OUEST FRANCE
Le personnel de l'aide à domicile inquiet
Pour réaliser des économies, de nombreux projets de fusion sont prévus, notamment au comité d'entraide de Guingamp.
Dans leur tête, une question revient sans cesse : quel
sera leur avenir ? Les personnels des structures d'aide et de soins à
domicile sont inquiets. « Nos financeurs, le Département et l'Agence
régionale de santé (ARS), contraignent ces établissements à fusionner
pour réaliser des économies », regrette Marie-Françoise Zanchi, aide-soignante à Maël-Carhaix et représente du personnel CGT.« Au total, pour les associations à but non lucratif, on devrait passer de 85 structures à 22, d'ici à 2018, dans le département », ajoute-t-elle. Le comité d'entraide de Guingamp (environ 80 postes) devrait, par exemple, s'unir avec les structures de Bégard (une quarantaine) et de Bourbriac (une cinquantaine).
Tous les postes seront-ils conservés ? « Les salariés ne savent pas à quelle sauce ils vont être mangés, reconnaissent Marie-Françoise Zarchi, Annick Carnec, représentante de l'union locale CGT à Paimpol, et Soizic Roche, déléguée du personnel CGT du service de soins infirmiers à domicile de Plestin-les-Grèves. Les salariés dénoncent un manque de transparence du Département, de l'ARS mais aussi des élus. »
« Un manque de considération »
Le personnel craint une dégradation des conditions de prise en charge des patients. « On a l'impression qu'il va falloir faire plein de choses avec peu d'argent. Aujourd'hui, il y a des gens qui sont obligés de rester chez eux car il n'y a pas de place dans les structures. Alors, on a besoin de personnel », affirment-elles.
Les trois femmes dénoncent également une certaine politique du rendement. « On nous donne des temps d'intervention de plus en plus court. Dans l'aide à domicile, on pointe à l'heure où on arrive et à celle à laquelle on repart. On nous dit que ce sont des emplois d'avenir mais on a l'impression de manquer de considération. »
Leur souhait :« Replacer l'humain au coeur de notre profession. »