mardi 19 novembre 2024

edito

 

Face aux attaques patronales et gouvernementales : pas question d’accepter les sacrifices !

300 000 emplois sont actuellement menacés dans des grandes entreprises de la chimie, de l’automobile, de la grande distribution, et chez leurs sous-traitants. Des entreprises qui accumulent pourtant des profits, grâce au travail de ces salariés qu’elles veulent maintenant jeter dehors.

Les travailleuses et travailleurs produisent toujours plus, mieux, plus vite. Mais qui en profite ? Les patrons, qui imposent toujours plus de sacrifices : licenciements, augmentation des cadences et du temps de travail ou pertes de salaire. L’entreprise de verrerie Saverglass, a ainsi proposé, après des mois de chômage partiel, la baisse des salaires de 5 % !

Le gouvernement n’est pas en reste dans la fonction publique, avec les trois jours de carence et les suppressions de postes. Apprenant que le patron milliardaire Elon Musk était chargé par Donald Trump d’anéantir des emplois publics par milliers, le ministre français de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, s’est fendu d’un message de félicitations sur les réseaux sociaux : qui se ressemble s’assemble.

Et voilà que le Sénat a déposé un amendement à la loi de finances de la Sécu qui obligerait les salariés à travailler sept heures de plus gratuitement. Proposition que le ministre de l’Économie trouve « intéressante » et « judicieuse » !

Devant la colère des salariés, le Premier ministre fait les gros yeux aux groupes qui licencient tout en faisant des bénéfices et en empochant les aides publiques, les Auchan, Stellantis et autres Michelin. Mais c’est bien pour rembourser ces milliards de cadeaux que Barnier veut faire passer 60 milliards d’économies dans le budget 2025.

Tous ensemble !

Des grèves sont en cours ou ont eu lieu contre les licenciements, comme chez Valeo à La Suze-sur-Sarthe (Sarthe), Vencorex au Pont-de-Claix (Isère), Michelin à Cholet (Maine-et-Loire), MA France à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis)…

D’autres concernent les salaires, comme chez H&M ou dans l’entreprise de nettoyage Atalian dans les Bouches-du-Rhône, ou dans certaines filiales Keolis dans l’Allier, l’Hérault, l’Oise, les Yvelines et le Val-d’Oise.

Une grève de la fonction publique est prévue le 5 décembre. Une journée de mobilisation aura lieu le 10 décembre dans l’enseignement supérieur et la recherche. Une grève débutera le 11 décembre à la SNCF contre son démantèlement. Entre-temps, les agriculteurs devraient aussi être mobilisés…

Le gouvernement et le patronat essaient de nous isoler et de nous monter les uns contre les autres. Nous devons nous armer contre toutes les tentatives de division, que ce soit entre salariés du public et du privé, ou entre salariés des différents pays. Ce n’est pas en fermant les frontières au nom du « protectionnisme » que l’on empêchera le patronat d’exploiter et de licencier. Leur plus grande peur est que nos luttes convergent, que les salariés menacés de licenciement se coordonnent, que des actions communes soient décidées par les grévistes.

La seule solution, c’est de nous battre, ensemble, à l’image du mouvement contre la vie chère qui touche la Martinique depuis deux mois.

Alors oui, chaque journée de lutte doit devenir un point de ralliement et être une étape dans la construction de la lutte collective ! C’est la seule voie pour arracher l’interdiction des licenciements, le partage du temps de travail sans perte de salaire, des augmentations à la hauteur de l’inflation, l’embauche définitive des précaires et des emplois partout où ils manquent cruellement, pour des services publics de qualité, notamment dans les transports, la santé et l’éducation.

C’est nous qui faisons tourner la société, c’est à nous de décider !

Éditorial du NPA-Révolutionnaires du 18 novembre 2024

 

lundi 18 novembre 2024

pemp real a vo

 


sed lex

  

                                                SED LEX DURA LEX


SELON QUE VOUS SEREZ MARINE LE PEN OU LANCEURS DE POUBELLE A GUINGAMP LA LOI NE SEMBLE PAS S'APPLIQUER AVEC LA MEME VIGUEUR...




    Chacune et chacun se souvient des condamnations en Janvier dernier à des amendes et à de la prison avec sursis contre trois syndicalistes de Guingamp poursuivis pour un jet de poubelles sur les gendarmes...Aucun blessé , aucune journée d'incapacité de "travail"...

    Certes le cas de Marine Le Pen est largement supérieur en terme de dégâts causés  avec 4,5 millions d'euro piqués dans les caisses de l'Union Européenne. La possible condamnation de la cheffe des fachos, pour l'instant ce ne sont que des réquisitions du parquet, semble émouvoir une grande partie de la classe politique.

    Ce qui démontre une fois de plus que selon que vous serez puissant, le RN soutient le gouvernement Macron Barnier, ou militant syndical ou politique, voir gamin de la banlieue le traitement de la classe politique institutionnel est bien différent?

    Jean Valjean fut condamné au bagne pour un quignon de pain, gageons que la députée d'Hénin Beaumont n'ira pas à Cayenne...


Le comité NLM du NPA.R


    

samedi 16 novembre 2024

boeing

 

Les travailleurs de Boeing obtiennent des augmentations de salaire substantielles, mais de grands défis les attendent

Après sept semaines de grève, les trente-trois mille machinistes de Boeing, membres de l’Association internationale des machinistes (AIM), ont voté à 59 % en faveur d’un nouveau contrat de quatre ans le 3 novembre. Pas moins de 41 % des travailleurs ont tenu à marquer leur désaccord et leur volonté de continuer à en découdre avec la direction.

Cet article de l’organisation Speak Out Now revient sur cette conclusion – provisoire ? – du conflit à Boeing.

Des hausses de salaire arrachées par la détermination des grévistes…

Le nouveau contrat prévoit une augmentation des salaires de 38 % d’ici à 2028, soit deux fois plus que ce que l’entreprise proposait au début de la grève. Boeing versera une prime annuelle minimale de 4 % ainsi qu’une prime de signature de 7 %.

Pour obtenir ces augmentations de salaire, les plus importantes du secteur manufacturier en 2024, les machinistes de Boeing ont dû se rebeller contre les pressions exercées par les responsables syndicaux pour qu’ils acceptent des offres inférieures aux normes. Jon Holden, président de l’IAM Lodge 751, qui représente la plupart des machinistes de Boeing, a recommandé d’accepter l’offre initiale de l’entreprise, qui était de 25 % sur quatre ans. Il affirmait alors qu’une grève ne déboucherait pas nécessairement sur un meilleur contrat. Lorsque les travailleurs ont voté en faveur de l’augmentation de 38 %, ils avaient déjà rejeté deux offres provisoires présentées par le syndicat, qui étaient bien en deçà de ce chiffre.

… qui n’a pas suffi à rétablir les pensions de retraites garanties

Outre de fortes augmentations salariales, les travailleurs de Boeing ont également exigé le rétablissement des pensions de retraite garanties, un objectif qu’ils n’ont pas atteint. En 2014, Boeing avait demandé à l’AIM de laisser l’entreprise mettre fin aux montants mensuels négociés et passer à des pensions dont les versements varient en fonction des aléas du marché boursier.

Les responsables de l’IAM ont fait cette concession dans l’espoir que Boeing accepte de ne pas déplacer la production des nouveaux modèles d’avions vers des usines non syndiquées1. Malgré la capitulation de l’IAM sur les retraites, Boeing a transféré toute la production de son dernier avion, le 787, dans son usine non syndiquée de Caroline du Sud en 2021.

La lutte de classe va continuer à Boeing

Le fait que 41 % des grévistes aient voté contre l’offre du 3 novembre après deux mois de grève montre qu’une grande partie des membres reste insatisfaite de la direction de l’AIM. Cette forte minorité est d’autant plus significative que la direction de Boeing menaçait, en cas de rejet de cette dernière proposition, de ne pas faire une offre aussi « généreuse » et d’étendre ses activités non syndiquées.

Alors qu’ils sont confrontés à des pressions accrues sur leur lieu de travail, les travailleurs de Boeing ont démontré qu’une grève peut contraindre à des concessions même une entreprise très obstinée en proie à des difficultés financières. Les travailleurs de l’usine non syndiquée de Charleston, en Caroline du Sud, sont confrontés aux mêmes problèmes que ceux qui ont provoqué la grève à Seattle. Le mécontentement à l’usine de Caroline du Sud a tellement augmenté que le Wall Street Journal rapporte que l’entreprise s’attend à ce qu’elle soit confrontée à une campagne de syndicalisation.

Les antécédents de l’actuelle direction de l’IAM font douter qu’elle soit en mesure de défendre ses membres contre une pression accrue en faveur de la productivité. Les travailleurs de Boeing à Seattle devront compter sur eux-mêmes pour organiser une lutte sérieuse afin d’empêcher la direction de les désigner comme boucs émissaires pour les problèmes de production médiocre qu’elle a causés et qu’elle continue de causer. De même, le succès de la syndicalisation en Caroline du Sud dépendra au bout du compte des efforts de militants de l’usine et pas de l’aide que l’appareil de l’AIM peut offrir. Penser autrement, c’est ignorer les leçons de la grève qui vient de s’achever.

Speak Out Now, 9 novembre 2024

1 Rappel : aux États-Unis, un syndicat n’a d’existence légale dans une entreprise que si les salariés, convoqués à une sorte de référendum, votent à plus de 50 % pour que telle ou telle organisation les représente. Si le vote est positif, le syndicat devient l’organisation représentant les salariés de l’entreprise, qui en sont tous automatiquement membres – les cotisations sont prélevées à la source, comme les impôts chez nous, donc avec l’aide du patron. Si le vote est négatif, l’entreprise reste « non syndiquée ». Il est toujours possible d’adhérer individuellement à un syndicat, mais cela relève alors d’une démarche très militante, dont l’immense majorité des ouvriers ne voient pas l’intérêt.

trump


 

land

 

No Other Land, film documentaire de Basel Adra et Yuval Abraham

en salle depuis le 13 novembre

Montrer l’occupation israélienne en Cisjordanie, voici l’objectif de No Other Land, nommé meilleur documentaire à la Berlinale 2024. Ce film, réalisé par une équipe de réalisateurs israélo-palestinienne, se déroule dans la communauté rurale de Masafer Yatta, en Cisjordanie, et décrit ce qu’impose l’armée israélienne aux Palestiniens et Palestiniennes.

Le début du film donne la couleur : des Palestiniens, impuissants, regardent un bulldozer israélien en train de détruire une de leurs maisons. Au milieu des expulsions forcées, des colons israéliens armés tirent sur les civils palestiniens, des familles palestiniennes sont obligées de vivre dans des grottes… Ce documentaire dénonce avec force la violence de la colonisation israélienne, dont la plupart des médias ne parlent pas. C’est le message de nos deux protagonistes, Yuval, journaliste israélien qui s’oppose à la colonisation, et Basel, militant palestinien : montrer et dénoncer auprès du plus grand nombre possible la colonisation et les crimes de l’armée israélienne, et surtout que le combat mené par les habitants de Masafer Yatta est celui de tous les travailleurs et travailleuses palestiniens, qui luttent contre l’occupation israélienne.

Ironie de la situation, le film se termine en octobre 2023, quand les soutiens de Netanyahou prétendent qu’il s’agit du début de la guerre en Palestine. Mais ce que No Other Land rappelle, c’est que la colonisation israélienne dure depuis plus de 80 ans, et aussi à quel point il est toujours aussi important d’exprimer notre solidarité envers le peuple palestinien et libanais, massacrés par l’armée israélienne.

Thibaut Bergeron