mercredi 26 juin 2019

Attention danger ne tombez pas malade cet été....L'efficacité de BUZYN n'est plus à démontrer ses sourires télévisuels , son petit geste de relever sa mèche rebelle ne sont que de la com,... pendant ce temps le service public de santé s'écroule....

Et les voila réduit à solliciter les retraités pour boucher les trous.Une solution pour sauver le système de retraite, faire bosser tous les retraités...Et bien sur ne plus recruter des jeunes...


OUEST FRANCE

 

Côtes-d’Armor. Face au manque de personnel pour cet été, les hôpitaux font appel aux retraités

Les centres hospitaliers sont à la recherche d’infirmiers et d’aides-soignants pour cet été.
Les centres hospitaliers sont à la recherche d’infirmiers et d’aides-soignants pour cet été. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Les établissements hospitaliers des Côtes-d’Armor peinent à recruter pour cet été. Afin de faire tourner les services, ils sont contraints de proposer au personnel parti récemment à la retraite de revenir travailler. Exemple à l’échelle du groupement hospitalier de territoire d’Armor dont dépend Guingamp.
Soixante postes d’infirmiers et 40 postes d’aide soignants non pourvus pour cet été. C’est un scénario inédit auquel doivent faire face les établissements du groupement hospitalier de territoire d’Armor (GHT), qui regroupe les hôpitaux de Saint-Brieuc, Guingamp, Lannion-Trestel, Paimpol, Tréguier, et le centre du Penthièvre et du Poudouvre à Lamballe.
Ces établissements peinent en effet à recruter des emplois d’été pour assurer les remplacements et permettre ainsi un bon fonctionnement des différents services. Une difficulté telle que des directions des ressources humaines doivent faire appel aux membres du personnel partis récemment à la retraite.
Pour leur demander s’ils souhaitent venir travailler un week-end, une semaine, ou davantage, « aux conditions salariales qui étaient les vôtres lors de la cessation d’activité ».

« La direction ne peut se résoudre à fermer un service »

La situation est disparate selon les établissements. Au centre hospitalier de Saint-Brieuc, Yannick Heulot, le directeur des ressources humaines, concède que « la période des remplacements d’été, qui va du 15 juin au 15 septembre, est sous tension. Mais nous n’en sommes pas encore à solliciter les retraités. »
L’hôpital de Saint-Brieuc recrute généralement 50 infirmières et 80 aides soignants l’été. L’établissement ne peut pas compter sur les stagiaires des écoles infirmières, qui terminent à la mi-juillet. « Il nous arrive de passer des coups de fil à des anciennes infirmières qui acceptent de revenir travailler une matinée, quelques jours ou un mois. À ce jour, il nous faut trouver encore cinq infirmières diplômées d’état pour cet été. Mais on a bon espoir. »

Situation différente à Guingamp

La tension est plus palpable au centre hospitalier de Guingamp. Il y manque en effet 15 infirmiers et 8 aides-soignants. Richard Rouxel, directeur du centre hospitalier, explique : « Il y a une problématique de main-d’œuvre infirmière en Bretagne. Elle est particulièrement marquante chez nous car elle est également le fruit d’une politique sociale. À Guingamp, aujourd’hui, nous avons 33 semaines cumulées, consécutives. Cela fait naître des besoins en remplacement. »
Il poursuit : « La première considération qu’on doit avoir pour les agents c’est le droit à poser des congés avec leurs proches… On a souhaité que les gens puissent prendre trois semaines consécutives. » Ce qui fait naître des besoins. « On n’a pas eu de candidats en nombre, beaucoup moins que les autres années. C’est vrai pour tous les établissements. On a été surpris »
L’hôpital a pourtant tenté de recruter par plusieurs moyens. « On a fait des annonces, des publications sur les réseaux sociaux, un appel aux agents à être volontaires pour travailler une journée de plus… Les retraités aussi. Mais cela se fait partout. On ne les force pas, on leur demande s’ils sont intéressés et ont des disponibilités : un jour, deux jours, une semaine… Ou plus. » Enfin, « on a également mobilisé les étudiants de 2e, 3e et 4e années de médecine. Tout ça n’a pas produit de résultat. On a pris des décisions plus drastiques. On a fermé des lits. »

Une pénurie de personnel dans le département

Cette situation globale sur le périmètre du GHT n’étonne pas Matthieu Nicol, représentant de la CGT à l’hôpital de Saint-Brieuc. « Il y a un manque de personnel de santé en Côtes-d’Armor. Et trop peu de jeunes actuellement en formation ont postulé dans nos établissements pour l’été. »
« Les élèves sortants de l’Ifsi, visiblement, ne se destinent pas à prendre un poste de l’été », déclare le directeur du centre hospitalier de Guingamp.
L’une des explications de cette pénurie : l’érosion du nombre de candidats dans les instituts de formation des aides-soignants. Matthieu Nicol constate : « Les professions paramédicales n’attirent plus. ».