Venue de Macron à Saint-Brieuc. Un syndicaliste condamné pour port d’arme prohibé
Un syndicaliste a été condamné pour port d’arme
prohibé (un couteau) lors de la venue
Interpellé
avec un couteau dans la poche lors de la visite du président de la
République à Saint-Brieuc, un syndicaliste a été condamné ce mardi 29
janvier par le tribunal pour port d’arme prohibé.
Lors de la venue d’Emmanuel Macron, le 20 juin 2018 au port du Légué à Saint-Brieuc, un homme avait été interpellé avec un couteau dans la poche. Le 18 décembre, le syndicaliste a comparu devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc, poursuivi pour port d’arme prohibé et refus de se soumettre au prélèvement de ses empreintes. Le
tribunal a rendu sa décision ce mardi : elle le condamne à 300 € amende
pour ces deux infractions, une sanction conforme aux réquisitions du
procureur de la République.
«On n’a pas à se promener avec une arme»
« Porter une arme en dehors de son domicile présente une dangerosité, avait expliqué le parquet. On peut porter atteinte à la vie des autres avec une arme blanche. On n’a pas à se promener avec une arme. » Le
couteau, sans cran d’arrêt, se trouvait dans sa poche. Placé en garde à
vue au commissariat, le syndicaliste avait refusé de se soumettre au
prélèvement de ses empreintes, Son avocate Caroline Rabin avait plaidé la relaxe pour les deux infractions. « Il a été contrôlé parce que c’est un activiste local. Activiste ne veut pas dire délinquant » campait l’avocate. «
Il a toujours un couteau pliable sur lui. C’est un pêcheur, un
bricoleur, un homme qui mange des fruits… Il se sert de son couteau dans
sa vie quotidienne. Et c’est une tradition familiale que d’avoir
toujours un couteau sur soi ». À l’appel d’une
intersyndicale et de la Ligue des droits de l’homme, une centaine de
personnes s’étaient rassemblées devant le tribunal correctionnel lors
l’audience le 18 décembre.
Note du comité: nous dénonçons la condamnation de Mathias alors que Benalla, Crase et d'autres bénéficient de la protection de l'Elisée.Et narguent la commission sénatoriale.... en toute impunité.
Après Macron et Kerlogod qui en veulent au tribunal de Guingamp voici que Cadec chef de file de la droite au Conseil Départemental attaque les petits collèges dont celui de Callac. Rappelons que kerlogod siégeait dans la majorité de droite du temps ou il était conseiller départemental.Il se disait alors indépendant. Pas des riches ni des patrons visiblement, et il conserve l'amitié de Cadec, ce qui lui permettra sans doute de se recaser quand il sera viré aux prochaines élections.
Collège. Mobilisation contre une suppression de poste d’agent
Pour les
parents, c’est un nouveau coup porté par le Département contre les
collèges ruraux. La modification du mode de calcul entraîne depuis deux
ans une baisse des dotations de fonctionnement pour ces collèges.Les enseignants du collège Gwer Halou ont appris, le mardi
22 janvier, l’intention du Conseil départemental de ne pas renouveler un
poste d’agent polyvalent de service mi-février, et ceci, à titre
expérimental. Ainsi, il était prévu que l’effectif des agents
polyvalents passe de quatre à trois, entraînant de fait la
non-reconduction du contrat d’une des agents de l’établissement.
Les enseignants et les personnels, rejoints par les parents
d’élèves et d’une délégation d’élus du canton (soit une cinquantaine de
personnes,) ont refusé cette situation et ont protesté énergiquement ce
mardi, et ce, malgré une pluie glaciale. Ces derniers sont unanimes sur
la qualité actuelle de l’accueil au collège et refusent la dégradation
de ces conditions d’accueil et de sécurité pour les élèves. La
suppression de ce poste aura de lourdes conséquences : une surcharge de
travail pour l’entretien de l’établissement (jusqu’à présent, classes,
bureaux, locaux et réfectoire « sont remarquablement bien tenus » ). Une
réduction des personnels en cuisine, qui veut dire moins de temps de
préparation et donc une moindre qualité des repas servis. La
déstabilisation des horaires des agents et l’accroissement des tâches à
accomplir, avec des risques de dégradation sur la santé des personnels.
Une avancée : le poste conservé jusqu’à juin
Pour
marquer leur désapprobation, personnels et parents ont écrit à Alain
Cadec, président de l’assemblée départementale, aux conseillers
départementaux Christian Coail et Claudine Guillou, réunis en session
budgétaire ces lundi et mardi. Ils ont également lancé un appel aux élus
des communes de la carte scolaire du collège. Cette mobilisation a
permis un engagement verbal officiel auprès de M. Frigère, principal,
sur le maintien du CDD jusqu’à la fin du mois de juin et non sa
suppression en février. Approuvant cette première étape tant pour
l’agent que pour la vie du collège, parents d’élèves et personnels
resteront mobilisés et vigilants sur la suite qui sera donnée par le
conseil départemental et exigent de garantir la pérennité du poste.
Comme pour la maternité de l'hôpital, Kerlogod se veut rassurant, sait il simplement que la loi qu'il s'apprête à voter sans doute, sans l'avoir lu , prévoit la suppression des greffes des conseils de prud'hommes.De quoi affaiblir la seule juridiction où les droits des salariés sont encore défendus. Biberonné à la novlague macronienne , il tente de revendre la camelote de ses copains.
Guingamp. De nouvelles inquiétudes pour le tribunal
Le député
Yannick Kerlogot s’est voulu rassurant : « Il s’agit d’une réforme
administrative. Le tribunal de Guingamp conservera ses compétences et
ses juges, la ministre l’a dit et redit ». (Photo Emmanuel Nen)Avant d’aborder le débat d’orientations budgétaires, lundi
soir, les élus de Guingamp-Paimpol Agglomération ont pris une motion,
transformée en vœu, pour défendre « une justice de proximité ». Leur
crainte : la nouvelle réforme de la justice, actuellement en cours de
rédaction, qui « aboutirait à une spécialisation des juridictions avec
toutes les conséquences que cela va provoquer ». Autrement dit, la
menace de la fermeture du tribunal d’instance de Guingamp. Celui-ci,
craignent les élus, pourrait fusionner avec le tribunal de grande
instance de Saint-Brieuc. « On veut avant alerter. La ministre a bien
dit qu’il n’y aurait pas de suppression de lieux de justice. Guingamp ne
va pas fermer mais il peut y avoir une fragilisation à long terme, des
greffes peuvent partir. Se pose alors la question de l’accès au droit ».
Yannick
Kerlogot, le député de la quatrième circonscription, s’est voulu
rassurant. « Il s’agit d’une réforme administrative. Le tribunal de
Guingamp conservera bien ses compétences et ses juges, la ministre l’a
dit et redit. Le développement du numérique permet, par exemple, de
déposer une plainte en ligne. C’est une démarche de simplification, même
si, j’en conviens, tout le monde ne peut pas accéder à internet. Je
plaide pour un appel à la confiance ».
Le texte, adopté à la majorité (cinq abstentions), sera transmis aux parlementaires et au gouvernement.
Côtes-d’Armor. 70 travailleurs sociaux interrompent la session du conseil départemental
(Marina Chélin)
Vers 10 h 30, ce lundi, 70 travailleurs sociaux des Côtes-d’Armor
ont investi l’hémicycle du conseil départemental en plein examen du
budget.
Les manifestants, emmenés par l’intersyndicale CGT, CFDT et
Sud, ont tiré la sonnette d’alarme face aux élus. « Tous les dispositifs
de protection de l’enfance sont à saturation », ont-ils dénoncé. « Le
nombre d’enfants qui font l’objet de mesures éducatives est en très
forte augmentation. Nous n’avons plus les moyens de faire de la
prévention au regard de l’urgence que l’on nous demande. Cette situation
n’est pas prise en compte. Il faut que les élus entendent la réalité du
terrain. Nous demandons des moyens humains et financiers
supplémentaires », ont défendu les syndicats devant l’assemblée
départementale.
Ils
ont également pointé le manque de places au niveau des familles et des
structures d’accueil. « Ce n’est pas normal que l’on envoie des jeunes
de 15 à 16 ans tout seuls dans des hôtels ou en auberge de jeunesse… On
ne le ferait pas pour nos propres enfants ! ».
(Marina Chélin)
Cinq postes créés pour une durée de six mois
Après
les différentes interventions, une délégation a été reçue par Alain
Cadec, président du conseil départemental. À la sortie de l’entrevue, ce
dernier a indiqué que cinq postes temporaires seront créés pour une
durée de six mois, afin d’absorber les 150 mesures éducatives qui ne
sont actuellement pas appliquées. Une décision jugée insuffisante par
les syndicats qui réfléchissent à de nouvelles actions.
Alain
Cadec a, par ailleurs, annoncé la création de 30 places supplémentaires
en famille d’accueil d’ici juin 2019, dont 16 au mois de janvier.
Cortège du NPA agressé par l’extrême droite : nous ne nous laisserons pas intimider !
Samedi 26 janvier 2019,
Ce
samedi, lors de l'acte XI des Gilets jaunes à Paris, le cortège du NPA a
été attaqué à deux reprises par une cinquantaine d'individus d'extrême
droite. Organisé et ultra-violent, le groupuscule fasciste « les
Zouaves » (qui a revendiqué les agressions) a ciblé délibérément notre
cortège, blessant plusieurs de nos camarades. Ce groupuscule n'a
rien à voir avec le mouvement des Gilets jaunes, au côté desquels nous
défilons depuis plusieurs semaines sans que cela n'ait jamais posé de
problème. Les groupes de Gilets jaunes présents lors des agressions de
ce samedi ont d'ailleurs été choqués par ces attaques, et certainEs
manifestantEs sont intervenus à nos côtés pour repousser les fachos. Nous
ne nous laisserons pas intimider ! Le NPA continuera de construire,
avec détermination, le mouvement contre Macron et ses politiques
antisociales, et sera présent lors des prochaines mobilisations à
l'occasion de l'acte XII des Gilets jaunes samedi prochain. La
présence de l'extrême droite dans les manifestations des Gilets jaunes
est un poison pour le mouvement : l'agression que nous avons subie
visait à casser la manifestation, à l'affaiblir, et fait bien évidemment
le jeu du pouvoir. Nous prendrons rapidement contact avec les
organisations de la gauche sociale et politique, ainsi qu'avec les
différents groupes de Gilets jaunes, pour envisager ensemble une riposte
aux agissements de ces groupuscules, afin qu'ils cessent de s'attaquer
aux mobilisations sociales.
Alors que la presse
locale se faisait largement l’écho la semaine précédente d’une petite
cinquantaine de haineux du FN protestant contre l’ouverture d’un CADA,
nous étions nous, dans l’indifférence médiatique, près de 70 personnes à
assister à la réunion publique de Julien Salingue pour la liberté de circulation, la liberté d’installation et l’égalité des droits.
Après de forts témoignages d’exiléEs, Julien Salingue a présenté les
éléments que veut poser le NPA dans le débat. Au delà de la dimension
morale de l’accueil des personnes exilées, c’est surtout la dimension
politique qu’il a mis en avant : les frontières (meurtrières) ne sont
pas de simples barrières mais des armes politiques pour les possédants
et les Etats pour asseoir leurs dominations, le business du contrôles
des migrantEs rapportant des dizaines de milliards à des
multinationales. Julien a aussi rappelé que, contrairement à des
positions politiques nouvelles à « gauche » dernièrement, non, la
présence des sans papiers n’était pas la cause de la détérioration des
conditions de travail et que la lutte, y compris syndicale, pour
l’égalité des droits des travailleurs/euses devait être une priorité.
Le débat a évidemment été percuté par la situation sociale actuelle
(Gilets jaunes), mais non pas pour opposer ces 2 luttes mais pour
questionner notre politique anti-raciste au sein de ce mouvement,
trouver des axes de convergences et de luttes communes, si l’on veut
bien s’en donner les moyens.
A Rennes, après le succès de la manif du 18 décembre et alors que la
solidarité s’exprime au quotidien dans l’accueil de 150 personnes
exilées dans un bâtiment occupé, le succès de la manifestation
régionale du 2 février contre la loi asile-immigration, pour la
régularisation de tous les sans papiers est une de nos priorités.
Les
membres du syndicat CGT départemental de l’aide et du soin à domicile se
sont réunies vendredi après-midi, à Ploumagoar, pour dénoncer la
dégradation de leurs conditions de travail et de rémunération depuis les
opérations de fusion. (Virginie Chenard)
Réunies vendredi après-midi, à Ploumagoar, autour de
Marie-Françoise Zanchi, leur secrétaire syndicale départementale, les
membres de la CGT de l’aide et du soin à domicile ont décidé de pousser
un cri d’alarme sur la situation qui est la leur depuis les fusions des
80 structures des Côtes-d’Armor initiées par le Département depuis 2017
(*), dans le but de faire des économies.
Des restructurations aux dépens des salariés
Car,
qu’il s’agisse d’élus locaux, départementaux, de députés ou de l’ARS,
les messages d’alerte lancés par ces aides-soignantes ou aides
à domicile restent lettre morte, malgré la constitution d’un dossier et
de multiples rencontres. Pourtant, les motifs de colère sont nombreux
pour ces femmes qui dénoncent « un nivellement par le bas » :
suppression des usages et acquis sans compensation ; augmentation des
risques professionnels liés à la délocalisation imposée (kilomètres
supplémentaires, troubles musculo-squelettiques notamment) ; manque de
dialogue social ; surcharge de travail ; augmentation de l’amplitude
horaire…
Le « basculement de l’activité vers des structures
privées à but lucratif, pour qui la rentabilité du service prime sur la
qualité de la prise en charge sans que cela n’effraie nos financeurs »
est également déploré. D’autant que « les Côtes-d’Armor ont longtemps
été à la pointe de ce qui se faisait pour les personnes âgées »,
reconnaît une syndicaliste.
Dévalorisation salariale
Les
conditions de rémunération sont également pointées du doigt : « Le peu
que nous avons obtenu en vingt ans nous a été raboté », constatent-elles
avec amertume, citant en exemple, pour dix-huit ans d’ancienneté, le
cas d’une aide à domicile rémunérée à hauteur de 10,18 € bruts (sans
prime) ; d’une aide-soignante à 12,67 € bruts (sans prime) et d’un poste
de direction à temps complet à 35,01 € bruts, avec diverses primes et
voiture de fonction.
« Le métier est en souffrance. Il n’est plus
attractif : on nous demande de travailler plus tout en diminuant notre
salaire ! », s’exclament les syndicalistes d’une même voix.
Devant
ce sombre tableau, elles sont formelles : à moyen terme, c’est l’usager
qui en paiera les conséquences. À plus long terme, c’est « le maintien
même du service à domicile qui est menacé ».
Attirer l’attention des élus
La
CGT départementale du service d’aide et de soin à domicile compte donc
« passer à l‘offensive » en alertant le grand public mais, surtout,
« les élus qui font partie de nos conseils d’administration, dont
l’accès nous est refusé ». Le syndicat souhaite également interpeller
les députés Kerlogot et Bothorel, qui ont chacun passé une demi-journée
d’immersion dans un des services costarmoricains, sans toutefois
apporter des pistes de réflexion pour améliorer la situation.
« Si
rien ne bouge, on ira jusqu’à la grève », préviennent les membres du
syndicat, bien décidées à « se faire entendre, d’une manière ou d’une
autre ».
* Après les fusions, les 80 structures sont passées à 22
dans le département. Elles pourraient, à terme, selon l’une des
syndicalistes, êtres réduites à huit.
Gilets jaunes. Les policiers des Côtes-d’Armor ont fait 10 000 heures supp’ depuis le 17 novembre
Les policiers de Saint-Brieuc en intervention dans la zone de Langueux. | OUEST-FRANCENous posons la question : Ou est le scandale? Il est stupéfiant que le préfet des Côtes d'Armor ne se préoccupent pas des 50 000 heures supplémentaires non payées à l'hopital de Guingamp et sans doute les dizaines de milliers d'autres dans les autres hopitaux du département.A entendre les énarques seuls les flics travaillent! pauvres petits....
«
Le Macronisme est une nouvelle variante du fascisme, et il nous
faudra avoir la plus grande attention à la façon de débrancher ces
êtres de nos institutions au moment du changement démocratique
nécessaire et qu'ils chercheront compulsivement à éviter. » Telle
est la thèse de Juan Branco, normalien et docteur en droit,
conseiller juridique de Julian Assange et de Wikileaks, spécialisé
dans les violences politiques et de masse. Ce texte montre comment,
dès les premiers jours de son mandat, se dessinait chez Emmanuel
Macron une pratique du pouvoir dangereuse pour la démocratie, ancrée
dans une histoire politique éloignée des préceptes auxquels sa
rhétorique donnait l'impression d'adhérer.
Il nous
parlera également de « l’Assemblée des Assemblées »
organisée par les Gilets jaunes de Commercy les 26 et 27 Janvier.
«
Contre Macron» est en vente à la Maison de la Presse de Châteaulin
et sera également disponible sur place à Run ar puns
Organisé
par l’Assemblée Citoyenne Châteaulin - Finistère
Union Locale CGT. Un syndicaliste brésilien vient témoigner
Après Lyon, Marseille et Lille et en attendant Brest, le
syndicaliste brésilien Herbert Claros (CSP Conlutas) était, ce mardi
après-midi à Guingamp, à l’invitation de l’union locale CGT, pour parler
de la situation dans son pays après l’élection à la tête du pays de
Jaïr Bolsonaro. Après avoir décrypté les raisons (corruption
généralisée, crise économique…) de l’élection de cet ancien capitaine de
l’armée, député depuis trente ans, Herbert Claros a notamment listé les
premières mesures prises par le nouveau président brésilien :
suppression de différents ministères (travail, culture, sport…),
assouplissement de la législation sur les armes à feu ou encore la
gestion des terres indiennes confiée au ministère de l’agriculture et
aux grands propriétaires terriens. Le syndicaliste a également expliqué
que les médias brésiliens avaient déjà sorti des affaires de corruption
sur des proches (son fils et son chauffeur notamment) de Jaïr Bolsonaro.
Plus de bénéfices mais moins d'impôts pour les grandes entreprises françaises, dénonce Attac
Les impôts versés par les entreprises du CAC 40 ont baissé de 6,4% entre 2010 et 2017, selon l'association.
Bloomberg via Getty Images
Plus de bénéfices mais moins d'impôts pour les
grandes entreprises françaises, dénonce Attac (Photo d'illustration du
quartier des affaires de la Défense, prise le 17 juillet 2018).
ÉCONOMIE - C'est un constat qui tombe à point nommé. Alors que le Forum mondial de Davos -
qui réunit chaque année grands patrons et politiques - débute mardi 22
janvier, Attac révèle que les impôts versés par les entreprises du CAC
40 ont baissé, tandis que leurs bénéfices cumulés se sont accrus, entre
2010 et 2017, dans un rapport intitulé "Les grandes entreprises françaises, un impact désastreux pour la société et la planète", rapportent France Info et Le Journal du Dimanche, ce dimanche 20 janvier.
Attac
accuse aussi les entreprises du CAC 40 de recourir à de nombreuses
"techniques d'évitement fiscal", notamment par le biais de près de 2500
filiales implantées dans des territoires considérés comme des paradis
fiscaux.
"Les impôts versés par les entreprises du CAC 40 ont
baissé de 6,4 % en valeur absolue [à un peu plus de 30 milliards d'euros
d'impôt sur les sociétés dans le monde], alors que leurs bénéfices
cumulés ont augmenté de 9,3 % et les dividendes versés aux actionnaires
de 44 % en valeur absolue également sur la même période", détaille
l'association. "Une somme à comparer aux 56 milliards d'euros de
dividendes et rachats d'actions versés en 2017 par ces mêmes groupes".
Pour rappel, l'année 2018 a été marquée par un record du montant de dividendes versés aux actionnaires, à 57,4 milliards d'euros
- un montant qui comprend les rachats d'actions ainsi que les
dividendes. Ce chiffre marque une progression de 12% par rapport à
l'année précédente.
Attac exige "un reporting pays par pays des avoirs détenus" par les grandes entreprises
"Cette préférence pour la rémunération des actionnaires
se fait au détriment de l'investissement et de la capacité à préparer
et financer la transition", s'indigne Attac, dans son rapport, qui en
profite pour tacler également l'État, actionnaire de plusieurs
entreprises du CAC 40. L'association indique également, qu'en moyenne,
"les PDG du CAC 40 gagnent 257 fois plus que le Smic par an et 119 fois
plus que la moyenne de la rémunération de leurs salariés". "Les
inégalités sont plus fortes que jamais", s'indigne Dominique Plihon,
coordinateur du rapport, dans les colonnes de l'hebdomadaire.
Attac
formule ainsi plusieurs propositions, dont une relative à "la justice
fiscale". "Nous demandons l'obligation d'un reporting public pays par
pays des avoirs détenus par les grandes entreprises - notamment dans les
paradis fiscaux - et leur taxation selon les règles de la législation
française", assène l'association.
Samedi 2 février 2019 , MANIFESTATION CONTRE LA NOUVELLE LOI ASILE-IMMIGRATION !
La fermeture croissante
des frontières européennes, y compris intérieures, et l’attitude
répressive des États-nations, qui défraye actuellement la chronique des
mouvements migratoires des exilé-e-s du Sud, sont autant de signes de
l’impuissance collective des étrangere-s et de leurs soutiens. Nous
devons nous organiser pour mieux résister et surtout, faire reculer les
politiques anti-migratoires.
L’entrée en vigueur de la nouvelle loi asile-immigration du ministre de
l’Intérieur Collomb – publiée le 10 septembre 2018 au Journal officiel –
est une occasion d’agir plus collectivement et de se préparer à
résister à ses effets prévisibles sur la condition des étrangere-s en
général et des exilé-e-s en particulier.
Sans disposer encore de tous les décrets d’application, bien des maux
sont incarnés et renforcés par cette loi :remise en cause du droit
d’asile, enfermements, expulsions, contrôles, précarité, etc.
Réunie à Brest le 29 septembre 2018, la Coordination régionale
Bretagne– Pays-de-Loire– Normandie, solidaire des personnes immigrées a
décidé de lancer un appel à manifester contre cette nouvelle loi partout
en France le samedi 2 février 2019.
Au 10 janvier, 4 villes organisent des manifestations : Lille, Caen, Rennes et Nantes
L’appel est signé par les organisations nationales suivantes : FASTI, MRAP, Utopia56
et par les organisations locales suivantes : Blain sans
frontières,Brest:ADÉ,zéropersonneàlarue / ASTI14 de Caen / Fraternité
Douarnenez / CSM Goëlo, CSSP de Lannion/ AHSETI du Havre/
Morlaix-libertés/ GASPROM-ASTI de Nantes,Quimper : Droit d’asile de
Quimper-Cornouailles ·Fraternité LDH Temps partagé.Soutien Migrants
Redon/ CSSP de Rennes/ ASTI de Saint-Brieuc / CSSP et UCIJ de
Saint-Nazaire / Collectif Albert Thomas de Tours ·RESF37 Cimade Bretagne
– Pays-de-Loire, l’Inter-association Saône-et-Loire
La manifestation rennaise est soutenue par : NPA Rennes , Un toit c’est un droit, D’ici ou d’ailleurs et le comité NPA LANNUON GWENGAMP BEAR
Un peu plus de 65 % des professeurs de Pavie ont participé, ce jeudi, à l’opération « lycée mort ».
À la rentrée 2019, les élèves de Pavie ne pourront plus suivre de
cours d’arts plastiques et de musique, ni apprendre le numérique et les
sciences informatiques. Un handicap pour leur avenir selon une majorité
de leurs professeurs qui ont déclaré, ce jeudi, l’établissement « lycée
mort ».
La différence entre les élèves du lycée Pavie de Guingamp avec
ceux de Renan (Saint-Brieuc) ou de Le Dantec (Lannion) ? En septembre,
les Briochins pourront suivre des cours de littérature, des langues et
des cultures de l’antiquité. Les Lannionnais, de leur côté, auront la
possibilité d’apprendre le numérique et les sciences informatiques
(NSI), les sciences de l’ingénieur ou encore la littérature et la
culture espagnoles.
Quid des 980 élèves guingampais ? Eux devront choisir entre
sept spécialités courantes proposées dans la plupart des
établissements : mathématiques ; humanités, littérature et philosophie ;
sciences économiques et sociales… Quant aux options facultatives, là
encore l’offre sera réduite et amputée des cours de musique, d’arts
plastiques et peut-être même d’italien.
Dans quelques mois, la
réforme du baccalauréat entrera en effet en vigueur. Finies alors les
séries scientifique, littéraire ou économique et sociale. Les élèves
auront tous des matières communes (histoire-géo, langues vivantes,
français…) et devront déterminer trois spécialités. Et c’est là que les
élèves de Renan ou Le Dantec disposeront d’un choix plus fourni que
leurs camarades de Pavie.
Pas de cours ce jeudi
Pour
protester, 46 des 70 enseignants de l’établissement ont décidé, ce
jeudi, d’accueillir les élèves en classe, de maintenir la réunion
parents-profs en soirée, mais de ne pas faire cours. Une opération
baptisée « lycée mort ». « Guingamp fait partie des dix villes
françaises laboratoires 100 % EAC (Éducation artistique et culturelle)
et, pourtant, les options musique et arts plastiques disparaissent »,
déplore Joseph Raut, professeur de lettres.
Sa collègue
d’histoire-géo Pascale Gauthier renchérit : « Le rectorat propose de
remplacer les cours de musique et d’arts plastiques par un club. Mais ça
n’a rien à voir. En plus, nos collègues ne sont pas animateurs. Ils
sont titulaires du Capes et agrégés pour certains ».
Ne
pas offrir certaines spécialités à nos élèves, c’est hypothéquer dès à
présent leurs possibilités d’accéder à certaines formations
Autre
reproche formulé à l’administration : la disparition de la spécialité
numérique et sciences informatiques (NSI). « On nous prive de ce que
nous avons. C’est d’autant moins compréhensible que deux enseignants
d’ici sont spécialisés », regrette Joseph Raut. « Dans le contexte
actuel, c’est aberrant de ne pas proposer cette matière d’avenir à tous
les établissements », considère Mathilde Gambrelle, elle aussi
professeure d’histoire-géographie.
Aucun problème grave pour la proviseure
Les
craintes des enseignants ? Voir les élèves les plus favorisés quitter
Guingamp pour intégrer les lycées lannionnais ou briochins, tandis que
leurs camarades n’auraient d’autre choix que de renoncer à certains
apprentissages. « Ce qui nous révolte, c’est que ces choix seront
déterminants dans l’orientation post-bac de nos élèves. Ne pas leur
offrir certaines de ces spécialités, c’est hypothéquer dès à présent
leurs possibilités d’accéder à certaines formations », explique Mathilde
Gambrelle en pensant à Parcoursup (application internet qui recueille
et gère les vœux d’affectation des futurs étudiants de l’enseignement
supérieur).
Qu’en dit la proviseure Caroline Blemus ?
« L’inspecteur académique m’a dit que Pavie pourrait proposer la
spécialité Numérique et sciences informatiques à la rentrée 2020 », se
projette la chef d’établissement qui relativise : « Notre lycée
fonctionne bien. Il s’y passe énormément de choses, notamment dans le
domaine culturel. En ce moment, la réforme se met en place. Il y a
quelques petites crispations, mais aucun problème grave ».
Éric Fassin : « Quand on rejette l’opposition gauche/droite et la représentation politique, ça finit rarement à gauche »
Regards, 14 janvier 2019
Il ne s’est pas encore exprimé sur la mobilisation des gilets jaunes. Dans #LaMidinale de Regards, le sociologue Eric Fassin livre son analyse, ses interrogations et ses inquiétudes.
Sur le silence d’Eric Fassin à propos des gilets jaunes
« Pendant
longtemps, j’ai été comme beaucoup de gens, j’ai eu du mal à
interpréter ce qu’il se passait, quel sens politique ça pouvait avoir. » « J’ai
parfois le sentiment que si on se précipite pour commenter, on risque
d’avoir une projection de ses fantasmes politiques, de ses préjugés de
classe. Donc plutôt que de dire des bêtises, j’ai préféré me taire. » « A
la différence de beaucoup d’intellectuels de gauche, je garde une
réticence qui n’est pas tant par rapport aux gilets jaunes eux-mêmes,
que par rapport aux conséquences que tout cela risque d’avoir. » « J’ai
une inquiétude qui n’est pas un jugement sur le mouvement ni sur les
gens qui soutiennent ce mouvement mais sur ses conséquences. »
Sur l’analyse politique du mouvement des gilets jaunes « Je crois que ça n’est pas forcément un mouvement de droite ou un mouvement de gauche. » « J’ai été frappé en regardant les tentatives d’interprétation de ce mouvement de l’usage qui est fait de l’histoire. » « On
a une vision française de l’histoire qui nous amène à regarder les
gilets jaunes principalement au prisme de l’histoire française et donc
de redoubler la logique proprement nationale de ce mouvement. » « Quand
on regarde le Brésil ou l’Italie, on a le sentiment qu’il y a eu deux
choses qu’on retrouve en France : un rejet de l’opposition droite/gauche
et un rejet de la représentation – par les syndicats ou les partis. » « Mon
sentiment, qui est nourri de cette double référence au Brésil et à
l’Italie, c’est que lorsqu’on rejette l’opposition entre droite et
gauche et lorsqu’on rejette la représentation politique, ça finit
rarement à gauche. » « Qui bénéficie, dans les sondages, de ce mouvement ? C’est le Rassemblement National et lui-seul. »
Sur la possibilité d’une situation à l’italienne en France « Je
crois qu’il est absurde de renvoyer dos-à-dos FI et RN. Les dirigeants
et les militants ne disent pas du tout la même chose. » « Je fais partie des gens qui ont critiqué la stratégie du populisme de gauche. » « Il
y aurait ce que Chantal Mouffe appelle un noyau démocratique commun à
ce qu’elle appelle le populisme de droite et qu’elle refuse d’appeler
extrême droite, et à la gauche dans sa stratégie populiste. Je ne crois
pas qu’il y ait un noyau démocratique dans les revendications d’extrême
droite. » « Ce qui complique les choses, c’est qu’en
face on a Macron qui nous explique que pour lui, c’est le libéralisme
contre l’illibéralisme d’Orban et des autres. Et donc on est sommé de
choisir : est-ce qu’on va être du côté de Macron ou est-ce qu’on va être
contre lui ? » « On voit bien que la posture de
Macron alimente une opposition réductrice entre les élites et le peuple.
On y résiste en ne prenant pas seulement le parti du peuple mais en
s’interrogeant sur quel peuple. » « Il est important de ne pas considérer le peuple comme une masse indistincte, il y a des idéologies différentes. » « Il
est important de reconnaitre le peuple comme un sujet politique, non
pas avec une posture bienveillante, qui frise la condescendance et qui
revient à dire que le peuple a toujours raison, mais de dire il y a des
peuples avec lesquels je suis d’accord et d’autres avec lesquels je suis
en désaccord. »
Sur le Référendum d’initiative citoyenne (RIC) « Le RIC participe du rejet de la représentation, donc à ce titre, je regarde ça avec une certaine prudence. » « Je
ne veux pas dire que le peuple se trompe, ce que je dis, c’est que les
gens qui se mobilisent au nom du peuple sont plus ou moins actifs et ce
que nous voyons en ce moment, un peu partout dans le monde, c’est que
les gens qui se mobilisent au nom d’un peuple d’extrême droite, sont
très actifs. » « Il ne faut pas confondre le peuple et les gens qui se mobilisent. » « Les
gens qui se mobilisent et qui prétendent être la majorité silencieuse
sont des minorités bruyantes et, pour une part, sont des minorités
d’extrême droite. »
Sur les violences policières et la réponse sécuritaire du gouvernement « Ça
fait des années que beaucoup de gens, et à juste titre, dénoncent les
violences policières donc c’est sans précédent mais quand même ça a été
précédé de beaucoup de violences policières. Dans ce mouvement, c’est
l’ampleur qui est sans précédent. » « Ce qu’on a vu, c’est que, pendant très longtemps, on a laissé faire et ça mène à une banalisation [de la violence]. » « On a fini par trouver normal que les policiers tapent des gens. » « Il
y a une disqualification du président de la République mais ce qui est
plus grave, c’est qu’il y a une disqualification du vocabulaire du
président de la République : celui de la République, celui de la
démocratie, celui des droits. » « Je crois que la
démocratie n’en finit pas de se précariser et ceux qui se prétendent
défenseurs de la démocratie libérale, comme Emmanuel Macron, en sont les
fossoyeurs. »
Sur le Grand Débat proposé par Emmanuel Macron « Je ne pense pas que le but soit d’arriver à quelque chose. » « Dans
quelle mesure ce président de la République souhaite-t-il alimenter
cette crise pour apparaitre comme le rempart contre le chaos ? » « Ce
débat va occuper l’attention pendant deux jours et ça veut dire que la
parole publique n’a plus aucune importance donc ça renforce la colère
des gilets jaunes mais ça renforce aussi et surtout le fait qu’ils ne
croient pas, et que de moins en moins de gens croient, à la
représentation politique. » « Qui peut être certain
que dans la prochaine élection présidentielle, voter Macron contre Le
Pen ce sera voter pour la démocratie ? C’est bien ça le problème
aujourd’hui. Quels arguments va-t-on trouver pour s’opposer au Front
National quand on a l’impression qu’en matière d’immigration, en matière
de violences policières et en matière économique, finalement, les
différences ne sont pas si grandes ? »
Comité de défense de la santé. « Continuer à se battre »
En
première ligne lors des manifestations de soutien à la maternité, le
comité de défense de la santé du pays de Guingamp dénonce « la politique
d’austérité ». (Photo archives Le Télégramme)
Dans une lettre ouverte, le comité de défense de la santé du pays
de Guingamp dénonce « la politique d’austérité qui prévaut pour
l’ensemble des services publics ». La vigilance est de mise. « La
mobilisation la plus large possible est nécessaire ».
« La santé en danger ». Dans une lettre ouverte, le comité de
défense de la santé du pays de Guingamp dénonce « la politique
d’austérité, qui prévaut pour l’ensemble des services publics.
L’objectif du gouvernement est de supprimer davantage de services, de
postes, de lits, d’orienter à tout prix vers les soins ambulatoires afin
de rentabiliser, de faire des économies et de privatiser. Les
groupements hospitaliers de territoire (GHT) auront un rôle prépondérant
pour restructurer et fusionner les structures hospitalières qui
deviendront des usines à soins et des usines à bébés, chargées de
« produire des soins » à moindre coût ».
Le collectif exprime des inquiétudes sur l’avenir. En
raison de différentes réformes qui « vont aboutir à une concentration
des activités autour des CHU, avec un émiettement sur les sites
périphériques. Dans cette organisation, le secteur privé va se tailler
la part du lion en récupérant une partie des activités les plus
rentables (chirurgie programmée, oncologie). C’est la carte sanitaire
qui va être totalement redessinée, faisant de certains territoires des
déserts médicaux. C’est un modèle de société néfaste au plus grand
nombre qui se met en place : il est urgent d’appeler la population à
exiger une autre politique de santé. La mobilisation la plus large
possible est nécessaire ».
« Changer le financement de l’hôpital »
Et
de regretter que « les solutions avancées par la ministre dans sa
feuille de route n’apporteront pas de réponses satisfaisantes aux
besoins de soins ». Par exemple l’ambulatoire, « intéressant dans
certains cas mais il ne peut aucunement être la solution. Bon nombre de
personnes ne peuvent pas retourner à leur domicile après une
intervention et ce, d’autant plus que nous manquons de médecins pour
assurer le suivi en aval ». Ou encore la télémédecine, « un outil
intéressant, notamment pour l’interprétation de radios ou d’examens de
laboratoire, ou encore pour la mise au point de protocoles, mais la
prise en charge d’un patient exige plus que la présence devant un écran.
Et, encore une fois, quel médecin sera en capacité de répondre à
distance, vu la pénurie actuelle ? ».
Pour le comité de défense de
la santé, « c’est le financement de l’hôpital qu’il faut changer. Car
les tarifs des actes médicaux sont sous-évalués et ne peuvent « coller »
à la réalité de chaque situation de travail. Et ce n’est pas le
semblant de révision de la tarification à l’activité, annoncée par la
ministre Buzyn, qui donnera à l’hôpital les moyens de remplir ses
missions. Nos hôpitaux, nos Ehpad et nos services de soins vont mal,
c’est cette réalité qui se cache derrière le déficit de la sécurité
sociale ».
Le comité de défense santé du pays de Guingamp rédige une lettre ouverte
Le comité de défense santé du pays de Guingamp a rédigé une lettre ouverte. | FOTOLIA
Ce
lundi 14 janvier 2019, le comité de défense santé du pays de Guingamp a
publié une lettre ouverte. Celle-ci fait suite à l’arrêté pris par
l’Agence régionale de santé accordant un sursis à la maternité de
Guingamp (Côtes-d’Armor).
Le comité de défense santé du pays de Guingamp a rédigé une lettre ouverte « en retour à la décision de l’ARS pour le sursis de la maternité » . Pour le comité,
« Le manque de moyens a abouti à une souffrance des personnels […] Le
succès de l’idée du Conseil national de la résistance en octobre 1945
doit toujours résonner dans notre tête : chacun cotise selon ses moyens,
chacun reçoit selon ses besoins » .
Il est écrit : « La mobilisation est nécessaire : « Qui ne se bat pas est sûr de perdre » , mais une mobilisation la plus large possible et faite pour durer car, partout la vigilance reste de mise ! »
Selon le comité,
« Les différentes réformes vont aboutir à une concentration des
activités autour des centres hospitaliers universitaires, avec un
émiettement sur les sites périphériques : maternité, médecine,
gériatrie… La psychiatrie est profondément remise en cause dans sa
spécificité et elle ne sera plus en capacité de faire face aux besoins
des patients. »
Aussi : « Dans cette
organisation, le secteur privé va se tailler la part du lion en
récupérant une partie des activités les plus rentables : chirurgie
programmée, oncologie, etc. »
« Pas de réponses satisfaisantes »
Le comité estime que :
« Les « solutions » avancées par la ministre dans sa feuille de route
n’apporteront pas de réponses satisfaisantes aux besoins de soins. Par
exemple, si l’ambulatoire est intéressant dans certains cas, il ne peut
aucunement être LA solution. »
L’enjeu de la télémédecine est abordé.
« La télémédecine est un outil intéressant, notamment pour
l’interprétation de radios ou d’examens de laboratoire ou pour la mise
au point de protocoles, mais la prise en charge d’un patient exige plus
que la présence devant un écran. Quel médecin sera en capacité de
répondre à distance vu la pénurie actuelle ? »
« Nous serons attentifs »
Dans cet écrit, il est noté :
« Il nous faut donc continuer à nous battre pour défendre un maillage
équilibré du territoire, des structures de proximité travaillant en
coopération avec des établissements plus spécialisés pour assurer la
continuité de la prise en charge. Les groupements hospitaliers de
territoire (GHT) ou les supra-GHT auront un rôle prépondérant pour
restructurer et fusionner les structures hospitalières. »
Le comité interpelle :
« C’est le financement de l’hôpital qu’il faut changer ! Car les tarifs
des actes hospitaliers sont sous-évalués et ne peuvent « coller » à la
réalité de chaque situation de travail. »
En conclusion : « Nous prenons note de la
décision de l’ars de renouveler jusqu’au 31 juillet 2020, mais nous nous
serons attentifs, a ce qui est pour l’instant un sursis deviennent une
décision pérenne, pour toutes les familles du bassin de Guingamp. »
Une prise de position intéressante du maire de Plouezec, près de Paimpol
Grand débat. Le point de vue du maire de PLOUEZEC 22
À propos du Grand débat national, Jacques Mangold, maire de
Plouézec, donne son point de vue. « J’entends à longueur de journée que
le grand débat proposé par le Président de la République pour recueillir
et débattre des demandes formulées par les gilets jaunes serait
organisé dans les mairies. À quelques jours du lancement de ce grand
débat, force est de constater que les maires n’ont aucune précision sur
ce qui leur serait éventuellement demandé. Je trouve particulièrement
pervers d’engager les maires comme co-organisateurs donc co-responsables
d’un débat qui résulte d’un échec politique de l’État à se faire
comprendre des citoyens. Curieuse manière de faire pour un Chef de
l’État qui refuse de se rendre aux congrès des maires leur démontrant
ainsi son intérêt limité pour leur fonction et qui quelques semaines
plus tard leur trouve toutes les vertus d’écoute et de proximité avec
les citoyens. Curieuse pratique aussi de faire des maires les
amortisseurs sociaux des échecs des questions de société qui sont de la
responsabilité exclusive du gouvernement et du parlement comme l’impôt
de la solidarité sur les fortunes, la CSG sur les retraites ou la hausse
du pouvoir d’achat. Le fameux RIC (Référendum d’initiative citoyenne)
est-il de la responsabilité du maire ou de la révision des lois de la
Constitution ? Si le gouvernement veut débattre de ces sujets
contre-versés, tant mieux mais qu’il le fasse par l’intermédiaire des
députés et sénateurs qui sont les seuls habilités à infléchir les
politiques menées par le gouvernement. Ceux-ci ont une vraie légitimité à
entendre et écouter les citoyens et à écrire la loi. Pour ma part, si
on me le demande, je mettrai à disposition la salle du conseil municipal
pour ce grand débat citoyen et j’y assisterai très volontiers comme
citoyen mais en aucun cas comme maire ».
Le
comité NPA prend acte de l'arrêté de l'ARS Bretagne visant la
prolongation des activités du service maternité du centre hospitalier de Guingamp jusqu'en juillet 2020.
Ce report a été rendu possible par les mobilisations des personnels, de leus syndicats CGT et SUD, des usagers du service public et des élus.
N'oublions
pas toutefois que certains de ceux ci ont eu un comportement allant de
l'ambiguité à l'amateurisme complet puis à l'opportunisme, c'est le cas
notamment du député Kerlogot."Tout le monde, il est pas beau dans cette
affaire"...
Le NPA rappelle toutefois que de noirs nuages planent sur le service public hospitalier:
Avec quels moyens budgétaire et humain peut il continuer à fonctionner?
Quand
l'Etat va t'il solder la dette qu'il accumule en ne payant pas les
heures supplémentaires effectués par les personnels et qui se chiffrent
en dizaine de milliers d'heures?
Comment vont être anticiper les départs en retraite notamment des médecins?
Comment
le direction va t'elle enfin gérer le conflit des personnels de nuit,
va t'elle retirer son projet néfaste et assurer une qualité du service
du à la population?
Soyons prudent Macron et son gouvernement sont des experts en enfumage!
Un
hôpital ce sont des naissances mais aussi notre santé tout au long de
notre vie,pour les enfants comme pour les personnes âgées restons
vigilants.
Et à ce titre de la vigilance ayons collectivement un oeil sur le "conseil de surveillance de l'hôpital"!
2 500 personnes avaient manifesté à Guingamp, en juin dernier, pour le maintien de la
C’était
attendu, c’est désormais officiel. Selon nos informations, le directeur
de l’Agence régionale de santé a signé, ce mardi 8 janvier, le maintien
de l’activité de la maternité de Guingamp, jusqu’au 31 juillet 2020.
« On veut un écrit » , réclamaient encore, le 1er décembre dernier,
500 manifestants dans les rues de Guingamp. Ils protestaient alors
contre l’absence d’un écrit officiel, annulant la fermeture programmée
de la maternité de la ville (située dans la commune de Pabu) au 31
janvier 2019. La fermeture du service avait été annoncée par une
décision de l’Agence régionale de santé, en mai dernier.
Jusqu’en juillet 2020
C’est
désormais officiel, l’autorisation de l’activité du service de
gynécologie obstétrique a été prolongée, ce mardi, jusqu’au 31 juillet
2020, par signature du directeur général de l’Agence régionale de santé
de Bretagne, Olivier de Cadeville.
La fermeture programmée de la maternité avait soulevé l’émoi à Guingamp, menant à plusieurs manifestations de soutien, rassemblant jusqu’à 2 500 personnes. À la suite de sa visite dans les Côtes-d’Armor, en juin, Emmanuel Macron avait fait savoir, par la voix du député Yannick Kerlogot, que cette fermeture pourrait être suspendue.
Ne manquait que l’écrit officiel de l’ARS, qui a donc été rédigé hier. 485 nouveaux nés ont vu le jour à la maternité de Guingamp, en 2018.
Blanquefort : "On est plutôt satisfaits de voir un gouvernement qui est en colère contre Ford", se félicite Philippe Poutou
Philippe
Poutou, ancien candidat NPA à la présidentielle et délégué CGT de Ford à
Blanquefort (Gironde) est revenu, lundi pour France Inter, sur la
situation de l'usine dont le constructeur américain souhaite se séparer.
Philippe
Poutou, délégué syndical CGT chez Ford Blanquefort (Gironde) et
porte-parole du NPA (Nouveau parti anticapitaliste), le 11 décembre 2018
devant le comité d’entreprise de Ford à Blanquefort. (ALEXANDRE BARLOT /
FRANCE INFO)Les pouvoirs publics étaient restés jusqu'ici "passifs", selon Philippe Poutou, lundi 7 janvier sur France Inter, face à la menace de fermeture du site Ford située à Blanquefort en Gironde. L'ancien candidat NPA à la présidentielle et délégué CGT de l'usine "est plutôt satisfait de voir un gouvernement qui semble déterminé et qui est en colère contre Ford". Le
ministre de l'Economie Bruno Le Maire a assuré, dimanche, que les
discussions continuaient pour convaincre le groupe américain de ne pas
fermer le site, mais aussi que l'État restait prêt à le racheter
provisoirement pour le revendre au repreneur franco-belge Punch.
L'État
a l'idée d'acheter cette usine de manière très momentanée, comme ça la
responsabilité d'un éventuel échec de la reprise retomberait sur l'État
et ça rassurerait Ford.Philippe Poutouà France Inter
Un rachat de l'usine Ford à Blanquefort par l'État "servirait
à ça, finalement, donc ce n'est pas terrible moralement, parce que Ford
devrait rester responsable de la suite de l'histoire, mais c'est comme
ça. Nous, on en est là, on a un dispositif qui est en train d'être
discuté, peaufiné" et "on continue d'y croire", a poursuivi Philippe Poutou. Une
réunion est d'ailleurs prévue, mercredi à Bercy, mais aucun
représentant du groupe américain ne sera présent, selon Philippe Poutou.
"Ford ne discute pas du tout, ni avec le repreneur ni avec l'État, ça se passe par avocats interposés cette histoire", a dénoncé le délégué syndical.
"Ford
dit, comme l'ensemble des patrons quand ils ferment une usine, que
c'est une chance pour nous de rebondir, qu'un plan de licenciements
c'est bien parce que c'est beaucoup d'argent. Mais nous on pense que
tout ça c'est du pipeau. La seule façon de sauver notre avenir c'est de
sauver notre emploi", a souligné l'ancien candidat à la présidentielle.