MATHIAS MAUDUIT NE SERA PAS SEUL FACE A LA REPRESSION
Rendez vous au tribunal de Saint-Brieuc à partir de 10h30
le mardi 18 décembre pour le procès de Mathias Mauduit qui se déroulera à 11h00.
Mathias, militant CGT convoqué le
18 Décembre à 11h au tribunal de St Brieuc.
20 juin 2018 :
Le Président de
la République vient au Légué. Le service d'ordre est sur les
dents. La population contrôlée. Les syndicats organisent un
rassemblement pour défendre leurs revendications. Banderoles
confisquées par la police, mégaphones arrachés, interdiction de
porter le logo de son syndicat. Deux syndicalistes CGT placés en
garde à vue.
L'un d'eux retournait à son travail.
D'après un témoin, il était à 300m du rassemblement sur le quai
du côté de Plérin. Une voiture de police s'est arrêtée juste à
sa hauteur, l'a contrôlé. Il avait dans sa poche un petit couteau
pliable et plié. Il a été placé en garde à vue jusqu'à 18h,
privé d'une demi journée de travail. En garde à vue, il a refusé
de donner son ADN.
Le substitut du procureur lui a proposé
une double amende: 90€ pour le port du couteau, 200€ pour refus
de donner son ADN.
C'est pour défendre les services
publics qu'il adhère et milite à la CGT et dans sa vie quotidienne, c'est quelqu'un sur qui on peut
compter, toujours prêt à donner un coup de main, discrètement
comme lorqu'il a secouru un plongeur en difficulté à Martin Plage
ou quand il milite dans des associations qui participent à la vie de
la cité.
Pacifiste, non violent et ami passionné
de la nature, il jardine et cuisine bio, élève des poules et des
abeilles, bricole des nichoirs pour les oiseaux... Il serait vraiment
dangereux au point d'être arrêté quand il s'éloigne du
rassemblement?
Il a toujours son couteau sur lui, en
cas de besoin, il n'y prête même plus attention. Comme beaucoup
d'entre nous.
Il a milité activement mais
pacifiquement pour défendre la zone humide et le bocage de Notre
Dame des Landes. Il a participé activement mais pacifiquement aux
manifestations quand il estimait
les libertés menacées, les services
publics en danger, l'égalité et les droits humains bafoués.
La violence est multiforme: le chômage,
les inégalités, la casse du service public, la précarité, le
mépris social, le management par la peur et le stress sont des
formes de violence sociale qui créent de la souffrance parfois
jusqu'au suicide. Ce sont cette violence et ces souffrances que
dénonçaient les militants le 20 juin au Légué. Ils n'ont pas été
entendus. Pire, ils ont été baillonnés.
Il a refusé de donner son ADN. Par
dignité. Parce que dans un Etat de droit, il faut défendre les
libertés de chacun pour protéger celles de tous. Or le prélèvement
d'ADN, au nom de notre sécurité ressemble ici à une façon, de
contrôler, d'intimider, de discréditer un militant et au-delà de
décourager l'engagement citoyen et militant.
Quand la répression est la seule
réponse à des revendications portées pacifiquement , dont le but
est la défense des biens communs, de quel côté est la légitimité ?
Qui prend le risque de nourrir les frustrations et de délégitimer
les manifestations non violentes ?
Une garde à vue et 290€ d'amende au
regard des faits, c'est injustifié et en tous cas disproportionné.
Le 18 décembre, il est convoqué au
tribunal de St Brieuc à 11 heures. Le soutenir, c'est défendre le
droit de manifester et les libertés syndicales et citoyennes.
Rassemblement
à partir de 10 heures 30 au Tribunal de Saint Brieuc.
Note du comité: nous appelons à soutenir Mathias en étant présent au procès le 18 décembre.