OUEST FRANCE
Guingamp. « On veut défendre nos droits et nos idées »
Près de 120 personnes, réunies au nom
du Front social, ont manifesté, hier, contre la politique annoncée du
gouvernement sur la réforme du Code du travail.
La mobilisation
« C’est la première fois que je vois autant de monde pour une manifestation post-législatives ! » Thierry Pérennes, ex-candidat aux législatives pour le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), n’en revient pas.Près de 120 personnes se sont rassemblées sur le parvis de la mairie sous l’égide du Front social, mouvement de contestation national établit mardi dernier sur Guingamp.
Il regroupe le NPA, La France Insoumise, Solidaires Industrie, Le Parti communiste français (PCF), le Front de gauche, et la CGT.
« Cela s’est fait très rapidement, confie Murielle Lepvraud, ex-candidate aux législatives pour les Insoumis. Nous n’avons pas hésité une seule seconde pour le rejoindre. »
« C’était une évidence pour nous, ajoute Cindirella Bernard, du Parti communiste/Front de Gauche, candidate aussi le 11 juin dernier. Nous étions déjà de la partie l’année dernière. »
« Les élus ont un rôle de soutien au niveau local »
Ces manifestants sont venus exprimer leur mécontentement concernant la réforme annoncée du Code du travail pour l’été par le gouvernement.« C’est dans la continuité de la loi Travail mise en œuvre par l’ancien gouvernement, note Loïc, 27 ans. Il faut que ce rassemblement soit déclencheur d’autres, afin qu’il prenne de l’ampleur. »
Ce salarié est notamment « inquiet des nouvelles règles de licenciement, des indemnités chômage… » Pour Olivier, 35 ans, et Anaïs, 31 ans, cette manifestation est un moyen de « défendre nos droits et nos idées. Ce n’est pas seulement une lutte depuis un an, mais depuis des décennies. »
Ces néo-Guingampais ajoutent : « On ne se laissera pas faire. Nous ne sommes pas dupes. On ne veut pas que ça continue. Les partenaires sociaux sont moins présents l’été. »
L’engagement des élus locaux présents va dans ce sens. « En tant qu’élu, on ne peut accepter de réformer par ordonnance, c’est anti-démocratique, estime Cindirella Bernard. C’est pour cela que nous devons avoir un rôle de soutien et de relais au niveau local. Parce que les salariés vont vivre des moments difficiles… »
Elle regrette que ce rassemblement n’ait pas eu lieu « avant » les élections législatives, « pour contester plus tôt la dynamique d’En Marche. » Un slogan symbolisait la démarche : « Aux actes citoyens, prenons l’avenir en main. »
Commentaire du NPA
Nous sommes un peu surpris par l'article que OUEST FRANCE consacre au rassemblement du FRONT SOCIAL de mardi soir.
Nous avons l'impression d'un remake électoral alors que nous étions complétement dans un autre état d'esprit. A titre personnel et pour le comité NPA, j'avais fait le choix de ne pas m'exprimer dans la presse mardi. Celle ci parle donc à ma place et à mon corps défendant.....
En faisant le choix de l'unité et de la diversité, nous faisons un pari stratégique qui évidemment va déplaire.Contrairement au propos de certains éluEs c'est dans la rue que çà se passe.Croire encore une seconde que les éluEs jouent un role de soutien et de relais du mouvement ouvrier, c'est justement ne rien comprendre aux motivations profondes qui fondent le FRONT SOCIAL.Mais nous faisons l'effort de ne pas polémiquer pour laisser de l'espace à la construction d'une opposition de classe au capital et à Macron.
Il me revient un vieux slogan des années trente: CLASSE CONTRE CLASSE, pas si désuet que cela.....
C'est aussi un parti pris du FRONT SOCIAL de Guingamp, ce doit être l'espace de lutte des salariéEs contre la nouvelle LOI TRAVAIL pas un fourre tout "citoyen et interclassiste".