lundi 12 février 2018

dinan

 OUEST FRANCE

Les facteurs de Dinan en grève

Les facteurs du secteur de Dinan se sont mis en grève ce lundi 12 février pour protester contre leurs conditions de travail.

 
Près d’une trentaine de facteurs était en grève. Au premier plan, en beige, Gilles Le Boulc’h, secrétaire départementale CGT FAPT 22. (©Le Petit Bleu des Côtes d’Armor. )
Ils sont 70 % de l’effectif, soit près d’une trentaine de personnes, à avoir cessé le travail, selon la CGT. Plus quatre facteurs sur cinq d’Evran.
« Deux tournées ont été supprimées au mois d’octobre, dans le cadre des réorganisations régulières du travail de la Poste, passant de 43 à 41, explique Gilles Le Boulc’h, secrétaire départemental CGT FAPT. Les personnels ont donc dû se partager la charge de travail supplémentaire, ce qui revient à allonger leur tournée et à déborder sur leurs horaires. Des heures supplémentaires leur étaient payées mais elles sont supprimées depuis janvier. Depuis certaines tournées ne peuvent être effectuées intégralement et les facteurs rentrent avec des courriers non distribués. Ils connaissent leur métier et contrairement à ce que prétendent des projections mathématiques, 18 tournées ne peuvent être réalisées dans les délais impartis. »
Les facteurs en grève demandent donc une remise à plat de l’organisation du travail. Mais avant cela, l’arrêt provisoire de la sécabilité, le temps d’améliorer le fonctionnement. La sécabilité ? C’est la répartition de la charge des absents pour maladie ou congés. « Jusqu’à présent, cela avait cours les lundi et mardi, considérés comme des journées moins lourdes, mais là, on n’en peut plus », assurent les préposés qui disent « aimer ce boulot ».
Après avoir rencontré Suzanne Lebreton, vice-présidente de Dinan-Agglo, ils devaient être reçus aux permanences du député et du sénateur avant de voir la sous-préfète puisque, « la Poste appartient encore, à près de 80 %, à l’Etat ». En fin d’après-midi, ils comptaient revoir leur direction et se disaient prêts à reconduire le mouvement « qui n’est pas un caprice mais un sacrifice financier, vu ce que l’on gagne » si la question de la sécabilité n’était pas réglée.
De son côté, la direction répond que la plupart des revendications des postiers ont été satisfaites : « 18 tournées posent question. Cela nous a été communiqué début février et nous nous donnons deux mois pour trouver la bonne organisation. Lorsque le nouveau dispositif a été mis en place en octobre, il était déjà prévu qu’il fasse l’objet d’une période d’observation de six mois. D’autre part, nous avons accepté de suspendre provisoirement la sécabilité du lundi ».

Reprise du travail

Une nouvelle discussion a donc eu lieu en fin d’après-midi et « la direction a accepté de suspendre également la sécabilité du mardi le temps d’étudier une nouvelle organisation », annonce Christophe ollivier, de la CGT. Les facteurs ont donc accepté de reprendre le travail dès mardi.