mercredi 27 octobre 2021

        LANNUON    EL PASO DEL EBRO

             par la fanfare WASO.



LANNUON

                                       
                    ZEMMOUR  ER MAEZ...

                    e Breizh e ba lec'h all ....

                  Lannuon  a enep ar faskourien.

meeting

        Meeting campagne présidentiel à la "Bellevilloise"

 

 

 

jeudi 21 octobre 2021

la commune


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CONTRE LA  LIQUIDATION DU SERVICE PUBLIC HOSPITALIER,  ORGANISONS  LA RESISTANCE…

A l’appel de deux organisations syndicales et des comités de défense de la santé, un rassemblement est organisé à Guingamp samedi 23 octobre à 10h00 place du Champ Au Roy.

Dans la plus profonde opacité, l’ARS Bretagne, à l’occasion de l’expertise de la mission Rosetti prépare la destructuration de tous les hôpitaux publics du GHT 7, St Brieuc, Paimpol, Tréguier,Lannion et Guingamp. Plus particulièrement sur Guingamp, les services de la chirurgie et de la maternité seraient supprimés et l’hôpital serait transformé en hôpital dit de proximité.

En terme clair un établissement pour les vieux et les pauvres…Et des temps d’attente supplémentaires pour se faire soigner, doublés de trajets supplémentaires pour toutes et tous pour aller se faire soigner.

Le contraire des discours sur la proximité, et la protection de la planète.

L’heure est à la mobilisation des personnels et de la population, si les élus sont si préoccupés de l’avenir de l’hôpital qu’ils engagent le fer avec l’Etat en démissionnant collectivement.

Dans la rue, dans la gréve défendons notre santé, l’hôpital public, engageons la riposte.

communiqué de presse du comité Nathalie Le Mel du NPA

mercredi 20 octobre 2021

ob

 Soixante après les massacres du 17 octobre 1971

                   NI OUBLI NI PARDON!...

 


 

mardi 19 octobre 2021

EDITO

 EDITO                    

                La police tue !


Samedi 17 octobre, des manifestations ont eu lieu pour commémorer les 60 ans du massacre de 1961. À Paris, en pleine guerre d'indépendance de l'Algérie, la police avait jeté dans la Seine des centaines de manifestants algériens qui protestaient contre le couvre-feu qui leur était imposé. Cette année, pour la première fois, le chef de l'État a rendu hommage aux victimes et reconnu qu'il s'agissait d'un crime. Mais pas question pour lui d'admettre que la police tue et que l'État français a du sang sur les mains.

Des violences systématiques
Quelques jours plus tôt, le ministre de l'Intérieur Darmanin a annoncé qu'il allait déposer plainte contre Philippe Poutou. Ce dernier, candidat du Nouveau Parti anticapitaliste à la prochaine présidentielle, avait répondu à une question de journaliste en affirmant que la police tue... Il n'y a pourtant là rien que des faits évidents !
Cédric Chouviat, Olivia Gomes, Steve Maia Canico, Ibrahima Bah, Zineb Redouane, Adama Traoré, Rémi Fraisse, Amine Bentounsi... Mais aussi Zyed Benna, Bouna Traoré ou Malik Oussekine... Voilà quelques unes des victimes de violences policières ayant entraîné la mort ces dernières années et décennies. Le média en ligne Basta ! en recense 746 entre 1977 et 2020.
Les violences ou meurtres, mais aussi les conditions de détention et d'interrogatoires dans les commissariats sont régulièrement dénoncées par des ONG de défense des droits humains comme Amnesty International, la Ligue des droits de l'Homme ou l'Observatoire des libertés.

Une institution au service de l'exploitation
La police, l'armée et l'État ne sont pas des institutions neutres, qui connaîtraient malencontreusement des dérives ponctuelles, des « bavures » isolées. Il ne suffirait pas que d'autres gouvernements, ministres et préfets en prennent la tête pour les humaniser et les mettre au service de la majorité de la population.
L'État est l'instrument qui permet à la classe dominante de maintenir son pouvoir. La police et l'armée sont ses bras armés. Leur rôle fondamental est de protéger la propriété privée, à commencer par celle de ceux qui possèdent les entreprises et la majorité des richesses.
La police est toujours envoyée contre les manifestations, les occupations de lieux de travail ou d'études. Elle fait peser au quotidien la répression dans des quartiers populaires que les services publics, eux, ont déserté faute de moyens. Les mains arrachées et les yeux crevés dans les manifestations, notamment celles des Gilets jaunes, n'ont fait que révéler plus largement ce rôle fondamental des forces de l'ordre.

Mobilisons-nous pour nos conditions !
À l'heure où l'augmentation des prix de l'essence pourrait justement remobiliser les Gilets jaunes, le gouvernement craint pour sa tranquillité. En l'absence de mouvement social d'ampleur et visible nationalement, il comptait sur la droite et l'extrême droite pour faire diversion et invisibiliser notre camp social en vue de la présidentielle, en réduisant le débat politique à un face à face entre Macron et Le Pen, ou Zemmour, c'est-à-dire entre différentes manières de défendre le capitalisme. À nous de les faire mentir en reprenant le chemin des luttes, contre ce système, ses institutions et ses serviteurs !

lundi 18 octobre 2021

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 CONTRE LA LIQUIDATION DU SERVICE PUBLIC HOSPITALIER  ORGANISONS  LA RESISTANCE...

 

 

 

samedi 16 octobre 2021

algerie

17 Octobre 1961: des dizaines d’années de déni et de mensonges organisés


Le 18 octobre, toute la presse évoque la manifestation des AlgérienEs et la répression. La presse de droite, le Parisien libéré, l’Aurore, Paris-Jour, reprennent la version officielle : « De violentes manifestations nord-africaines emmenées par des tueurs » qui auraient tiré sur les forces de police. « C’est inoui ! Pendant trois heures 20 000 Musulmans algériens ont été les maîtres absolus des rues de Paris ». La presse de gauche, l’Humanité et Libération, reste très prudente. L’Humanité dénonce les violences, sans parler de massacre ni de crime, et précise qu’elle ne peut pas en dire plus en raison de la censure. France soir fait tout de même état de violences policières et le Figaro de « violences à froid » dans les lieux où les AlgérienEs ont été internés. Le Monde accuse les Algériens : « C’est le terrorisme musulman qui porte la responsabilité de ces drames ».

Quant à la télévision, gérée alors d’une main de fer par le pouvoir gaulliste, elle consacre deux minutes au sujet, en commençant par montrer… des vitrines brisées. On entrevoit à peine des files d’Algériens que la police fait monter dans des autobus.

Des débrayages limités et des pétitions

Le bureau politique du PCF publie le 18 octobre une déclaration dénonçant la répression, sans en souligner l’ampleur, et appelant à « des initiatives en vue d’organiser dans l’unité la lutte de masse dans les usines et les localités afin que se réalise concrètement l’unité des travailleurs français et algériens ». Ce communiqué souligne aussi « la nécessité d’en finir avec la guerre d’Algérie » et d’« imposer une véritable négociation avec le GPRA sur la base de l’application du principe de l’autodétermination ». Mais cet appel ne contient aucune consigne précise et les organisations de base du parti n’en reçoivent pas.

La CGT Renault diffuse dès le 18 un tract nettement plus précis. Et pour cause ! De nombreux travailleurs algériens manquent sur les chaînes, mais des rescapés ont pu informer leurs camarades. « Le nombre exact de morts est pour le moment caché. […] Les policiers qui ont tiré sont ceux qui matraquent les travailleurs français quand ils font entendre leur mécontentement. » Mais la CGT n’appelle qu’à « signer dès cet après-midi des pétitions » et à organiser des délégations de protestation en direction des mairies…

Il n’y aura que des débrayages limités chez Renault et dans quelques autres entreprises de la région parisienne, comme Thomson Gennevilliers, la Saviem de Saint-Ouen. Une demi-heure seulement à Thomson Bagneux. La CGT félicitera par la suite les membres du personnel de la RATP qui auraient refusé de charger les Algériens raflés par la police, mais on ne trouve pas trace de ces refus. En revanche, aux dépôts de Choisy-le-Roy et de la Croix-Nivert, les employés ont refusé… de nettoyer les traces sanglantes qui souillaient les autobus.

La police exige l’impunité

Claude Bourdet, conseiller municipal de Paris, dirigeant du PSU, interpelle Papon en termes vigoureux tout en ménageant la police qu’il refuse d’incriminer dans son ensemble. Jacques Duclos (PCF), de son côté, s’en prendra à Roger Frey, ministre de l’Intérieur, à l’Assemblée. Tous deux dénoncent la violence de la répression, mais sans paraître mesurer son ampleur. Il sera question d’une commission d’enquête, mais celle-ci ne verra jamais le jour. Dès que certains aspects de la barbarie policière ont été évoqués, les syndicats de police sont montés au créneau, à commencer par le plus puissant, le SGP – Syndicat général de police, dirigé alors par Gérard Monate, proche de la SFIO. Les policiers exigent donc à leur habitude l’impunité totale. Monate les rassurera par ces mots au cours d’un conseil syndical : « Pour ce qui s’est passé lors de la manifestation, tout est couvert par le préfet » (Papon). De fait, aucun policier ne sera jamais inquiété par la suite.

Des voix critiques se sont fait entendre au cours de ce conseil, mais ont été largement couvertes par la majorité des syndicalistes policiers présents. Les quelques policiers indignés par le comportement de leurs collègues ont été impuissants à endiguer la barbarie. Certains ont même été menacés de mort pour avoir osé émettre des critiques. Un tract signé « des policiers républicains » sera néanmoins adressé clandestinement à la presse et à des personnalités politiques.

Que savait-on à l’époque ?

Les dirigeants du PCF, qui avaient notamment été alertés par quelques policiers encore adhérents du parti et des cégétistes ne disposaient semble-t-il pas d’une vue d’ensemble de la répression. Le FLN lui-même ne semble pas avoir su le nombre de victimes. Une déclaration du GPRA (Gouvernement provisoire de la république algérienne) ne parle que de cinquante morts et d’une centaine de blessés. Quant aux militants de base du PCF et de la CGT, même ceux des entreprises où leurs collègues algériens avaient participé à la manifestation, ils n’avaient que peu d’informations.

Une dénonciation plus précise du massacre viendra un peu plus tard de petites publications comme Vérité-Liberté, les Temps modernes, Témoignages et documents, qui seront toutes systématiquement saisies. L’éditeur militant François Maspero tentera de publier une enquête de la journaliste Paulette Péju, Ratonnades à Paris. Mais celle-ci sera également saisie. Tout cela circulera tout de même clandestinement, mais en un très petit nombre d’exemplaires. Toutefois, l’hebdomadaire Témoignage Chrétien, très engagé contre la guerre d’Algérie, publiera un dossier dès le 27 octobre avec les célèbres photos prises par Elie Kagan au péril de sa vie1.

Un appel est lancé par une vingtaine de personnalités, dont Aragon, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Elsa Triolet, Marguerite Duras, André Breton, Pierre Vidal-Naquet. Marguerite Duras publie un texte particulièrement virulent dans France Observateur, dans lequel elle compare le 17 Octobre avec l’extermination du ghetto de Varsovie. Un rassemblement réunit 2 000 étudiantEs et enseignantEs dans la cour de la Sorbonne. Une manifestation boulevard Saint-Michel ne comptera que deux ou trois cents étudiantEs.

Par la suite, le souvenir du 17 Octobre devait être occulté par un autre massacre, celui du 8 février 1962, quand huit militants du PCF furent assassinés par des CRS à la station de métro Charonne, alors qu’ils manifestaient contre un attentat de l’OAS. Ce n’est que vingt ans plus tard que le massacre du 17 Octobre cessera d’être un tabou médiatique et politique, avec le succès d’un roman de Didier Daeninckx et surtout le travail de l’historien Jean-Luc Einaudi qui s’efforcera d’établir un bilan complet de cette sanglante répression2. Entretemps, un certain nombre de porteurs de valises de la guerre d’Algérie étaient devenus des proches du Parti socialiste et du président Mitterrand. Les auteurs du massacre encore en vie avaient pris leur retraite. Même si le sujet restait sensible, dissimuler ce massacre n’avait donc plus la même nécessité impérative pour les gestionnaires de l’État.

  • 1. Aucune affiche dénonçant le massacre du 17 Octobre ne fut éditée. Le seul souvenir d’une protestation visualisable reste l’inscription tracée sur les quais de la Seine par deux militants, dont notre camarade Jean-Michel Mension, alias Alexis Violet : « Ici on noie les Algériens ».
  • 2. Didier Daeninckx, Meurtre pour mémoire, Série noire et Folio Gallimard ; Jean-Luc Einaudi, La Bataille de Paris, 17 octobre 1961, Seuil. Il faut signaler aussi le film Nuit noire d’Alain Tasma, diffusé à la télévision en 2005, qui traite du massacre du point de vue d’un groupe de policiers 

Note: 

merci à Gérard de citer Jean Luc EINAUDI pour son ouvrage "la bataille de Paris" qui lui valut un procès du vieux fascite breton Le Pen...

 

             La mobilisation du 5 octobre à 

l'ASSOCIATION HOSPITALIERE DE BRETAGNE                 à PLOUGUERNEVEL.

 

 Peut être une image de une personne ou plus, personnes debout et plein air

dimanche 10 octobre 2021

BERGAMS

Déjà trois semaines de grève à Bergams (Grigny)

Depuis le 13 septembre, les ouvrières et ouvriers de Bergams à Grigny (Essonne), une entreprise de 300 salariéEs qui confectionne, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, sandwichs, salades et plats cuisinés pour Air France, Relay et Starbucks entre autres, sont en grève.

Bergams fait partie du groupe Norac, qui compte plusieurs filiales en France et dans dautres pays européens et aux États-Unis. Avec une fortune de 260 millions deuros, son patron, Bruno Caron, fait partie des 500 plus grosses fortunes de France.

Salaires en baisse, conditions de travail dégradées

Les salariéEs ont perdu de 300 à 800 euros de salaire par mois à la suite de lAPC (accord de performance collective) qui a été signé en septembre 2020 par les syndicats CFDT, CFTC et CGC, puis entériné par un un vote — à peine — majoritaire des salariéEs. La direction a pu imposer ces accords à la faveur de la baisse de commandes entraînées par le covid, et en agitant des menaces de licenciements, voire de fermeture de lentreprise pendant les confinements. Elle a usé de toutes les manœuvres pour faire voter les salariéEs en faveur de l’accord, organisant par exemple des réunions par groupes de 10, dune même origine géographique, sans les délégués syndicaux, en leur racontant ce quelle voulait et en exerçant son chantage.

Grâce à cet accord, elle a fait baisser les salaires et droits des salariéEs au plus bas de ce qui existait comme statut à Bergams. Cette société avait repris, il y a une dizaine d’années, plusieurs petites entreprises, en annulant par exemple lancienneté, en supprimant des primes de travail le dimanche et les jours férié: certainEs salariéEs ont perdu jusqu’à 800 euros dans laffaire et touTEs au moins 200-300 euros. « Grâce » à cet accord de compétitivité et avec lannualisation des heures de travail, ils et elles peuvent travailler jusqu’à 42 heures par semaine, théoriquement payées à la fin de l’année. Mais la direction se débrouille pour ne pas avoir à le faire en diminuant les horaires à ce moment-là. Ce qui ne lempêche pas dembaucher des intérimaires et de bénéficier des aides de l’État, qui finance aussi en plus le chômage partiel grâce à l’ARME (activité réduite pour le maintien en emploi).

Les grévistes demandent lannulation de lAPC et de lARME, des embauches en CDI, laugmentation des salaires, le respect, l’arrêt des pratiques racistes.

La dignité face au mépris et à l’arrogance

Cela fait maintenant trois semaines que les Bergams sont en grève, à près de 100 % à la production et à la mise en emballages et sur palettes. Les quatre coins du monde sont représentés, Asie du Sud Est, Maghreb, Afrique subsaharienne, Chine… à l’image de la population de Grigny et dune grande partie de la classe ouvrière en France ! Les piquets de grève sont assurés en permanence : la nuit et le matin très tôt assez peu nombreux, renforcés dans la journée, après louverture des écoles, par les femmes qui sont plus de 70% à la production dans l’usine.

La direction, qui a intenté un référé contre les grévistes en les accusant dempêcher les salariéEs de travailler, en a été pour ses frais. Elle na pas eu satisfaction mais le jugement est reporté au 22 octobre. Une petite revanche sur leur mépris et un encouragement à ne pas lâcher la grève.

À ce jugement, un médiateur a été nommé. Venu rencontrer les grévistes puis la direction, celui-ci a jeté l’éponge en fin de semaine et demande une médiation par linspection du travail.

La direction, qui na depuis trois semaines proposé aucune rencontre aux salariéEs grévistes, exige pour entamer louverture de discussion, que les salariéEs abandonnent le piquet de grève. Quelle arrogance et quel mépris, après avoir jeté ces travailleurEs dans la misère, elle voudrait leur faire laisser leurs exigences à un travail digne !

À ce jour, les salariéEs, toujours unis, refusent la reprise du travail et reçoivent la solidarité de militants de leurs syndicats et de travailleurs autour deux.

Ils et elles ont ouvert une caisse de grève : cotizup.com/solidarite-grevistes

 

vendredi 8 octobre 2021

norac

 GREVE CHEZ BERGAMS dans l'Essonne...

le problème c'est que BERGAMS, c'est le groupe rennais NORAC donc le patron de...DAUNAT...

 

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VIDEO DE LA VISITE DE PHILIPPE POUTOU


 

mercredi 6 octobre 2021

ma poste

 L'ECHO

 

Guingamp. Les facteurs en grève ce mardi pour défendre leur métier

Les facteurs étaient rassemblés mardi 5 octobre devant le centre postal, afin de protester contre le manque de moyens "qui nous empêche de faire bien notre travail".Les facteurs étaient en grève mardi 5 octobre, afin de protester « contre le manque de moyens, qui nous empêche de faire notre travail correctement ». Ils s'étaient rassemblés devant le centre postal de Bellevue, à Ploumagoar.

Les facteurs étaient en grève mardi 5 octobre, afin de protester « contre le manque de moyens, qui nous empêche de faire notre travail correctement ». Ils s’étaient rassemblés devant le centre postal de Bellevue, à Ploumagoar. (©Echo)

Ils étaient nombreux mardi matin 5 octobre devant le centre de la Poste à Ploumagoar. Plus d’une vingtaine de facteurs étaient présents pour un piquet de grève, afin de défendre leur métier.

« Aujourd’hui, on nous demande d’en faire toujours plus, mais avec toujours moins de moyens. Résultat, on est obligé de bâcler et de faire un travail de cochons ! Ce n’est pas correct vis-à-vis des clients. On ne peut pas continuer à travailler ainsi ! », regrettent-ils.

« Des tournées toujours plus longues »

Les facteurs de Guingamp déplorent le manque de communication de la direction : « On fait part de nos problèmes, mais rien ne change. On nous met des tournées toujours plus longues, qui sont impossibles à tenir dans le temps défini. Résultat, on ne peut pas livrer tout le courrier de notre tournée, donc il arrive en retard. Avant, on pouvait faire des heures supplémentaires pour finir la tournée, mais la direction ne paie plus les heures supps, donc on ne le fait plus… »


Un vrai crève-cœur pour ces professionnels du courrier, qui ont leur métier dans la peau : « De ne pas pouvoir faire notre boulot correctement, ça finit par nous peser. On crée une relation avec nos clients, donc on est déçus quand on ne peut pas assurer les livraisons en temps et en heure. Cette course contre la montre permanente entraîne beaucoup de stress et casse le moral. »

« Ils font comme si de rien n’était »

Des griefs qui ne semblent malheureusement pas entendus par la direction : « Nous n’avons même pas eu de retour suite à l’article de l’Echo sur nos problèmes la semaine dernière. Ils font comme si de rien n’était ! C’est assez incroyable ! »

Les facteurs pouvaient compter mardi matin sur le soutien de certains clients de La Poste, venus les soutenir. Comme Patrice et Yveline Mulon, habitants de Ploumagoar et abonnés à l’Echo depuis de nombreuses années : « Nous tenions à venir apporter notre soutien, car on voit bien qu’ils font du mieux qu’ils peuvent. Ils sont tous adorables, mais ils n’ont pas les moyens de travailler et sont toujours débordés. Cela entraîne de gros soucis. Par exemple, nous n’avons toujours pas reçu notre Echo de la semaine dernière ! Ces facteurs et factrices méritent vraiment de meilleures conditions de travail pour pouvoir livrer correctement ! »

Le message sera-t-il entendu par la direction de La Poste ? Réponse dans les semaines à venir.

fusion

OUEST FRANCE

Fusion des hôpitaux de Saint-Brieuc, Paimpol et Tréguier : « Une iniquité dans l’accès aux soins »

Après la CFDT, c’est la CGT qui réagit à l’annonce de la fusion des hôpitaux de Saint-Brieuc, Paimpol et Tréguier. Elle dénonce le manque de dialogue social et un risque de dégradation des conditions de travail.

Le centre hospitalier Yves-Le Foll à Saint-Brieuc
Manif pour la défense des Urgences de l'hôpital de Paimpol ce samedi 9  septembre: une belle mobilisation! - Le chiffon rouge - PCF  Morlaix/Montroulez 
 

Après la CFDT, c’est la CGT qui réagit au projet de fusion des hôpitaux de Saint-Brieuc, Paimpol et Tréguier. « Pour nous, il s’agira d’une fusion et non d’un regroupement, car il n’y aura qu’une seule et même entité », précise d’emblée à la CGT. Le syndicat dénonce « un manque de dialogue social depuis un an et demi qui a conduit les syndicats à ne pas siéger en instance par manque de temps pour débattre d’un sujet aussi important ». La CGT a voté contre le projet car « il va engendrer une dégradation des conditions de travai des agents (mobilité multi-sites, concentration des activités…) et une iniquité dans l’accès aux soins que subira la population via des fermetures de services ou d’activités ».

La CGT réclame plus de moyens « pour offrir à la population des hôpitaux publics dignes de ce nom ».

 

lundi 4 octobre 2021

17 octobre

                       الجزائر المستقلة

 

    17 OCTOBRE 1961 - 17 OCTOBRE 2021

            NI OUBLI NI PARDON

 


Le 17 octobre rappelle, chaque année, la date du massacre par la police française de 200 à 300 Algériens manifestant pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé à l’époque.

Le couvre-feu visant les AlgérienEs avait été décidé par le gouvernement et mis en œuvre par le préfet de police Maurice Papon. Un Papon dont la carrière marque une continuité, de la déportation des Juifs bordelais pendant la guerre à la répression sanglante des indépendantistes algériens. Ce 17 octobre, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestantEs furent arrêtés, emprisonnés, torturés et, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. 

Crime et mensonge d’État

Des centaines de personnes perdirent la vie, victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes des forces de police. Leur nombre n’est pas exactement connu car tout a été fait pour dissimuler les faits : des vivants aussi bien que des déjà morts ont été précipités dans la Seine. 

C’est le sens de l’inscription « Ici, on noie les Algériens » tracée de nuit sur le parapet d’un quai de la Seine par notre camarade Jean-Michel Mension (Alexis Violet dans la LCR), alors membre du PCF (l’inscription a été bien sûr très rapidement effacée). 

La cour de la préfecture de police, le Palais des sports, un stade… avaient été transformés en lieux de torture et de meurtres. D’emblée, Papon, couvert par le gouvernement, a menti sur ce qui s’était passé en déclarant que des coups de feu avaient été tirés sur la police (alors que les manifestants étaient désarmés) qui avait riposté tuant deux Algériens et en blessant plusieurs. Pourtant, ce n’était pas la première fois que la police parisienne tirait sur des Algériens : ainsi, le 14 juillet 1953 (donc avant même le début de la guerre d’Algérie), la police avait ouvert le feu place de la Nation sur la fin de la manifestation syndicale organisée pour commémorer la Révolution française, tuant 6 Algériens (ceux-ci s’étaient regroupés en fin de cortège).

17 octobre 1961 - projection et discussion « Ici on noie les Algériens » -  Paris-luttes.info

ESAT

 LE POHER

L’Esat de Glomel en grève et bloqué

L’Établissement et service d’aide par le travail (ESAT) de Glomel est en grève depuis le mardi 28 septembre. La trentaine de salariés a cessé le travail pour réclamer le versement de la prime Ségur. « Nous réclamons une égalité de salaires entre les personnelles médico-sociaux, qui sont écartés de la prime Ségur, et les personnels sanitaires qui peuvent y prétendre», explique Erwan Pironnec, l’un des salariés grévistes.prime de 183 euros par mois.


L’Esat de Glomel, qui fournit notamment du bois de chauffage, est en effet géré par l’Association hospitalière de Bretagne (AHB), en charge également de l’hôpital de Plouguernével. « L’AHB emploie 1.200 personnes, dont 117 n’ont pas droit à la prime Ségur, indique Stéphane Povie de la CGT. Or, cette prime représente quand même 183 euros nets par mois. L’AHB peut très bien compenser, puisqu’ils ont fait 1,7 million d’euros de bénéfices en 2021. »
La trentaine de salariés du site de Glomel s’est donc mise en grève, avec l’appui de la CGT et de la CFDT. Depuis le lundi 4 octobre, le site est bloqué et les fournisseurs ne peuvent plus assurer de livraisons. Plus rien ne rentre ni ne sort du site centre breton. « Cela représente 15.000 euros de chiffre d’affaires en moins chaque semaine, note Erwan Pironnec. On est désolé d’en arriver là, mais c’est le seul moyen de nous faire entendre. En faisant grève, on fait aussi des sacrifices. On est motivés et on ne lâchera rien ! 


Les représentants du personnel et les syndicalistes ont rencontré la direction. « Tout le monde dit nous comprendre, mais personne ne fait rien », remarque Nathalie Auffret de la CFDT. « On dit que notre grève dure va mettre en péril les finances de l’AHB, estime Éric Loriot de la CGT. Mais ils sont largement bénéficiaires et même le syndical patronal demande à ce que les établissements compensent cette iniquité de salaire. Il est temps que la direction ou le conseil d’administration prennent une décision. »


Les grévistes ont également sollicité les personnalités politiques locales, notamment le maire de Plouguernével et référent santé pour le pays Cob, Alain Guéguen. « Là aussi, on dit qu’on nous comprend, mais cela ne bouge pas », constate Stéphane Povie.


samedi 2 octobre 2021

chomage

Hebdo L’Anticapitaliste - 584 (30/09/2021)

Assurance chômage : « Les plus impactés par la réforme seront les plus précaires »

Entretien. Le 1er octobre est la date de l’entrée en vigueur de la contre-réforme de l’assurance chômage, qui va encore un peu plus dégrader les conditions d’indemnisation des chômeurEs. À cette occasion, nous nous sommes entretenus avec Simon, qui fut l’un des occupantEs de l’Odéon au printemps dernier lors de la mobilisation exigeant la suppression de cette contre-réforme.

Peux-tu revenir sur les principales dispositions de la réforme de l’assurance chômage que le gouvernement compte mettre en œuvre au 1er octobre ?
Les principales dispositions de la réforme de l’assurance chômage doivent, selon le gouvernement, être mises en œuvre en deux temps. Tout d’abord, au 1er octobre c’est le mode de calcul du salaire journalier de référence (SJR) qui doit changer. Ce changement concerne 1,15 million de chômeurs et chômeuses qui vont voir leurs droits baisser de manière significative à partir de cette date. Les plus impactéEs par ce changement de mode de calcul seront celles et ceux qui, parmi les privéEs d’emploi, sont déjà les plus précaires, notamment toutes les personnes qui ont un emploi discontinu (saisonnierEs, travailleurs et travailleuses dans l’événementiel, guide conférencierEs…).

Le deuxième temps se fera à partir du 1er janvier, où, là, c’est le durcissement du seuil d’accès aux indemnités qui va entrer en jeu. Avec cette mesure ce sont au moins 500 000 chômeurs et chômeuses qui vont sortir du système d’indemnisation. Ce sont aussi 50 000 cadres qui verront baisser leurs indemnisations à cause de la dégressivité mise en application au 1er janvier également.

Face aux mensonges gouvernementaux, peux-tu donner quelques éléments sur la réalité du chômage aujourd’hui ?
Depuis la rentrée, plusieurs déclarations ont été faites par le gouvernement à travers la voix de sa ministre du Travail, Élisabeth Borne. Tout d’abord elle nous ressert la soupe du « chômeur/profiteur » qui vivrait mieux au chômage qu’en travaillant, et que c’est pour ça qu’il ne cherche pas de travail. Tout d’abord il ne faut pas oublier qu’en France, près de 6 chômeurs ou chômeuses sur 10 ne sont pas indemnisés. Ensuite, plusieurs enquêtes menées par les syndicats et associations de chômeurEs montrent que le revenu mensuel moyen des indemnités se situe en dessous du seuil de pauvreté. Quand on vit avec 500 euros ou moins par mois, il est en effet difficile de chercher du travail. Comment consacrer une partie de son temps à la recherche d’un emploi lorsque chaque jour est une survie ?

Ensuite, Mme Borne nous dit qu’il y a plus d’un million d’annonces d’emploi non pourvues à ce jour. Après étude, notamment par le comité de chômeurs CGT, près de 60 % des offres sur le site ­poleemploi.fr sont soit inexistantes, soit mensongères soit illégales. On est donc très loin des propos avancés par la ministre du Travail.

En juin dernier, le Conseil d’État avait suspendu les règles de calcul du montant de l’allocation chômage prévues par le gouvernement en raison des incertitudes pesant sur la situation économique. Quelle est la position du pouvoir aujourd’hui ?
Aujourd’hui le gouvernement veut faire passer cette réforme quoi qu’il arrive, sans respecter la décision du Conseil d’État. Bien sûr, ils ont revu une partie de leur copie suite à la décision prise par le même Conseil d’État fin juin, du fait des recours juridiques déposés par plusieurs organisations syndicales et associations de chômeurs et chômeuses, mais il ne sont pas revenus sur le fond de cette réforme qui doit faire faire à l’État plusieurs milliards d’euros d’économie sur le dos des plus précaires, quand l’État continue les cadeaux fiscaux et les perfusions financières aux grandes entreprises.

Les confédérations syndicales semblent vouloir de nouveau saisir le Conseil d’État. Sur quelles bases ?
Tout d’abord parce que cette réforme est indigne et que dans la période que nous vivons actuellement il faudrait se pencher sur une vraie politique de l’emploi et de l’indemnisation des privéEs d’emploi plutôt que de les condamner à encore plus de précarité. Cette réforme avait été rédigée à une période où il semblait y avoir un mieux au niveau de l’emploi, mais la situation économique n’a pas changé, il n’y a aucune amélioration des chiffres du chômage. Seule un légère diminution des chômeurs et chômeuses de catégorie A, mais qui n’est en rien significative, permet à l’État de s’appuyer pour faire passer sa réforme « quoi qu’il en coûte ».

En dehors de cette bataille juridique, quelles ripostes sont en préparation par les organisations syndicales, les organisations de chômeurSEs ?
Il est et a toujours été très difficile de mobiliser sur le thème de l’assurance chômage. Tout d’abord parce qu’il est difficile de mobiliser les chômeurs et chômeuses, et aussi parce que c’est une problématique qui a du mal à s’ancrer dans le monde du travail. Pourtant, cela n’aura échappé à personne, nous ne sommes plus dans une situation de plein emploi. Aujourd’hui les carrières longues dans une seule et même entreprise se font de plus en plus rares et de plus en plus de travailleurs et travailleuses se retrouvent confrontés au chômage à un moment ou un autre de leur parcours professionnel. De plus, dans la situation actuelle, il est primordial de comprendre que de bonnes conditions d’indemnisation chômage permettent aux personnes qui ont un emploi de négocier de bonnes conditions de travail. En effet lorsqu’un travailleur ou une travailleuse sait que le solidarité interprofessionnelle va le ou la prendre en charge en cas de perte d’emploi ou d’emploi discontinu, alors il ou elle n’accepte plus de travailler à n’importe quel salaire et dans n’importe quelles conditions.

Pour ce qui est de la mobilisation, nous avons vu, suite à l’occupation du Théâtre national de l’Odéon, plus de cent lieux de culture occupés au printemps pour exiger le retrait de cette réforme. Cette mobilisation a permis de soutenir les différents recours devant le Conseil d’État et a vu, au mois de juin, le report de l’application de la réforme au 1er octobre. De cette mobilisation est née un mouvement national qui s’appelle « Occupons partout ». Depuis la rentrée, un peu partout en France, les assemblées générales de ce mouvement ont eu lieu pour réfléchir aux modes d’actions à mettre en œuvre contre cette réforme. À Paris, la première AG a eu lieu à l’appel de ce mouvement et de la CGT-Spectacle le 6 septembre. Une autre a eu lieu ce lundi 27 septembre. Plusieurs autres actions sont organisées. Ce lundi, par exemple, des militantEs d’association de chômeurs (APEIS), du comité national de chômeurs CGT et d’Occupation Odéon se sont rendus à l’agence Pôle emploi de Vitry-sur-Seine pour y interpeller la ministre du Travail, qui venait y faire une opération de communication. Cette semaine, jusqu’au 1er octobre, devrait être une semaine d’animations et d’actions autour de cette réforme, et ce au niveau national.

Bien sûr le prochain grand rendez-­vous que nous avons est la ­manifestation du 5 octobre.

Propos recueillis par Robert Pelletier.

 

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