La
lutte contre le gouvernement et le patronat continue !
Le
gouvernement et les journalistes ont beau jeu de nous dire que les
manifestations étaient en baisse samedi dernier. Le rythme d'une
journée de mobilisation par week-end, sans cesser le travail pendant
la semaine, mène effectivement à l'essoufflement. L'absence de
perspectives sérieuses de la part des directions syndicales n'a pas
aidé le mouvement à aller plus loin. La brutale répression
policière, avec arrestations arbitraires et recours systématique à
la violence, a aussi dissuadé une partie de ceux et celles qui se
mobilisaient. Mais en aucun cas ce ne sont les miettes annoncées par
Macron et Philippe qui mettront fin à la colère des classes
populaires.
La
jeunesse prend le relais
Au
contraire, la jeunesse scolarisée est maintenant entrée en scène.
Des centaines de lycées ont été bloqués, de même que des facs,
avec des assemblées générales réunissant des milliers d'étudiants
et d'étudiantes. Leurs revendications portent contre la sélection à
l'université mise en place par « Parcoursup » et la
hausse des frais d'inscription pour les étudiants et étudiantes non
issus de l'Union européenne.
Alors
que l'extrême droite veut surfer sur le mouvement de colère pour
diviser les classes populaires, la jeunesse porte au contraire un
combat pour l'égalité et l'unité de tous ceux et celles qui
subissent la dégradation de leurs conditions actuelles et de leur
futur !
Nos
revendications : améliorer concrètement nos conditions de vie
Des
dirigeants auto-proclamés des Gilets jaunes mettent en avant dans
les médias la revendication du « référendum d'initiative
citoyenne » (RIC). Il est bien légitime de nous défier des
dirigeants qui n'ont jamais connu nos conditions de travail et de
vie. La grande majorité de la population est composée d'hommes et
de femmes qui ne possèdent que leur force de travail, et qui la
vendent en échange d'un salaire qui n'a rien à voir avec les
richesses créées chaque jour. Les politiciens qui nous dirigent
sont eux issus d'une toute autre classe sociale, celle de la
bourgeoisie qui prospère sur l'exploitation des travailleurs et des
travailleuses.
Face
à ce système, il n'y a pas de solutions « institutionnelles ».
Le seul moyen de reprendre ce qu'on nous vole chaque jour, c'est de
montrer que c'est nous qui faisons tourner l'économie. Et que si
nous cessons le travail, nous pouvons alors la bloquer. Par la grève,
nous montrons que ce sont les capitalistes qui ont besoin de nous,
pas l'inverse.
La
revendication du « RIC » nous renvoie aux urnes pour nous
éloigner de la lutte dans la rue, dans nos quartiers, dans nos
boites. Elle nous détourne de nos armes les plus efficaces face à
la société capitaliste. Ne soyons pas dupes ! Comme les
postiers et postières des Hauts-de-Seine, en grève depuis bientôt
neuf mois contre la dégradation de leurs conditions de travail, nous
devons garder le cap de la lutte des classes.
Il
n'y aura pas de « trêve des confiseurs ». Le
gouvernement ne sera pas moins capitaliste en 2019. Alors à nous de
reprendre l'initiative en luttant toutes et tous ensemble !