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Plus de bénéfices mais moins d'impôts pour les grandes entreprises françaises, dénonce Attac
Les impôts versés par les entreprises du CAC 40 ont baissé de 6,4% entre 2010 et 2017, selon l'association.
Bloomberg via Getty Images
Attac accuse aussi les entreprises du CAC 40 de recourir à de nombreuses "techniques d'évitement fiscal", notamment par le biais de près de 2500 filiales implantées dans des territoires considérés comme des paradis fiscaux.
"Les impôts versés par les entreprises du CAC 40 ont baissé de 6,4 % en valeur absolue [à un peu plus de 30 milliards d'euros d'impôt sur les sociétés dans le monde], alors que leurs bénéfices cumulés ont augmenté de 9,3 % et les dividendes versés aux actionnaires de 44 % en valeur absolue également sur la même période", détaille l'association. "Une somme à comparer aux 56 milliards d'euros de dividendes et rachats d'actions versés en 2017 par ces mêmes groupes".
Pour rappel, l'année 2018 a été marquée par un record du montant de dividendes versés aux actionnaires, à 57,4 milliards d'euros - un montant qui comprend les rachats d'actions ainsi que les dividendes. Ce chiffre marque une progression de 12% par rapport à l'année précédente.
Attac exige "un reporting pays par pays des avoirs détenus" par les grandes entreprises
"Cette préférence pour la rémunération des actionnaires se fait au détriment de l'investissement et de la capacité à préparer et financer la transition", s'indigne Attac, dans son rapport, qui en profite pour tacler également l'État, actionnaire de plusieurs entreprises du CAC 40. L'association indique également, qu'en moyenne, "les PDG du CAC 40 gagnent 257 fois plus que le Smic par an et 119 fois plus que la moyenne de la rémunération de leurs salariés". "Les inégalités sont plus fortes que jamais", s'indigne Dominique Plihon, coordinateur du rapport, dans les colonnes de l'hebdomadaire.Attac formule ainsi plusieurs propositions, dont une relative à "la justice fiscale". "Nous demandons l'obligation d'un reporting public pays par pays des avoirs détenus par les grandes entreprises - notamment dans les paradis fiscaux - et leur taxation selon les règles de la législation française", assène l'association.
On attend un démenti..... des intéressés....