FONDERIE DE BRETAGNE à CAUDAN, contre la liquidation du site et la vente par RENAULT.
Pour
l'emploi à Caudan et ailleurs : mobilisation
Fin
mai 2020, Senard, président du conseil d'administration de Renault déclarait :
« Nous allons ouvrir une analyse stratégique sur cette entreprise avec
les parties prenantes. Parmi les solutions envisagées, la cession en fait
clairement partie, la Fonderie de Bretagne n’a pas vocation à rester dans le
groupe Renault ».
Cette déclaration faisait suite à la mobilisation
massive avec grève et occupation par les salariés du site de Caudan. Cela
pouvait être compris comme un premier recul après l'annonce de la fermeture du
site dans le cadre de la réorganisation du groupe Renault engageant la
fermeture de quatre usines : Fonderie de Bretagne, Dieppe, Choisy-le-Roi avec
Flins dans le collimateur. En fait il s'agissait d'une véritable arnaque dans
le seul but de briser la forte mobilisation engagée à Caudan et à Choisy.
Des
attaques brutales et programmées
La
pandémie COVID19 sert en fait de prétexte au patronat pour mettre en oeuvre des
plans de licenciements, de fermeture de sites plus ou moins programmés depuis
des mois. Malgré les milliards de subvention versés par l'État, le nombre de
fin de contrats liés à un PSE a dépassé les 100 000 depuis mars 2020, soit
3 fois plus que pour la période précédente. Sont concernés, dans la moitié des
cas, des entreprises de plus de 1000 salariés. A cela il faut rajouter 6900
procédures de licenciements économiques concernant des entreprises de moins de
dix salariés.
Le
secteur de l'automobile est particulièrement concerné. PSA et Renault
multiplient les annonces de suppression de postes, de liquidation de contrats
de sous traitants, de prestataires, d'intérimaires. La fermeture du site PSA de
Douvrain est annoncée. La liquidation du site Renault de Lardy est engagée.
Si
toutes les activités de la fabrication au montage en passant par la recherche
et le développement sont concernées, les fonderies sont en première ligne, en
particulier celles dépendant de Renault, tant dans ses usines historiques comme
Cléon, ses filiales comme la Fonderie de Bretagne ou ses sous-traitants comme
la SAM du bassin de Decazeville dont Renault est l'unique donneur d’ordre.
D’après la Fédération des travailleurs de la métallurgie CGT« 50
% des fonderies françaises (363 au total) sont menacées à court terme, tout ça
parce que les constructeurs automobiles, Renault et PSA en tête, ont fait le
choix de délocaliser leurs productions », alors que Renault et PSA
sont les principaux donneurs d’ordre.
De
multiples résistances
Devant
ces attaques, les résistances locales, par site, par groupe sont le point
départ indispensable. Mais face à ces attaques globales, la mise en commun des
mobilisations est un objectif incontournable. Des ripostes ont éclatées
(Caudan, Fonderies du Poitou), se construisent à Douvrain (PSA), à Lardy
(Renault), à Decazeville (SAM), chez Bosch à Rodez. Elles doivent mettre en
commun les capacités de mobilisation, se coordonner, préparer une riposte
globale de la branche. Sans compter que d'autres secteurs d'activités comme le
secteur pharmaceutique (Sanofi), à La Poste, dans les raffineries, dans le
domaine de la culture, des milliers de salariéEs, de travailleurs refusent de
plier devant les politiques patronales et gouvernementales.
Le "Tous ensemble" ne se décrète pas, il se construit avec toutes celles et tous ceux qui rejettent ces politiques, la mise au pas, la répression, au prétexte d'une politique sanitaire catastrophique. L'interdiction des licenciements, des suppressions de postes, la réduction du temps de travail sans perte de salaire sont des objectifs non pas irréalistes mais incontournables pour toutes et tous.
Coordination NPA Bretagne.