jeudi 28 février 2019

DIR AMIANTE

Radio France

 

 Amiante : 60 agents de la direction interdépartementale des routes portent plainte contre l'État

Soixante agents invoquent le préjudice d'anxiété après avoir manipulé des enrobés qui contenaient de l'amiante. 
Des agents de la DIR (Illustration). 
Des agents de la DIR (Illustration).  (BAZIZ CHIBANE / MAXPPP)
Soixante agents de la Direction interdépartementale des routes du Massif central ont porté plainte contre l'État et demandent une indemnisation pour le préjudice d'anxiété qu'ils subissent après avoir découvert en 2013 que les goudrons qu'ils manipulaient contenaient de l'amiante, rapporte France Bleu Hérault mardi 26 février.

Alors qu'une circulaire ministérielle a reconnu la présence d'amiante dans les enrobés routiers en 2013, le plaignant et membre de la CGT Fabrice Brucker estime qu'"a minima, depuis 1970, toutes les professions des travaux publics routiers ont été potentiellement exposées à des poussières contenant de l'amiante sans aucune protection". "Le préjudice d'anxiété, c'est une épée de Damoclès qu'on a au-dessus de la tête, poursuit-il. C'est cette inconnue, ne pas savoir quand on va tomber malade, si on va tomber malade. Les projets de vie, la famille, les enfants... Ce n'est pas suspendu mais on l'a toujours en tête", s'inquiète Fabrice Brucker.

Gilles Lautier, un plaignant quadragénaire et aussi syndicaliste de la CGT, dit avoir refusé d'avoir un troisième enfant en raison de son anxiété : "J'ai renoncé à ça, parce que je n'étais pas sûr d'assurer ma paternité. Là, je suis jeune mais si je tombe malade à 50 ans... Faut pouvoir prendre soin des siens".

Le tribunal administratif de Montpellier examine un premier dossier depuis vendredi 22 février et le rapporteur public va dans son sens, en estimant que le plaignant peut bien invoquer la souffrance morale. Les 59 autres dossiers, répartis entre les tribunaux de Montpellier, Clermont-Ferrand, Lyon et Paris, seront ensuite examinés. 



Note perso:

Bravo Fabrice tu as raison d'y aller, j'ai moi même en tant qu'ancien agent de la DDE22 porté une réclamation après mon départ en retraite auprès du ministère et de la direction de la DDTM 22. J'attends une réponse depuis 9 ans.
Manifestement les chantiers amiantés  n'ont pas de prise sur moi ou alors j'ai un bol dingue.Mais en surveillant les avis d'obsèques de copains qui étaient en DDE avec moi, tout le monde n'a pas eu cette chance.Je pense à Patrick de Tréguier, à d'autres copains soit des routes soit des phares et balises, ou du parc départemental de l'équipement.

Thierry Perennes