mercredi 24 mars 2021

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          FONDERIE DE BRETAGNE le 23 mars 2021

 

L'interview de Pierre LM: https://fb.watch/4qEFtgnkde/
 
https://www.facebook.com/npa.roazhon/videos/162768509026064/?t=12
 
 
 

L'intervention de Gérard pour le NPA: https://fb.watch/4qF33ooP_t/
 
https://www.facebook.com/npa.roazhon/videos/500853520908167/?t=0
 
 
 
L'ANTICAPITALISTE DE LA SEMAINE
 
Publié le Mardi 23 mars 2021 à 19h01.

à Caudan et ailleurs : mobilisation générale pour l’emploi


Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées mardi 23 mars en soutien aux travailleuses/eurs des Fonderies de Bretagne à Caudan pour la sauvegarde de l'emploi. Le NPA y a distribué ce tract. 

 

 Fin mai 2020, Senard, président du conseil d’administration de Renault déclarait : « Nous allons ouvrir une analyse stratégique sur cette entreprise avec les parties prenantes. Parmi les solutions envisagées, la cession en fait clairement partie, la Fonderie de Bretagne n’a pas vocation à rester dans le groupe Renault ».

Cette déclaration faisait suite à la mobilisation massive avec grève et occupation par les salariés du site de Caudan. Cela pouvait être compris comme un premier recul après l’annonce de la fermeture du site dans le cadre de la réorganisation du groupe Renault engageant la fermeture de quatre usines : Fonderie de Bretagne, Dieppe, Choisy-le-Roi avec Flins dans le collimateur. En fait il s’agissait d’une véritable arnaque dans le seul but de briser la forte mobilisation engagée à Caudan et à Choisy.

Des attaques brutales et programmées

La pandémie COVID19 sert en fait de prétexte au patronat pour mettre en oeuvre des plans de licenciements, de fermeture de sites plus ou moins programmés depuis des mois. Malgré les milliards de subvention versés par l’État, le nombre de fin de contrats liés à un PSE a dépassé les 100 000 depuis mars 2020, soit 3 fois plus que pour la période précédente. Sont concernés, dans la moitié des cas, des entreprises de plus de 1000 salariés. À cela il faut rajouter 6900 procédures de licenciements économiques concernant des entreprises de moins de dix salariés.

Le secteur de l’automobile est particulièrement concerné. PSA et Renault multiplient les annonces de suppression de postes, de liquidation de contrats de sous-traitants, de prestataires, d’intérimaires. La fermeture du site PSA de Douvrain est annoncée. La liquidation du site Renault de Lardy est engagée.

Si toutes les activités de la fabrication au montage en passant par la recherche et le développement sont concernées, les fonderies sont en première ligne, en particulier celles dépendant de Renault, tant dans ses usines historiques comme Cléon, ses filiales comme la Fonderie de Bretagne ou ses sous-traitants comme la SAM du bassin de Decazeville dont Renault est l’unique donneur d’ordre. D’après la Fédération des travailleurs de la métallurgie CGT, « 50 % des fonderies françaises (363 au total) sont menacées à court terme, tout ça parce que les constructeurs automobiles, Renault et PSA en tête, ont fait le choix de délocaliser leurs productions », alors que Renault et PSA sont les principaux donneurs d’ordre.

De multiples résistances

Devant ces attaques, les résistances locales, par site, par groupe sont le point départ indispensable. Mais face à ces attaques globales, la mise en commun des mobilisations, la coordination entre les équipes militantes, comme l’ont proposé les TUI, est un objectif incontournable. Des ripostes ont éclaté (Caudan, Fonderies du Poitou), se construisent à Douvrain (PSA), à Lardy (Renault), à Decazeville (SAM), raffinerie de Grandpuits, chez Bosch à Rodez. Elles doivent mettre en commun les capacités de mobilisation, se coordonner, préparer une riposte globale de la branche. Sans compter que d’autres secteurs d’activités comme le secteur pharmaceutique (Sanofi), à La Poste, dans les raffineries, dans le domaine de la culture, des milliers de salariéEs, de travailleurs refusent de plier devant les politiques patronales et gouvernementales.

Le « Tous ensemble » ne se décrète pas, il se construit avec toutes celles et tous ceux qui rejettent ces politiques, la mise au pas, la répression, au prétexte d’une politique sanitaire catastrophique. L’interdiction des licenciements, des suppressions de postes, la réduction du temps de travail sans perte de salaire sont des objectifs non pas irréalistes mais incontournables pour toutes et tous. Des grèves, une mobilisation des salariéEs menacéEs, des précaires, des chômeurs/ses seront nécessaires pour les obtenir.