mardi 11 décembre 2018

MATHIAS

      MATHIAS MAUDUIT NE SERA PAS  SEUL  FACE A LA  REPRESSION


Rendez vous  au tribunal de Saint-Brieuc à partir de 10h30
le mardi 18 décembre pour le procès de Mathias Mauduit qui se déroulera à 11h00.

 
Mathias, militant CGT convoqué le 18 Décembre à 11h au tribunal de St Brieuc.

20 juin 2018 :
Le Président de la République vient au Légué. Le service d'ordre est sur les dents. La population contrôlée. Les syndicats organisent un rassemblement pour défendre leurs revendications. Banderoles confisquées par la police, mégaphones arrachés, interdiction de porter le logo de son syndicat. Deux syndicalistes CGT placés en garde à vue.

L'un d'eux retournait à son travail. D'après un témoin, il était à 300m du rassemblement sur le quai du côté de Plérin. Une voiture de police s'est arrêtée juste à sa hauteur, l'a contrôlé. Il avait dans sa poche un petit couteau pliable et plié. Il a été placé en garde à vue jusqu'à 18h, privé d'une demi journée de travail. En garde à vue, il a refusé de donner son ADN.
Le substitut du procureur lui a proposé une double amende: 90€ pour le port du couteau, 200€ pour refus de donner son ADN.

C'est pour défendre les services publics qu'il adhère et milite à la CGT et dans sa vie quotidienne, c'est quelqu'un sur qui on peut compter, toujours prêt à donner un coup de main, discrètement comme lorqu'il a secouru un plongeur en difficulté à Martin Plage ou quand il milite dans des associations qui participent à la vie de la cité.
 
Pacifiste, non violent et ami passionné de la nature, il jardine et cuisine bio, élève des poules et des abeilles, bricole des nichoirs pour les oiseaux... Il serait vraiment dangereux au point d'être arrêté quand il s'éloigne du rassemblement?

Il a toujours son couteau sur lui, en cas de besoin, il n'y prête même plus attention. Comme beaucoup d'entre nous.

Il a milité activement mais pacifiquement pour défendre la zone humide et le bocage de Notre Dame des Landes. Il a participé activement mais pacifiquement aux manifestations quand il estimait
les libertés menacées, les services publics en danger, l'égalité et les droits humains bafoués.

La violence est multiforme: le chômage, les inégalités, la casse du service public, la précarité, le mépris social, le management par la peur et le stress sont des formes de violence sociale qui créent de la souffrance parfois jusqu'au suicide. Ce sont cette violence et ces souffrances que dénonçaient les militants le 20 juin au Légué. Ils n'ont pas été entendus. Pire, ils ont été baillonnés.

Il a refusé de donner son ADN. Par dignité. Parce que dans un Etat de droit, il faut défendre les libertés de chacun pour protéger celles de tous. Or le prélèvement d'ADN, au nom de notre sécurité ressemble ici à une façon, de contrôler, d'intimider, de discréditer un militant et au-delà de décourager l'engagement citoyen et militant.

Quand la répression est la seule réponse à des revendications portées pacifiquement , dont le but est la défense des biens communs, de quel côté est la légitimité ? Qui prend le risque de nourrir les frustrations et de délégitimer les manifestations non violentes ?

Une garde à vue et 290€ d'amende au regard des faits, c'est injustifié et en tous cas disproportionné.

Le 18 décembre, il est convoqué au tribunal de St Brieuc à 11 heures. Le soutenir, c'est défendre le droit de manifester et les libertés syndicales et citoyennes.

Rassemblement à partir de 10 heures 30 au Tribunal de Saint Brieuc. 

Note du comité: nous appelons à soutenir Mathias en étant présent au procès le 18 décembre.