IL Y A LE FEU DANS LE SECTEUR DE LA SANTE !...
Contre
les capitalistes et le gouvernement à leur solde : construire
l’unité de notre classe sociale !
Mobilisation
inédite dans la santé !
Mardi
6 juin, des centaines de personnels hospitaliers, aides-soignants,
infirmiers… ont manifesté dans tout le pays. Le collectif
inter-urgence, qui s’est constitué afin de regrouper les
différents services en lutte, a recensé 83 services d’urgence en
grève. Le mouvement entamé en mars dans les services parisiens
continue de faire tache d’huile : une nouvelle journée de
manifestation est convoquée le 11 juin.
Il
faut dire que la situation dans les hôpitaux, et particulièrement
dans les services des urgences, est devenue plus que chaotique. Et
comment pourrait-il en être autrement puisqu’entre 1996 et 2016,
95 services d’urgences ont été fermés ? En mai 2018, Agnès
Buzyn annonçait 960 000 millions d’euros d’économies dans
les hôpitaux, soit l’équivalent de 15000 suppressions d’emplois.
Ces millions d’économies, ces fermetures de services, les
personnels hospitaliers les vivent de plein fouet, avec l’allongement
des files d’attente aux urgences, les patients hospitalisés dans
les couloirs, les situations de tension avec les familles exaspérées…
Et
que répond la ministre face à cette mobilisation inédite ?
Par le mépris et la répression. Le 7 juin, elle s’en est pris aux
personnels de l’hôpital Lariboisière qui, pour protester,
s’étaient mis collectivement en arrêt maladie. « ça n’est
pas bien », a-t-elle dit à leur adresse. Mais plus grave, à
Lons-le-Saunier, c’est la police qui est venue directement chercher
les infirmières chez elles, à une heure du matin !
Cette
répression montre que le gouvernement est déterminé à ne pas
céder aux grévistes. Pour le faire reculer, il faudra donc encore
étendre la mobilisation, et notamment aux autres services, car les
urgentistes ne pourront gagner seuls !
Dans
les autres secteurs aussi, des luttes et des grèves !
Dans
l’Education Nationale également, le gouvernement tance vertement
les enseignants et les désigne à la vindicte populaire. En effet,
ils ont osé appeler à la grève le 17 juin, premier jour des
épreuves du bac ! Depuis des mois que les personnels de
l’Education Nationale se mobilisent, le ministre Blanquer refuse de
les écouter et n’use que d’une chose : la répression,
comme au collège République de Bobigny, où des enseignants
mobilisés sont victimes de mutations forcées. Mais malgré cela,
les profs ne baissent pas la tête et ne se résignent pas. Pour la
première fois depuis des décennies, ils parlent ouvertement de
bloquer les examens !
Et
dans les autres secteurs, les mobilisations continuent également. Le
4 juin dernier, c’étaient les cheminots qui montaient en
manifestation à Paris pour dénoncer les conséquences des réformes
désastreuses pour leurs conditions de travail. A la Poste, le nombre
de bureaux et de centres de tris en grève ne cesse de s’allonger,
notamment en Occitanie, avec des grèves qui durent depuis plusieurs
semaines.
Pour
faire reculer les capitalistes… faire converger nos luttes et nos
grèves !
Ces
luttes, ces grèves, montrent la colère et la détermination qui
existe dans notre classe sociale. Car oui, il y a des milliers de
raisons de se révolter, de se mettre en grève, de lutter, lorsqu’on
voit les inégalités engendrées par la société capitaliste. Alors
oui, il faut lutter pour en finir avec ce système. Mais pour cela,
il faudra bien davantage que des journées d’action cantonnées
chacun dans nos secteurs. Face à un gouvernement qui se montre prêt
à aller toujours plus loin dans la répression pour défendre les
intérêts des capitalistes, la politique traditionnelle des journées
d’action chacun dans nos secteurs ne peut suffire. Pour contrer les
attaques des capitalistes, pour inverser la tendance et faire que la
peur change de camp, nous avons plus que jamais besoin d’œuvre à
l’unité de notre classe sociale, en faisant converger nos luttes
et nos grèves.
La
prochaine attaque d’ampleur au service des patrons que prépare le
gouvernement est une nouvelle réforme des retraites, pour nous faire
travailler toujours plus longtemps et partir avec une pension
toujours moindre. Peut-être que ce serait l’occasion, pour
préparer un réel plan de bataille pour faire reculer le
gouvernement, que les militants et militantes combatifs, les
syndicalistes lutte de classe, etc… se rencontrent et discutent de
comment œuvrer à cette unité de nos luttes et nos bagarres ?
Le comité du NPA Lannion Guingamp Bégard Paimpol.
Le 13 Juin 2019
![]() |