samedi 16 janvier 2021

Maroc

Lannion samedi 15 janvier, il n'y a pas pas qu'en France que la répression s'exerce contre le journalistes. Ce matin un militant marocain participait à la manifestation contre les lois sécuritaires.

                 Photo comité NPA


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Maroc: deux semaines de détention pour l’universitaire Maâti Monjib

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L'historien, journaliste et militant des droits de l’homme marocain Maâti Monjib.
L'historien, journaliste et militant des droits de l’homme marocain Maâti Monjib. © Maâti Monjib

L’historien, journaliste et défenseur des droits humains a été arrêté à Rabat au Maroc, le 29 décembre dernier, avant d’être placé en détention provisoire. Détenu en quarantaine, il devrait être déféré devant le juge d’instruction le 20 janvier prochain. Maâti Monjib est accusé de blanchiment d’argent. Il est déjà poursuivi pour « malversations financières » et « atteinte à la sécurité de l'État » depuis 2015. Mais pour ces soutiens, ces deux affaires sont liées et ces nouvelles accusations ne sont qu’une pression de plus exercée sur le militant par les autorités.

Depuis 2015, il passe devant le tribunal. Il y a eu 21 audiences qui ont toutes été reportées, avant même qu’elles ne commencent. Donc ils n’ont rien trouvé de sérieux sur lequel le tribunal peut se baser pour juger Maâti Monjib et ses camarades. C'est une habitude des autorités marocaines d’ouvrir des procès comme ça, contre des défenseurs, des activistes, des opposants et de les laisser ouverts. Ils ne sont jamais fermés, jamais classés, ils ne sont jamais jugés… C’est comme une épée de Damoclès pour ces activistes. C’est une pratique (utilisée pour réprimer) et (faire) pression sur les (militants).

Khadija Riadi, membre de l’AMDH (Association marocaine des droits de l’homme) et membre du comité de soutien de Maâti Monjib.