NPA COMITE LANNUON GWENGAMP BEAR
Vous
trouverez ci après la déclaration commune des partis et organisations
dans le cadre des mouvements en cours pour l'augmentation des salaires
et pensions et contre les hausses des coûts des carburants.
Le comité NPA local s'associe évidemment à cette initiative et soutient les 7 propositions alternatives.
thierry perennes
pour le comité
Déclaration commune : Ensemble !, Gauche
démocratique et sociale, Génération.s,
Nouveau Parti Anticapitaliste,
Nouvelle Donne, Parti communiste français,
Parti de Gauche, République et Socialisme.
La
hausse du prix de l’essence provoque une colère massive. Le
gouvernement « pro-riches » Macron-Philippe aura tout fait pour
provoquer une haine de l’impôt, par des injustices scandaleuses.
Le
quinquennat Macron a commencé par une liste de cadeaux aux plus
fortunés : suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), de
la progressivité des impôts sur les gros revenus, doublement de la
baisse des cotisations sociales en 2019 avec 40 milliards sans créer
d’emplois, aucune mesure pour empêcher la fraude fiscale massive des
grands groupes et grandes fortunes. Le groupe Total, qui vend du pétrole
et de l’essence, triche avec l’impôt sur les sociétés, encaisse
pourtant de gigantesque profits (9 milliards en 2017). Il engraisse ses
actionnaires (plus de 11% de rentabilité de l’action).
Les
cadeaux aux plus fortunés et aux entreprises sont payés par des
politiques alourdies contre les plus modestes : hausse de la CSG, gel
des APL, retraites augmentées en dessous de l’inflation, blocage des
salaires, austérité généralisée. La taxe et la TVA sur l’essence, c’est
60% du prix du litre. Et pour les entreprises du secteur, c’est 10% de
marge. Les taxes à la consommation, comme la TVA et la taxe essence,
sont des impôts totalement injustes qui pénalisent bien plus les plus
pauvres que les riches.
Ce
sont les prélèvements injustes sur les ménages qui financent les
cadeaux aux riches, au lieu d'une fiscalité progressive et d'une
taxation du capital. L’austérité budgétaire, la dégradation des services
publics (hôpitaux, rail, bureaux de poste…) s’imposent à la majorité de
la population. Ce sont les plus modestes qui trinquent !
Il faut inverser cette politique !
Les
salarié-es, les chômeurs, les jeunes sont contraints d’utiliser une
voiture, dans les zones rurales ou urbaines éloignées des centres
villes. Rien n’est fait pour développer les transports en commun moins
polluants, ou pour proposer des tarifs sociaux incitatifs. La prime à
l’achat de nouvelles voitures moins consommatrices n’a qu’un effet
dérisoire.
Nous faisons 7 propositions alternatives :
1-
Augmenter les salaires, les retraites, les indemnités de chômage, les
minimas sociaux, et lutter contre l’évasion et l’optimisation fiscales.
2-
Taxer avant tout les compagnies pétrolières et les grandes entreprises
du transport routier ou aérien, ou gestionnaires d'infrastructure
(autoroutes), et notamment le groupe Total dont les bénéfices 2017 ont
bondi de 39%, qui s’enrichit sur le dos des automobilistes.
3-
Taxer le kérosène (qui ne l‘est pas du tout !) pour empêcher que
l’avion, très pollueur, ne concurrence le train. Supprimer l’exonération
scandaleuse des taxes carburant pour le transport routier afin de
développer le fret ferroviaire. Affecter l'essentiel des ressources de
la taxe sur les carburants (TICPE) au développement de transports et de
sources d'énergie écologiques, avec un contrôle démocratique.
4-
Arrêter la fermeture des petites lignes de chemins de fer (9000 km sont
menacés), qui transforme les campagnes en déserts. Investir massivement
dans les transports en commun de qualité accessibles à tous.
5- Baisser fortement la TVA pour tous les produits de première nécessité.
6-
Contraindre les constructeurs à fabriquer des véhicules propres et
sécurisés ; interdire la production et l’importation de véhicule diésel.
7- Engager sur ces bases de justice sociale la transition écologique
Tous
ensemble, agissons avec les forces de gauche et écologistes, les
syndicats, les associations environnementales, les usagers des
transports. Pour sortir de la pauvreté, de la pollution, des bas
salaires, de la dégradation des services publics, il faut une autre
politique !
Le 15 novembre 2018.