OUEST FRANCE
Note du comité: Nous vous l'avions promis la visite en juin de Macron en Côtes d'Armor n'a pas fini de faire couler de l'encre.Hier lors d'une une conférence de presse La CGT , Solidaires et FO ont mis sur la table le résultat de l'enquête menée sur le sujet et ceci à l'occasion de la convocation devant le procureur d'un des deux mis en garde à vue.
Petite info que vous ne trouverez nulle part, Crase employé par LREM, co auteur des violences du Premier Mai à PARIS accompagnait Macron.Les photos ont parlé...Hélas Benalla n'était pas de la sauterie...
Saint-Brieuc. Après la visite d'Emmanuel Macron, les syndicats dénoncent une répression
Après
la venue du Président de la République, en juin au port du Légué à
Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor), les syndicats dénoncent une atteinte «
brutale » à la liberté de manifester. Les banderoles et les mégaphones
ont été confisqués. Deux syndicalistes ont été placés en garde à vue.
Selon le préfet, l’intervention était « proportionnée ».
Aujourd’hui, les représentants syndicaux racontent une autre histoire. Celle d’une « volonté d’empêcher toute expression syndicale », dénonce aujourd’hui Éric Le Courtois (Force ouvrière). Ce jour-là, les syndicats voulaient profiter de la visite présidentielle pour exprimer leur opposition à la politique gouvernementale et défendre des revendications locales. « Nous avions demandé l’autorisation à la préfecture, affirme le représentant FO. Nous avions l’accord du préfet. »
« Nos libertés sont bafouées »
Le rassemblement a eu lieu place de la Résistance, à Plérin, à 300 m du président de la République. Mais il ne s’est pas déroulé comme d’habitude. Banderoles confisquées par la police, mégaphones arrachés, interdiction de porter le logo de son syndicat…Depuis trois mois, les syndicats ont rassemblé une dizaine de témoignages et des vidéos qu’ils ont présentés, hier, à la presse. Éric Le Courtois, Serge Le Quéau (Solidaires) et Thierry Pérennes (CGT) sont remontés. « Nous n'avons jamais vu cela », affirment les trois figures du syndicalisme costarmoricain. « Nous sommes dans le pays des droits de l’Homme et nos libertés fondamentales sont bafouées », dénonce Serge Le Quéau.
Deux syndicalistes en garde à vue
« Au nom du sécuritaire, l’État devient autoritaire », avance même Thierry Pérennes. Le cégétiste guingampais a été interpellé à la fin du rassemblement, après une conversation houleuse avec des policiers qui l’empêchaient de rejoindre sa voiture.Placé en garde à vue pour outrage, juste le temps que le président de la République quitte le Légué, il a finalement été relâché sans poursuites judiciaires. Un autre militant CGT, âgé de 38 ans, a été interpellé en possession d’un petit couteau pliable alors qu’il retournait au travail.
« Des mesures justifiées » selon le préfet
Éric Le Courtois raconte, lui, comment les CRS l’ont identifié avec des photos pour lui permettre d’accéder au lieu du rassemblement. Il a compté les manifestants qui n’ont pu y arriver : « 80 % des militants FO n’ont pu accéder à la place, bloquée par la police. »Une très forte présence policière
Les « donneurs d’ordre » du 20 juin, qui ont fait confisquer banderole et mégaphone, ne sont pas forcément costarmoricains. Les effectifs de police briochins étaient renforcés par des CRS, des équipes venues de l’ouest de la France et, bien sûr, le service de sécurité du Président.L’intersyndicale compte écrire à la commission d’enquête du Sénat qui est en cours. « L’affaire Benalla, c’est un dérapage, conclut Thierry Pérennes. Là, on parle d’une vraie dérive institutionnelle. »