« Génération Palestine, génération révolution » : salle comble lors de la dernière réunion publique parisienne du NPA Jeunes-Révolutionnaires
Mercredi 4 juin, plus de 190 étudiants, lycéens et travailleurs, tous révoltés par le génocide à Gaza et résolus à ne pas le laisser se dérouler impunément, se sont réunis pour écouter et discuter des perspectives qui s’offrent à nous.
Nos interventions sont revenues sur les massacres et la colonisation à Gaza et en Cisjordanie, l’application en cours du projet guerrier et expansionniste du gouvernement israélien, déjà vu en pratique dans sa sale guerre au Liban et ses bombardements en Syrie et au Yémen. La politique israélienne ne pourrait exister sans l’appui des puissances impérialistes dont les États-Unis et la France, et la complicité des États arabes, qui sont bien plus horrifiés par les mobilisations de leurs propres populations que par le massacre des Palestiniens, comme en témoigne la politique de l’Égypte qui refuse d’accueillir des réfugiés palestiniens – ce qui gêne Trump et son plan indécent de Riviera sur les ruines de Gaza.
Nous avons invité les camarades d’une organisation révolutionnaire de Turquie, Bir-Kar, qui a dénoncé la complicité d’Erdoğan, qui se pare d’un discours hypocrite de soutien aux Palestiniens pendant qu’il réprime la mobilisation de la jeunesse turque contre son coup d’État, et continue de marchander avec Israël.
La camarade a très justement parlé de la nécessité d’un mouvement internationaliste de tous les travailleurs de la région qui ferait tomber l’État d’apartheid israélien, ainsi que tous les dictateurs de la région, pour arrêter les massacres.
Les discours des différents hommes d’État disent vouloir reconnaitre un État palestinien, en ayant recours à un droit international qui n’est en réalité que la loi du plus fort, comme en témoigne l’arrestation de la « flottille de la liberté ». Mais nous ne sommes pas dupes ! Les bourgeoisies du monde entier craignent une mobilisation massive qui leur échappe, s’adressant aux opprimés du monde entier, sans distinctions nationalistes ou religieuses.
Tous les jours, l’indignation des jeunes et travailleurs se renforce devant les images qui nous arrivent de Gaza ou de la Cisjordanie. Le soutien au peuple palestinien se retrouve dans les réseaux sociaux, dans la rue, dans les stades… jusqu’au monde du travail ? Jeudi 5 juin, les dockers du port de Fos stoppaient la livraison de cargaisons d’armes françaises nécessaires à l’armée israélienne.
Le débat qui a suivi cette réunion nous a permis de discuter avec de jeunes camarades, notamment un camarade palestinien qui nous racontait son expérience et posait justement la question de quoi faire à notre échelle contre le génocide, ou un camarade algérien qui nous parlait de l’interdiction des manifestations par le régime de Tebboune dans un pays où les murs des rues sont parsemés de drapeaux palestiniens et où les stades de foot résonnent au son de chants de supporters en solidarité avec les Palestiniens. Nous avons aussi développé notre volonté d’organiser une journée nationale en soutien au peuple Palestinien, et notre adresse à l’ensemble des organisations de jeunesse dans ce sens, afin que tous les collectifs pro-palestiniens tapent d’un même pied et se donnent les moyens d’une mobilisation massive.
Un peu comme en Tunisie ou en Égypte, les régimes craignent des Hirak ou des Printemps arabes qui iraient jusqu’au bout, en les faisant tomber pour pouvoir y faire régner la solidarité entre les travailleurs par-delà les frontières. De plus, sans l’aide de nos gouvernements, Israël est impuissant, ce mouvement internationaliste de soutien avec la Palestine, il faut le renforcer ici en France, en dénonçant notre propre impérialisme et toutes les impasses institutionnelles qui détournent nos luttes, pour en finir pour de bon avec la barbarie permanente qu’engendre le capitalisme dans le monde.
Correspondant