jeudi 14 août 2025

10 septembre

 

D’ici le 10 septembre et après : toutes et tous en action contre la guerre sociale de Bayrou/Macron et du Medef ! [Communiqué]

Paris, 1er mai 2023. Photothèque Rouge / Copyright : Martin Noda / Hans Lucas.

Bayrou veut imposer un budget de guerre sociale, d’une violence sans précédent : remise en cause de deux jours fériés, monétisation de la cinquième semaine de congés payés, passage à six jours de carence, coupes franches dans les budgets de services publics déjà délabrés, durcissement de l’assurance chômage, déremboursement de médicaments, nouvelle « loi travail » en préparation…

Ses 41 milliards de prétendues « économies » sont à mettre en regard des 211 milliards d’aides publiques versées au patronat l’an dernier, d’après un récent rapport du Sénat. 211 milliards versés chaque année aux grands groupes capitalistes en subventions, exonérations d’impôts et exonérations de cotisations sociales, sans aucune contrepartie, à ajouter aux niches fiscales qui profitent aux ménages les plus riches : la dette publique n’est pas celle des travailleurs, c’est la dette du patronat. Une raison de plus pour dire que nous n’avons rien à payer à ces parasites qui s’enrichissent tous les jours en nous exploitant toujours plus. Toutes celles et ceux, dont l’extrême droite, qui utilisent ce prétexte fallacieux de la dette pour encore serrer la vis, sont des ennemis déclarés du monde du travail, et il faut les traiter comme tels.

Voilà pourquoi l’initiative d’appeler à une journée de mobilisation le 10 septembre est bienvenue. Lancée sur les réseaux sociaux, dans une certaine confusion en termes d’objectifs et de formes de luttes, elle a pris de l’ampleur et est désormais relayée dans les médias. Des organisations syndicales de base ont choisi de relayer cet appel en organisant des grèves. C’est bien la voie à suivre : se battre en tant que travailleurs et travailleuses en tapant nos patrons au portefeuille. C’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons, et ce budget, on n’en veut pas !

Pendant ce temps, les partis institutionnels de gauche ont les yeux braqués sur les élections municipales et les directions syndicales, elles, n’ont toujours pas décliné l’invitation de Bayrou à « négocier » à partir du 1er septembre : une manière d’entériner ces attaques inacceptables. En attendant, elles font circuler une pétition… Qui peut croire que quelques « clics » permettront de mettre le coup de pied nécessaire dans cette fourmilière capitaliste, et son lot d’attaques sociales, mais aussi de catastrophes écologiques, de guerres et de génocides ?

Tentons le coup partout où nous sommes d’appeler à la grève et à la manifestation tous et toutes ensemble à partir du 10 septembre ! Pour que ça marche vraiment, que la mobilisation fasse tache d’huile et vise les bonnes cibles, il faut discuter des objectifs et des méthodes à adopter. Des assemblées locales se réunissent durant l’été : ces initiatives à la base permettent de préparer un mouvement qui entraîne le plus de monde possible. Il est capital que ces assemblées soient les plus démocratiques possibles, pour que le mouvement appartienne à ceux et celles qui le construisent. Important aussi que ces initiatives se multiplient et se coordonnent. Et qu’elles gagnent non seulement les quartiers et les villages mais aussi les lieux de travail. La démocratie à la base, c’est aussi à l’usine, à l’atelier, au bureau, à l’hôpital ou à La Poste, n’en déplaise aux patrons !

À bas le budget Bayrou, retrait de la réforme des retraites de 2023, interdiction des licenciements, augmentation massive des salaires qui doivent suivre l’inflation, embauches massives dans les services publics : ces objectifs ne pourront être atteints que par une grève qui cherche consciemment à s’étendre à l’ensemble du monde du travail, à entraîner toutes les couches sociales dans la lutte (les retraités, les chômeurs, la jeunesse avec sa combativité explosive) et qui s’attelle à renverser non seulement un gouvernement, mais tout un système social fondé sur l’exploitation.

Toutes et tous dans la rue et en grève le 10 septembre, en discutant de ces objectifs dans un maximum d’entreprises, de lieux d’études et de quartiers.
Communiqué du NPA-Révolutionnaires du 13 août 2025