vendredi 7 juin 2024

meeting

 

Le meeting parisien de la liste « Sans frontières ni patrons, urgence révolution ! » sous le signe des luttes et de l’internationalisme

Communiqué du Nouveau Parti anticapitaliste-Révolutionnaires et NPA jeunes-Révolutionnaires

Jeudi 6 juin, la liste du Nouveau Parti anticapitaliste-Révolutionnaires conduite par Selma Labib, 28 ans, conductrice de bus, et Gaël Quirante, 48 ans, postier licencié et syndicaliste, a réuni 600 personnes au gymnase Japy à Paris.

Les ouvriers de l’usine MA France, sous-traitant de Stellantis placé en liquidation judiciaire, sont venus à plusieurs dizaines pour exprimer la colère et la révolte contre les licenciements. Ils occupent leur usine de la Seine-Saint-Denis pour empêcher la liquidation. Forts du soutien des ouvriers de Stellantis Poissy, dont notre candidat Ken Armède, 6e sur la liste, ils exigent que le donneur d’ordre mette la main à poche.

Raphaëlle Mizony, étudiante, 15e sur la liste, a évoqué les luttes de la jeunesse contre les violences de genre, le sexisme, pour les droits des LGBT et appelé à se rendre nombreux aux prides du mois de juin avec des mots d’ordre combatifs. L’irruption de la jeunesse étudiante en solidarité aux luttes du peuple palestinien a exercé une pression sur Biden et Macron, qu’il ne faut pas relâcher après le 9 juin. Les jeunes du NPA-Révolutionnaires, en première ligne des occupations d’université, seront nombreux pour soutenir leur camarade Luiggi convoqué au TGI de Paris le 14 juin à midi.

Les salariées du magasin Rougier & Plé ont dénoncé la répression insupportable qui a déjà conduit à deux licenciements pour faits de grève et appelé à la solidarité.

Damien Scali, cheminot lillois, 4e sur la liste, a souligné combien le prétendu duel que Macron a tenté d’installer avec Le Pen a tourné au fiasco pour la majorité présidentielle : 40 ans de « barrage républicain », c’est 40 ans de politiques antisociales et 40 ans de politiques racistes sans même que l’extrême droite n’arrive au pouvoir. Le Pen et Bardella, comme Meloni ou Orban, n’ont qu’une seule ambition : continuer d’appuyer l’offensive patronale en cours contre tous les travailleurs.

Bridgette, gréviste de l’entreprise d’aide à la personne Onela, a livré un témoignage révoltant sur les conditions de travail et de prise en charge des personnes âgées, doublé d’un récit inspirant de la grève qui dure depuis cinq mois.

Clea, étudiante berlinoise de l’organisation socialiste révolutionnaire RSO, a dénoncé la répression de la solidarité avec la Palestine et l’amalgame diffamatoire entre la lutte contre le sionisme de l’État d’Israël et l’antisémitisme.

Armelle Pertus, professeure des écoles de Gennevilliers et 3e sur la liste, a évoqué les luttes de ses collègues contre le tri social à l’école et fait le lien avec la dégradation des services publics. Seul un mouvement d’ensemble pourra faire reculer le gouvernement sur toutes les questions essentielles pour la vie des travailleurs : c’est à cela qu’il faut se préparer, en rompant avec la passivité du prétendu « dialogue social » prôné par les directions syndicales.

Romuald Pidjot, dirigeant du FLNKS, a rappelé les exactions, les fausses promesses et les trahisons de l’État colonial français en Kanaky-Nouvelle-Calédonie et exprimé toute sa solidarité aux luttes de la jeunesse kanak, qui ne sont « pas des émeutiers mais des résistants ».

Gaël Quirante, postier licencié et syndicaliste, et second sur la liste, a vilipendé les cérémonies organisées par Macron au nom de la paix, avec l’accueil en grande pompe du principal fauteur de guerre, le commandant en chef de l’impérialisme américain. Ils parlent de paix tout en soutenant le chien de guerre Netanyahou dans ses massacres génocidaires. Ils parlent de paix tout en fournissant des armes au régime de Zelensky pour faire durer la guerre et négocier sur de meilleures bases une partition de l’Ukraine, sans jamais s’attaquer au régime de Poutine qui est un pilier de leur ordre impérialiste. Ils parlaient déjà de « paix » en 1944-1945, bien que la victoire alliée ait signé le début des guerres coloniales contre le soulèvement des peuples pour leur indépendance. Face à l’impérialisme, si tu veux la paix, prépare la révolution !

Selma Labib a dénoncé l’Europe forteresse au nom de la solidarité de classe. Le racisme de l’extrême droite, les exactions criminelles de Frontex n’ont pas pour but de rendre les frontières hermétiques mais de fragiliser les travailleurs migrants afin de tirer les salaires de tous vers le bas. Pour l’unité dans les luttes avec nos frères et sœurs de classe, nous exigeons l’ouverture des frontières, la liberté de circulation et d’installation et la régularisation de tous les sans-papiers. À l’Europe du capital qui met en concurrence les travailleurs au profit du patronat, Selma Labib oppose l’Europe des luttes communes des travailleurs : c’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons ! Pour renverser le capitalisme, il faut s’organiser dans un parti communiste, révolutionnaire et internationaliste pour que « vivent nos grèves, vivent nos luttes, vive notre drapeau rouge et vive l’internationalisme ! »

Communiqué du Nouveau Parti anticapitaliste-Révolutionnaires et du NPA Jeunes Révolutionnaires du 7 juin 2024