LE TELEGRAMME DE GUINGAMP
Élections européennes : Gilles Rumen, de Louargat à Bruxelles ?
Dans le pays de Guingamp, c’est le seul candidat engagé pour les élections européennes, organisées dimanche 9 juin. Gilles Rumen, chauffeur de car installé à Louargat, défend les couleurs du NPA.
« Si le NPA fait 30 % dimanche prochain (9 juin, NDLR), alors Gilles sera eurodéputé ». Une boutade signée Thierry Pérennes, compagnon de route de longue date de Gilles Rumen au sein de l’union locale CGT de Guingamp mais aussi du Nouveau parti anticapitaliste révolutionnaire. Le chauffeur de car de 54 ans, installé à Louargat, figure en 26e position sur la liste de Gaël Quirante et c’est le seul Breton. Toutes listes confondues, c’est aussi le seul candidat de ce scrutin dans le pays de Guingamp.
Le colistier profite de tous ses temps libres, week-ends compris, pour assurer le collage sur les panneaux électoraux, aux quatre coins des Côtes-d’Armor et au-delà. Un travail de terrain fastidieux, mais il n’a pas d’autre choix que de se retrousser les manches. « Notre parti a peu de moyens financiers et ne peut pas se payer des boîtes de communication, comme les grosses listes. C’est aussi ça le militantisme et ça permet de rencontrer des gens. On prend le temps d’expliquer nos idées. On est moins médiatique, on a moins de visibilité que d’autres ».
« Il est temps de faire bouger les choses »
Son engagement, dit-il, « c’est pour les causes sociales. Il faut combattre les idées de l’extrême droite, favorables au capitalisme. Nous, on dit qu’il fait du tort aux travailleurs. On a de moins en moins de services publics et de médecins dans nos territoires ruraux, qui sont moins bien lotis que les métropoles. Certes, l’Union européenne a apporté la paix entre les pays européens, mais elle ne donne pas les réponses qu’attendent les citoyens. Il est temps de faire bouger les choses ».
Et, affirme celui qui a été, à Guingamp, à la pointe du combat contre la réforme des retraites, ce qui lui a valu une condamnation de six mois de prison avec sursis et une mise à l’épreuve de cinq ans, « l’Europe n’est pas si éloignée de chez nous. C’est pour ça qu’il faut voter dimanche car les décisions des politiques engagent le quotidien des gens ».