mercredi 26 novembre 2025

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Par l’Agence Média Palestine, le 21 novembre 2025


Le 29 novembre marque la journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien. Cette année encore, des manifestations auront lieu à travers le monde. Une manifestation nationale partira de la place de la République à Paris à 14 heures.




Une date ambiguë

La date du 29 novembre marque l’anniversaire de la résolution 181 de l’ONU, plan de partage de la Palestine voté en 1947, dont l’application lacunaire et sans consultation des Palestinien-nes a mené à la Nakba de 1948, au déplacement forcé et la dépossession de 80 % de la population arabe palestinienne et à la création de l’État d’Israël sur 78 % du territoire.

C’est donc un symbole pour le moins ambigu qui est au centre de cette journée, déclarée par l’ONU elle-même en 1977. Mais cette journée, en permettant à chaque organisation de s’en saisir, permet aussi une mobilisation large et la mise en avant de la cause palestinienne.

Dans le contexte actuel, après deux ans de génocide et un mois de cessez-le-feu illusoire, cette journée sera pour beaucoup l’occasion de rappeler l’importance d’appeler à la fin de l’occupation, de la colonisation, de l’apartheid.

Il s’agira aussi d’appeler à un respect total du droit à l’autodétermination du peuple palestinien, et de dénoncer l’accord Trump qui place Gaza sous contrôle états-unien et l’isole du reste du territoire palestinien occupé.

Les organisations mobilisées dénoncent un cessez-le-feu illusoire, avec plus de 312 Palestinien-nes assassiné-es par Israël depuis sa mise en place. Alors que l’armée israélienne poursuit ses frappes, elle continue également de bloquer l’entrée de l’aide humanitaire et de provoquer la famine dans l’enclave.

La situation en Cisjordanie est également dénoncée, avec une accélération de la violence de l’armée comme des colons israélien-nes, l’expulsion des Palestinien-nes et les saisies illégales de leurs terres. Les revendications centrales  de cette journée de mobilisation  exigent également des sanctions contre Israël, un embargo militaire et l’arrêt des ventes d’armes à Israël.

Une marche unitaire à Paris

Alors que des manifestations et rassemblements sont annoncés partout à travers le monde, les organisations de solidarité en France appellent à une marche unitaire à Paris, qui partira de la place de la République à 14h.

Plus de 80 organisations, associations, syndicats et partis appellent à cette manifestation, en faisant l’un des appels les plus larges de ces deux dernières années. L’AFPS a annoncé avoir affrété une cinquantaine de cars pour permettre aux militant-es de venir de toute la France pour grossir les rangs de cette marche.

« Le 29 novembre, en solidarité avec le peuple palestinien mais aussi pour se retrouver ensemble, et se soigner les un-es avec les autres, car c’est un moment de douleur immense, un génocide », déclare Francesca Albanese dans une vidéo publiée par l’AFPS où elle apporte son soutien à cette marche. « Tous ensemble, on peut arrêter le génocide, et retrouver l’équilibre d’une société basée sur le respect des droits de toutes et tous. »

mardi 25 novembre 2025

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Les soulèvements révolutionnaires de la « Gen Z » et les responsabilités des révolutionnaires qui en découlent

Manifestation au Népal, septembre 2025

Au cours des dix-huit derniers mois, une série d’explosions de luttes massives déclenchées et portées par la jeunesse parcourt de nombreux pays aux quatre coins de la planète : Serbie, Bangladesh, Népal, Kenya, Indonésie, Pérou, Tanzanie, Madagascar, Maroc… Ces mouvements font face à une répression extrêmement violente et mortelle, causant des dizaines, des centaines de morts parfois, à des arrestations en masse, à la coupure des moyens des réseaux sociaux et de communication horizontaux vecteurs prioritaires de la mobilisation. La détermination et le courage qui les animent n’en sortent que renforcés et forcent le respect de toutes celles et ceux, qui sur la planète, n’en peuvent plus de ce système qui compte de plus en plus de milliardaires mais qui condamne à la pauvreté et à la misère l’extrême majorité de la population.

Chaque soulèvement a ses spécificités : en Serbie contre l’effondrement criminel d’une gare à cause de la corruption généralisée, au Kenya contre les hausses d’impôts et l’austérité imposée par le Fonds monétaire international (FMI), au Maroc contre l’état misérable des structures de santé et de l’éducation, alors que l’État monarchique est en train de construire des stades de football pour la prochaine coupe du monde, à Madagascar, contre la dictature et les pénuries chroniques d’eau et d’électricité…

Mais partout, ces soulèvements à caractère révolutionnaire sont l’expression d’une révolte profonde dans la jeunesse, qu’elle soit étudiante privée d’un avenir à la hauteur de ses espoirs ou ouvrière frappée par la dégradation brutale de ses conditions d’existence. Une révolte qui se tourne en premier lieu contre les régimes en place, dont la brutalité à l’égard des masses pauvres n’a d’égale que la servilité à l’égard des intérêts des multinationales et des bourgeoisies impérialistes. Les dictateurs en place n’ont parfois que quelques heures pour fuir leur palais, quand d’autres sont exfiltrés grâce à l’intervention de la puissance impérialiste tutélaire dans l’optique que « tout change pour que rien ne change ». Ces révoltes ne font pas qu’éclater les unes après les autres ou dans plusieurs pays en même temps, elles s’encouragent les unes les autres, elles ont conscience d’entretenir un lien entre elles, notamment à travers l’utilisation de symboles communs que sont le terme de « Gen Z » (décliné avec l’indicateur international correspondant à tel ou tel pays) ou l’emploi du drapeau pirate du manga One Piece, symbole rebelle de la lutte contre « l’ordre mondial », choisi à dessein car se méfiant de tous les partis politiques traditionnels jugés comme compromis mais, de fait, également sans lien affirmé avec le mouvement ouvrier au sens large.

Cette « Gen Z » est très diverse par ses conditions matérielles et ne porte pas toujours les mêmes perspectives. Dans la jeunesse mobilisée qui est surtout celle des villes, on peut souvent distinguer une jeunesse fortement paupérisée dont l’aspiration principale est l’accès à un travail décent et à des droits élémentaires et une jeunesse petite bourgeoise qui espère un meilleur avenir professionnel voire des postes dans l’appareil d’État, confisqués par le clan au pouvoir. Et c’est d’ailleurs souvent elle qui se retrouve à donner le ton au moment opportun, elle qui est invitée à représenter l’ensemble du mouvement quand les médias s’intéressent à la situation ou quand le pouvoir veut négocier, c’est elle qui fixe les objectifs et les mots d’ordre. Parce que ça arrange la bourgeoisie dans son ensemble, de trouver des interlocuteurs qui ne remettent pas fondamentalement en cause les rapports de propriété capitaliste.

Cette vague de révolte dans les pays capitalistes dominés n’est pas détachée d’un mouvement de contestation dans la jeunesse au sein même de la sphère impérialiste, où non seulement la misère aussi gagne du terrain, mais où des mouvements à caractère directement politique s’affirment en réaction à des politiques de plus en plus guerrières, racistes et réactionnaires. On le voit par exemple dans les luttes actives et déterminées de la jeunesse étudiante en solidarité avec le peuple palestinien dans des pays d’Europe comme l’Italie ou l’Espagne, ou bien dans l’ampleur des mobilisations mais aussi dans le caractère « hors des cadres » du mouvement « No King » aux États-Unis ou encore, à un moindre niveau, dans le « Bloquons tout » du 10 septembre en France. Un ensemble qui ne peut pas être décorrélé de la montée des extrêmes droites très dures ou de plus en plus assumées comme en témoignent les dernières démonstrations de force au Royaume-Uni par exemple. Des extrêmes droites qui, quand elles arrivent au pouvoir comme aux États-Unis, se montrent déterminées à pressurer toujours plus les travailleurs (entre autres par une chasse brutale contre sa fraction la plus vulnérable, d’origine immigrée) mais aussi à resserrer la pression sur leur sphère de domination impérialiste, après quelques décennies de relatif apaisement, comme le montrent les attaques de Trump sur le Venezuela.

Cette capacité, pour une génération qui ne voit pas d’avenir pour la société, à prendre son destin en main et à sauter à la gorge de l’ordre capitaliste, de l’État, de la société établie et de tenter de transformer le monde, rappelle le processus des soulèvements et des révolutions dans le monde arabe au début de la décennie 2010. Et nous indique, s’il en fallait encore la preuve, que moins jamais la révolution est une notion abstraite qui appartiendrait à un passé révolu. Un des phénomènes précurseurs et annonciateurs de la révolution russe, il y a plus d’un siècle, a été la révolte d’une jeunesse étudiante contre le tsarisme dont précisément les mouvements ont incité Lénine (explicité dès 1903 dans Que Faire ?), à fixer pour le prolétariat la tâche de diriger la révolution à venir, et à ne pas faire seulement de l’« économisme » comme le lui fixaient certains des futurs mencheviks.

En fait, il n’y a probablement jamais eu autant de révoltes et autant liées les unes les autres tant les contradictions du capitalisme s’accroissent à l’échelle globale et tant les raisons de se révolter sont nombreuses. En même temps, on le voit bien à chaque fois, et le cas tout récent de Madagascar en est encore une illustration, il n’y a rien d’automatique à ce que ces révoltes, ces véritables moments révolutionnaires, où le pouvoir bourgeois vacille, se transforment en véritables révolutions sociales et ouvrières. La bourgeoisie est extrêmement organisée et ses ressources, en termes de possibilités de contrôle des affaires, même en temps de mobilisations sociales massives et insurrectionnelles, particulièrement nombreuses : un dictateur peut s’enfuir par les airs, un général paré d’un discours « rassembleur » peut arriver en jeep, avec la promesse de futures élections. Les moindres errements dans le processus révolutionnaire sont des opportunités pour la bourgeoisie de reprendre le contrôle soit par la force brute soit par des voies détournées et de prétendues « transitions démocratiques ».

Pour transformer les révoltes en révolutions, la nécessité d’avoir des organisations implantées, capables d’organiser les travailleurs et de proposer des mots d’ordre et des perspectives communistes, à l’ensemble de la classe ouvrière et des jeunes en lutte saute de nouveau aux yeux. Des organisations non seulement capables de cerner l’ensemble des problèmes qui se posent et de proposer une stratégie pour vaincre la bourgeoisie, mais aussi affirmant qu’aucune solution pérenne pour les opprimés ne pourra voir le jour au sein des frontières nationales, qu’aucune force bourgeoise autochtone ne peut représenter une alternative à la gabegie engendrée par le pillage et l’économie impérialistes.

Oui, il y a urgence à construire une organisation révolutionnaire à l’échelle internationale capable d’organiser la colère aussi bien dans les pays les plus pauvres de la planète que dans les métropoles impérialistes pour empêcher à la réaction de s’organiser et pour permettre finalement à la révolution de s’étendre à l’échelle mondiale. Notre organisation doit continuer à contribuer, à l’échelle de ses forces, à la fois à populariser ces processus révolutionnaires car ils sont des encouragements et leçons essentielles pour l’ensemble des travailleurs et de la jeunesse, à nouer des liens politiques internationalistes avec les jeunes immigrés originaires de ces pays lorsqu’ils se mobilisent ici en écho au bouillonnement là-bas et à œuvrer au regroupement des forces révolutionnaires au niveau international. La prochaine conférence de Paris en mai prochain sera une nouvelle pierre, modeste mais essentielle, apportée à cet édifice.

Marie Darouen, 19 novembre 2025

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Michèle Audin, une vie de combats et d’engagements

Michèle Audin en 2016. Photo de G. Garitan. Source : Wikipedia

Michèle Audin, mathématicienne et écrivaine, est décédée le 14 novembre à l’âge de 71 ans. Difficile en quelques mots de revenir sur une vie aux mille facettes entrelacées. Une vie commencée de manière tragique : en 1957, son père, militant du Parti communiste algérien et partisan de l’indépendance de l’Algérie, avait été enlevé puis torturé à mort par les parachutistes français de Massu, dépêchés pour écraser l’insurrection algérienne. L’armée étouffa l’affaire en affirmant que Maurice Audin s’était évadé pendant un transfert. Ce qui est devenu « l’affaire Maurice Audin » a vite pris de l’importance grâce à ses collègues mathématiciens1 et à la mobilisation du monde universitaire – Pierre Vidal-Naquet publia, en 1958, L’affaire Audin, une synthèse des enquêtes menées. Les gouvernements successifs ont tous couvert les mensonges de l’armée. La reconnaissance de l’assassinat de Maurice Audin sera dès lors un combat de plusieurs décennies pour sa veuve et ses enfants, dont Michèle. Celle-ci s’illustrera notamment en 2009 en refusant la Légion d’honneur que voulait lui décerner Sarkozy, alors qu’il n’avait pas daigné répondre aux interpellations sur la mort de Maurice Audin.

Mathématicienne reconnue pour ses travaux en géométrie « symplectique » (essentielle à l’étude des invariants et des dynamiques des systèmes mécaniques), elle tenait par ailleurs à féminiser tous ses manuels de géométrie, fait rare en la matière !

Côté littérature, Michèle Audin faisait partie de l’Oulipo, pour Ouvroir de littérature potentielle, – un groupe littéraire créé par le mathématicien François Le Lyonnais et l’écrivain Raymond Queneau, dont les membres se fixent des contraintes pour mieux libérer les possibilités infinies de la langue : Georges Pérec, l’auteur de La Disparition, roman écrit sans qu’il y ait une seule fois la lettre ‘e’, en faisait partie.

En dehors de ses articles et ouvrages didactiques de mathématiques, Michèle Audin a écrit de nombreuses biographies de mathématiciens et s’est particulièrement intéressée à la place des femmes dans les mathématiques : elle a été, au début des années 1990, présidente de l’association Femmes et maths.

Mais Michèle Audin s’est aussi faite historienne. On retiendra notamment ses ouvrages consacrés à la Commune de Paris, romanesques ou non. Tous allient une immense érudition, fruit du minutieux travail d’archives de l’autrice, et une attention particulière portée aux vies des milliers de communardes et communards anonymes qui, 72 jours durant, sont montés « à l’assaut du ciel ». Tout amateur de la Commune trouvera par ailleurs son bonheur sur le blog de Michèle Audin (https://macommunedeparis.com/) où elle relatait en détail toutes ses enquêtes sur les traces de la Commune.

En guise d’hommage à cette intellectuelle toujours engagée du côté des exploités et des opprimés, nous indiquons les liens de trois critiques de ses livres parues naguère sur le site de Convergences révolutionnaires dont nous conseillons à tous et à toutes la lecture.

Boris Leto

 

 

1  Sa thèse fut présentée in absentia par son directeur de thèse, René de Possel, face à un jury de mathématiciens prestigieux, Jacques Favard, Laurent Schwartz et Jacques Dixmier, et devant un public nombreux.

samedi 22 novembre 2025

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DATI EBOUEUSE ON AURA TOUT VU...

numero 45

 


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En un an la fortune des milliardaires a progressé de 16,5 %

À l’occasion de la tenue, les 22 et 23 novembre, à Johannesburg, en Afrique du Sud, du forum du groupe des vingt pays les plus riches du monde (G20), l’ONG Oxfam a calculé que la fortune des milliardaires vivant dans ces pays est passée d’une année sur l’autre de 13 400 milliards de dollars à 15 600 milliards, c’est à dire de 12 000 milliards à 13 600 milliards d’euros, soit une augmentation de 16,5 %. Selon l’ONG, ces milliards supplémentaires « auraient largement suffi à sortir 3,8 milliards de personnes de la pauvreté ». Mais pas question de compter sur le bon cœur des ultra-riches pour venir au secours des plus nécessiteux. Pour cela il faudra les exproprier. Rappelons que depuis l’an 2 000 les 1 % les plus riches ont accaparé 41 % de toutes les richesses créées dans le monde.

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    PRESENTATION ATELIER  LORS DES RENCONTRES      REVOLUTIONNAIRES D'ETE SUR LE CAPITALISME                                      AGRAIRE EN FRANCE
 

dimanche 16 novembre 2025

sans pap

 

Comment l’État fabrique des sans-papiers

Dans une vidéo vue plus d’un million de fois, le youtubeur Maskey raconte avec humour les deux ans de cauchemar administratif qui lui ont été infligés par la préfecture. Arrivé de Mauritanie en 2012, il devient sans-papiers dix ans après, lors d’une simple procédure de renouvellement de carte de séjour qui n’aboutit pas. Sans se voir opposé aucun refus, motivé ou non, incapable même d’échanger avec un interlocuteur humain (les messages de réponse sont générés par IA), il plonge dans une insécurité administrative débilitante : peur du moindre contrôle de police, fermeture de ses comptes en banque, impossibilité de sortir du territoire… Bienvenue dans un absurde digne de Kafka !

Comme le souligne Maskey, sa situation de youtubeur rémunéré, de demi-« star », lui permet pourtant d’échapper au pire du quotidien des travailleurs sans papiers. Ils sont des dizaines de milliers à subir ce silence calculé des préfectures, et le phénomène devient « systémique » d’après un récent rapport d’Amnesty international – c’est-à-dire tellement fréquent qu’il ne s’agit ni de « bugs » ni d’un résultat mécanique du manque de moyens mais d’un choix assumé. Un tel choix est encouragé par la démagogie raciste qui sature le débat politique, déversée par en haut dans les médias des milliardaires.

Encouragée par le racisme d’État, la fabrique de sans-papiers à cette échelle industrielle n’a pourtant rien à voir avec le fait de limiter l’immigration : ceux qui en sont victimes travaillent et vivent ici depuis de nombreuses années. Elle plonge en revanche de nombreux travailleurs dans une insécurité telle qu’ils deviennent plus fragiles face aux diktats patronaux. Le rapport d’Amnesty reproduit les témoignages d’aides à domicile, de cuistots ou d’agents de sécurité qui craignent de quitter un emploi mal payé et aux conditions indignes du fait de leur situation administrative.

Comme toujours, les racistes sont les idiots utiles du patronat. Certains d’entre eux prétendent s’exprimer au nom des classes populaires mais leur haine contre les immigrés est en réalité une haine de classe anti-ouvrière. Le 18 décembre prochain, une marche des solidarités s’élancera dans toutes les villes, accompagnée d’un appel à la grève qui s’adresse à tous les travailleurs concernés – et nous le sommes tous et toutes car une attaque contre ceux d’entre nous qui viennent d’ailleurs est une attaque contre nos droits à tous. Les frontières sont l’arme des patrons : des papiers pour tous et toutes, liberté de circulation et d’installation !

Raphaël Preston

samedi 15 novembre 2025

ESKALE

                      UN ARTICLE QUI NOUS A ETE TRANSMIS PAR LA CGT 

La fin programmée du service public des écluses du

Conseil départemental des Côtes d’Armor



    Le département des Côtes d’Armor a acté qu’à partir du 1er janvier 2026, les éclusiers des ports de Paimpol et Pontrieux seraient intégrés à leur Société Publique Locale (SPL), Eskale d’Armor. Une mesure qui ne passe pas, puisqu’ils deviendront des agents de droit privé.



                                        Ecluse à marée de Paimpol.

Créée 2021, la Société Publique Locale (SPL), Eskale d’Armor gère 1810 places d’amarrage dans les différents ports des Côtes d’Armor, dont ceux de Pontrieux et Paimpol.

Eskale Armor existe grâce à un actionnariat public du Département (en grande majorité) et de Perros-Guirec. Elle affiche sur son site une mission claire : « développer l’attractivité maritime et touristique » du territoire. A partir du 1er janvier, les quatre éclusiers de Paimpol et les trois de Pontrieux vont être détachés d’office pour intégrer cette SPL sur un des contrats de droit privé.



A l’appel de la CGT SNPTRI du département 22, une conférence de presse a été organisée le jeudi 06 novembre 2025 devant les bureaux de la Maison du Département de Guingamp. Face à la privatisation déguisée des écluses de Pontrieux et Paimpol, le syndicat CGT a manifesté avec les camarades son opposition au transfert des missions vers la SPL Eskale d’Armor et le passage d’office sous contrat privé des 7 agents du département en charge de ce service public.


Les infrastructures portuaires comme les autres infrastructures et notamment celles du réseau routier sont des biens publiques. Ils assurent aux usagers une compétence régalienne et une sécurité de continuité du service.

                                        Ecluse à marée de Pontrieux


Le domaine public maritime ne doit pas être privatisé. Si l’objectif du Conseil départemental est de démanteler la fonction publique, en liquidant un à un les services, elle trouvera en face d’elle la CGT.


En 2025, le CD22 a déjà supprimer 60 postes en imposant des mobilités forcés aux agents en place, une première dans la collectivité !

Aujourd’hui, la casse du service public continue, les 7 agents des écluses sont ouvertement visés.



mercredi 12 novembre 2025

motion

                                                   INFO PALESTINE

Motion de l'AG des syndicats cgt des Côtes d'Armor lue au CCN du mois de novembre

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MOTION DES SYNDICATS DE L’UNION DEPARTEMENTALE CGT DES CÔTES D’ARMOR


Réunis en assemblée générale le 4 septembre 2025, les syndicats constitutifs de l’union Départementale CGT des Côtes d’Armor ont pris position sur la situation du peuple palestinien.

Le génocide en cours à Gaza constitue une monstrueuse escalade, une aggravation dans la barbarie guerrière et un précédent qui rappelle la guerre d’Espagne.

Les bombardements massifs contre les civils ont provoqué la mort d’au moins 100 000 personnes dont plus de 70 % de civils, d’enfants, de femmes.

Le déplacement incessant des populations conduit par l’armée israélienne, la famine organisée par l’occupant, les tueries délibérées sur les lieux de distribution de vivres, les enlèvements de médecins, les meurtres délibérés de journalistes constituent des crimes contre l’humanité.

Forte de ses convictions pacifistes, antiracistes, mais aussi profondément opposées à toutes formes d’antisémitisme, la CGT 22 ne sera pas complice, ni par son silence, ni par les liens internationaux entre les syndicats, du génocide et partant de la loi du plus fort dans les relations internationales.

Nous avons à ce jour l’information que la confédération CGT a cessé depuis dix ans d’avoir des relations avec le syndicat israélien HISTADROUT, syndicat raciste, partie prenante de l’apartheid et de la politique génocidaire sioniste, un appui avéré du gouvernement d’extrême droite de Netanyahu.

Nous demandons très solennellement à la confédération d’affirmer publiquement cette position.

Nous demandons très solennellement à la confédération de porter la question de l’exclusion de la HISTADROUT de la Confédération Syndicale Internationale, la CSI, et de proposer à titre immédiat sa suspension pour au moins respecter l’enquête et les procédures en cours de la CPI contre les génocidaires.

Nous inscrivons notre motion dans le mouvement mondial appelant au boycott d’Israël.


Le génocide ne passera pas par nous.