mercredi 12 juin 2019

santé

                                                EDITO DE LA SEMAINE


   IL Y A LE FEU DANS LE  SECTEUR DE   LA  SANTE  !...


Contre les capitalistes et le gouvernement à leur solde : construire l’unité de notre classe sociale !
Mobilisation inédite dans la santé ! 
 
Mardi 6 juin, des centaines de personnels hospitaliers, aides-soignants, infirmiers… ont manifesté dans tout le pays. Le collectif inter-urgence, qui s’est constitué afin de regrouper les différents services en lutte, a recensé 83 services d’urgence en grève. Le mouvement entamé en mars dans les services parisiens continue de faire tache d’huile : une nouvelle journée de manifestation est convoquée le 11 juin.
Il faut dire que la situation dans les hôpitaux, et particulièrement dans les services des urgences, est devenue plus que chaotique. Et comment pourrait-il en être autrement puisqu’entre 1996 et 2016, 95 services d’urgences ont été fermés ? En mai 2018, Agnès Buzyn annonçait 960 000 millions d’euros d’économies dans les hôpitaux, soit l’équivalent de 15000 suppressions d’emplois. Ces millions d’économies, ces fermetures de services, les personnels hospitaliers les vivent de plein fouet, avec l’allongement des files d’attente aux urgences, les patients hospitalisés dans les couloirs, les situations de tension avec les familles exaspérées…
Et que répond la ministre face à cette mobilisation inédite ? Par le mépris et la répression. Le 7 juin, elle s’en est pris aux personnels de l’hôpital Lariboisière qui, pour protester, s’étaient mis collectivement en arrêt maladie. « ça n’est pas bien », a-t-elle dit à leur adresse. Mais plus grave, à Lons-le-Saunier, c’est la police qui est venue directement chercher les infirmières chez elles, à une heure du matin !
Cette répression montre que le gouvernement est déterminé à ne pas céder aux grévistes. Pour le faire reculer, il faudra donc encore étendre la mobilisation, et notamment aux autres services, car les urgentistes ne pourront gagner seuls !

Dans les autres secteurs aussi, des luttes et des grèves !
Dans l’Education Nationale également, le gouvernement tance vertement les enseignants et les désigne à la vindicte populaire. En effet, ils ont osé appeler à la grève le 17 juin, premier jour des épreuves du bac ! Depuis des mois que les personnels de l’Education Nationale se mobilisent, le ministre Blanquer refuse de les écouter et n’use que d’une chose : la répression, comme au collège République de Bobigny, où des enseignants mobilisés sont victimes de mutations forcées. Mais malgré cela, les profs ne baissent pas la tête et ne se résignent pas. Pour la première fois depuis des décennies, ils parlent ouvertement de bloquer les examens !
Et dans les autres secteurs, les mobilisations continuent également. Le 4 juin dernier, c’étaient les cheminots qui montaient en manifestation à Paris pour dénoncer les conséquences des réformes désastreuses pour leurs conditions de travail. A la Poste, le nombre de bureaux et de centres de tris en grève ne cesse de s’allonger, notamment en Occitanie, avec des grèves qui durent depuis plusieurs semaines. 
 
Pour faire reculer les capitalistes… faire converger nos luttes et nos grèves !
Ces luttes, ces grèves, montrent la colère et la détermination qui existe dans notre classe sociale. Car oui, il y a des milliers de raisons de se révolter, de se mettre en grève, de lutter, lorsqu’on voit les inégalités engendrées par la société capitaliste. Alors oui, il faut lutter pour en finir avec ce système. Mais pour cela, il faudra bien davantage que des journées d’action cantonnées chacun dans nos secteurs. Face à un gouvernement qui se montre prêt à aller toujours plus loin dans la répression pour défendre les intérêts des capitalistes, la politique traditionnelle des journées d’action chacun dans nos secteurs ne peut suffire. Pour contrer les attaques des capitalistes, pour inverser la tendance et faire que la peur change de camp, nous avons plus que jamais besoin d’œuvre à l’unité de notre classe sociale, en faisant converger nos luttes et nos grèves. 
 
La prochaine attaque d’ampleur au service des patrons que prépare le gouvernement est une nouvelle réforme des retraites, pour nous faire travailler toujours plus longtemps et partir avec une pension toujours moindre. Peut-être que ce serait l’occasion, pour préparer un réel plan de bataille pour faire reculer le gouvernement, que les militants et militantes combatifs, les syndicalistes lutte de classe, etc… se rencontrent et discutent de comment œuvrer à cette unité de nos luttes et nos bagarres ?

Le comité du NPA Lannion Guingamp Bégard Paimpol.
Le 13 Juin 2019