Guingamp. Le rassemblement du 1er mai tombe à point nommé
Kenny Delferriere, militant, Martine Le Gallou,
trésorière adjointe, Thierry Perennes de l’Union locale CGT, Christiane
Perennes, trésorière et Jocelyne Aubin, secrétaire de Sud Solidaires. | OUEST-FRANCE
Vendredi
26 avril, l’Union locale de la CGT s’est réunie avec Solidaires et FSU
pour organiser le rassemblement du 1er mai à Guingamp (Côtes-d’Armor).
Une manifestation qui vient aussi en réaction aux dernières réponses du
président de la République pour le Grand débat.
L’Union locale de la CGT, Solidaires et FSU organisent leur traditionnel rassemblement mercredi 1er mai, sur l’échiquier de la place du Champ-au-Roy de Guingamp
(Côtes-d’Armor). Ce dernier sera organisé autour d’un défilé et d’un
apéritif musical. Dans de nombreuses villes bretonnes, l’Intersyndicale
prévoit de manifester en ce jour de fête du Travail. À noter, Force
ouvrière appelle à se concentrer sur le rassemblement de Saint-Brieuc.
« Cette manifestation porte une saveur particulière puisqu’elle a lieu quelques jours après la réponse au Grand débat faite par Emmanuel Macron, remarque Thierry Perennes, porte-parole de l’Union locale de la CGT. Nous en profiterons pour exprimer notre mécontentement concernant cette nouvelle déclaration. »
Écologie, salaires et infrastructures
Plusieurs thématiques sont pointées du doigt par l’Intersyndicale. « Nous observons une certaine déception quant à l’absence de réponse sur les sujets écologiques, déclare Jocelyne Aubin, de Solidaires. À Triskalia, le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail est en diminution. Le contexte est assez explosif. »
Thierry Perennes, lui, alerte également sur « les particules fines » et « les effets » que peuvent avoir ces dernières sur notre organisme. Autre sujet oublié par le président selon le syndicaliste : « les revalorisations salariales ». Il craint également « la
potentielle externalisation de la gestion des routes départementales
aux communautés de communes et des autoroutes à des sociétés privées. »
Autant de sujets qui seront abordés lors du rassemblement. Mercredi 1er mai, rassemblement à partir de 10 h 30 place du Champ-au-Roy.
ROSTRENEN, quand le drapeau des Bagadou Stourm flotte sur le rond point du Faouedig , RN 164.
Samedi 27 avril, un automobiliste de passage a photographié sur le rond point lieu de rendez vous des "gilets jaunes" un drapeau du Bagadou Stourm. Ce qui pourrait passer pour anecdotique prend une importance particulière, tant il démontre que ce mouvement peut être grangréné par les idées fascisantes voire nazies. Nous savons comment s'est terminé l'histoire des groupes de combat issus du Parti Nationaliste Breton, alias Breizh Atav. Une partie d'entre eux, pas tous cependant, le groupe de St Nazer rejoignant la résistance, sont passés sous le sinistre nom de Bezenn Perrot à la Waffen SS. Or tragédie de l'histoire la Bezenn a arrêté deux jeunes de Rostrenen et Kergrist Moelou, commune proche, les a torturé à Bourbriac puis assassiné à Plougonver. Voir ci dessous Marcel Sanguy et Albert Torquéau. La vigilance est de mise à la veille de ce premier mai 2019 alors que sur d'autres villes, Guingamp, Lannion s'agitent des militants d'extrême droite qui fort habilement avancent masqués et se fondent dans le mouvement des GJ.
Comme il y a des décennies sur les bords de l'Ebre, nous reprenons le vieux cri des républicains espagnols et des brigadistes: No Pasaran.
EXTRAIT DU MAITRON
Marcel SANGUY
Né le 23 décembre 1908 à Angers
(Maine-et-Loire), abattu le 16 juillet 1944 par les Allemands à
Garzonval en Plougonver (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor) ; chiffonnier ;
FTP.
Le 11 juillet 1944, Marcel Sanguy, chiffonnier à
Kergrist-Moëlou (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor), est arrêté avec son
camarade Albert Torqueau* à Canihuel (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor) au
cours d’une opération menée par l’armée allemande et par des miliciens
du Bezen Perrot. Dans ce secteur la résistance FTP est fortement
implantée.
Détenu dans la maison du notaire Monsieur Souriman occupée par le Bezen
Perrot au bourg de Bourbriac (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor), il y fut
martyrisé.
Le 16 juillet 1944, les miliciens emmenèrent sept détenus dont Marcel
Sanguy à bord d’un camion jusqu’à Garzonval en Plougonver. Ils furent
tous abattus dans un fossé en bordure de la voie ferrée Guingamp
(Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor) – Carhaix (Finistère) d’une balle dans
la nuque. Pierre Maillard, François-Louis Le Berre, François-Marie Le Berre, Jean-Louis Corbel, Marcel Sanguy, Pierre Sécardin et Albert Torquéau furent abattus..
Marcel Sanguy était marié, un enfant, il avait 36 ans.
Le nom de Marcel Sanguy figure sur Le Monument de Garzonval en Plougonver. Une rue de Rostrenen porte le nom de Marcel Sanguy.
. Site des Lieux de Mémoire du Comité pour l’Étude de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord
Albert Torqueau
Né le 22 juillet 1920 à Brest (Finistère),
abattu le 16 juillet 1944 par les Allemands à Garzonval en Plougonver
(Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor) ; instituteur ; commissaire aux
effectifs de la compagnie FTP Marcel Berthou.
Premier Mai 2019, journée internationale des travailleurs et travailleuses.
Le
premier Mai est la seule journée généralement chômée et payée dont
bénéficie toutes et tous les travailleurs du monde. Elle est " laique"
au sens ou aucune obédience religieuse ne peut se l'approprier.Enfin
elle est le fruit de la lutte de millions de travailleurs et
travailleuses depuis la fin du 19éme siècle pour leur émancipation
sociale et politique.
Cette année dans
un contexte de répression sociale, de remise en cause des droits
sociaux, de chômage massif, de montée de l'urgence climatique le premier
mai doit exprimer la solidarité de tous ceux qui ne vivent que de leur
travail.
Plus que jamais de l'air, ouvrons les frontières,
Plus que jamais changeons le système, pas le climat
Plus que jamais dénonçons les politiques autoritaires et fascisantes
Plus que jamais un autre monde et possible.
Le
NPA appelle à se joindre aux rassemblements et manifestations
organisées par le mouvement ouvrier à Lannion, Guingamp et Paimpol.
En quoi le fascisme n’est-il pas une catégorie historique obsolète mais une catégorie politique toujours d’actualité ?
Ugo Palheta : La raison principale, c’est que la
catégorie de “fascisme” est plus précise et utile que celle de
“populisme”, non seulement pour caractériser la plupart des extrêmes
droites contemporaines, mais aussi pour penser le type de danger qui
hante notre temps ; car le fascisme est le nom à la fois d’un projet
politique spécifique et du mouvement par lequel le capitalisme se
perpétue sous des formes catastrophiques, par la destruction de toute
démocratie. La catégorie de “populisme” esquive complètement ce double aspect. Si
l’on se fonde sur les définitions qui sont données par les historiens
ou politistes mainstream qui y recourent (reposant sur des
critères aussi vagues que l’usage de la démagogie ou d’une rhétorique de
l’appel au peuple face aux élites), cette catégorie ne permet nullement
de spécifier le type de projet qui est porté par la plupart des forces
d’extrême droite. À l’inverse, la catégorie de fascisme permet d’insister sur la
continuité souterraine entre l’idéologie du fascisme historique et
l’idéologie de forces comme le FN (devenu RN), la Lega en Italie, ou
encore Bolsonaro au Brésil, à savoir le projet d’une régénération de la
nation par purification violente (ethnique et politique).
Vous critiquez deux idées. D’une
part que le fascisme serait produit “nécessairement” par le capitalisme
en crise. D’autre part qu’il serait un simple instrument de la
bourgeoisie pour asseoir sa domination.
Oui, j’insiste sur le fait que le fascisme, s’il ne peut parvenir et
se maintenir au pouvoir qu’en nouant des alliances avec la classe
dominante (notamment en obtenant le soutien politique d’organisations ou
de dirigeants appartenant à la droite conservatrice, mais aussi en
passant des compromis avec le patronat, l’armée, etc.), n’est pas le
simple produit d’une conspiration bourgeoise. Le fascisme est d’abord le produit de la décomposition de l’ordre
politique, de ce que je nomme dans le livre une crise d’hégémonie
généralisée. Celle-ci se manifeste à travers l’effondrement brutal de la
légitimité des représentants politiques traditionnels de la bourgeoisie
ainsi que l’affaiblissement des formes de contre-hégémonie issues des
gauches, autrement dit leur incapacité de se hisser à la hauteur de la
situation historique et à proposer une solution à la crise politique. Le fascisme ne dérive donc pas d’une réaction de la bourgeoisie à une
crise révolutionnaire, au cours de laquelle les classes populaires
seraient à l’offensive et menaceraient l’ordre social, mais d’une crise
de gouvernabilité qui combine une impuissance politique de la
bourgeoisie, un recul des mouvements de gauche, et la conquête d’une
audience de masse par une organisation d’extrême droite ; des traits
que l’on retrouve précisément dans la France contemporaine. C’est dans ce type de situation que la classe dominante peut être
amenée à passer un compromis avec le fascisme en pensant reprendre le
contrôle du pouvoir politique plus tard. Ce qui s’est avéré un pari très
hasardeux puisque, si les fascistes laissent les coudées franches aux
capitalistes sur le plan économique et leur permettent d’accroître
leurs profits (en les débarrassant de toute organisation de défense des
salariés), ils sont prêts à tout pour se maintenir à la tête de l’État,
ne serait-ce que pour continuer à en tirer eux-mêmes un maximum de
privilèges matériels. Vous avancez que le
durcissement autoritaire de l’État capitaliste, en allant toujours plus
loin dans la destruction des droits et des libertés fondamentales, crée
un terrain juridique et institutionnel propice à l’instauration d’une
dictature fasciste. Effectivement, la poussée autoritaire que connaissent les États
capitalistes, notamment en France, rend possible à terme le glissement
de la situation qui est encore la nôtre (mais l’est de moins en moins), à
savoir une domination bourgeoise sous contrainte du droit (respect des
libertés publiques notamment) et limitée par des conquêtes sociales
(protection sociale, Code du travail, services publics, etc.), vers une
nouvelle situation : une dictature ouverte ne se contentant plus de
rogner ces conquêtes et l’État de droit mais décidée à les rayer de la
carte, de même que toute forme d’intervention populaire et tout
mouvement de contestation (syndical, antiraciste, féministe, etc.). Le fascisme ne devient possible comme régime politique que parce
qu’il est d’une certaine manière déjà là, en pointillés, à travers des
processus de fascisation qui imprègnent le champ politique, s’intègrent à
la mécanique de l’État et affectent les subjectivités. https://comptoir.org/
La catastrophe initiée par les décisions du Conseil Départemental de restructurer les services d'aide et du soin à domicile prend de l'ampleur. Rappelons que lors des dernières élections au Conseil Départemtal seul le NPA présent dans ce canton de Bégard Pontrieux avait proposé la mise en place d'un grand service public du maintien à domicile. Ce qui induisait l'intervention directe du Conseil Départemental et la création d'un service unique sur le département . Avec des personnels sous statut de la fonction publique territoriale comme pour les EHPAD. Pourquoi ce qui est possible pour les maisons de retraite ne le serait pas pour ces services?
Asad Goëlo Trieux. Revendications à l’antenne de Pontrieux
Près de
cent personnes se sont rassemblées tout d’abord sur le parking de La
Passerelle afin d’écouter les différentes interventions.Dans le cadre de l’Asad Goëlo Trieux, association d’aide, de
soins et de services à domicile, issue de la fusion, en 2017, du CCE de
Plouha et du CASD de Paimpol et en 2018, avec le CCE de Pontrieux, Guy Connan, maire de Ploézal et vice-président de l’Asad, avait tenu à exprimer,
il y a quelques jours, son inquiétude « pour l’avenir de la fusion de
l’ex-comité de Pontrieux, avec l’Asad », déplorant « la nouvelle ligne
de management qui s’est faite de manière brutale, sans concertation et
les tensions qui perdurent, etc. Une telle entité peut devenir très
fragile s’il n’y a pas de cohésion sociale » ; ajoutant que des actions
n’étaient pas à exclure.
Samedi, une manifestation s’est tenue à Pontrieux, en
présence d’une bonne centaine de personnes (personnels de l’antenne de
Pontrieux, qui comptent près de 50 salariés, soutenus par la CGT, élus,
représentants des usagers, etc.). Une représentante du personnel de
Pontrieux a présenté les principales revendications : « Plus de
communication et de dialogue social ; plus d’écoute et de respect pour
les salariés et les usagers ; l’application de la loi en matière du
paiement des km ; refus des astreintes administratives, etc. Au comité
de Pontrieux, nous avons une identité, des valeurs, nous sommes très
proches de nos usagers et de leur famille et nous tenons à le rester. » Guy Connan et une représentante de la CGT ont ensuite pris la parole, puis les participants ont défilé dans la ville.
Pontrieux. Les employées de l’ex-comité d’entraide demandent « plus de dialogue »
Avant de défiler en ville, le personnel de
Pontrieux avec les élus en arrière-plan, écoute l’intervention de la
déléguée et du vice-président. | OUEST-FRANCE
Le
comité d’entraide du pays de Pontrieux a fusionné il y a six mois avec
l’Asad Goëlo. Depuis quelque temps, la tension monte, selon les
employés, la reconnaissance n’est pas au rendez-vous. Samedi 20 avril
2019, une manifestation s’est déroulée à Pontrieux (Côtes-d’Armor).
Une centaine de personnes étaient présentes samedi matin
devant le local de l’antenne de l’ex-comité d’entraide du pays de
Pontrieux. L’antenne est depuis six mois en période fusion, pour cinq
années, avec l’association de service d’aide à domicile (Asad) du Goëlo.
Cette association regroupe les aides à domicile des pays de Paimpol, de
Plouha et de Pontrieux. Chaque structure a apporté une somme dans la
corbeille de mariage. À savoir 300 000 € pour Pontrieux, ainsi que le
personnel, 40 aides à domicile et huit aides soignantes. Et c’est là que
le bât blesse, « surtout au niveau du rapport humain. »
« Plus d’écoute et de respect »
« Nous voulons plus de communication et de dialogue social. Nous
voulons aussi plus d’écoute et de respect pour les salariés et les
usagers » , indique Dominique Gelgon, déléguée du personnel à
Pontrieux. Le personnel veut que le paiement des kilomètres au réel soit
appliqué, ainsi que le temps d’inter-vacation.
De nombreux élus présents
« Nous voulons récupérer l’autonomie du personnel administratif, une
simplification des procédures, le refus des astreintes administratives
communes aux trois entités. Ainsi que le refus de se voir imposer le
travail du mardi au samedi, alors qu’il est actuellement du lundi au
vendredi, avec des interventions le week-end » , ajoute
Dominique Gelgon, au micro, devant un parterre fourni où l’on trouve
beaucoup d’élus du pays de Pontrieux, et les déléguées de Paimpol et de
Plouha.
« Le côté humain doit rester au cœur de l’Asad »
Le personnel demande aussi que les changements soient faits avec concertation.
« Notre antenne a une identité, des valeurs que nous voulons garder.
Nous sommes très proches de nos usagers et de leurs familles. Nous
tenons à le rester », conclut la déléguée du personnel. Guy
Connan, vice-président de l’Asad, est intervenu, mettant en avant les
valeurs de l’association à préserver. « Le côté humain doit rester au cœur de l’Asad. Nous devons garder l’identité d’une association, et non d’une entreprise » .
Débat : Cet article a le mérite de poser un certain nombre de questions par rapport à la ruralité et à certaines idées reçues véhiculées et par la presse et par certains gilets jaunes.Comme quasiment tous les adhérents de notre comité habitent des communes rurales cela entre en résonance avec notre vécu. Bonne lecture et bonne réflexion. sur le site:www.anti-k.org
« La pauvreté du rural est surestimée », entretien avec Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités
L’idée que le rural est pauvre est de plus en plus prégnante dans l’opinion publique. Pourquoi ?
Plusieurs facteurs l’expliquent. Le premier est politique. Des
chercheurs, mais aussi une partie de la classe politique, défendent une
vision misérabiliste de la France rurale et « périphérique ». C’est une
façon de se rapprocher des catégories populaires, une nouvelle « France
profonde » en quelque sorte. En parallèle, ils mettent en avant le fait
que les banlieues bénéficieraient naturellement des effets positifs de
la métropolisation, alors qu’on y trouve les catégories les plus pauvres
de France.
Le second facteur est géographique. De nombreux analystes se laissent abuser par le biais de la densité [1].
Sur une carte de France classique, des espaces ruraux quasiment déserts
occupent une place considérable. En banlieue, la densité dépasse
souvent 10 000 habitants au km2. On surestime la pauvreté en milieu
rural parce que visuellement, elle prend plus de place sur une carte.
Lorsqu’on tient compte de la densité de la population, on voit bien que
les pauvres vivent surtout en ville et en périphérie proche.
Le dernier facteur est sociologique. Pendant longtemps, on a disserté
sur la « moyennisation » de la société française. On l’a tellement
surestimée qu’on a ensuite tenu en réaction une analyse opposée tout
aussi exagérée. C’est la théorie de la société en sablier avec, en haut,
des riches qui seraient dans les métropoles, au milieu, peu ou pas de
classe moyenne et, en bas, des pauvres relégués dans le périurbain et le
rural. Or, les banlieues sont moins favorisées que le périurbain et,
dans une moindre mesure, le rural. Ceci n’empêche pas qu’il y ait des
difficultés à l’extérieur des villes bien sûr, mais il ne faut pas en
faire des martyrs non plus.
Quelle est donc l’étendue des difficultés ?
On trouve beaucoup plus de pauvres dans les villes, mais il existe
dans les campagnes une pauvreté structurelle. Notamment – mais pas
uniquement bien sûr – de femmes d’agriculteurs à la retraite et de
personnes âgées en général. Ce n’est pas la même chose d’être pauvre à
vingt ans et à 80 ans. À cet âge, vous n’avez plus d’espoir de refaire
votre vie, à part peut-être en gagnant au Loto. Cette situation est
d’autant plus marquée que les services publics sont lointains à la
campagne. Il faut aussi prendre en compte cette dimension.
Logement moins cher d’un côté mais coût des déplacements plus élevé de l’autre… Qui est gagnant en matière de coût de la vie ?
Le coût du logement est de loin le plus déterminant et la vie est
beaucoup plus chère de ce fait en centre-ville. Ce sont des dépenses
essentiellement contraintes, notamment pour une partie des jeunes qui
subissent des prix exorbitants pour des petites surfaces. C’est un
transfert massif de richesses, notamment des jeunes vers des bailleurs,
qui sont souvent de vieux actifs ou des seniors. On parle beaucoup de la
hausse des coûts du logement, mais on ne signale jamais que les loyers
versés ne tombe pas dans un puis sans fond : certains en profitent
largement.
Le carburant a un impact moins élevé sur le budget des ménages. C’est
loin de rattraper le coût du logement, même si ce poste de dépenses
n’est pas négligeable pour les 5 % des Français qui vivent dans le rural
isolé, surtout quand le prix du pétrole s’envole, que l’euro se
déprécie face au dollar et que les taxes sur les carburants progressent.
Quand le litre d’essence à la pompe flambe, ceux qui sont dépendants de
l’automobile se sentent piégés. Cela dit, c’est aussi, pour certains
d’entre eux, le prix qu’ils consentent à payer pour avoir de la
tranquillité et une bonne qualité de vie.
La cohésion sociale, supposée supérieure en milieu rural,
est-elle un atout non monétaire majeur en matière de condition de vie ?
Le concept de « cohésion sociale » est une notion très vague qui n’a
pas beaucoup de sens pour moi et, quoi qu’il en soit, il est très
difficile à mesurer. En schématisant, la ville, c’est à la fois la perte
des repères, une forme « d’anomie » disent les sociologues, mais aussi
une formidable liberté : elle permet à de nombreux individus d’échapper
au contrôle social du voisin. À la campagne, on se connaît mieux, on
s’entraide car on sait qu’il est moins facile d’avoir de l’aide, mais on
sait aussi tout ce que vous faites, ce qui est loin d’être toujours
facile. L’exode rural a aussi correspondu à une forme de libération des
individus à l’égard de relations de proximité pesantes. Ne poussons pas
tout de même trop loin le raisonnement : de nouvelle formes de contrôle
arrivent en ville et n’idéalisons pas les liens sociaux en milieu rural…
Être pauvre à Bobigny ou à Guéret, est-ce la même chose ?
C’est difficilement comparable. Globalement, vivre avec 500 ou 600
euros par mois, cela ne revient pas au même en matière de modes de vie,
de logement, de consommation. À Guéret, les prix du logement sont
moindres, mais vous n’avez pas accès aux mêmes services, au même bassin
d’emploi. Si vous êtes jeune, l’intégration dans l’univers professionnel
n’est pas simple. C’est pour cela que l’on compte peu de jeunes dans la
Creuse, en proportion de la population.
Au-delà, la question qui est posée est celle de « l’effet
territoire ». Le plus souvent, les inégalités territoriales sont des
inégalités entre milieux sociaux dont on ne veut pas dire le nom. Elles
n’ont rien à voir avec la géographie physique. Si, par exemple, la
réussite scolaire est moindre dans certains territoires, c’est d’abord
parce qu’ils sont peuplés de catégories sociales défavorisées, même si
la concentration de pauvreté peut avoir un effet propre. Même chose avec
la santé : c’est essentiellement la composition sociale du territoire
qui détermine par exemple l’espérance de vie, les pratiques locales ne
jouent que très marginalement. Pourtant, l’effet du territoire n’est pas
nul, notamment quand on concentre des populations modestes entre elles.
C’est par exemple le cas à l’école : la ségrégation scolaire pénalise
les élèves en difficulté et joue sur le niveau éducatif global de notre
pays.
Propos recueillis par Vincent Grimault.
Entretien extrait d’Alternatives Économiques, publié le 2 janvier 2019.
Nous publions ci après le communiqué de Douar Didoull qui a le mérite de rappeler que ce sont les manifestations et toutes les formes d'opposition au projet qui ont forcé Variscan et l'état à le saborder. Cela renvoie les élus à leurs chères études...Mais ils reviendrons en fonction des opportunités... Le NPA qui a contribué à la mobilisation avec ses modestes moyens s'en réjouit.( voir sur cette photo notre présence)
Permis miniers. Douar Didoull « continue à s’opposer aux autres projets miniers »
En mars 2017, Douar Didoull organisait une manifestation anti projets miniers, à Guingamp.
Dans
un communiqué de presse, le collectif Douar Didoull « se réjouit de la
parution de l’arrêté, au Journal Officiel, acceptant la renonciation
totale de la société Variscan Mines au permis exclusif de recherches de
mines de Loc-Envel. » « Il se félicite également que de semblables
arrêtés aient été publiés pour les autres permis en Bretagne : Silfiac
et Merléac.
Ce vendredi, le collectif Douar Didoull a réagi par communiqué.
« Le collectif Douar Didoull « pour la préservation de notre terre et
contre les projets miniers » se réjouit de la parution de l’arrêté, au
Journal Officiel du 11 avril 2019, acceptant la renonciation totale de
la société Variscan Mines, au permis exclusif de recherches de mines de
tungstène, molybdène, cuivre, zinc, plomb, étain, or, argent et
substances connexes dit « Permis de Loc-Envel » 1. Il se félicite
également que de semblables arrêtés aient été publiés pour les autres
permis en Bretagne (Silfiac, Merléac). »
La pression populaire a engendré cette renonciation
Le collectif procède à divers remerciements.
« Après plusieurs années de luttes, Douar Didoull tient à remercier
l’ensemble des personnes qui ont pris part à cette opposition en
participant aux différentes actions menées par le collectif : réunions
d’information, manifestations, pétitions, campagne de refus de
prélèvements, festivals des luttes… Car en effet, seule la pression
populaire a engendré cette renonciation […]. »
« Soutien à ceux qui luttent contre les permis miniers »
Enfin,
« En dehors de la Bretagne, le collectif Douar Didoull continue à
s’opposer aux autres projets miniers et apporte son soutien à ceux qui
luttent contre les permis miniers de Couflens en Ariège, en Guyane et
ailleurs… »
Le collectif organise un « fest-noz des luttes » , le jeudi 30 mai au Dibar, à Plougonver.
Recherche minière. Les permis de Loc Envel, Silfiac et Merléac annulés
(Photo d'archives Le Télégramme)
Les trois permis de recherche minière à Loc Envel (22), Silfiac
(56) et Merléac (22), accordés à la société Variscan, ont été annulés.
La décision du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, vient d’être
publiée au Journal officiel.
C’est l’épilogue d’un dossier qui a suscité la polémique
pendant plusieurs années. Les trois permis miniers de recherche accordés
à la société Variscan pour les territoires de Loc Envel (22), Silfiac
(56) et Merléac (22) ont été officiellement annulés par Bruno Le Maire,
ministre de l’Économie. C’est Richard Ferrand, président de l’Assemblée
nationale, qui l’annonce ce jeudi, dans un communiqué.
Des permis signés par Arnaud Montebourg
Si
la société australienne avait jeté l’éponge en 2017, face à la levée de
bouclier qu’elle avait déclenchée dans sa recherche de minéraux rares
en Bretagne, les permis initialement donnés par Arnaud Montebourg
courraient toujours.
Dans son communiqué, Richard Ferrand affirme
qu’il « faut souligner la mobilisation du conseil régional et tout
particulièrement de Thierry Burlot, Olivier Allain et de son président
sur ce dossier. Mais c’est aussi l’engagement personnel du Président de
la République, Emmanuel Macron, qui en juin 2018 avait confirmé, à Saint
Brieuc, que les permis seraient abrogés ».
Des associations comme
Douar Didoull et le collectif Vigil’Oust s’étaient aussi fortement
mobilisées contre ces projets de recherche minière.
Richard
Ferrand en profite pour indiquer que « la BreizhCOP (une concertation
citoyenne pour débattre de l’avenir de la Bretagne à l’horizon 2040, à
l’initiative du conseil régional) doit être l’occasion de comprendre que
l’environnement doit être un moteur de développement des territoires ».
note: finalement heureusement que Macron est président à entendre Ferrant...et comme pour la maternité de Guingamp les surhommes remplacent la mobilisation populaire...
Notre blog a identifié l'incendiaire qui est régulièrement cité tous les ans en avril, puisque invariablement ce blog lui rend hommage. Il s'agit de l'individu répondant au nom d'Eugéne VARLIN, ouvrier relieur, membre de la première Internationale, Communard convaincu, député de Paris. Il aurait en mai 1871 placé sous la charpente de la cathédrale un feu avec retard à l'allumage. En fait il souhaitait incendier le Sacré Coeur, mais comme celui ci n'existait pas en 1871, il s'était rabattu sur le symbole de la calotte au coeur de Paris. Vive la Commune! Gloire à VARLIN
De notre envoyé spécial
près du comité central de
La Garde Nationale
Lannion. Près de 200 personnes pour la liberté de manifester
Ce samedi, un nouveau défilé a eu lieu dans le centre-ville de
Lannion. En fin de matinée, à l’appel de quinze organisations
syndicales, associations et mouvements politiques, près de 200
personnes, dont une trentaine de gilets jaunes, se sont réunies devant
la mairie pour défendre la liberté de manifester en France. Avant de
rallier le parvis des Droits de l’Homme en cortège, elles ont ainsi
dénoncé une « dérive autoritaire du gouvernement » et un projet de loi
qu’elles qualifient d’« anti-manifestants ». À leurs yeux, « cette loi
réduit la liberté fondamentale de manifester et empêche d’exprimer toute
opposition réelle. Elle est donc profondément antidémocratique ».
A l'initiative de la CGT, une manifestation contre la loi "anti manifestants.e.s" est organisée dans les Côtes d'Armor, ce
samedi 13 avril 2019 à LANNION à11h00 sur le parvis de la mairie.
Initiative à
laquelle ont répondu 10 autres organisations (AFPS, Attac, CGT, EELV,
La France Insoumise, LDH, Réseau Sortir du nucléaire, NPA, PCF,
Solidaires et UDB).
Communiqué de presse des organisations du Trégor du 08 avril 2019
:
Association France Palestine solidarité (AFPS) ; Attac ;
Confédération générale du travail (CGT) ; Europe Ecologie Les Verts
(EELV) ; La France Insoumise ; Ligue des droits de l'Homme (LDH) ;
Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) ; Parti Communiste Français
(PCF) ; Réseau Sortir du nucléaire ; Solidaires ; Union Démocratique
Bretonne (UDB)
Une proposition de loi contre la liberté de manifester
Si la loi est votée par le Parlement au nom du peuple français, elle ne
peut et elle ne doit pas porter atteinte à la libre expression du
peuple. La proposition de loi adoptée par l’Assemblée nationale qui
prétend encadrer le droit de manifester constitue une
atteinte grave aux libertés publiques et à l’équilibre des pouvoirs.
Les violences contre les personnes, les biens, les institutions qui ont
eu lieu ne peuvent justifier qu’un exécutif s’arroge des pouvoirs
exorbitants et décrète qui peut ou ne peut pas manifester.
Participer à une manifestation ne saurait pas plus signifier le risque
pour tout individu d’être poursuivi, fiché et condamné pénalement comme
financièrement.
Soumettre les participants et les participantes à une manifestation à
une fouille systématique, confier aux préfets le pouvoir d’interdire à
une personne de manifester, y compris sans qu’elle ait connaissance de
l’interdiction prononcée et donc sans recours
effectif possible, faire d’un visage en partie couvert un délit, voici
l’esprit et la lettre de mesures qui sont autant d’empêchements à
l’exercice d’un droit essentiel en démocratie : celui de manifester
publiquement, collectivement et pacifiquement son opinion.
Cette loi de circonstance porte un lourd risque d’arbitraire des
gouvernements d’aujourd’hui comme de demain. C’est pourquoi nous
appelons solennellement le gouvernement et le Parlement à abandonner ces
mesures qui violent les principes les plus fondamentaux
d’un Etat de droit.
Dans le cadre de la journée nationale de mobilisation contre ce projet
de loi, nos organisations locales appellent la population à venir se
rassembler
ce samedi 13 avril 2019 à 11h devant la mairie de Lannion.
13 avril : Manifestation contre la loi
"anti-manifestants/es"
Le feuilleton de la crise ouverte par la fusion des comités d'entraide ne finit pas de rebondir.
Après la gréve au comité du Corong, voici que le comité de Paimpol rebaptisé ASAD GOELO qui fait parler de lui.
Pour la petite histoire, Guy Connan est de droite... inutile de se poser la question qui fâche : que font les élus de gauche?
Il parait même que dans le canton de Bégard qui couvre Pontrieux nous avons un tandem PS / PCF... la réforme étant à l'initiative du Conseil départemental, ils y sont soit associés soit devraient au moins la combattre sur le terrain.
Asad Goëlo Trieux. Guy Connan inquiet
Guy Connan, maire de Ploëzal et vice-président de l’Asad, a tenu à exprimer son inquiétude sur l’avenir de la fusion.
L’Asad Goëlo Trieux, association d’aide, de soins et de
services à domicile, est issue de la fusion, en 2017, du Comité cantonal
d’entraide de Plouha et du Comité d’aide et de soins à domicile de
Paimpol et en 2018, avec le Comité cantonal d’entraide de Pontrieux.
Lors d’un point presse, ce lundi, Guy Connan, maire de Ploëzal et
premier vice-président de l’Asad, a tenu à exprimer son « inquiétude au
niveau du personnel et de la qualité du service entre autres, pour
l’avenir de la fusion de l’ex-comité de Pontrieux, avec l’Asad ».
Guy Connan, qui a assuré la vice-présidence, durant sept ans
et la présidence, trois ans, du Comité cantonal d’entraide de
Pontrieux, déclare : « La fusion administrative et financière s’est
faite en 2018 avec un apport de 300 000 € de trésorerie, ainsi qu’avec
un bâtiment abritant des bureaux rénovés, et surtout une équipe de
salariées motivées. Pour répondre à l’appel à projet du Département,
l’objectif de la fusion est de garder l’esprit associatif avec le
respect du service à rendre à nos anciens, le respect des salariés ainsi
que de garder la collégialité décisionnelle du conseil
d’administration, observatrice et garante du bon fonctionnement.
L’ensemble du personnel, de la directrice, du personnel administratif,
des aides à domicile, des aides-soignantes, a pour valeur d’être soudés,
en travaillant en confiance ».
Pour la défense de l’esprit associatif
Mais
pour Guy Connan, la réalité, depuis six mois, est tout autre. « L’effet
fusion s’est traduit par le transfert de la comptabilité sur Plouha,
ainsi que du service paie auprès du directeur, ce qui va nécessiter des
travaux non annoncés. La nouvelle ligne de management s’est faite de
manière brutale, sans concertation, etc. Le président parle de culture
d’entreprise qui demande de rationaliser ; moi, je préfère garder, même à
la nouvelle entité, l’esprit associatif. Une telle entité peut devenir
très fragile s’il n’y a pas de cohésion sociale ». Il ajoute : « Le
contrat pluriannuel d’objectif et de moyens a été signé pour cinq ans et
nous laisse le temps pour réussir la fusion », avant de conclure : « Je
suis engagé pour cette fusion en tant que premier vice-président et je
suis trop attaché à la considération à apporter aux salariés et aux
usagers, pour me permettre d’exprimer mon inquiétude ».