vendredi 30 mars 2018

OUEST FRANCE

Guingamp. « Parfois, il vaut mieux crier avant d’avoir mal »

Certains élus ont des inquiétudes pour le centre hospitalier de Guingamp. La motion a fait débat.
Certains élus ont des inquiétudes pour le centre hospitalier de Guingamp. La motion a fait débat. | Ouest-France
Lundi soir, les élus ont débattu d’une motion. Un comité de défense du service public de santé est né il y a quelques semaines. Il craint notamment pour la survie de l’hôpital de Guingamp (Côtes-d’Armor).
Une motion « pour la défense du service public de santé du territoire » a été proposée par le comité de défense de la santé du pays de Guingamp, initié par la CGT, il y a quelques semaines. Des inquiétudes sont particulièrement portées sur le centre hospitalier.
Ancienne directrice d’hôpital, Christine Lalande (Guingamp Ensemble), résume : « La défense du service public de santé est plus compliquée qu’on ne le pense. Un bon hôpital ne marche qu’à deux conditions : avoir un plateau technique performant – je pense que l’hôpital de Guingamp en a un – et avoir des médecins. »
"Ce n’est pas avec des cris d’orfraie..."
L’élue poursuit : « Pour faire perdurer l’hôpital, il faut axer sur les urgences. Lorsqu’elles ferment, l’hôpital, c’est fini. La maternité, c’est différent. Un hôpital peut très bien vivre sans. D’autant plus que pour en faire fonctionner une, c’est très très compliqué. Je suis d’accord pour que l’hôpital de Guingamp vive… » Elle conclut : « Mais ce n’est pas avec des cris d’Orfraie comme le fait la CGT qu’on y arrivera. »

« Une motion anxiogène »

Conseiller municipal (Guingamp Autrement) et député, Yannick Kerlogot juge cette motion « anxiogène ». Il est également revenu sur une question écrite à la ministre de la Santé, le 13 février.
« Il est vrai, en ma qualité de député, j’ai interpellé la ministre Agnès Buzyn, pour connaître ses orientations sur la gestion des petits plateaux techniques. C’était une question d’ordre national. Surtout quand on sait que l’ARS d’une région à une autre n’a pas du tout la même politique. Le pouvoir décisionnel des ARS est très fort », argumente le parlementaire.

« Essentiel pour le territoire »

Il interpelle : « Il faut arrêter de déformer, un genre de populisme où on interprète tout parce qu’on a posé une question. Bien sûr, il faut tout faire pour maintenir l’offre existante… »
Annie Le Houérou, députée sortante, présidente du conseil de surveillance de l’hôpital, rétorque : « Il y a des problèmes, il ne faut pas les nier. En parler, ce n’est pas rendre les choses anxiogènes. Nous avons un plateau technique performant car nous – que ce soit M. Le Graët avant moi ou moi depuis 2008 – l’avons défendu. Si nous n’avions pas défendu bec et ongles en allant à la pêche aux soutiens au plus haut niveau, aux subventions… Tout serait fermé depuis longtemps. »
Le maire, Philippe Le Goff, a aussi son avis. « Il vaut parfois mieux crier avant d’avoir mal. L’hôpital est essentiel pour l’aménagement du territoire. »


Note du comité: 
Plein dans la cible, çà réagit face aux actions du comité de défense de la santé du pays de Guingamp ! Pas facile le boulot de Kerlogod le député jamais présent à l'assemblée et démolisseur du service public localement.Et il aime pas que çà se sache!..Il peut compter sur nous....