mardi 30 octobre 2018

gael versailles

« La Poste sait que si nous gagnons, c’est une certaine vision du syndicalisme et de la grève qui s’en trouvera renforcée »


Entretien. Depuis le 26 mars, un important mouvement de grève touche les bureaux de poste des Hauts-de-Seine (92). Un mouvement pour les droits des salariéEs et contre la dégradation des conditions de travail, dont le point de départ a été le licenciement de Gaël Quirante, secrétaire départemental de Sud Poste dans le 92. Alors que le mouvement s’apprête à entrer dans son septième mois, nous avons rencontré Gaël, qui est une nouvelle fois convoqué devant les tribunaux, le 31 octobre prochain, en raison de l’acharnement de La Poste.


Rassemblement le mercredi 31 octobre à 12 h 30 devant la cour d’appel de Versailles, 5 rue Carnot, Transilien L (Versailles-Rive-Droite) ou RER C (Versailles-Château). 

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Tu es convoqué le 31 octobre à la cour d’appel de Versailles. Peux-tu nous expliquer pourquoi et nous rappeler les différents épisodes de la bataille judiciaire avec La Poste ?

Le 31 octobre n’est pas une convocation supplémentaire au tribunal. Ça a une importance cruciale pour la suite de la grève et pour la possibilité ou non, en ce qui me concerne, de pouvoir être représentant syndical à La Poste et de continuer à intervenir au sein des établissements, au sein des sites, au sein des centres. En réalité, La Poste a procédé à mon licenciement mais elle a perdu, en partie sur les conséquences de ce licenciement puisque nous considérons qu’il y a une demi--réintégration. Pourquoi ? Dès le début de la grève, La Poste a tenté de nier mon droit d’intervenir dans les centres. Elle a d’abord été déboutée en avril puis en septembre, la juge reconnaissait que même si j’avais été licencié, j’avais le droit d’être représentant syndical. C’est un fait inédit, important, qui peut permettre de faire jurisprudence et de montrer au patronat, aux employeurs, qu’il ne sert à rien de licencier des représentants syndicaux pour des faits syndicaux s’ils peuvent toujours être mandatés par leur organisation syndicale. Le mercredi 31 octobre c’est très important d’être massivement présents dès 12 h 30 à la cour d’appel de Versailles.

Cela fait maintenant plus de 200  jours que les postières et -postiers du 92 sont en grève. Quelles sont les revendications ? Comment s’organise concrètement la grève au quotidien ?

Le point de départ c’était le refus de mon licenciement. Aujourd’hui ce sont 20 % des facteurs et factrices des Hauts-de-Seine qui sont en grève reconductible depuis le 26 mars. Sur 5 communes, la grève est majoritaire (Gennevilliers, Asnières, Boulogne, Neuilly, Levallois) avec des conséquences désastreuses en termes de distribution du courrier. Cette grève est partie contre le refus de mon licenciement. Mais derrière ce licenciement, il y a la volonté, pour la direction de la boîte, de reprendre toute une série d’acquis obtenus sur ce département au travers de nos grèves et de nos luttes, comme par exemple la possibilité de pouvoir faire des assemblées générales, comme le fait que la moyenne du délai entre les restructurations soit de 8 ans alors que sur le reste du territoire c’est tous les 2 ans. La conséquence étant que la charge de travail, avec des restructurations plus espacées, soit plus supportable. Les revendications se sont élargies aux conditions de travail, à la réorganisation, au refus de la précarité et à la volonté de titularisation de tous les emplois précaires, en particulier les intérimaires, et la défense d’une conception du service public. La logique patronale est de casser notre métier en faisant de nous des distributeurs, soit de papier soit de baguettes, ou en nous faisant prendre en photo des compteurs. Ils déshumanisent complètement notre travail en voulant nous augmenter à chaque fois la charge de travail. À l’opposé, c’est une conception du service public basée principalement sur le lien social que défendent les postières et postiers du 92.
Tous les matins, nous allons dans des centres pour expliquer où en est notre grève. Nous avons des assemblées générales quotidiennes, qui se réunissent en milieu de matinée avec l’ensemble des grévistes, et qui permettent de déterminer les grandes orientation, les choix de la grève. Un comité de grève se réunit chaque après-midi. Il est composé des camarades de l’ensemble des centres qui sont en grève reconductible. 

Quelles sont les conséquences de la grève ? Comment La Poste s’organise-t-elle (ou tente-elle de s’organiser) pour que les effets soient moindres ?

Dans les communes où la grève est majoritaire, les retards de courrier sont très importants. Les recommandés sont directement avisés par les remplaçants, les cadres et, d’ailleurs, la presse s’en fait très largement l’écho. La direction a tenté pendant un temps de pratiquer des choses pénalement répréhensibles comme par exemple le fait de remplacer les grévistes par des intérimaires. Comme elle a été prise la main dans le sac (nous l’avons fait constater par des huissiers), elle a été obligée, et pour nous c’est une victoire, de titulariser déjà 30 collègues intérimaires en CDI sur l’établissement de Boulogne, puisqu’elle n’a pas le droit de remplacer des grévistes par des intérimaires mais par des CDI. Ces collègues ont bien compris qu’ils devaient ce CDI à la grève.
La Poste tente aussi de mener une campagne un peu médiatique relayée par les élus LREM et Les Républicains afin de mettre en place une loi pour un service minimum à La Poste, avec l’obligation de devoir se déclarer grévistes en amont, mais aussi la possibilité de remplacer des grévistes par des intérimaires, chose qui n’existe pour l’instant que pour des secteurs comme l’armée, la police. 

Le mouvement est-il en train de s’étendre ? Quels contacts avez-vous avec d’autres bureaux/départements ?

Ce qui est formidable c’est que le nombre de grévistes aujourd’hui est plus important qu’avant l’été, et cela alors qu’on est à quelques jours du septième mois de grève. Il y a des perspectives suite au 9 octobre. Il y a eu des grèves sur plusieurs établissements de la région parisienne : à Stains-Duny dans le 93, à Carrières-sur-Seine dans le 78, dans les 10e et 19e à Paris et, depuis le 9 octobre, on a eu comme politique de s’adresser à ces établissements, notamment à Paris où il y a une attaque frontale qui est menée puisque les facteurs et factrices vont être obligés de distribuer la publicité non adressée. Les prospectus que l’on trouve dans nos boîtes aux lettres vont maintenant être distribués par les facteurs et factrices… L’employeur ne reconnaît aucune augmentation de la charge de travail et donc, évidemment, cela se fait à tarif constant. C’est une attaque importante. Dans le 10e par exemple, les collègues doivent distribuer les colis en plus. 
Il y a donc des possibilités d’extension de la mobilisation. C’est en tout cas la politique menée par les grévistes et Sud Poste 92. Il y a un appel pour jeudi [25 octobre] à une intersyndicale de l’ensemble des syndicats départementaux de la région parisienne, ainsi qu’une assemblée générale le mardi 30 octobre qui s’adresse à l’ensemble des postières et postiers de la région parisienne.

Que vous manque-t-il aujourd’hui pour gagner et faire reculer la direction de La Poste ?

Il faut comprendre et faire comprendre pourquoi La Poste maintient le bras de fer. Sept mois de grève c’est historique, inédit dans notre secteur mais aussi au-delà, avec un nombre de grévistes si important. La Poste sait que si nous gagnons, c’est une certaine vision du syndicalisme et de la grève qui s’en trouve renforcée. Une grève reconductible basée sur l’auto-organisation, sur des assemblées générales mais aussi sur une opposition frontale au pouvoir de direction de l’employeur sur une question essentielle pour lui : les suppressions d’emplois et la précarité. C’est pour cette raison que la grève dure aussi longtemps. Ce dont on aurait besoin, c’est d’un maintien de la grève, de l’extension du mouvement, du renforcement de la solidarité financière et militante afin de faire en sorte que cette grève, qui a largement dépassé les frontières du 92 et de La Poste, fasse irruption au niveau national. La logique de la direction de La Poste n’est plus de rendre un service public de qualité et de maintenir le lien social, mais de tout marchandiser comme avec le service « Veiller sur tes parents » qui transforme les facteurs et factrices en aides de vie où on monétise le temps passé avec les anciens. Ce que La Poste appelait le temps parasite, elle le transforme en temps marchand. C’est aussi et surtout cette logique que combattent aujourd’hui les postières et les postiers du 92. On a besoin d’énormément de soutien, et la question financière est essentielle puisque les grévistes « reçoivent » des payes à 0 euro depuis le début du conflit. 


Propos recueillis par la rédaction 


sous

La souscription : pour une indépendance radicale.

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Le NPA  bien présent sur les panneaux d'expression libre à Guingamp, 29 octobre 2018, Place St Sauveur.


Cette souscription a un caractère exceptionnel au vu de ses objectifs, politiques comme financiers. Être présent sur le champ politique en toute indépendance des institutions et aider à la construction des mobilisations a un coût, a fortiori lorsque des échéances électorales s’annoncent, comme ce sera le cas en 2019 avec les européennes.


Leur argent et le nôtre...
Les partis institutionnels perçoivent d’importantes subventions publiques, calculées en fonction des résultats aux élections législatives. C’est ainsi que LREM a reçu, pour l’année 2018, 20,6 millions d’euros, les Républicains 14,4 millions, le PS 7,6 millions, le FN/RN 4,6 millions, et la FI 4,14 millions. Pour le NPA, les camarades le savent bien, le calcul est assez simple : 0 euro ! Nous n’avons en effet pas réalisé suffisamment de voix lors des élections législatives pour avoir le « droit » de percevoir ces subventions. Une faiblesse qui s’explique notamment par le fait que nous n’avions pas assez de fonds pour nous présenter aux législatives dans un nombre conséquent de circonscriptions... condition sine qua non pour prétendre aux subventions publiques !
En d’autres termes, le système actuel reproduit les inégalités entre les partis, en donnant beaucoup aux plus gros, et (presque) rien aux plus petits. Une certaine conception de l’équité… Nous ne pouvons donc compter que sur les cotisations des militantEs du NPA et sur le soutien financier de nos sympathisantEs, ainsi que sur la solidarité de toutes celles et tous ceux qui, même s’ils ou elles ne votent pas forcément pour nous, estiment que notre présence dans le débat politique et le soutien que nous apportons aux luttes sont d’utilité publique. Et ils et elles existent, nombreuses et nombreux. À nous d’aller les solliciter !
Notre indépendance politique, notre refus des alliances électorales sans principes, notre détermination à refuser de « lisser » notre discours en reculant sur des principes dans le seul espoir d’obtenir plus de voix, et donc plus d’argent, ont un coût. Un coût que nous assumons, en fonctionnant à l’économie, en comptant sur une prise en charge bénévole de la quasi-totalité des tâches indispensables à nos activités, et en ne salariant qu’un nombre très réduit de permanentEs (ceux-ci se comptent sur les doigts d’une main, et pas à temps complet…).
Mais ces mesures économes ne sont pas suffisantes pour nous permettre d’avoir des activités et des apparitions à la hauteur des enjeux de la situation, d’autant plus que des élections auront lieu l’an prochain et que, sans bien évidemment être électoralistes, nous estimons que les anticapitalistes auront un discours et des propositions à y faire entendre, contre l’Europe de l’austérité, en solidarité avec les migrantEs, pour une perspective internationaliste.
Aussi, l’objectif de notre souscription peut sembler élevé : 1,5 million d’euros. Mais il ne représente, après tout, que le tiers des subventions que l’État verse au FN, et 1/14 de ce que touche LREM !


Une voix indépendante des institutions nationales comme européennes
De plus, si le NPA s’est construit comme parti qui refuse la dépendance financière vis-à-vis des institutions, c’est pour préserver sa liberté politique : une condition déterminante pour mener les combats que nous décidons démocratiquement, sans nous laisser entraver par la crainte de voir se tarir le robinet financier des institutions.
Nous ne voulons pas déterminer nos campagnes politiques l en nous adaptant aux idées dominantes. Bien au contraire ! Et, nous mesurons aujourd’hui combien s’éloigne de plus en plus des valeurs du mouvement ouvrier, une partie d’une gauche qui court derrière les électeurs et électrices tentés par le Rassemblement national. Au prétexte, bien sûr, de les en détacher, mais avec comme objectif premier de maintenir et d’élargir ses propres positions dans les institutions.
Nous ne voulons pas que les prises de parole médiatiques, trop rares, de nos porte-parole soient dictées par l’obsession de la punchline et des clashs sur les réseaux sociaux pour marquer les esprits avec les prochaines échéances électorales en ligne de mire. Faire de la politique pour nous, c’est aussi dévoiler le fonctionnement des institutions et les illusions qu’elles suscitent pour remplir leur rôle : maintenir les rapports de domination et d’exploitation.
La présence du NPA dans les prochaines échéances européennes est indispensable pour porter une voix singulière. Nous voulons aussi y exprimer la colère légitime du monde du travail et de la jeunesse contre les institutions européennes. Une colère légitime car ces institutions sont des outils financiers, juridiques et législatifs pour défendre les intérêts des banques et des multinationales européennes, contre ceux des salariéEs, des retraitéEs, de la jeunesse des pays qui composent l’Union européenne et dont l’exploitation nourrit directement les profits de ces groupes capitalistes.
Nous voulons montrer que les institutions européennes ne fonctionnent pas contre les institutions nationales mais en complément : un étage supplémentaire, mais indispensable, de la fusée pilotée par les différentes bourgeoisies à cette étape de la mondialisation capitaliste. Ainsi, ces institutions sont une machine de guerre contre les droits des peuples européens, qui flatte et développe nationalisme et xénophobie, avec une Europe forteresse qui rejette à la mer tous les réfugiéEs, politiques, économiques, climatiques… Contre Macron et l’Europe forteresse, nous voulons porter dans les prochaines élections une voix internationaliste, solidaires de tous les exploitéEs d’Europe et des autres continents, contre les exploiteurs et leurs institutions, européennes et bien sûr nationales.


Pour montrer que la dépendance aux financements institutionnels n’est pas un obstacle incontournable, pour que notre indépendance vis-à-vis des institutions ne devienne pas un bâillon, nous avons impérativement besoin de réussir notre souscription. L’argent ne rend pas tout possible, mais rien n’est possible sans argent : il faut le dire, le répéter autour de nous… et verser et faire verser à la souscription.

dimanche 28 octobre 2018

npa 49

 COMITE NPA MAINE ET LOIRE




À Angers, à Nantes et partout ailleurs : bannir les pesticides et l’agro-industrie


Alors que le préfet d’Angers venait de prolonger la suspension de l’utilisation du metam-sodium en agriculture après les intoxications survenues au début du mois en Maine-et-Loire, le gouvernement vient d’étendre cette suspension à tout le territoire jusqu’à janvier 2019 (arrêté du 25/10). Il désavoue ainsi la préfète de Nantes qui s’était refusée à toute suspension de l’utilisation de ce biocide tant qu’il n’y avait pas de victimes dans son département. Pour autant, l’utilisation du metam-sodium étant concentrée sur septembre et octobre, la tardive interdiction temporaire du gouvernement ne chagrinera pas trop les requins de l’agro-industrie...

L’affaire des intoxications au metam-sodium survenue en Maine-et-Loire (voir notre article du 11 octobre) met en avant le danger des biocides de synthèse. “Hasard” de l’actualité, on vient d’apprendre que près d’un tiers des ruches avait disparu l’hiver dernier en France, pour une large part à cause des néonicotinoïdes. Le nécessaire combat contre les pesticides reste donc d’une actualité brûlante. Ainsi faut-il soutenir les initiatives comme l’appel-pétition “Nous voulons des coquelicots” et les rassemblements chaque premier vendredi du mois à 18h30 (à Angers, au Ralliement le 2 novembre). Mais, au-delà, c’est bien la question des impasses mortelles de l’agro-industrie capitaliste qui est posée.

Ces impasses mortelles, la préfète de Loire-Atlantique, celle-la même qui a fait donner la troupe et les blindés contre la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, les avait “assumées” sans vergogne pour le metam-sodium : “En l’absence d’intoxications dans le département, il n’y a pas de raison de prendre un tel arrêté [de suspension] pour la Loire-Atlantique” (Courrier de l’Ouest du 24/10/2018). Autrement dit : “ne rien faire tant qu’il n’y a pas de victimes !”. À moins de penser que l’organisme des Bretons résiste mieux au metam-sodium que celui des Angevins, c’était énoncer un anti-principe de précaution... La préfète confirmait ainsi que ce sont bien les capitalistes qui gouvernent l’État français (en l’occurrence, les agro-industriels de Loire-Atlantique qui produisent 90% de la mâche française et dont les tentatives d’extension en Maine-et-Loire ont justement conduit aux récentes intoxications) et que cet État n’est pas au service des populations et de leur santé.


Ces impasses mortelles, Mme Lambert, notre très angevine présidente de la FNSEA, les assume aussi dans le Courrier de l’Ouest du 25 octobre, quoique de manière moins brutale et même avec une certaine dose de sincérité qui révèle en négatif comment une grande partie du monde agricole a pu se laisser entraîner dans la spirale anti-écologique de la concurrence et du productivisme à outrance. L’enquête préfectorale a révélé à quel point les consignes sanitaires et administratives pour l’utilisation du metam-sodium étaient méconnues des agriculteurs du département, ce qui a motivé la prolongation de la suspension. Mme Lambert ne pouvait l’ignorer au moment de l’interview et a la prudence de ne pas “cautionner” les “manquements” (sic) des exploitants mis en cause dans les intoxications. Mais elle se contente de limiter le problème à celui de la mâche et à une mauvaise utilisation du metam-sodium. Relativisant les effets positifs de la rotation des cultures (plus conforme à une agriculture paysanne qu’à l’agro-industrie) elle continue à vanter les mérites de la monoculture en citant l’exemple (unique !) du maïs dont l’indice de fréquence de traitement par produits phytosanitaires serait très bas (mais pas nul !). Elle oublie au passage que la culture du maïs est gourmande en eau au point d’assécher les nappes phréatiques... Surtout, elle raisonne en permanence selon des critères marchands de rentabilité immédiate, soulignant que la mâche est en Suisse beaucoup plus chère parce que le metam-sodium y est interdit ou que le désherbage mécanique est bien plus coûteux que le traitement par produits phytosanitaires. Enfin, elle ressort l’argument éculé qu’il ne faut rien faire tant que les scientifiques ne sont pas tous d’accord sur la nocivité d’un produit comme le glyphosate ! Elle fait mine de répondre aux aspirations à une nourriture plus saine et à la sauvegarde de notre environnement en proclamant “Le monde bouge, bougeons !”, mais ce bougisme irréfléchi montre plutôt que la FNSEA est incapable de prendre la moindre mesure “positive” sans y avoir été contrainte. L’interview dévoile une agro-industrie capitaliste sur la défensive qui ne peut plus agiter que le sentencieux “on ne peut pas faire autrement, il n’y a pas d’alternative”.


Or, on peut faire autrement. À condition de sortir l’agriculture de la logique capitaliste et de la dépendance aux grands trusts chimiques... À condition de développer une agriculture paysanne privilégiant des exploitations à taille humaine et préservant au plus près les équilibres naturels... La rotation des cultures, les circuits courts, le développement de cultures maraîchères autour des villes sont autant de pistes à creuser pour une agriculture efficace et saine permettant de nourrir l’humanité. Cela n’exclut nullement, par exemple, qu’elle s’appuie sur la recherche scientifique pour sélectionner des espèces résistantes mais toujours dans le respect de la biodiversité, seul passeport pour un avenir durable. 

Nos vies et la nature valent plus que leurs profits !
26 octobre, par NPA 49

jeudi 25 octobre 2018

lidl encore

OUEST FRANCE

Ploumagoar. La CGT Lidl soutient un salarié licencié

Malgré la mobilisation d’une trentaine de salariés de Lidl, le 11 octobre, un préparateur de commandes a été licencié.
Malgré la mobilisation d’une trentaine de salariés de Lidl, le 11 octobre, un préparateur 
 
Un préparateur de commandes de la plateforme Lidl de Ploumagoar, a été licencié pour faute, malgré la mobilisation du syndicat.

Ce que craignait la CGT Lidl est arrivé : Matthias, préparateur de commandes à la plateforme de Ploumagoar depuis trois ans, a reçu un courrier l’informant de son licenciement pour faute réelle et sérieuse, le 15 octobre.
Recevant Matthias en entretien le 9 octobre, la direction lui avait reproché de n’avoir pas respecté la chaîne du froid, et une insubordination envers un supérieur hiérarchique. À la suite de cet entretien, une trentaine de salariés s’étaient rassemblés à l’appel de la CGT, deux jours plus tard, devant le magasin, pour demander qu’il ne soit pas licencié.

« On tord la vérité »

Le syndicat ne compte pas en rester là : « Cette histoire de chaîne de froid n’existe pas : on tord la vérité, affirme Jocelyn Themista, représentant au comité d’entreprise national. La vraie raison, c’est le conflit social qui dure depuis des mois sur les conditions de travail des personnels, très dégradées. Trois personnes ont été convoquées pour des sanctions… Elles avaient participé, à des degrés divers, aux appels à la grève. »

Une nouvelle pétition

« Nous allons faire signer une nouvelle pétition aux salariés, pour montrer que Matthias est soutenu, annonce Arnaud Rouxel, délégué syndical du personnel de la plateforme. Nous allons aussi porter à la direction une lettre de contestation du licenciement. »
Si le salarié n’était pas réintégré dans ses fonctions avant la fin de son préavis de deux mois, « alors nous irons aux prud’hommes », annoncent les syndicalistes.

« Le respect de la législation »

Contactée au moment de la mobilisation, la direction avait assuré qu’il s’agissait d’un « cas isolé ». Et de rappeler devoir « veiller à la sécurité alimentaire des produits que nous distribuons et assurer la préservation de la santé de nos clients consommateurs ». Le tout dans le cadre d’une procédure « dans le respect de la législation en vigueur ».


Note du comité:
Nous soutenons le syndicat CGT de LIDL qui organise une lutte exemplaire contre un licenciement, et se bat tous les jours contre la dégradation des conditions de travail, les bas salaires , la précarité et la répression patronale. Au dela de ce soutien, nous allons prendre une initiative locale pour élargir la mobilisation.

mardi 23 octobre 2018

heure hiver

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JUSTICE

 POLICE PARTOUT, JUSTICE NULLE PART.


La justice : une arme de la classe dirigeante

Le 17 octobre, deux étudiants, Roga et Victor, ont été condamnés par le tribunal de grande instance de Nanterre à respectivement six mois de prison ferme et quatre mois avec sursis. Leur crime ? Avoir été présents en avril dernier à une assemblée générale de leur université, alors en grève contre la sélection. La police avait envahi la fac et l'amphithéâtre où se déroulait cette réunion, pourtant totalement calme.

Une justice contre les militants
Au procès, tous les témoignages s'accordaient à dire qu'aucune violence n'avait été commise par les accusés. Seuls les policiers, qui eux avaient bien usé de la force physique pour expulser les étudiant.e.s et personnels de leur propre fac, prétendaient le contraire, sans en apporter aucune preuve. Cela semble suffisant pour la justice. Son message est limpide : il ne fait pas bon se mobiliser contre le gouvernement et son monde d'injustice ; il ne fait pas bon lutter pour assurer un avenir décent à tous et à toutes.
Il s'agit d'une décision politique. Aussi, c'est par la mobilisation de tous ceux et celles qui subissent l'exploitation dans cette société pourrie que nous pourrons obtenir leur relaxe lors du procès en appel dans quelques mois. Aucune autre décision ne sera acceptable.

Une justice pour les profits
La justice dévoile, s'il le fallait, son vrai visage : c'est une arme aux mains des puissants qui dirigent le monde. Une arme pour maintenir le système en place, pour dissuader ceux et celles qui tentent de relever la tête. Une arme au service de l'ordre social et des profits des capitalistes.
Au début du mois s'est tenu à Montpellier le procès en appel d'un jeune homme et d'une jeune femme, reconnus coupables de « vol aggravé » pour avoir récupéré de la nourriture... dans les poubelles d'un supermarché ! Aussi absurde et indécent que cela paraisse, il vaut mieux pour les capitalistes que de la nourriture soit détruite plutôt qu'elle soit consommée gratuitement.

Une justice pour l'ordre établi
La justice a la main lourde quand elle a devant elle des syndicalistes ou des précaires. Beaucoup moins quand s'agit de politiciens qui ont détourné de l'argent, de patrons qui ont mis les travailleurs et travailleuses sur le carreau, ou des policiers qui ont commis une énième « bavure ».
Au début du mois, une prétendue « expertise médicale » a été rendue concernant la mort d'Adama Traoré à Beaumont-sur-Oise. Les gendarmes eux-mêmes avaient reconnu l'avoir écrasé du poids de leurs corps... Mais le rapport indique que cela n'a pas concouru à son décès. Adama aurait été tué par une maladie génétique, déclenchée par un effort physique trop intense, car il avait couru... 437 mètres en 18 minutes ! Là encore, l'absurde le dispute à l'indécent.
Pendant que les médias en font des tonnes et des tonnes sur les perquisitions menées chez Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise, ils ne parlent pas de toutes les injustices quotidiennes que subissent la classe des travailleurs et des travailleuses, la jeunesse, les habitant.e.s des quartiers populaires.

Mais les luttes continuent. De la grève des postiers et postières du 92, menée depuis sept mois suite au licenciement d'un représentant syndical, à la lutte pour l'inscription des étudiant.e.s sans-fac en passant par les manifestations contre les crimes policiers, le camp des opprimés et des exploités ne baisse pas la tête. Et cela, la justice des capitalistes n'y pourra jamais rien !

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OUEST FRANCE
 
 
La presse parle de nous:
 
Guingamp 
 
Dans un communiqué, le Nouveau parti anticapitaliste Lannuon Gwengamp Bear s'adresse au député. Il revient sur les conditions des auxiliaires de vie scolaire (AVS) et des accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH).
« Il n'est pas rare qu'ils mettent d'eux-mêmes fin à leur contrat si un travail mieux rémunéré leur est proposé. Les élèves suivis se retrouvent souvent sans solution d'accompagnement. Le ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, a justifié ce refus en mettant en avant « le chemin » déjà pris par le gouvernement à ce sujet, et la tenue d'une concertation à venir. »
La section locale revient sur la démarche de François Ruffin, député de la France insoumise, qui a publié la liste des parlementaires ayant voté contre la proposition de loi. 
Pour elle, « le député de Guingamp refuse une politique d'inclusion à l'école des enfants porteurs de handicap. Manifestement, il était moins gêné de voter la fin de l'impôt sur la grande fortune [...]. »  
Le député de Guingamp s'est déjà « défendu »(Ouest-France du mardi 16 octobre).

samedi 20 octobre 2018

KERGLOFF

OUEST FRANCE


VIDEO. Soixante manifestants contre la politique du gouvernement à Kergloff

Une soixantaine de manifestants étaient présents contre la politique du gouvernement.
Une soixantaine de manifestants étaient présents contre la politique du gouvernement. 
L’école Anjela-Duval de Kergloff (Finistère) a été inaugurée ce samedi matin 18 octobre, en présence du député Richard Ferrand. Lors de l’événement, une soixantaine de manifestants se sont regroupés pour protester contre la politique du gouvernement.

Une trentaine de gendarmes quadrillait la petite commune de Kergloff, près de Carhaix, ce samedi matin 18 octobre. Dès 9 h, un important dispositif était en place.

Une soixantaine de manifestants

Des manifestants, arrivés vers 10 h, profitaient de la présence du député et président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, pour protester contre la politique du gouvernement.
Une soixantaine de personnes ont répondu à l’appel du NPA, du PCF, de l’UDB et de la France Insoumise pour ce rassemblement.
Richard Ferrand a été accueilli par des fracas de casseroles avant de se rendre à l’inauguration de l’extension et de la rénovation de l’école Anjela-Duval de Kergloff.
Matthieu Guillemot, élu NPA au conseil municipal de Carhaix et au conseil communautaire de Poher Communauté, a déploré ne pas pouvoir accéder à l’inauguration. Le maire de Kergloff, Pierrot Belleguic, assure ne pas l’avoir invité.

jeudi 18 octobre 2018

LE TELEGRAMME

Crédit Mutuel Arkéa. L’avis défavorable des syndicats à la scission

(Photo François Destoc)
Non à la scission. Les syndicats du Crédit Mutuel Arkéa ont tranché, ce jeudi, lors d’un comité central d’entreprise (CCE) en donnant un avis défavorable au départ du groupe bancaire basé au Relecq-Kerhuon (29), de la Confédération nationale du Crédit Mutuel. Dans un communiqué transmis dans la foulée, les syndicats CFDT, SNB et Unsa, ont indiqué que « le projet porté par les dirigeants demeure dans un flou juridique et ne lève aucune incertitude sur le devenir économique et social du groupe ». « L’emploi au Crédit Mutuel Arkéa est la première préoccupation de nos organisations syndicales qui remarquent qu’à ce jour aucune étude n’a été menée concernant l’impact pour les salariés du groupe d’une rupture avec la CNCM, sur la perte de la marque ou d’une implantation de nouvelles fédérations sur les territoires aujourd’hui dévolus à Crédit Mutuel Arkéa », poursuivent-ils, dans une déclaration commune.
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La direction « prend acte »


La direction du groupe Arkéa s’est aussi fendue d’un communiqué pour « prend(re) acte de l’avis défavorable rendu ce jour par le Comité central d’entreprise (CCE). (…) ». Et d’ajouter que « cette phase de consultation étant désormais achevée, le groupe va poursuivre la mise en œuvre opérationnelle du projet. Pour cela, des échanges réguliers se tiennent avec les régulateurs en vue de finaliser le schéma technique qui sera ensuite soumis au vote des caisses locales ».
Troisième acteur à réagir : la Confédération nationale. Dans un communiqué, elle « réaffirme que l’unité du groupe Crédit Mutuel est la seule option pour assurer la protection des sociétaires, des clients, des salariés et qu’elle continuera à exercer l’ensemble de ses prérogatives pour protéger les sociétaires, les clients et les salariés du groupe Crédit Mutuel ».

Note du comité:  
çà se complique pour la direction d'ARKEA.Même la CFDT ne suit pas la direction, c'est vous dire....

run ar puns

 ANTIKA HEBDO

17 Octobre 1961 : « Ici, on noie les Algériens »


Le 17 octobre rappelle, chaque année, la date du massacre par la police française de 200 à 300 Algériens manifestant pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé à l’époque.

Le couvre-feu visant les AlgérienEs avait été décidé par le gouvernement et mis en œuvre par le préfet de police Maurice Papon. Un Papon dont la carrière marque une continuité, de la déportation des Juifs bordelais pendant la guerre à la répression sanglante des indépendantistes algériens. Ce 17 octobre, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestantEs furent arrêtés, emprisonnés, torturés et, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. 

Crime et mensonge d’État
Des centaines de personnes perdirent la vie, victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes des forces de police. Leur nombre n’est pas exactement connu car tout a été fait pour dissimuler les faits : des vivants aussi bien que des déjà morts ont été précipités dans la Seine. C’est le sens de l’inscription « Ici, on noie les Algériens » tracée de nuit sur le parapet d’un quai de la Seine par notre camarade Jean-Michel Mension (Alexis Violet dans la LCR), alors membre du PCF (l’inscription a été bien sûr très rapidement effacée). La cour de la préfecture de police, le Palais des sports, un stade… avaient été transformés en lieux de torture et de meurtres. D’emblée, Papon, couvert par le gouvernement, a menti sur ce qui s’était passé en déclarant que des coups de feu avaient été tirés sur la police (alors que les manifestants étaient désarmés) qui avait riposté tuant deux Algériens et en blessant plusieurs. Pourtant, ce n’était pas la première fois que la police parisienne tirait sur des Algériens : ainsi, le 14 juillet 1953 (donc avant même le début de la guerre d’Algérie), la police avait ouvert le feu place de la Nation sur la fin de la manifestation syndicale organisée pour commémorer la Révolution française, tuant 6 Algériens (ceux-ci s’étaient regroupés en fin de cortège).

Justice et vérité
Le NPA s’associe à cette commémoration du 57e anniversaire, comme plusieurs associations, syndicats et partis politiques. Pendant des années, la vérité a été cachée sur la réalité du 17 Octobre 1961, comme sur bien d’autres crimes commis par l’armée et la police françaises contre le peuple algérien.
Cette année, Emmanuel Macron a enfin reconnu l’assassinat de Maurice Audin par l’armée française. En 2012, son prédécesseur François Hollande avait fait un premier pas sur le 17 Octobre en déclarant : « Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes. » Mais cela ne suffit pas : la responsabilité de cette répression n’est pas clairement définie, alors qu’il s’agit d’un crime d’État commis par les « forces de l’ordre » aux ordres du gouvernement, et non de dérapages.
Les initiateurs des rassemblements continuent d’exiger que cette vérité soit clairement reconnue par les autorités de l’État français, et que la lumière soit faite sur les tortures, assassinats, internements dans des camps, dont ont été victimes des milliers d’AlgérienEs. L’appel au rassemblement parisien dénonce aussi le racisme et l’islamophobie qui continuent de régner en France. 

Henri Wilno


A titre personnel: 
il est judicieux de rendre hommage à l'écrivain Jean Luc Einaudi qui par son livre"la bataille de Paris" a remis le 17 octobre 1961 en lumière
.J'ai connu Jean Luc qui signait ses articles dans "l'humanité rouge" sous le pseudo de Luc Dacier. J'ai aussi souvenir de son intervention au début des années 80 sur le rôle central de l'URSS dans l'évolution du mouvement ouvrier et communiste, et de ses dérives. Intervention très critique qui permettait de mettre en perspective un siècle d'histoire du communisme. 

TP 

mercredi 17 octobre 2018

melenchon



Communiqué du NPA. Perquisitions : le deux poids deux mesures sauce Macron


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Ce matin, une quinzaine de perquisitions se sont déroulées dans l’environnement de La France Insoumise, au siège du Parti de Gauche, de La France Insoumise et même au domicile de Jean-Luc Mélenchon.
Ces perquisitions, avec son déploiement policier un peu inédit dans le milieu politique, sont liées à deux enquêtes : une concernant des assistants parlementaires européens qui auraient été utilisés à des fins politiques, l’autre concernant les comptes de la campagne présidentielle de 2017.
Même si l’on ne connaît pas tous les détails des affaires, on peut s’étonner d’un tel déploie-ment judiciaire et policier autour de La France Insoumise, alors même que les comptes de Macron font l’objet d’une enquête préliminaire, sans la moindre perquisition à cette heure…
Le premier acte de ce nouveau gouvernement, exécuté le jour même du remaniement, est un signal donné à toutes celles et ceux qui lui résistent. À l’évidence, en Macronie, mieux vaut être dans la cour de Jupiter que dans son opposition politique et sociale.

Montreuil, le 16 octobre 2018
https://npa2009.org/

greve nuit

LE TELEGRAMME

Guingamp. Le personnel de nuit de l’hôpital reconduit sa grève illimitée


Une vingtaine de travailleurs de nuit de l’hôpital de Guingamp s’est réunie, ce mardi matin, dans le local CGT du site, après avoir empêché la tenue de la Commission technique d’établissement.
Une vingtaine de travailleurs de nuit de l’hôpital de Guingamp s’est réunie, ce mardi matin, dans le local CGT du site, après avoir empêché la tenue de la Commission technique d’établissement. (Virginie Chenard)

« Astreintes non rémunérées », « fatigue et stress supplémentaires », « impact sur la vie de famille » : la réorganisation du travail du personnel de nuit voulue par la direction de l’hôpital de Guingamp a une nouvelle fois provoqué la colère des agents concernés, qui déplorent l’absence de dialogue à ce sujet.

Ce mardi matin, dans le local exigu de la CGT du centre hospitalier guingampais, les réactions sont vives au sein de la vingtaine de travailleurs de nuit qui s’y sont réunis. Toutes oscillent entre colère et amertume : « La trame de travail qu’on veut nous imposer implique de ne pas poser toutes nos nuits pour pouvoir être sollicités au besoin. Ce qui signifie des « semaines blanches » où on ne travaillera pas mais où on pourra faire appel à nous à tout moment. En clair, des astreintes non rémunérées », s’indigne une infirmière. « Ça leur permettra de réduire les effectifs, mais nous, on sera corvéables à merci. Cela va inévitablement générer de la fatigue, du stress en plus e...

OUEST FRANCE

Guingamp. À l'hôpital, la réorganisation du travail de nuit dans l'impasse

Une partie des personnels travaillant la nuit s’est retrouvée dans le local de la CGT de l’hôpital, hier matin, pour dire non au projet de réorganisation.
Une partie des personnels travaillant la nuit s’est retrouvée dans le local de la CGT de l’hôpital, hier matin, pour dire non au projet de réorganisation. | OUEST-FRANCE
Le projet de réorganisation du travail de nuit au sein du centre hospitalier de Guingamp est contesté par la CGT. La question était inscrite à l’ordre du jour du Comité technique d’établissement, mardi 16 octobre. Mais, celui-ci n'a pas pu avoir lieu.

Le projet de réorganisation du travail de nuit, présenté par le Direction de l'hôpital de Guingamp (Côtes-d'Armor) est loin de faire l'unanimité. « Cela fonctionne ainsi depuis des années. Pourquoi tout changer d’une organisation qui est efficace ? » Mardi matin, une quarantaine de personnels hospitaliers sont regroupés dans le local de la CGT de l'établissement. Ils sortent de la salle où devait se tenir une réunion du Comité technique d’établissement (CTE), avec « 38 points à l’ordre du jour, dont la réorganisation du travail de nuit », souligne Joseph Le Goas.
Une réunion à laquelle les cinq élus CGT n’ont pas pris part, mais à laquelle se sont invités de nombreux agents. Ce qui a eu pour effet immédiat d’invalider la réunion. « Ça ne fait que la troisième fois que le CTE ne peut se dérouler, grince le représentant syndical. Et le projet de réorganisation du travail de nuit n’est pas le seul dossier en souffrance. »

Des remplaçants non intégrés aux services

Mais, pour les personnels en grève depuis juin dernier, pas question d’adopter un nouveau rythme de travail. D’autant qu’en septembre, « le projet a été suspendu. Nous avons été invités à faire des propositions pour sortir du conflit… Mais, aucune discussion n’a eu lieu. Et revoilà le projet remis sur la table du CTE ! »
La nouvelle trame présentée par la Direction ne leur convient pas. « Ce que l’on veut, c’est conserver les deux équipes de nuit existantes dans chaque service, garder la fréquence petite et grande semaines, maintenir l’équilibre entre le travail et la vie personnelle, et disposer d’un pool de remplaçants identifiés et non intégrés aux services. »

Des petites et des grandes semaines

Et d’expliquer que cela fait des années, que la centaine d’employés, travaillant de nuit, alterne des semaines de deux nuits (de dix heures chacune), avec les semaines de cinq nuits travaillées, avec la même amplitude horaire.
« On travaille en auto remplacement, notamment pour pallier les arrêts de travail, remarquent plusieurs employées. On n’est pas assez. Il y a bien un pool de remplaçants, mais ceux-ci sont intégrés dans les équipes. Donc, quand ils doivent remplacer l’un ou l’autre, ils font des heures supplémentaires… Ce n’est plus jouable, d’autant que le travail de nuit est déjà suffisamment pénible. »

Des astreintes en projet

Le projet de réorganisation prévoit la mise en place de « jour blanc, ou de semaine blanche, c’est-à-dire des journées où nous serions d’astreinte. Où il nous faudrait attendre toute la journée chez nous, un possible appel téléphonique pour venir travailler. »
Et si chacun des agents de nuit concède qu’il est volontaire pour le travail de nuit, il n’en est pas de même pour la mise en place d’astreinte « non rémunérée, qui modifierait tous nos plannings… »

Des recrutements en cours

« Nous nous devons d’être dans la légalité, notamment concernant le temps de travail, revendique Richard Rouxel, le directeur du centre hospitalier. C’est le rôle d’une direction. »
Avant d’ajouter que 2,5 postes sont en cours de recrutement. Un nombre « très insuffisant », selon les agents qui poursuivent leur mouvement de grève qui, toutefois, « n’impacte pas les patients ».
Note du comité:

Le NPA apporte tout son soutien aux personnels en gréve de l'hôpital pour la défense de ses conditions de travail et pour des embauches de personnel.Les agents de nuit montrent la voie à suivre pour contrer la direction de l'hôpital: faire gréve, s'organiser, compter sur se propres forces et ne pas attendre des solutions de l'extérieur.
Cela vaut sans doute pour tout le monde et tous les services.

Le NPA salue nos camarades du syndicat CGT de l'hôpital qui mouillent leurs chemises, et ne se contentent pas de réunions de "concertation" avec la direction.Qui d'ailleurs annoncent qu'elle ne lâchera rien...Qu'il n'y a rien à discuter sinon des petits arrangements personnels.

samedi 13 octobre 2018

LILD TELEGRAMME

LE TELEGRAMME

 

Ploumagoar. Les salariés de Lidl débrayent pour enrayer un possible licenciement

« On est mal à l’aise parce que la décision de licenciement est peut-être prise. Si tel est le cas, on ira aux Prud’Hommes », annonce Arnaud Rouxel, délégué du personnel CGT.
« On est mal à l’aise parce que la décision de licenciement est peut-être prise. Si tel est le cas, on ira aux Prud’Hommes », annonce Arnaud Rouxel, délégué du personnel CGT. 
(Photo Virginie Chenard)

La crainte du « licenciement discriminatoire » d’un de leurs collègues a mobilisé une trentaine de salariés, ce jeudi matin, sur le parking du magasin Lidl, à Ploumagoar.

« Il est très mal psychologiquement. Il n’était pas en capacité de venir. Il est resté travailler à l’entrepôt. Il veut garder son boulot ». Devant le magasin Lidl de la zone du Runiou, à Ploumagoar, ce jeudi matin, Arnaud Rouxel, délégué du personnel CGT, évoque avec émotion la situation de son collègue Mathias, préparateur de commande-cariste, à l’entrepôt situé à quelques mètres de là, à Runanvizit. Un salarié de 24 ans, en poste depuis trois ans au sein de l’entreprise, et qui a fait l’objet, mardi, d’un entretien suffisamment inquiétant, selon le syndicat, pour laisser craindre un licenciement.
« La direction a deux jours pour prendre sa décision, qui devrait donc intervenir ce vendredi. C’est pour ça qu’on se mobilise aujourd’hui », indique Arnaud Rouxel, boycottant pour l’occasion la réunion des délégués du personnel prévue ce jeudi.

« Ils veulent faire un exemple »


Sur le parking du supermarché low cost, une trentaine de salariés s’est réunie pour dénoncer ce qu’elle considère comme un « licenciement discriminatoire ». Ce qui est reproché à Mathias : un « refus d’ordre » et des « absences injustifiées ». Mais le délégué du personnel pense que c’est la participation du jeune homme au conflit social de cet été qui lui vaut de se retrouver sur la sellette.
« Mathias est quelqu’un de fragile mais de très courageux.
Il n’a pas le permis mais vient à pied au travail à 5 h du matin, même quand il neige. C’est son premier boulot. Donc quand il a été malade, il n’a pas su qu’il fallait prévenir. Les absences qu’on lui reproche, en 2016, c’est pour ça. À l’époque, il avait été mis à pied. Mais là, parce que Mathias a suivi nos appels à la grève cet été, ils veulent faire un exemple », estime le délégué du personnel, rappelant que le conflit social n’est toujours pas réglé, puisqu’un dossier a été déposé, mardi, à la sous-préfecture de Guingamp, par une délégation intersyndicale de l’entreprise. Un dossier qui alerte sur les discriminations liées aux grévistes, mais aussi sur les risques psychosociaux dans l’entreprise. « Un salarié cadre a été condamné en mars par le tribunal de Guingamp pour harcèlement moral et travaille toujours ici », cite, en exemple, Arnaud Rouxel.

Une action en justice envisagée


Par ailleurs, une pétition pour le maintien en poste de Mathias, réunissant les signatures de 68 salariés appartenant au service préparation de commandes (sur une centaine de postes) a été remise à la direction ce mercredi. Une version en ligne a également été créée.
« Si Mathias est licencié, ce qu’on saura au plus tôt ce vendredi et au plus tard sous un mois, on ira aux Prud’hommes, pas pour licenciement abusif, mais pour discrimination », conclut le syndicaliste.
Contactée, la direction du magasin n’a pas souhaité s’exprimer.

jeudi 11 octobre 2018

lidl

        Contre un licenciement à l'entrepôt 

         de LIDL GUINGAMP.


Mobilisation des salariés à l'appel de la CGT-LIDL jeudi 13 octobre 2018.


Mardi 9 octobre la direction locale convoquait Mathias pour entamer une procédure de licenciement pour faute lié à une 
" insubordination".
En fait la direction s'en prend à un salarié suite aux débrayages intervenus cet été sur l'entrepôt. Ce mouvement de protestation visait à dénoncer les conditions de travail . 
Une pétition sur le net circule, nous vous proposons de la signer massivement.
A l'instar  de Philippe POUTOU signait la.....

Communiqué du comité NPA:

Le comité du NPA apporte son soutien au salarié de LIDL menacé de licenciement et à tous les salariés qui exigent l'arrêt de la procédure de licenciement. Il faut savoir que cette sanction intervient à la suite du mouvement social qui a émaillé la période juillet et août.
Une direction qui se retrouve en difficulté, incapable de répondre à la dégradation des conditions de travail sur l'entrepôt de Ploumagoar et dans les magasins se réfugie dans la répression. 
S'il est bien une société en florissante  financièrement c'est bien LIDL. Or nous affirmons que les profits sont faits sur le dos des personnels de tous les services, sur la base de Ploumagoar et dans les magasins. 
Le bilan social de LIDL au niveau national est catastrophique: licenciements pour inaptitude, démissions, accidents de travail, temps partiel imposé, bas salaires, pressions de toutes sortes, harcèlement moral.
Nous appelons à signer massivement la pétition contre le licenciement et à boycotter l'enseigne si elle persiste dans sa volonté de licencier.

Guingamp le 11 octobre 2108



mercredi 10 octobre 2018

NPA 9 OCT

   

Le NPA dans la manif du 9 octobre à GUINGAMP pendant l'intervention de Flora au nom de l'intersyndicale CGT, SOLIDAIRES, FSU.
Sur fond d'Hotel de  Ville décoré de la banderole: 
"en résistance pour notre maternité".

PAGE 3 MANIF

La permanence du député En Marche KERLOGOD décorée pendant la manifestation du 9 octobre par des retraités en colère.