samedi 30 janvier 2021

marees vertes

 MAREES VERTES:  LA JUSTICE AU SECOURS DE L'ETAT.

 Sur la plage de Saint-Michel-en-Grève, couverte d'algues vertes, en 2011.Nous relayons le communiqué de presse de Sauvegarde du Trégor Goelo Penthièvre sur le sulfureux sujet, sans jeu de mot, des algues vertes:

Petit rappel historique:

Vincent Petit, vétérinaire de profession, occupe ses loisirs en faisant des sorties à cheval sur l'immense gréve de St Michel,Côtes d'Armor, une baie magnifique située sur la commune éponyme. 

Sous le décor de carte postale se cache un danger mortel: le ruisseau le YAR se déverse en effet directement dans la baie et  à son estuaire il se forme des amas d'algues vertes, qui si elles ne sont pas ramassées entrent en putréfaction.

Le cavalier et son cheval après s'être enfoncés dans l'amas d'algues en putréfaction,se trouvent pris au piège, le cheval meure en quelques minutes. Le cavalier est sauvé par des promeneurs qui réussissent à l'extirper. Inconscient il est transporté à l'hôpital. Par chance l'urgentiste qui le soigne a déjà eu un cas d'intoxication semblable, il va donc l'inciter à porter plainte pour mise en danger de la vie d'autrui. Pour plus de précision, nous vous conseillons l'excellente bande dessinée d'Inès Leraud et Pierre Van Hove. La Cour d'Appel de PARIS vient de se prononcer dans ce cadre.


Algues vertes, l'histoire interdite - FORMAT NUMERIQUE - Plateforme Izneo

 

Marées vertes, une justice à la peine 


La plainte du cavalier victime d'une intoxication suraiguë à l'hydrogène sulfuré à Saint-Michel-en-Grève en 2009 et ayant subi la perte de son cheval, tout comme les plaintes individuelles pour mise en danger délibérée de la vie d'autrui initiées par Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre lors de la manifestation sur les lieux en 2009 ont fait l'objet d'un non-lieu prononcé par la Cour d'Appel de Paris. Faut-il s'en étonner ? Non bien sûr, tant en la matière la justice en ce domaine tend à botter en touche faute d'éléments probants.


Et comment en aurait-elle quand sur place en Bretagne on s'ingénie à brouiller les pistes. On se souvient de flacons de sang de Thierry Morfoisse conservés à température ambiante d'été plutôt qu'en chambre froide comme si on se donnait tous les moyens de ne pas distinguer entre hydrogène sulfuré inhalé au moment de l'intoxication et celui produit par la décomposition organique accélérée par la température. Ce qui a le formidable avantage de construire un doute en faveur de l'accusé. Même chose avec l'autopsie de Jean-René Aufray réalisée des semaines après son intoxication mortelle pour permettre la même opération. Et si la Justice a reconnu en 2014 l'intoxication mortelle du cheval de Vincent Petit, c'est bien parce qu'il a lui-même opéré en sa qualité de vétérinaire deux jours après l'accident les prélèvements organiques sur son animal et les a fait analyser. Et ce contre les services d'Etat qui voulaient envoyer tout de suite le cadavre au service d'équarrissage. Sans la moindre analyse, bien sûr. 


Malgré toutes ses entraves, ces plaintes et d'autres déjà posées ou en cours ont permis que la Cour d'Appel de Paris aujourd'hui reconnaisse que les marées vertes en pourrissant peuvent tuer. Donc, félicitons tous les autrices et auteurs de toutes ces plaintes. Leur ténacité a eu raison de toutes les tentatives pour nier ces dangers. 


Reste à trouver les coupables. Et là la Justice peut toujours compter sur le zèle des services d'Etat en Bretagne. La règle est simple, réduire considérablement le nombre de contrôles dans les exploitations, ce qui a été relevé une fois encore par un jugement du Tribunal Administratif de Rennes en février 2018. Et par précaution dans les bassins versants algues vertes, le calcul des excédents d'azote à partir du reliquat sur les terres agricoles est globalisé à l'échelle du bassin versant à la demande de la FNSEA. Impossible alors d'identifier celui ou ceux qui pratiquent délibérément ces excédents d'azote à l'origine des marées vertes. Comme le nitrate dans l'eau, la culpabilité individuelle est soluble dans l'irresponsabilité collective non punissable au regard du droit.


Et la Cour d'Appel de Paris ne peut que déplorer qu' « Aucune violation règlementaire n'a pu être constatée. Aucune poursuite pénale n'est donc possible »Le tour est joué : responsable collectivement par de mauvaises pratiques agricoles mais personne n'est coupable. Conséquence, 50 ans après leurs premiers échouages en Bretagne, avec un tel système porté par toute une classe politique les marées vertes sont appelées à un grand et long avenir... 


Toutefois, la Cour d'Appel, vraisemblablement gênée aux entournures, mesure les limites de la loi. Elle constate « l'inadéquation de la loi pénale actuelle aux catastrophes écologiques ». Comme un appel au législateur, au Parlement donc pour en finir avec cette honteuse impunité qui est un outrage au sacro-saint principe de l'égalité de toutes et tous devant la Loi. Alors quelles députées, quels députés vont s'atteler à cette tâche ?


En attendant cette précision juridique et peut-être pour l'aider à voir le jour, Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre ouvre bientôt un nouveau chantier, celui de la reconnaissance du préjudice écologique grave, voire même de l'écocideprovoqué sur des pans entiers du littoral par l'hydrogène sulfuré des marées vertes. Comme en écho au slogan du WWF : on ne peut pas vivre en bonne santé dans une Bretagne malade



Contacts : Yves-Marie Le Lay 06 12 74 34 56 lavarenn@yahoo.fr




vendredi 29 janvier 2021

le jeune

 Jean LE JEUNE résistant communiste, un des responsables du bataillon Guy Moquet qui battit les troupes nazis de Ramcke au lieu dit "Milin Ar Pich" en Paule est décédé ce jour.

Le NPA salue la mémoire d'un antifasciste de la première heure, qui assuma avec courage son passé de résistant FTP, et ce ne fut pas toujours facile.

J'ai eu l'honneur de travailler avec lui dans les années 90 sur l'histoire de la résistance au sein de l'administration des Ponts et Chaussées, j'en conserve le souvenir d'un militant attaché à la vérité historique.

Thierry Perennes

 

 Fichier:Monument combats La Pie.jpg

Côtes-d’Armor. Jean Le Jeune, ancien Résistant, est décédé à l’âge de 99 ans

Ancien Résistant, Jean Le Jeune, qui vivait à Saint-Nicolas-du-Pélem (Côtes-d’Armor), est décédé jeudi 28 janvier 2021, à l’âge de 99 ans. Il fut l’un des responsables du réseau sud-ouest des Côtes-du-Nord.

Jean Le Jeune, né en 1921 à Plévin en Centre-Bretagne, habitant Saint-Nicolas-du-Pélem (Côtes-d’Armor), est décédé à l’âge de 99 ans.

Le « commandant Émile », à la tête d’une section FTP (Francs tireurs et partisans), fut arrêté à Lanvellec, non loin de Lannion, le 21 février 1944 par des gendarmes français. Mais a pu être exfiltré par ses camarades le 9 mars de la même année de l’hôpital-prison de Lannion.

« Notre engagement a débuté bien avant, dès notre prime jeunesse, en 1934 contre le fascisme et a pris une grande intensité sous l’Occupation »,

 


 

 

LE JEUNE Jean. Pseudonyme dans la Résistance Émile

Né le 17 avril 1921 à Plévin (Côtes-du-Nord) ; mécanicien ; commandant départemental des FTP des Côtes-du-Nord en 1944 ; secrétaire politique de la fédération du PCF et membre suppléant du comité central (1947-1950).

Originaire d’une famille pauvre et de gauche du Centre Bretagne, à la limite du Finistère et du Morbihan, Jean Le Jeune avait un frère et deux soeurs. Son père était journalier agricole et sa mère tenait un petit commerce dans cette commune rurale du canton de Maël-Carhaix (Côtes-du-Nord) qui comptait plusieurs ardoisières. Des noyaux communistes existaient dans les communes de Paule et Plévin dans les années 1930. Le PCF était animé dans la région par une institutrice, Yvonne Gouriou, qui avait fait le voyage en URSS et organisait des réunions. Marcel Cachin vint y tenir des meetings à la veille de la Deuxième Guerre mondiale.

 

mercredi 27 janvier 2021

a et r

EDITO DE LA SEMAINE
Pas de vaccin contre... notre colère !

Samedi 23 janvier, plus de 4000 travailleurs et de travailleuses ont défilé à Paris entre l'Assemblée nationale et le siège du MEDEF contre les licenciements et les suppressions d'emplois. La manifestation avait été initiée par les salariés de la société de tourisme TUI, qui prévoit de mettre sur le carreau 600 de ses 900 employés.

Bien des secteurs ont répondu présents à leur appel, aussi divers que le tourisme avec Transdev, l'industrie pharmaceutique avec Sanofi, la construction et les équipements automobiles avec SKF, Goodyear ou Renault, les transports avec Geodis Calberson ou la RATP, le commerce avec Monoprix, l'énergie avec EDF ou Total...

Cette dernière, « fleuron » de l'industrie française soutenue inconditionnellement par l'État, a annoncé une « reconversion » de sa raffinerie de Grandpuits (77)... accompagnée de « départs » forcés pour une partie du personnel. Mais les raffineurs et raffineuses ne baissent pas les bras face à la multinationale : une grève reconductible a été votée et dure depuis le 4 janvier !

Lutter et nous regrouper

Ce défilé a été organisé par des équipes syndicales de boîtes, sans impulsion des directions syndicales nationales. Il s'est tenu en pleine période d'épidémie et de couvre-feu, rendant difficile de s'y rendre depuis le reste de la France. Pourtant, des manifestants et manifestantes sont venus de Normandie, de Lorraine, d'Auvergne-Rhône-Alpes ou encore des Hauts-de-France.

Toutes et tous étaient et restent animés de la volonté de sortir des mobilisations boîte par boîte, d'aller vers une lutte nationale pour l’interdiction des licenciements. Et l'initiative a bien été un lieu de convergence de différentes colères, avec la présence de Gilets jaunes ou de jeunes scolarisés qui s'étaient mobilisés la semaine précédente contre la précarité grimpante en période de fermeture des facs.

Outre la mobilisation étudiante, cette manifestation faisait suite à des journées de grève dans le médico-social le 12 janvier ou chez EDF le 19, et elle se tenait avant celle qui a largement touché l'Éducation nationale mardi 26. Toutes ces luttes ont un mot d'ordre commun : notre classe n'a pas à payer la crise ! Les capitalistes ont de l'argent, certains continuent même de faire des bénéfices, voire des profits records. La crise du Covid-19 n'est qu'un prétexte pour faire passer des plans parfois prévus de longue date.

Une prochaine étape le 4 février

Chaque jour, les retards pris dans la vaccination montrent encore et encore l'incapacité du gouvernement et de l'industrie capitaliste à satisfaire les besoins de la société. Les mesures du gouvernement limitent nos libertés et nos temps de loisirs, mais elles ne nous empêchent pas de mettre nos santés en danger au nom de l'économie. 

Il est grand temps de remettre en cause le pouvoir des capitalistes à décider de nos vies. Pour cela, notre classe doit lutter, se mettre en grève et unir ses colères. Un prochain rendez-vous est la journée de grève interprofessionnelle du 4 février prochain. Cette journée ne doit pas être une date isolée et sans lendemain, mais une prochaine étape dans la construction de la riposte d'ensemble de notre camp social !


Pièces jointes



 

mardi 26 janvier 2021

POLITIS

MISE AU POINT DE L'ASSOCIATION DES AMI.E.S DE  LA   COMMUNE DE PARIS 1871