lundi 25 février 2019

rectrice

LE TELEGRAMME


Renan Kerbiquet et Goulven Morvan de l’association Kelennomp se battent pour la défense de l’enseignement de la langue bretonne.
Renan Kerbiquet et Goulven Morvan de l’association Kelennomp se battent pour la défense de l’enseignement de la langue bretonne. (L.S.)

Seuls 17 postes sont ouverts au concours de recrutement de professeur des écoles (CRPE) en filière bilingue breton sur l’académie de Rennes alors que 29 sont créés par la carte scolaire. L’association Kelennomp s’insurge contre cette incohérence.

« C’est un véritable sabotage ! » Les mots sont forts mais correspondent au ressenti des deux représentants de la jeune association Kelennomp qui fédère les enseignants en langue bretonne. Depuis la loi de 2013, l’enseignement bilingue des langues régionales est défini par voie de conventionnement État-Région. « Le texte prévoyait que l’objectif était de disposer de 15 % de postes bilingues parmi les postes ouverts au concours dès 2016 et d’atteindre les 20 % dans les meilleurs délais, souligne Renan Kerbiquet, secrétaire et fondateur de Kelennomp. Or, d’après les projections, le taux tombera à 14 % ». Outre le « non-respect de la signature de l’État », qu’ils déplorent ouvertement, cette décision pourrait remettre en cause le bon déroulement de la rentrée prochaine dans l’enseignement bilingue français-breton et obliger de recourir au recrutement de nombreux vacataires. « La rectrice a décidé de déclarer la guerre au breton, s’insurge Renan Kerbiquet. Sans compter que la convention n’était déjà pas très ambitieuse ».

29 postes nécessaires


« Il a été annoncé aux étudiants de première année de l’École supérieure du professorat et de l’éducation de Saint-Brieuc, le lundi 4 février, que le nombre de postes serait limité à 17 pour le concours externe de recrutement de professeurs des écoles publiques d’enseignement bilingue », indique Goulven Morvan, président de l’association, dans un courrier envoyé à Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale. « Nous avons besoin de 29 postes selon la carte scolaire. Il y a des écoles dans lesquelles on ne pourra pas ouvrir de classes », regrette-t-il. D’autant que les candidats ne manquent pas. Ils sont 105 à se présenter à ce concours. « Nous demandons le respect de la signature de l’État et que le seuil prévu de 20 % de postes bilingues au concours dans l’académie de Rennes en 2020 soit d’ores et déjà appliqué pour l’année 2019, compte tenu des besoins de la filière bilingue publique », poursuit-il.

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Note du comité:
La rectrice déclare la guerre à la langue bretonne? Non car l'Etat n'a jamais reconnu les langues et cultures bretonnes.Ce n'est pas une action individuelle d'une rectrice mais une politique délibérée.