dimanche 21 septembre 2025

GAZA

                                                       20 SEPTEMBRE 

                RASSEMBLEMENT PALESTINE GUINGAMP




                            Une cinquantaine de manifestants à l'appel de l'AFPS PAYS GUINGAMP.


Palestine : l’escalade génocidaire pour vider Gaza de sa population

Depuis le début de la guerre menée par Israël à Gaza, « plus de 10 % des 2,2 millions d’habitants [du territoire de Gaza] ont été tués ou blessés », a reconnu l’ancien chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi. Il confirme ainsi les dernières estimations du nombre de victimes du massacre de masse mené par l’État d’Israël contre les Palestiniens, avec plus de 64 700 morts et de 164 000 blessés.

Quelques jours avant l’offensive de ce 16 septembre, des drones incendiaires ont ciblé les ambulances de la clinique Cheikh-Radwan et des tentes de déplacés. L’armée avait recruté par des petites annonces en ligne des conducteurs de bulldozer, pour un « travail de démolition dans la bande de Gaza » payés 6 000 shekels (1 535 euros) pour un peu moins de dix heures de travail. Soit l’équivalent d’un mois de salaire pour une journée de destruction à Gaza ! L’affaire a été révélée par le journal israélien Haaretz, qui précise que les contractuels recrutés sont payés en fonction du nombre de maisons détruites. La « force Uriah », une brigade d’une quinzaine de bulldozer fondée en 2024 par le militant d’extrême droite Uriah Loberbom, avait déjà carte blanche pour raser tout ce qu’elle veut sur le territoire de Gaza.

Le 11 septembre, lors d’une cérémonie célébrant le futur agrandissement d’une colonie illégale qui coupera ainsi la Cisjordanie en deux, Netanyahou avait réaffirmé son projet génocidaire : « Il n’y aura pas d’État palestinien, cet endroit nous appartient ! » Tuer le plus de civils possibles, par les bombardements, l’absence de soins ou la famine, contraindre les survivants à fuir et faire de Gaza un champ de ruines : tout est clairement assumé par le gouvernement d’extrême droite au pouvoir en Israël, auquel ses fidèles sponsors, les États-Unis, ne mettent aucune limite. Après le bombardement de Doha, au Qatar, visant des dirigeants du Hamas ayant participé aux récentes négociations, l’administration américaine n’a pas condamné l’attaque. Le statut d’« allié majeur » des États-Unis que possède officiellement le Qatar semble peser bien peu face au soutien apporté par Trump à la politique de Netanyahou.

Il y a les mots, et la réalité des rapports de force. De même que l’assemblée générale de l’ONU qui doit se tenir à New York le 22 septembre prochain, et lors de laquelle Macron s’est engagé à reconnaître (enfin !) l’État palestinien, consacrera surtout l’inutilité des grandes déclarations. L’impérialisme américain, par la voix de Trump, comme par celle de Biden avant lui, soutient l’escalade guerrière de Netanyahou, car l’État d’Israël est son bras armé dans la région.

Seule la mobilisation des travailleurs et des peuples à travers le monde entier peut avoir un impact. Les dockers l’ont montré à plusieurs reprises, dernièrement à Gênes. La population israélienne pourrait bien elle aussi continuer à se mobiliser, pour la libération des otages encore en vie, dont les bombardements de Doha ont enterré tout espoir de libération prochaine, mais aussi contre la guerre sans fin que Netanyahou lui donne comme seule perspective.

Lydie Grimal