois autres personnes, plus légèrement blessées, ont été quant à elle conduites à l’hôpital de Lannion.


Note du comité:
Encore un accident mortel du travail.Quel gouvernement a décidé de supprimer les CHS, comité d'hygiène et de sécurité? Et quel gouvernement attaque sans cesse les éluEs du personnel qui réclament plus de moyens pour la prévention et la sécurité? Un accident ne se produit jamais "par hasard", il existe un arbre des causes. Le sous préfet de Lannion aura beau y aller des ses jérémiades, il participe à la mise en oeuvre d'une politique nocive pour les travailleurs.

covid

UNE NOUVELLE VICTIME DE NOKIA...

Suite surement à son passage à Lannion la ministre de l'industrie décelée cas contact au COVID.
Décidément, ils sont forts les syndicats chez Nokia Lannion...


Agnès Pannier-Runacher en quarantaine après avoir été identifiée "cas-contact"

La ministre déléguée à l'Industrie n'a pas de symptômes.

AFP
Agnes Pannier-Runacher, ministre déléguée à l'Industrie

vendredi 21 août 2020

masques

Nos vies valent plus que leurs profits : gratuité des masques pour tou.te.s !



En quelques mois, le gouvernement a retourné sa veste : lui qui nous présentait les masques comme inutiles, voire « dangereux » si on écoutait Sibeth Ndiaye, oblige maintenant à les porter sous peine d’une amende de 135 euros, avec la possibilité de 3750 euros d’amende et 6 mois de prison en cas de « récidive » ! Une manœuvre bureaucratique qui nous rappelle les amendes distribuées à tour de bras durant le confinement…
Toutes ces mesures de protection sanitaire (tests, masques, gel…), parce qu’elles sont indispensables, doivent être accessibles librement et gratuitement pour touTEs. En effet, la majorité de la population ne peut supporter financièrement un budget aussi conséquent, particulièrement depuis le début de la crise sociale entrainée par l’épidémie.

Une bande d’irresponsables 
La dernière prise de parole de Macron sur le sujet est à l’image de la « précision scientifique » de la gestion de la crise sanitaire depuis le début. Interrogé sur l’évolution et le regain de l’épidémie de Covid-19, il a indiqué : « Nous avons des signes que ça repart quand même un peu ». Mais reconnaitre l’ampleur de la crise, cela aurait voulu dire pour lui admettre la responsabilité de son gouvernement dans la pénurie de masques, de tests, de matériel médical et surtout la nécessité de refinancer le système de santé public. Or malgré les malades et les morts, et malgré la mobilisation et la colère des soignantEs, le pouvoir est décidé à ne pas changer de cap ! Les millions déboursés iront aux grandes entreprises, plutôt que pour les services publics…

Des économies de bouts de chandelles
Les salaires et les embauches stagnent toujours chez les hospitalierEs qui ne voient pas la fin de cette crise sanitaire... Plutôt que du matériel, des augmentations et du personnel, Macron leur a offert un « défilé militaire de remerciement » le 14 juillet, qui leur sera probablement aussi utile que les médailles de pacotille qu’il leur a distribuées. Alors que tous les scientifiques pointent une remontée inquiétante du nombre de contamination et le début de la fameuse « deuxième vague ».
Dans l’Éducation, et malgré les derniers chiffres alarmants d’augmentation des contaminations dans les établissements scolaires, Macron et Blanquer annoncent qu’ils prévoient une rentrée « dans des conditions quasi-normales ». La circulaire de rentrée, envoyée au dernier moment, ne comprend d’ailleurs rien d’autre qu’un rappel des gestes barrières et un port du masque moins strict que celui que le gouvernement vient d’imposer dans les lieux publics clos… Une politique soit inconsciente, soit criminelle, qu’il décline par ailleurs dans l’ensemble de la Fonction publique et qu’il accompagne également dans le privé.

Face à cette crise : ne comptons que sur nous-mêmes !
En réalité rien de neuf, nous n’avons rien de plus à attendre de ce gouvernement que du précédent. Face à une situation de crise sanitaire et sociale qui dure et qui se trouve encore précipitée par la politique de casse des services publics conduite par ce gouvernement, comme par les précédents, nous ne pourrons compter que sur nous-mêmes et sur la force et la solidarité de notre classe. Exigeons la gratuité des protections sanitaires : masques, tests, gel, etc. Exigeons ce que revendiquent les hospitalierEs et les soignantEs depuis bien avant le début de cette crise : des embauches, des augmentations de salaires, du matériel…

Mercredi 22 juillet 2020

dimanche 16 août 2020

smith




CGT  logo sud
                nouveau Logo FO CNT

Anthony Smith sanctionné ! Honte à la ministre du travail et à ses services !

Après 136 jours de suspension et la tenue d’un conseil de discipline le 21 juillet dernier, la ministre du travail Elisabeth Borne vient de notifier à notre collègue et camarade Anthony Smith une sanction de déplacement d’office (sans que la nature du déplacement ne soit précisé).
Rappelons que, dans cette affaire, Anthony était suspendu depuis le 15 avril 2020 pour avoir exigé la mise à disposition d’équipements de protection individuelle (notamment des masques) et la mise en œuvre de mesures de protection contre la Covid-19 au bénéfice de salariées d’une association d’aide à domicile du bassin rémois.
En revanche, sa hiérarchie n’a fait l’objet d’aucune enquête, mesure de suspension ou sanction alors qu’elle a manifestement relayé et encouragé les pressions exercées par l’employeur !
C’est dans ce contexte surréaliste, alors que l’administration du travail est en pleine déroute, qu’intervient cette lourde sanction qui constitue le franchissement d’un nouveau seuil dans la fuite en avant répressive dans laquelle le ministère du travail s’est engagé.
Derrière cette attaque contre Anthony, c’est une nouvelle fois, et encore plus brutalement, l’indépendance de l’inspection du travail qui est visée.
Nous exigeons le retrait de cette sanction particulièrement injuste. Tout comme nous avons contesté devant le juge du fond la décision de suspension, nous serons au côté d’Anthony pour la contester, devant le tribunal administratif.
Mais surtout, durant ces trois mois, malgré la pandémie, puis la période estivale, le soutien à Anthony, est resté massif et solidaire. A l’appel de l’intersyndicale CGT-SUD-FSU-FO-CNT du ministère et du comité de soutien national, 500 personnes étaient encore présentes le 21 juillet dernier à Paris et des centaines d’autres étaient rassemblées en province à l’occasion du conseil de discipline. La pétition nationale de soutien a déjà recueilli à ce jour près de 150 000 signatures ; un appel public a été massivement signé par plus de 1300 collègues d’Anthony ; des centaines de motions de soutien d’organisations et un appel publié dans la presse réunissant plus de 150 personnalités sont également venus soutenir la mobilisation.
La bataille, quant à elle, n’est pas finie. Nous appelons toutes et tous les collègues présent-e-s dans les services en cette période de congés à se rassembler et à interpeller la hiérarchie pour manifester leur refus de cette sanction inique. Préparons dès maintenant une rentrée sociale de luttes !

samedi 15 août 2020

kergoua

BVonline

 Quelques réflexions sur l'article de BVonline en fin d'article.

Pays de Bégard / Saint-Laurent – Hommage aux sacrifiés de Kergoula


Date de l'évènement: 
Dimanche, 9 Août, 2020
Dimanche 09 Août (2020) – Une fois encore, comme chaque année au début de ce mois, nombreux ont été les élus du Pays de Bégard et les citoyens à se rendre devant la stèle érigée en souvenir des victimes de Kergoula. "C'est ici que quelques soldats allemands en déroute ont décidé de votre vie ; C'est ici qu'elle s'est achevée, un 6 août 1944, dans notre commune, lors d'un week-end qui devait être festif" rappelle Annie Le Gall, la Maire ...
... de Saint-Laurent. Ils s'appelaient Yves Cazoulat, Roger Dubernard, André Raoult, Jean Bivic, André et Roger Hamon ; Ils avaient été arrêtés par la gestapo à Plouha, transportés à Saint-Laurent attachés aux ailes de camions allemands, puis torturés et exécutés à cet endroit même après avoir dû creuser leurs tombes.
"Aujourd'hui, pour notre génération et celle des jeunes, nous avons le devoir de continuer à transmettre et nous battre pour les valeurs au nom desquelles nos ainés se sont sacrifiés" poursuit la Maire en rendant hommage aux militaires tombés au combat ou fait prisonniers et aux civils, "pourchassés, déportés, victimes de l'antisémitisme, du racisme,  parce qu'ils étaient juifs, communistes, noirs, tziganes, francs-maçons, homosexuels, handicapés... ou opposés à l'occupation allemande sur notre territoire".
Elle rappelle par ailleurs qu'en ces temps, l'ennemi de la France n'était pas seulement l'occupant : "Il y avait aussi les collaborateurs, ces français qui avaient choisi de pactiser avec les nazis pour servir leurs desseins, ces français qui crurent, par opportunisme, que l'heure d'une France rance et vassale avait sonné ; Ces français qui réglaient leurs comptes". Elle rend donc hommage à la grandeur de celles et ceux qui ont fait le choix de la Résistance, "ceux qui n'ont jamais renoncé à leurs idéaux malgré la torture, la faim, les combats sanglants" mais aussi aux anciens qui ont construit l'Europe au sortir de la guerre, "cette union libre des peuples pour éloigner le nationalisme", ceux à qui nous devons "la pleine liberté de penser, de conscience et d'expression, la liberté d'association, de réunion et de de manifestation, le respect de la personne humaine, l'égalité absolue de tous  les citoyens devant la loi, l'instauration d'une véritable démocratie économique et sociale avec le droit à l'école, au travail, au repos, à la sécurité sociale et le droit à la retraite".
Le député Yannick Kerlogot, s'est dit "très touché d'une telle mobilisation". Il déclare que le devoir de mémoire était "une obligation morale de se souvenir des évènements tragiques et de leurs victimes", et il félicite Annie Le Gall d'avoir élargi l'intérêt de la mobilisation en rappelant les enjeux d'aujourd'hui en les portant à l'échelle de la planète. "Nous sommes d'une génération qui n'a pas connu la guerre. Pour autant, cela nous oblige et nous devons reconsidérer cet ancien ennemi qu'était l'Allemagne et il est essentiel de se rappeler combien le binôme France-Allemagne, au sien d'une Europe qui a toujours besoin d'être plus solidaire, est essentiel" et de conclure : "Sans trahir ceux qui sont morts pour la France, nous devons aujourd'hui nous projeter, avec ce devoir d'une transmission auprès de la jeunesse, mais aussi avec une vision globale planétaire dans laquelle toute l'Europe à sa place, pour rappeler les valeurs de liberté et de respect de l'homme que nous défendons".

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Quelques réflexions personnelles sur la commémoration du 9 Août:

Il se trouve que je suis voisin à quelques centaines de mètres du monument des martyrs de la résistance. Et que j'ai connu des Saint Laurentais ou Laurentaises qui ont vécu cette période de l'occupation et certains, alors encore enfants, ont vu les six cadavres dans le champ de Kergoua où ils furent fusillés au petit matin par la soldatesque nazie, ivre morte...

Il s'en fallut de peu d'ailleurs que tout le bourg de Saint Laurent finisse comme Oradour sur Glane, sans la présence d'esprit de l'épicière/cafetière qui retira à toute vitesse le drapeau tricolore du monument aux morts. En effet les alliés approchant des gens du village avaient confondus soldats allemands stationnés à Kergoua* et américains!...Et pavoisaient déjà...
Bref, après cet intermède historique, je m'étonne que le député de droite macroniste participe, en y étant invité, à cette  commémoration. 
Qu'il y tienne au demeurant un discours totalement suranné sur la politique européenne. Alors que l'Union Européenne a totalement failli lors  la pandémie de Covid, alors qu'elle mène un politique meurtrière aux frontières en laissant se noyer les migrants en Méditerranée .Qu'elle protège le fasciste Orban, et les rois corrompus (Juan Carlos..)...etc...
Faut il passer sous perte et profit que Macron et ses gouvernements continuent à détruire le système social hérité du CNR et donc de la résistance.En l'occurrence Kerlogot a voté la contre réforme des retraites, fragilisant un peu plus la sécurité sociale oeuvre emblématique du CNR.
On peut avoir dans le mouvement ouvrier tous les débats sur le sujet et ils sont légitimes. Autre chose est de reconnaître que le programme du CNR est le résultat du rapport de force à la libération.Et que le capital était sur la défensive.
Il est particulièrement outrageant que le député macroniste vienne nous faire des leçons devant un monument de la résistance.
Il est aussi légitime de se demander qui a bien pu inviter le défenseur patenté de Macron...Celui là n'est pas bien malin...

Thierry Perennes
fils de résistant FFI, bataillon Valmy.

*Kergoua: est le nom exact du lieu dit à mi route entre St Laurent et Kermoroc'h








invitation

INVITATION ADRESSEE AU NPA, comité Nathalie Le Mel
Vous étes donc tous cordialement invitéEs.
Pensez quand même à prendre vos masques...
Vu que surement il y aura comme on dit ici en Trégor les "paotred Mai Robin" qui roderont dans le coin... 


Lannion (sauvons les arbres)

lannion

Découverte de la biodiversité en plein coeur de Lannion

Rien n’y fait, pas même une pandémie sans précédent.
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Les furies bétonnières continuent. Une municipalité écologiste et solidaire s’en prend à un espace naturel exceptionnel au centre de Lannion, le parc du Tribunal.
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Poussée par le président de l’agglomération Lannion Trégor Communauté, elle érige une tour auditorium pour une école de musique qui aurait pu se faire dans d’anciens locaux communaux aujourd’hui en déshérence à une centaine de mètres de là.
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Une fois encore c’est la nature en ville, celle qui a tant manqué aux citadins confinés qui trinque. Et qu’importe pour ces aménageurs furieux si un ruisseau coule à côté avec une végétation de zone humide, qu’un chêne vert remarquable classé tout près soient affectés par le chantier et les ouvrages. Quatre arbres centenaires y sont déjà passés. Un magnolia en bordure de palissades du chantier est déjà bien mal en point.
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Contre ce projet deux associations mènent le combat, bien seules contre les accusations du président de l’agglomération qui vocifèrent contre celles et ceux qui n’expriment pour lui qu’une volonté de nuire. Comme réponse nous avons dressé un inventaire botanique des lieux pour témoigner de la biodiversité de ce parc déjà amputé et bien menacé. C’est notre façon de servir la nature et de tout faire pour entraver ceux qui la détruisent.
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Alors jeudi prochain 20 août à 12 h 15 venez découvrir cet îlot de verdure de presqu’une centaine d’espèces d’arbres, d’herbes, de plantes, de fleurs en pleine ville avec tout son cortège d’insectes et d’oiseaux. Ce sera l’occasion d’un pique-nique si vous le souhaitez pour mieux apprécier ce partage de quelques instants avec ce coin de nature.
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Sauvons les Arbres du Parc du Tribunal de Lannion 
et
Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre






lannion (sauvons les arbres) dans Ecologie & climat cleardot

jeudi 13 août 2020

liban

Solidarité avec le peuple libanais

NPA

En octobre 2019, le peuple libanais est descendu dans la rue pour exprimer son ras le bol de la corruption, de la faillite d’un État incapable de lui fournir les services élémentaires comme l’eau, l’électricité, les transports publics, une école publique de qualité. Elle exprimait aussi son refus des mesures d’austérité proposées par Hariri frappant évidemment les plus pauvres. Ce mouvement massif et inter communautaire a perduré pendant des mois jusqu’à ce que la crise du Covid-19 et le confinement viennent aggraver dramatiquement la situation des centaines de milliers de Libanais subsistant à peine grâce à des petits boulots précaires.

L’explosion de milliers de tonnes de matériel stockées depuis des années sur le port de Beyrouth le 4 août, tuant plus d’une centaine de personnes et détruisant une grande partie de la ville a frappé une population déjà à bout de ressources.

Depuis, le FMI, les grandes puissances et Emmanuel Macron défilent derrière les micros pour proposer une aide conditionnée à un changement du système politique, que la France a elle-même mis en place à la fin du mandat. Sans un mot sur la réquisition des fortunes colossales accumulées grâce à la corruption par des dirigeants qu’ils ont toujours soutenus, cachées avec leur complicité dans les banques suisses, françaises ou autres. Pas un mot non plus sur les centaines de milliers de réfugiés, Syriens, Palestiniens que le Liban accueille sur son tout petit territoire.
Face à une crise humanitaire sans précédent au Liban, le FMI, Emmanuel Macron, posent des conditions à une aide qui devrait être spontanée et de grande ampleur, et les USA cherchent même à imposer Israël, le pays qui attaque, bombarde et massacre régulièrement au Liban dans cette reconstruction.

Les USA, l’Arabie saoudite et à un plus petit niveau la France, veulent en préalable se débarrasser d’une coalition gouvernementale qui inclut le Hezbollah, dans leur guerre géopolitique contre l’Iran.
Non, les complices du vol des richesses du Liban ne peuvent pas dicter leurs conditions
Non, le Liban n’est plus une colonie ni un pion sur le l’échiquier d’une guerre politico-économique au Moyen-Orient.

La solidarité devant ce désastre doit être massive et les Libanais décideront eux-mêmes de leur avenir quand ils auront de nouveau du pain et un toit sur la tête.
Le NPA est aux côtés de la gauche libanaise pleinement mobilisée contre le système confessionnel et contre les manœuvres des grandes puissances occidentales visant à mettre le Liban sous tutelle.

KASTELIN

Collage sur CHATEAULIN/ KASTELIN



Nos camarades font vivre le débat au coeur de la Bretagne, et ferons surement des émules....Voila qui ne va pas plaire au gouvernement qui protège un certain nombre de machistes auto satisfaits.


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lundi 10 août 2020

LIBAN




Nous publions le point de vue de l'ANC sur le Liban ce point de vue critique est résolument anti impérialiste.( le comité NPA)

Chronique de Napoléon le tout petit (Liban)

vendredi 7 août 2020 par Francis Arzalier (ANC)


"Napoléon le petit" : c’est ainsi que Victor Hugo avait surnommé Napoléon III après le Coup d’État qui en 1851 le rendit Maitre de la France en tuant la République. Une façon de dire que le neveu putatif n’était guère qu’un pâle imitateur du premier Empereur Bonaparte. Mais la mode après lui s’est perpétuée jusqu’à nos jours de ces politiciens qui rêvent en toute immodestie de revêtir à leur tour le costume du Grand Conquérant, ne serais ce que pour faire oublier un moment leurs échecs intérieurs. Notre Président Macron est de cette cohorte : mal élu de 2017, mal aimé de 2020, il veut se refaire une audience perdue en jouant les chefs de guerre, en cultivant les nostalgies nationalistes et coloniales d’un certain nombre de Français.
Depuis le début de son règne, il a continué et renforcé l’intervention militaire française en Afrique sahélienne, Mali, Niger, Burkina, une aventure sans issue à la poursuite de "djihadistes", qui n’a réussi qu’à aggraver dans ces malheureux pays l’insécurité, la délinquance, le fanatisme intégriste et éthniciste. La situation au Mali, où une véritable insurrection populaire pacifique exige le départ d’un Président corrompu soumis aux ordres de Paris, montre l’enlisement total de cette ingérence guerrière parrainée par notre "Napoléon le tout petit".
Qui n’en démord pas toutefois, puisqu’il réaffirme à tout instant sa volonté de poursuivre et amplifier sa croisade au Sahel. Ce vêtement trop grand pour lui de chef guerrier, il n’a pas hésité non plus à s’en revêtir de façon incongrue contre Le Corona virus, avec les résultats discutables qu’on sait, en clamant dès le premier jour : " Nous sommes en guerre ! "

Après tout, il ne faisait là que remettre ses pas dans ceux de ses prédécesseurs à la Présidence française, notamment Nicolas Sarkozy, qui, en 2011, écrasa glorieusement sous les bombes l’État national de Libye, au profit des factions armées éthnicistes et intégristes, qui, 9 ans plus tard, s’en disputent en kalachnikovs les lambeaux. Digne héritier de Sarkozy, Macron ne manque pas d’engager la France dans ce sanglant pugilat, en soutenant l’un des protagonistes (le plus proche des puits de pétrole !) et en s’opposant à quelques autres prédateurs, les Turcs par exemple. Car tous ces jeux de guerre opposent entre eux des Impérialismes seconds, tout aussi avides de profits et de zones d’influences, et tout aussi méprisants des intérêts des peuples concernés.

Et ce grand Monopoly qui pue le sang et la mort d’innocents vient de s’étendre le 4 aout à un pays nouveau, le Liban, déjà traumatisé par une crise économique et sociale grave, née à la fois du flot énorme de réfugiés chassés par la guerre de Syrie ou de Palestine, et d’un État paralysé par le confessionnalisme et corrompu.
Le 4 aout 2020, dans le port de Beyrouth qui est le poumon essentiel de cette nation qui importe presque tout, un dépôt de 2700 tonnes (!) d’explosifs (le nitrate d’ammonium, déjà responsable de l’explosion d’AZF à Toulouse) a sauté, détruisant une bonne partie de la capitale, tuant par centaines et blessant par milliers. Ce peuple ravagé mérite évidemment qu’on l’aide, et que l’État français se mobilise pour cela, les organisations caritatives comme Secours Populaire ou Secours Catholique le font déjà.
Mais ce n’est pas simplement pour annoncer cette aide matérielle française que le Président Macron s’est précipité à Beyrouth. Ses discours largement diffusés en France et dans le monde occidental ont claironné devant des foules affolées et en colère que " l’aide Française était conditionnée : les dirigeants libanais devront accoucher rapidement d’une "véritable refondation politique " ( ? ), que contrôleront les puissances ( européennes notamment ) conviées par la France a une conférence internationale ! ! »
 
Une annonce brutale d’ingérence dans les orientations du futur gouvernement libanais, comme si le pays était retourné à l’époque coloniale, ou la France exerçait au Liban un mandat, sous le couvert de la SDN de 1920. !
Une ingérence d’autant plus choquante qu’elle s’est accompagnée de l’annonce de l’envoi sur les côtes libanaises d’un navire porte-hélicoptères pourvu de moyens militaires plus qu’humanitaires !
Bien sûr, cette nouvelle initiative de notre Président a immédiatement trouvé d’enthousiastes soutiens, ce qui était le but recherché, parmi les nombreux idéologues nationalistes et colonialistes Français. Ainsi dans les télévisions dont c’est la pensée dominante.

Dès le 5 aout, lors d’un débat sur LCI, le "philosophe " des salons de Beaux Quartiers parisiens Bernard Henry Lévy retrouvait ses accents virulents lors de la croisade de Sarkozy contre la Libye en 2011. Entre deux envolées enthousiastes en l’honneur du Président Macron, qui " a eu le courage d’intervenir au Liban", cet épigone de l’Impérialisme occidental proclamait haut et fort que " le devoir d’ingérence était devenu la loi de la Communauté Internationale depuis 20 ans !"

Est-ce à dire que les discours de Macron sont les prémices d’une intervention militaire comme en Libye ? Nul ne peut le dire aujourd’hui, car le peuple libanais aura son mot à dire, qui ne sera pas obligatoirement celui de la diplomatie occidentale et Française, désireuse surtout d’éliminer du Moyen Orient les forces anti-impérialistes comme le Hezbollah, et leurs soutiens iraniens ou chinois.
Le risque est en tout cas réel d’un nouveau conflit guerrier au Moyen Orient, d’un engrenage meurtrier initié par l’aventurisme verbal et électoraliste de notre " Napoléon le tout petit", soutenu par cette partie de l’opinion française imprégnée d’esprit colonial.

Savez-vous qu’une pétition lancée par le site d’inspiration nord-américaine AVAAZ a recueilli plus de 40 000 signatures prônant le rétablissement du mandat colonial français au Liban ? !
Solidarité avec les travailleurs libanais, pour une renaissance de leur état national, débarrassé de toute ingérence impérialiste.

samedi 8 août 2020

roi

         ABOLITION DE LA MONARCHIE EN ESPAGNE,    
 UN MOT D'ORDRE   D'ANTICAPITALISTAS!

 
L’image contient peut-être : une personne ou plus, texte qui dit ’Xuízo a Juan Carlos e Felipe Expropiación do seu patrimonio Abolición da Monarquía anticapitalistas galiza’
Un roi mis en place par Franco, pouvait il en être autrement....

mensuel



mensuel du NPA, sur demande ou abonnement.

jeudi 6 août 2020

senat

Une sacrée nouvelle, et la reconstitution probable de l'union de la gauche dans le mode négociation d'appareils.Et un pantouflage en vu pour l'ancienne maire de Guingamp, qui rappelons le, a soutenu jusqu'au bout François Hollande, notamment en votant la loi EL KHOMRI.

 Ouest France

Sénatoriales en Côtes-d’Armor. Annie Le Houérou conduira la liste du Parti socialiste

La fédération PS des Côtes-d’Armor annonce avoir choisi l’ancienne maire de Guingamp, Annie Le Houérou, pour conduire une liste aux élections sénatoriales de septembre 2020.

Annie Le Houérou.


Annie Le Houérou, 60 ans, conduira la liste du Parti socialiste, dans les Côtes-d’Armor, pour les élections sénatoriales de septembre prochain. « En conclusion de ses travaux du vendredi 24 juillet, le Conseil fédéral du Parti socialiste des Côtes-d’Armor propose à l’unanimité qu’Annie Le Houérou conduise une liste d’ouverture et de rassemblement, dans la diversité de ses composantes », indique le premier secrétaire Vincent Le Meaux, dans un communiqué.

Maire de Guingamp de 2008 à 2014

Maire de Guingamp de 2008 à 2014, la socialiste a commencé sa carrière politique au début des années 2000 dans l’équipe de Noël Le Graët. Présidente de la communauté de communes de 2002 à 2008, elle a ensuite fréquenté l’hémicycle du conseil départemental sous la présidence de Claudy Le Breton. Élue députée en 2012, elle n’a pas été réélue en 2017, butant sur la vague macroniste après l’élection présidentielle. Elle est, depuis, la déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité femmes/hommes.
« Cette liste, dont la vocation est de porter des idées et un projet de gauche au Sénat, devra se constituer autour de femmes et d’hommes incarnant ces valeurs et représentant tous les territoires des Côtes-d’Armor », conclut Vincent Le Meaux.



CM BEGARD

BVonline

Avec nos félicitations au secrétaire général de la CGT Guingamp, également élu municipal, qui a présenté une motion pour soutenir la lutte des salariéEs de NOKIA Lannion.

Bégard – Conseil Municipal #2 : L'indemnité du maire votée avec réserve de la part du camp Bernard

 
Mardi 21 Juillet (2020), toujours sous "conditions Covid" s'est tenu le 2ème conseil municipal de la nouvelle équipe. A l'ordre du jour, la constitution des commissions, la désignation des représentants de la commune au sein des entités extérieures, le vote des indemnités des élus et une délibération autour d'une motion contre le plan de Nokia.



Motion contre le plan social de Nokia
Le dernier point de l'ordre du jour se rapportait à l'adoption d'une motion de censure contre le plan social chez Nokia. La motion proposée au Conseil Municipal vise à affirmer son soutien total à l'ensemble des salariés de l'entreprise, à demander à Nokia de renoncer entièrement à ce plan, de demander au gouvernement d'exiger le retrait de ce plan et de faire respecter les engagements qui ont été pris et de demander au gouvernement d'intervenir au niveau européen pour le maintien de l'industrie des télécommunications en France et en Europe pour préserver son indépendance technologique.

Dans la majorité, Hervé Guillaume (CGT) expose : "En 2016, Nokia achète Alcatel Lucent pour accéder au marché nord-américain et acheter des brevets. En contrepartie, l'entreprise s'engage devant le gouvernement Français à maintenir les effectifs en recherche et développement, en France et donc à Lannion où ils embauchent. En parallèle, 3 plans sociaux sont mis en œuvre dans les services et les fonctions support. Aujourd'hui, alors que la crise sanitaire montre l'importance des réseaux internet et téléphoniques, Nokia se considère libéré de ses engagements et monte un 4ème plan social". Il souligne qu'il ne s'agit pas d'un arrêt de l'activité mais de sa relocalisation : "Nokia veut abandonner la France après avoir, pendant 4 ans, profité de plusieurs centaines de millions d'euros de crédits impôts recherche". Pour Hervé Guillaume, "c'est une trahison envers les salariés, envers le territoire et envers les pouvoirs publics" et de livrer un sentiment personnel : "Pour moi, ce sont des bandits".

La motion sera adoptée à l'unanimité.
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ecap




photo le plan de sauvegarde de l’emploi prévoit 402 suppressions de postes à lannion.
logo Ouest-FranceLe plan de sauvegarde de l’emploi prévoit 402 suppressions de postes à Lannion. © Archives Thomas Bregardis / Ouest-France

À Lannion (Côtes-d’Armor), un collectif composé de quatre organisations politiques apporte son soutien aux salariés de Nokia et propose la nationalisation du secteur des télécommunications.


Nokia. À Lannion, le collectif ECAP soutient les salariés...

 

https://saint-brieuc.maville.com/actu/actudet_-nokia.-a-lannion-le-collectif-ecap-soutient-les-salaries_dep-4216036_actu.Htm

 
crédit photo NPA comité nathalie le mél