mardi 8 octobre 2019

trebeurden

Le Trégor

Trébeurden. À l’Ehpad du Gavel, le personnel en colère

Le personnel de l'Ehpad du Gavel à Trébeurden a débrayé ce mardi 8 octobre. Ils dénoncent des conditions de travail difficiles.

Environ 30 membres du personnel de l'Ehpad du Gavel à Trébeurden ont débrayé ce mardi midi pour exprimer leur colère, soutenus par des familles, des résidents et une dizaine d'élus municipaux.
Environ 30 membres du personnel de l’Ehpad du Gavel à Trébeurden ont débrayé ce mardi midi pour exprimer leur colère, soutenus par des familles, des résidents et une dizaine d’élus municipaux. (©Le Trégor)
Débrayage à l’Ehpad du Gavel à Trébeurden ce mardi 8 octobre, à l’initiative de la CFDT et de CGT. Entre 12 et 13 h, des aides-soignantes, des infirmières, des agents de tous les services, se sont mobilisés pour dénoncer leurs conditions de travail et exprimer leur ras-le-bol. Le maire et dix élus municipaux sont venus les soutenir. Quelques familles et des résidents étaient également présents.

« Maltraitants malgré eux »

« On ne peut pas pratiquer comme on a appris », dit une aide-soignante. Sandrine André, élue CFDT au CHSCT, a calculé qu’« une toilette dure 6 minutes en moyenne ».
On ne peut plus les sortir ni prévoir aucune activité. Les résidents paient cher pour le peu d’attention qu’on leur accorde. »
Pour Yann Gueguen, délégué CGT à LTC, « les agents deviennent maltraitants malgré eux ».
Isabelle Richet, également élue CGT, et Sandrine André dénoncent des nuits où il n’y a que deux agents sans qualification, une secrétaire qui distribue les repas un week-end, des agents qui distribuent des médicaments.

Des embauches demandées

« Il faut embaucher des gens qualifiés. » Depuis la suppression au 1er juin d’un demi-poste, sept arrêts maladie ont été recensés a compté l’élue CFDT. « Au premier semestre 2019, autant de jours d’arrêt maladie que sur les deux tiers de 2018 », souligne la déléguée CGT. « Il faut un moral d’acier et une forme olympique pour tenir », lance Rachel Balp, aide-soignante.
Les employés de l’Ehapd, géré par LTC, ne supportent plus d’être rappelés sur leurs congés ou de devoir reporter leurs vacances.

Un audit est en cours

« On arrive à nos limites », reconnaît Nathalie Cornec Giquello, directrice depuis un an, qui indique qu’un audit, lancé par LTC, est en cours pour améliorer les conditions de travail, tenant compte à la fois des résidents et des soignants. Les familles et les résidents ont reçu un questionnaire. « Les familles sont insatisfaites des soins donnés mais ne s’opposent pas au personnel », affirme Laurence Casademont, mère d’une résidente, qui se prépare à envoyer un courrier à l’Agence régionale de santé, signé des familles.