ET ENCORE LES MAREES VERTES....
COMMUNIQUE de Yves Marie Le LAY de "SAUVEGARDE DU TREGOR"
Vue bucolique de la plage de gréves sous les algues vertes. Bonne baignade....
Vue bucolique de la plage de gréves sous les algues vertes. Bonne baignade....
Madame, Monsieur, cher(e) ami(e),
le SAGE Lannion
Trégor a été voté ce vendredi 23 février par 35 voix pour et une contre
(la mienne). Je me dois une explication à toutes celles et ceux qui peuvent à juste titre s'interroger sur un tel vote.
Ce document
chargé de la gestion des eaux douces et salées des bassins versants
allant du Léguer au Douron contient des éléments positifs même s'il
s'agit le plus souvent de recommandations et non de prescriptions. Mais
mon vote négatif porte sur un point décisif de la politique de l'eau sur
ce territoire à l'horizon 2027. Le SAGE signe un recul patent sur la
qualité des eaux des rivières se contentant de l'objectif large de bon
état écologique, mais renonçant à une eau dont le taux de nitrate se
situerait entre 5 à 10 mg/l.
Or,
c'est à ce seuil qu'il faut parvenir si on veut en finir avec les
marées vertes. Il a été validé scientifiquement à plusieurs reprises, la
dernière dans l'ouvrage récent du spécialiste en la matière, Alain
Menesguen aux éditions Quae.
Il
a été validé aussi juridiquement par le Tribunal Administratif de
Rennes en 2007 saisi par nos associations qui pose que "la prolifération
des algues est directement liée à la présence dans l'eau de nitrates à
un taux supérieur à 5 ou 10 mg/l qui en est le seuil déclencheur".
Tenant compte de tous ces éléments, les Plans Algues Vertes en 2011
avait adopté cet objectif, ce que le CESER relevait dans un rapport sur
le sujet : "cet objectif de 10 mg/l maximum est désormais repris dans la
mise en oeuvre du plan".
A comparer avec les objectifs de 2027 fixés ce vendredi tels qu'ils ont été votés par 35 voix pour et 1 contre.
"Au regard des études scientifiques (notamment celle du CEVA qui fixe un objectif de concentration compris entre 10 et
15 mg/l pour diviser la biomasse algale par deux d’ici 2027) et des
dynamiques observées sur les bassins de la Lieue de Grève, la Commission
Locale de l’Eau fixe un objectif de concentration moyenne annuelle de 20 mg NO3-/l sur les cours d'eau du bassin de la Lieue de Grève d'ici 2021. [...] " Extraits.
Vous
avez bien lu, aucune contradiction entre les chiffres, seulement avec
les objectifs. Le SAGE RENONCE A L'OBJECTIF D'ERADIQUER DANS 9 ANS LES
MAREES VERTES. IL SE CONTENTE SEULEMENT D'EN REDUIRE LES VOLUMES PAR
DEUX.
Considérant
ce tout de passe de passe inadmissible, considérant les déclarations
mensongères de Monsieur Burlot, vice-président à la Région qui prétend
que les futurs Plans Algues Vertes éradiqueront les marées vertes,
considérant le recul par rapport à 2011 dans la lutte contre cette
pollution toxique, considérant les conséquences de cette décision sur
l'état de la biodiversité et sur les risques sanitaires, considérant la
soumission des décideurs aux pressions de la filière agro-industrielle,
considérant les millions d'euros dépensés en pure perte, en mon âme et
conscience j'ai refusé, fussé-je le seul, aux noms de toutes celles et
ceux qui soutiennent notre combat, de m'opposer fermement à cette
décision qui nous condamne toutes et tous, nos enfants y compris, à la
CONDAMNATION PERPETUELLE AUX MAREES VERTES TOXIQUES.
Yves-Marie Le Lay, président de Sauvegarde du Trégor et co-président de Halte Aux Marées Vertes.
Note du comité:
Nous soutenons la cohérence des positions de SAUVEGARDE DU TREGOR avec les études scientifiques citées.Renvoyer aux calendes trégorroises le dossier des algues vertes est simplement scandaleux. Ce sont d'ailleurs les même qui prônent pour les autres la rigueur budgétaire qui dilapident l'argent public en réparation des pollutions agricoles.
Note du comité:
Nous soutenons la cohérence des positions de SAUVEGARDE DU TREGOR avec les études scientifiques citées.Renvoyer aux calendes trégorroises le dossier des algues vertes est simplement scandaleux. Ce sont d'ailleurs les même qui prônent pour les autres la rigueur budgétaire qui dilapident l'argent public en réparation des pollutions agricoles.