dimanche 23 juin 2019

Le mauvais feuilleton des algues vertes continuent en Côtes d'Armor. Des sommes folles sont dépensées en plans successifs pour éradiquer les algues vertes et dans le même temps les pollueurs continuent leur oeuvre, poussant des cris d'orfraies quand ils sont mis en accusation. Pour eux un seul mot d'ordre environnemental: le  profit à cours, moyen ou long terme.

Nous proposons au préfet de dissoudre l'organisation criminelle FDSEA et déjà on aura un peu avancé...

OUEST FRANCE

Algues vertes : alerte en baie de Saint-Brieuc

Les élus de l’agglomération de Saint-Brieuc, avec le préfet des Côtes-d’Armor et le président de la Région Bretagne (absent sur la photo), ont visité l’usine de traitement des algues de Lantic, hier.
Les élus de l’agglomération de Saint-Brieuc, avec le préfet des Côtes-d’Armor et le président de la Région Bretagne (absent sur la photo), ont visité l’usine de traitement des algues de Lantic, hier. | OUEST-FRANCE
L’été n’est pas commencé que l’usine de valorisation organique de Lantic (Côtes-d’Armor) sature déjà. Élus et pouvoirs publics appellent à une remobilisation contre les algues vertes.
Le constat est clair : l’usine de valorisation organique de Launay-Lantic ne va pas pouvoir continuer à faire face aux tonnages d’algues vertes provenant de la baie de Saint-Brieuc. « Nous ne sommes que fin juin et 6 200 tonnes sont déjà entrées depuis le début de l’année à l’usine. Les années fortes, c’est 9 000 tonnes qu’elle doit traiter. Là, les silos sont déjà quasiment pleins. Comment allons-nous faire demain ? », interroge le maire de Lantic, Christian Lemaître. L’édile est d’autant plus inquiet que les riverains commencent à se plaindre des nuisances olfactives de l’installation.

Des élus contraints à fermer leurs plages

Cette année, les algues vertes sont arrivées tôt à la côte et en grand nombre. Saint-Brieuc, Hillion, Morieux, ont dû fermer leurs plages. « Alors que nous sommes à la veille de l’été, j’ai envie de demander à l’État : aidez-nous », se désole la maire de Saint-Brieuc, Marie-Claire-Diouron.
Loïc Cauret, président de Lamballe Terre et Mer, partage ce constat : « On croyait avoir passé les difficultés dans les années 2010. Et non ! On ne sait plus quoi dire à nos habitants et aux touristes. »

Une situation particulière en baie de Saint-Brieuc

En cause : le taux de nitrates dans la baie qui recommence à progresser, alors que depuis plusieurs années, il suivait une courbe descendante. Invité à visiter, ce samedi après-midi, l’installation de Lantic, le président de la Région, Loïg Chesnais-Girard, a tenu à préciser qu’ailleurs en Bretagne, les taux de nitrates continuent pourtant à baisser. « D’autres baies vont très bien en Bretagne. Rien que dans les Côtes-d’Armor, Lannion et la baie de la Fresnaye connaissent une situation plus satisfaisante. » Selon le préfet des Côtes-d’Armor, Yves Le Breton, « le sujet est, pour l’instant, très briochin ».
Alors, pourquoi cette exception briochine ? Un relâchement après des années d’amélioration semble être en cause. « Il faut continuer les efforts avec le monde agricole. Peut-être que quelques agriculteurs relâchent-ils leurs efforts », déclare le président de la Région. Les élus en appellent à une remobilisation de tous les acteurs du plan algues vertes. Jean-Luc Barbo, président de la commission locale de l’eau (CLE) de la baie de Saint-Brieuc, demande des contrôles des exploitations agricoles.
Des maires souhaitent aussi que soient mis en œuvre des moyens de ramassages à la côte, « plus efficaces que le tracteur et le camion », comme le dit le maire d’Hillion, Mickaël Cosson. Sa commune a interdit, ce samedi, la plage de la Grandville, en raison d’un problème de ramassage. « Un tracteur ne peut pas forcément aller dans des zones rocheuses ou dans la vase », ajoute-t-il.
Plus d’algues ramassées impliquera davantage de tonnages à traiter à Lantic… Et l’été commence à peine.