jeudi 14 novembre 2019

GREVE

LE TELEGRAMME


Du jamais vu depuis les années 80. Le service d’imagerie de l’hôpital de Guingamp était en grève, jeudi.
Du jamais vu depuis les années 80. Le service d’imagerie de l’hôpital de Guingamp était en grève, jeudi. (Le Télégramme/Emmanuel Nen)

C’est une actualité très sociale, qui a mobilisé le Trégor-Goëlo, ce jeudi. Des manipulateurs radio - qu’on entend peu habituellement - qui se mettent en grève ; des soignants et des aides à domicile qui ressortent les banderoles. Le secteur de la santé ne manquait pas de revendications.

Silence radio. À Guingamp, ce sont les manipulateurs radio qui dénoncent - dans un mouvement quasi inédit - un manque de reconnaissance pour leur profession. « On parle toujours des infirmières et des aides-soignants, jamais de nous », expliquent les membres du service d’imagerie médicale de l’hôpital. Alors que l’activité du service guingampais ne cesse de croître, avec une moyenne de 130 à 150 patients par jour, les manip’radio n’ont pas bénéficié des primes Buzyn et Veil.



L?actu du jour. Silence radio et manque de reconnaissance
A l'Ehpad de Kergomar aussi, on était mobilisé, ce jeudi, comme dans d'autres services de l'hôpital lannionnais. (Le Télégramme / Dominique Morvan)
Journée « hôpital mort ». Dans les hôpitaux aussi, on était mobilisé, ce jeudi. Réunies devant l’Ehpad de Kergomar, à Lannion, des membres du personnel étaient de nouveau mobilisés pour dénoncer l’austérité budgétaire constatée depuis plusieurs années.


« L’impression d’être transparentes ». Profitant de la mobilisation nationale dans le milieu de la santé publique, les professionnelles de l’aide et du soin à domicile du Trégor ont débrayé, ce jeudi, à Paimpol et Lannion. « Il y a des difficultés globales au niveau national mais aussi au niveau plus local », ont expliqué les grévistes. Parmi les revendications, la fin des temps partiels subis, une meilleure reconnaissance et la fin des non-remplacements de postes administratifs, qui diminuent du fait de la fusion des différentes structures d’aide et soin à domicile.




L?actu du jour. Silence radio et manque de reconnaissance
Les aides à domicile ont manifesté, ce jeudi, à Lannion. (Le Télégramme/Valérie Le Moigne)

Territoire cherche médecins. Alors que le département des Côtes-d’Armor est particulièrement sinistré, niveau installation de médecins, pas facile de séduire les praticiens expérimentés ou les nouveaux diplômés. La concurrence est rude, entre les territoires, pour les inciter à s’installer. Outre les créations de maisons médicales et autres centres de santé, les membres du Conseil territorial de santé d’Armor se sont réunis, mardi, à Lannion, pour essayer de trouver des solutions. En attendant, les patients du Trégor Goëlo éprouvent toujours des difficultés pour trouver un médecin référent ou décrocher un rendez-vous chez un spécialiste. Au risque d’encombrer les urgences des hôpitaux.