Contre le poison de l’extrême droite : en finir avec 40 ans de politiques antisociales et racistes de gauche comme de droite !
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Ci-dessous le texte d’un tract diffusé du NPA-Révolutionnaires dans la manifestation parisienne du 15 juin 2024
Avec son coup de la dissolution de l’Assemblée nationale, Macron fait une passe décisive au RN. Après avoir pavé la voie à l’extrême droite, le prétendu « rempart » macroniste devient un tapis rouge pour un possible Bardella Premier ministre, et une possible cohabitation avec Macron. On avait déjà vu leur collusion, en particulier sur cette loi indigne sur l’immigration, proposée par Darmanin et votée par l’extrême droite.
À bas Le Pen, la présidente d’un parti raciste
Le RN prétend incarner la haine de Macron, mais sagement débarrassée de toute haine contre le monde patronal, responsable des bas salaires et des licenciements. Bardella-Le Pen la transforment au contraire en haine contre leurs cibles habituelles : étrangers, immigrés, femmes et minorités de genre… Une arrivée au pouvoir du RN renforcera aussi les groupuscules fascistes violents.
Le programme anti-ouvrier et pro-patronal du RN, son racisme décomplexé, son sexisme et sa haine des personnes LGBTI présentent un grave danger non seulement pour les concernés mais aussi pour les divisions qu’ils font peser sur les classes populaires. Tout bénéfice pour le patronat qui pourra redoubler d’attaques. Le RN et l’extrême droite, ça ne s’essaye pas, ça se combat, mais comment ?
À quoi ressemble ce « Nouveau Front populaire » qui donne la part belle au PS et EELV ?
Tous les leaders de la gauche, rabibochés en catastrophe, dont d’anciens ministres, voudraient qu’on compte aujourd’hui sur leur unité dans les urnes pour se débarrasser de Le Pen et de Macron et de leur politique au service du grand capital. Mais ce Nouveau Front populaire propose 267 investitures du PS et d’EELV, des partis qui ont soutenu et participé dans un passé récent au gouvernement de François Hollande : « loi travail », armée française lancée au Mali et en Centrafrique, chasse aux migrants, déjà… Comment croire qu’avec un Aurélien Rousseau, ancien ministre de la Santé de Macron, qui vient d’être investi, on va sauver l’hôpital ?
Le programme de ce « Nouveau Front populaire » affiche des mesures d’urgence pour les salariés. Mais nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes pour imposer nos préoccupations, nos revendications, pendant cette campagne comme après les élections, quels que soient les résultats.
La démagogie « anti-système » du FN-RN s’est nourrie depuis 40 ans des désillusions semées par Mitterrand, Jospin, Hollande… qui ont fait croire au « changement » mais ont rangé leurs promesses électorales aussitôt parvenus à la tête d’un État taillé sur mesure pour défendre les intérêts du patronat. Ce sont 40 ans de prétendus « barrages », 40 ans de politiques antisociales et racistes de gauche comme de droite, qui expliquent aujourd’hui en grande partie ces 40 % pour l’extrême droite. Pour enrayer cette mécanique infernale où les « barrages » se transforment en boulevards, nous ne devons compter que sur nous-mêmes, reprendre confiance en nos propres forces pour nous affronter à ce système économique qui nourrit aujourd’hui les idées les plus réactionnaires.
C’est ce que le NPA-Révolutionnaires dira dans la rue, les lieux d’études et les entreprises, mais aussi dans ce premier tour des législatives du 30 juin prochain, en appelant à voter pour des candidats révolutionnaires : pour ses propres candidatures là où elles existent et pour celles de Lutte ouvrière partout ailleurs.
Place à nos luttes et notre organisation
Nous prenons au sérieux la situation : face à la menace d’une politique d’extrême droite fascisante contre les travailleurs et la jeunesse, un sursaut est nécessaire, une unité et un front sont l’urgence, mais par nos luttes et notre force collective. En particulier dans les entreprises et les quartiers par notre arme qui est la grève et l’organisation, à laquelle nous devons nous préparer toutes et tous. Plusieurs dates « d’actions » ou de grèves sont évoquées mais il faut réellement les construire pour affirmer et imposer par la grève les revendications du monde du travail et de la jeunesse. Nous faisons tourner toute la société, nous pouvons aussi tout arrêter, cela nous donne une force potentielle gigantesque.
Travailleurs et travailleuses, sauvons-nous nous-mêmes !
En finir avec 40 ans de politiques antisociales et racistes, de gauche comme de droite, c’est par nos luttes !