jeudi 14 novembre 2019

CHERITEL

OUEST FRANCE

La suite du feuilleton des aventures de Jean CHERITEL, comme quoi la justice est rendu par des "juges rouges"...

 

Côtes-d’Armor. Tomates francisées, Chéritel lourdement condamné

Ce jeudi 14 novembre 2019, le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc a condamné le grossiste Chéritel, basé à Guingamp, à payer près de 100 000 € d’amendes et à la confiscation des 248 000 € saisis pour avoir vendu des tomates étiquetées « origine française » achetées à l’étranger.
Le grossiste Chéritel et son EURL ont été condamnés par le tribunal de Saint-Brieuc pour avoir vendu des tomates francisées alors qu’elles avaient été achetées à l’étranger.
Le grossiste Chéritel et son EURL ont été condamnés par le tribunal de Saint-Brieuc pour avoir vendu des tomates francisées alors qu’elles avaient été achetées à l’étranger. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Poursuivi, devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc pour tromperie, Jean Chéritel, le gérant de la société Trégor Légumes basée à Grâces, près de Guingamp, et l’EURL ont été condamnés, ce jeudi 14 novembre 2019, à un total de 99 000 € d’amendes. Jean Chéritel écope d’une peine de trois mois de prison avec sursis. Le tribunal a également prononcé la confiscation des 248 000 € saisis sur son compte et celui de la société.
À la suite d’une dénonciation anonyme, la répression des fraudes a enquêté chez le grossiste en fruits et légumes. Au cours de l’été 2017, les enquêteurs ont constaté que les tomates étrangères et françaises mélangées sur les lignes de production quittaient l’usine francisées. Quinze jours après cette première visite, les enquêteurs reviennent sur le site. Ils constatent les mêmes pratiques.

« Pouvait-il faire autrement ? »

Lors de l’audience, Jean Chéritel avait mis en avant la pression commerciale d’un client, auprès de qui il réalisait alors 40 % de son chiffre d’affaires. « Lors de promotion de ce hard discounter, j’étais dans l’incapacité de l’approvisionner en tomates françaises comme il le demandait. » « Il était prisonnier des contrats avec cette centrale d’achat », avait plaidé son avocat Thierry Fillon. « Elle me menaçait de nous déférencer », ajoutait Chéritel. « Son tort, c’est d’avoir accepté. Mais pouvait-il faire autrement ? » s’interrogeait l’avocat
Jean Chéritel avait reconnu la tromperie. Mais n’était pas d’accord avec les tonnages avancés par les enquêteurs. Lui les chiffrait à 185 tonnes, l’administration à près de 800 tonnes.