Salle comble pour le meeting du NPA à Paris
Crédit Photo:
Photothèque Rouge/JMB.
Le
meeting parisien a rassemblé plus de 400 personnes, venues écouter,
entre autres, Philippe Poutou, Olivier Besancenot et les grévistes de La
Poste et de l’hôtel Park Hyatt.
Le
NPA de la région parisienne a tenu son meeting devant une salle
archi-pleine. Entre bilan de plus d’un an de macronisme et de luttes, et
perspectives pour notre camp social.
La colère gronde
Avec
morgue et mépris, le gouvernement Macron n’a cessé de mettre en œuvre
sa politique en faveur des riches, des actionnaires, des patrons et de
leurs profits. Il a accentué ce que ses prédécesseurs avaient accompli.
Sa
force, il la tire notamment de la faiblesse du mouvement ouvrier, comme
l’a expliqué Philippe Poutou au cours de son intervention. Les
organisations politiques et syndicales traditionnelles perdent en nombre
et sont discréditées, ce qu’ont exprimé en partie les appels au
17 novembre.
Pourtant, la
colère gronde, dans maints endroits, dans l’éducation nationale, dans
les Ehpad, chez les retraitéEs, dans la fonction publique, dans de
nombreuses boîtes, comme Carrefour ou McDo, des salariéEs prennent leurs
affaires en main, pour des augmentations de salaires, pour des
embauches, contre les licenciements.
Organiser la grève, faire face à la répression
Et,
depuis un an, ce sont aussi les femmes, à l’échelle de la planète, qui
ont brisé les tabous et les silences sur la banalisation des violences
qu’elles subissent. Aurore, militante féministe du NPA, a rappelé que
les femmes, en s’organisant en tant que travailleuses, comme lors de la
grève du 8 mars dernier en Espagne, peuvent conquérir de nouveaux
droits.
Des résistances
minoritaires et déterminées existent. Ainsi, les postières du 92, Man et
Nelly, ont raconté plus de 7 mois de grève reconductible, menée avec
150 de leurs collègues, contre le licenciement de Gaël Quirante mais
aussi contre les mauvaises conditions de travail dues aux
réorganisations à La Poste et la précarité. Une grève longue qui a
besoin de soutien.
Au
Park Hotel Hyatt, la grève dure depuis le 25 septembre. Pauline et
Tiziri ont raconté comment les femmes de chambre s’organisent et luttent
pour la fin de la sous-traitance et leur embauche directe ainsi que
pour une augmentation de salaire de 3 euros. 3 euros d’augmentation
quand les chambres du palace peuvent coûter jusqu’à 18 000 euros la
nuit !
Trop souvent les
grévistes font face à la répression policière et aux représailles
patronales. Victor, militant du NPA, qui risque 4 mois de prison avec
sursis pour avoir participé à une AG à l’université de Nanterre, a mis
en perspective les ressorts de la répression. Une campagne unitaire pour
la relaxe est en cours pour lui et Roga, qui risque 6 mois de prison
fermes.
Solidarité internationale et ouverture des frontières
Sous
les acclamations de la salle, Salah Hamouri a fait sa première
intervention en meeting en France depuis sa sortie de prison fin
septembre. Il a notamment rappelé que le combat pour la Palestine libre a
toujours trouvé un soutien sans faille auprès de notre organisation. Un
combat qui continue, continuera.
Quelques
jours après les commémorations du 11 Novembre, Olivier Besancenot a
rappelé que les horreurs de la boucherie de 1914-1918 n’avaient pas
d’autres fondements que la rapacité des pays impérialistes, à commencer
par le nôtre, la France. Pas plus qu’il y a cent ans, les travailleurEs
n’ont de patrie. Pourtant, le risque n’est pas moins grand qu’hier de
voir la concurrence entre les capitalistes se transformer en guerre
entre les peuples. Plus que jamais, notre combat internationaliste,
contre le nationalisme et le chauvinisme, pour l’ouverture des
frontières et la liberté d’installation et de circulation est
d’actualité.
Fabienne Dolet