Le pape a passé l’arme à gauche… et y trouve des pleurnicheurs !
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« Des encycliques comme Laudato Si ou Fratelli tutti résonnent parce qu’elles raisonnent comme des messages singuliers dans ce monde pendant qu’il roulait jusqu’à des Trump et des Musk, et vers toutes les variétés du racisme et de la xénophobie », écrit Jean-Luc Mélenchon à l’annonce de la mort du pape. François (dans ce monde on s’appelle par les prénoms), aurait œuvré, selon l’Évangile de Jean-Luc, à ce que l’histoire devienne « une matière première du phénomène humain. Et alors l’enfer pourrait bien devoir reculer son territoire ». « Il était du côté des déshérités, un ardent défenseur de la paix en Palestine », complète son ami Éric Coquerel.
Le journal l’Humanité pleure à la une la mort de celui qui aurait régné « au nom de la paix, des migrants et du Saint-Esprit ». L’âme verte de Marine Tondelier, elle, en pince surtout, en latin, pour l’adresse pontificale Laudate Deum, qui aurait dénoncé la diablerie des changements climatiques. Le maire socialiste de Marseille a un souvenir ému de ce pape venu d’Argentine, pays du football, célébrant la messe au stade mythique de l’OM.
Au-dessus d’eux, François Hollande a une pensée pour son ancien homologue, feu le chef d’État du Vatican, qui en bon écolo aurait mené, avec lui, le combat pour cet accord de Paris sur lequel tout le beau monde des puissants s’est assis !
Plus curieux est d’entendre sur les ondes de France-Inter notre ancien camarade Olivier Besancenot se joindre au concert des regrets : « Dans le nouveau monde dans lequel on est en train d’évoluer », la mort du pape serait un « évènement politique majeur », et son absence manquera au monde. Même si, précise-t-il, un peu jésuite, il « ne l’idéalise pas non plus ». Pour celui qu’on avait connu un peu plus diable rouge que ça, les voies d’entrée au saint des saints du paradis de la gauche institutionnelle sont quelque peu tortueuses.
Restons plutôt fidèles à l’enfer, celui où sont plongés les travailleurs et les pauvres de la planète, d’où sortiront les flammes de la révolution : « Ni Dieu, ni César, ni tribun […] l’Internationale sera le genre humain ! »
Olivier Belin