Communiqué du NPA.
Rapport du GIEC : notre planète, nos vies, la
vie, valent plus que leurs profits !
Sans
surprise, le rapport spécial du GIEC publié aujourd’hui confirme que les
impacts sociaux et environnementaux du changement climatique sont redoutables
et ont été sous-estimés. Le réchauffement actuel de 1°C cause déjà vagues de
chaleur, cyclones ultra-violents, inondations, fonte des glaciers et
dislocation des calottes glaciaires sans précédent. Le rapport ne laisse aucun
doute : un réchauffement de 2°C aurait des conséquences beaucoup plus
graves que le réchauffement de 1,5°C. Tout doit donc être mis en œuvre pour que
la limite de 1,5°C maximum soit respectée.
L’expertise
du GIEC est incontournable quand il s’agit d’évaluer le changement climatique.
Mais ses propositions de maintien du nucléaire et de déploiement des
technologies à émissions négatives, ainsi que du recours à la géo-ingénierie
- c'est-à-dire des technologies d’apprenti-sorcier dont les effets sont
incertains et pourraient être dramatiques - sont biaisées par la
soumission de la recherche aux impératifs capitalistes de la croissance et du
profit.
Ce rapport
servira de base aux négociations de la COP24. Celles-ci sont censées combler le
fossé entre les 1,5°C et les 2,7-3,7°C projetés sur la base des engagements
actuels des gouvernements. Mais les capitalistes et leurs représentants
politiques ont le pied sur le frein. C'est le système qu'il faut changer !
Sauver le climat impose de socialiser le secteur énergétique pour planifier
l un système 100% renouvelable sans énergie fossile ni nucléaire, d’éliminer
les productions inutiles ou nuisibles, d'en finir avec l’obsolescence programmée des produits ou les absurdes
transports de marchandises qui ne servent qu’à maximiser les profits des
multinationales, d’abandonner l’agrobusiness en faveur d’une agriculture
écologique et paysanne assurant la souveraineté alimentaire…
Écosocialisme ou barbarie, tel est le choix qui se dessine de plus en plus
clairement.
Une
puissante mobilisation mondiale des mouvement environnementaux, syndicaux,
paysans, féministes et indigènes, est nécessaire et urgente. Il n’est plus
suffisant de s’indigner et de faire pression sur les décideurs. Il faut
s’insurger, construire la convergence des luttes, descendre dans la rue par
millions et dizaines de millions, bloquer les investissements fossiles, les
accaparements de terres et le militarisme, s’investir activement dans le
soutien aux paysan.ne.s, et jeter les bases de pratiques sociales qui sortent
du cadre capitaliste…
Dans ce cadre, le NPA appelle à participer massivement
aux marches pour le climat qui se tiendront ce samedi 13 octobre.
Montreuil,
le lundi 8 octobre 2018