jeudi 4 juillet 2024

COM2

 

Contre l’extrême droite et ceux qui lui ont pavé la voie, aucune solution ne viendra des urnes : l’avenir est dans nos luttes ! 


[Communiqué du NPA.R des Côtes d’Armor et du Finistère ]


Ce premier tour des législatives a apporté le résultat prévu, en fait préparé par le choix de Macron de dissoudre l’Assemblée pour une campagne électorale express : 33,9 % pour le Rassemblement national et les Républicains de Ciotti (près de 10,6 millions de voix, pas plus qu’au premier tour de la présidentielle en 2022). Aucune surprise, mais une sale odeur quand même…

Car Le Pen-Bardella, et leur clique de milliardaires, c’est la politique patronale et raciste de Macron en pire.

N’en déplaise aux électeurs populaires abusés par leur rage contre Macron.

N’en déplaise à ceux qui oublient que les riches peuvent trouver plusieurs présidents à leur service !

Extrême droite… extrêmement patronale

Le vernis de démagogie sociale de Bardella s’est vite craquelé : aucun salaire ou pension ne sera augmenté, aucune TVA ne sera baissée, et pour la retraite, ce sera plutôt à 66 ans ! Au programme, ni plus ni moins que la poursuite et le renforcement de la politique de Macron, avec davantage encore de clignotants racistes : entre autres contre celles et ceux qui sont nés de parents étrangers. Toutes choses qui ne coûtent pas un sou au patronat, et peuvent au contraire lui rapporter si les travailleurs et travailleuses se laissent prendre à ce jeu pourri de la division selon les origines, les couleurs de peau ou les sexes.

Mais travailleurs, unissons-nous !

Combattre l’extrême droite avec Macron et Attal ? Avec les éborgneurs de Gilets jaunes et les défenseurs de la contre-réforme des retraites ?

Ces élections sonnent le naufrage des macronistes, qui arrivent troisièmes avec 23 % des voix. Bien mérité.

Mais voilà aussitôt Mélenchon, Hollande, Glucksmann, Tondelier, tous les cadres de cette alliance électorale de gauche (qui réalise près de 30 % des voix), qui se désistent illico presto pour les candidats macronistes, là où ils arrivent devant eux.

Et allons-y pour voter Élisabeth Borne ! « Pour tout changer », comme dit le programme du NFP ? Il s’agirait de faire « Front républicain ».

Mais du côté des macronistes, on ne rend pas la pareille, étrange conception du barrage contre le RN! Et la campagne nauséabonde continue, à l’unisson de la droite et de l’extrême droite, contre la France insoumise et plus généralement contre toutes celles et ceux qui sont traités d’antisémites parce qu’ils soutiennent le peuple palestinien contre la politique colonialiste et sioniste du gouvernement d’extrême droite d’Israël.

Quels tripatouillages d’un bord à l’autre de l’échiquier politique !

Les alliances politiciennes et sans principes vont bon train.

Quel que soit le futur Premier ministre, il le sera contre nous !

Pas une voix pour Macron ou Bardella !

Pour ce deuxième tour du 7 juillet, nous disons « Pas une voix pour le RN ou le macronisme », mais pas non plus la moindre confiance dans les promesses électorales de la gauche institutionnelle.

Le NPA.R compte sur le sens de la responsabilité politique de ses électeurs et au-delà pour sauvegarder l’unité de classe.Et ne jugera ni ceux qui voteront à gauche pour des candidats qui accompagnent les luttes, les mobilisations et les gréves,pas seulement la veille des élections... ni ceux qui éventuellement s’abstiendront ou voteront blancs.

Sans une confiance absolue dans la politique que mènera l’alliance électorale que représente le Nouveau Front populaire, mais par solidarité avec des électeurs et électrices dont c’est le choix et qui sont souvent des camarades de lutte.

L’avenir est dans nos luttes

L’extrême gauche a rassemblé 367 158 voix, qui se sont portées sur nos candidatures et sur celles de Lutte ouvrière – présentes partout. Ce score est à la fois petit et essentiel.

Il est important que des voix indiquent comment dépasser l’impasse électorale et institutionnelle, affirment que le monde du travail ne pourra compter que sur ses luttes !

Par-delà nos votes à ces législatives, l’urgence est à notre organisation pour la riposte aux politiques antisociales et racistes, une riposte musclée et unitaire dans les entreprises et dans la rue.

Pour vivre et pas survivre, travailleurs français ou immigrés, membres d’une même classe.

C’est nous tous qui travaillons, c’est nous tous qui décidons ! Urgence révolution !