mardi 28 mars 2017

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Le 15 Mars, la CGT mobilisée pour Yohan et contre la discrimination syndicale.
Le mercredi 15 mars une quarantaine de personnes se sont rassemblées pendant une bonne heure devant le magasin Lidl de Ploumagoar pour apporter leur soutien à Yohan, délégué du personnel CGT, mis à pied pour six jours par la direction.

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La CGT avait décidé d’appeler à cette action symbolique pour rendre publique la discrimination syndicale dont elle est l’objet sur la DR 15. Contester les mises à pied devant les prud’hommes ne suffisait plus. Il fallait rendre visible les pratiques de la direction régionale.

En effet, Yohan avait déjà fait l’objet d’une mise à pied qu’il avait contestée devant les prud’hommes. Les conseillers lui avaient donné raison. La sanction avait été levée et la mise à pied payée.

Le jugement était rendu en dernier ressort vu le montant en jeu, mais la direction a passé outre et a décidé de faire appel par « principe ».
Nous attendons le jugement de cet appel, prévu pour le 5 avril.

Parallèlement à cette procédure judiciaire encore en cours, Yohan a subi de nouveau une mise à pied pour « insubordination ».

Nous avons pu le constater Yohan est interdit de parole. Toute intervention de sa part peut être interprétée comme « agression verbale ».

Convoqué à un entretien avant sanction, il demande un report car son délégué syndical est indisponible le jour prévu.

Un deuxième entretien est arrêté mais Yohan est cloué au lit par la grippe. Son délégué syndical se rend auprès de l’encadrement pour expliquer l’absence de Yohan. Il n’est fait aucune objection.

Yohan revient travailler plusieurs semaines et reçoit sans autre forme d’avertissement sa mise à pied pour six jours par la poste car il y avait sur son arrêt maladie « des horaires de sortie ».

Tous ces éléments montrent une volonté de faire de Yohan la cible d’une répression syndicale contre l’ensemble de la CGT chez Lidl. Cela dépasse le cas personnel et cela demandait une réaction claire et nette de notre syndicat.
A notre appel, ont répondu des salariés de l’entreprise, les camarades de l’Union Locale CGT de Guingamp, des camarades de Solidaires Guingamp, Cinderella Bernard, conseillère départementale PCF, des membres du Repaire de Guingamp, des représentants de la France Insoumise…

Ce large rassemblement est une première pour nous et pourra se renouveler si besoin se fait sentir car tous étaient attentifs aux pressions exercées sur Yohan et sont prêts à le soutenir de nouveau.

En réponse à cette mobilisation, nous avons pu lire dans la presse (Télégramme du 16/03) que, selon la direction, « le dialogue social est dans l’ADN du groupe ».

Cette affirmation laissera songeur de nombreux salariés et représentants du personnel qui se souviennent encore des Négociations Annuelles Obligatoires de 2016, où l’intersyndicale avait réuni plus de 250 salariés devant le siège de Rungis et où la direction n’avait pas souhaité rencontrer les organisations du personnel dans un premier temps pour cause de « salon de l’agriculture ».

Si sous la pression des salariés, la direction avait finalement consentie à recevoir une délégation, le big boss n’avait pas daigné la rencontrer, et l’entrevue avait marqué un certain mépris pour les demandes des salariés.

En partant, les manifestants avaient par contre pu constater que la société avait demandé le soutien de cars de CRS parqués derrière le siège… En cas de dialogue « musclé » ?

Au quotidien, la CGT n’a pas encore constaté de « mutation génétique » qui ferait du dialogue social un trait du management de l’entreprise, en particulier sur les sujets brûlants, comme les conditions de travail ou les risques psycho-sociaux induits par le management Lidl.

C’est pourquoi la CGT Lidl Bretagne remercie les personnes mobilisées en soutien à Yohan et assure les salariés comme la direction qu’elle continuera à informer la population et les salariés des faits de discrimination syndicale.