COMMUNIQUE DE PRESSE
Pour un monde sans frontières ni patrons URGENCE REVOLUTION
Nouveau Parti Anticapitaliste Révolutionnaires comité Nathalie Le Mél
mardi 28 octobre 2025
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travail tue
« Le travail tue, et il tue des mineurs », alerte un collectif de dirigeants syndicaux de la CGT
Plusieurs secrétaires généraux de l’organisation cégétiste alertent, dans une tribune au « Monde », sur les risques au travail des mineurs en formation. Ils appellent à la suppression des périodes en entreprise non formatrices et des stages dits d’« observation » en classes de 3ᵉ et de 2de.
Entre avril et juillet, cinq jeunes sont morts au travail. Parmi eux, un apprenti de 15 ans, un lycéen de bac pro de 17 ans, deux élèves de 16 ans en « séquence d’observation » de 2de ont perdu la vie en entreprise. Le plus jeune des morts était un élève de 3e.
Ce ne sont pas des « faits divers » isolés, mais une réalité cruelle : le travail tue, et il tue des mineurs. Selon le dernier rapport annuel de l’Assurance-maladie sur les risques professionnels, en 2023, 1 287 décès liés au travail seraient à déplorer, maladies professionnelles et accidents de trajets inclus, dont 810 accidents du travail reconnus. En la matière, la France est parmi les mauvais élèves de l’Union européenne.
Les moins de 25 ans sont surreprésentés dans les accidents du travail : 2,5 fois plus que le reste des salariés, selon l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS). En 2023, toujours d’après les statistiques de l’Assurance-maladie, 32 travailleurs de moins de 25 ans cotisant au régime général sont décédés sur leur lieu de travail, 38 si l’on compte les cotisants à la Mutualité sociale agricole.
Exécution de tâches, parfois dangereuses
Ces chiffres auraient dû alerter. Pourtant, le choix a été fait, depuis 2022, d’augmenter les temps de présence des mineurs en entreprise sous prétexte d’améliorer l’orientation et l’insertion professionnelle : stage d’observation pour les élèves de 2de générale et technologique, aides financières massives pour développer à marche forcée l’apprentissage, parcours différenciés en terminale bac pro.
L’entreprise est un mauvais lieu de formation. D’une part, les stages et l’apprentissage sont discriminatoires dans la mesure où ils reproduisent les inégalités d’accès au marché de l’emploi. D’autre part, poussée par une logique de rentabilité, l’entreprise n’a pas le temps d’accompagner les jeunes : les stages d’observation deviennent rapidement des stages d’exécution de tâches, parfois dangereuses.
En mécanique auto, par exemple, un apprenti ou un stagiaire peut se retrouver à dévisser des pneus à longueur de semaines : aucune plus-value pédagogique… A l’inverse, dans un atelier de lycée professionnel, les élèves vont apprendre à travailler en toute sécurité sur des pannes et des activités de plus en plus complexes.
De plus, au prétexte de « lever des freins » à l’entrée en apprentissage, la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel de 2018 a diminué la protection des apprentis mineurs : dérogation aux durées maximales hebdomadaire (trente-cinq heures) et quotidienne (huit heures), assouplissement du travail de nuit… La dangerosité de l’entreprise se manifeste également par l’exposition des jeunes à des substances cancérogènes.
« Des filières particulièrement exposées »
La sociologue et codirectrice du groupement d’intérêt scientifique sur les cancers d’origine professionnelle Zoé Rollin le confirme : « Nous avons identifié des filières particulièrement exposées, la mécanique et la carrosserie automobile, la coiffure et l’esthétique, et la rénovation de bâtiment. Le taux d’exposition à des cancérogènes y avoisine les 90 %. »
Nous n’oublions pas non plus les violences sexistes et sexuelles au travail (VSST) dont peuvent être victimes les apprentis et les stagiaires, et contre lesquelles il n’existe aucune politique de prévention. Les jeunes sont catapultés dans la vie professionnelle – un monde d’adultes très hiérarchisé – et n’osent souvent pas parler lorsqu’ils en sont victimes par crainte de perdre leur contrat d’apprentissage ou leur stage et de compromettre l’obtention du diplôme préparé.
Nous l’affirmons avec force, il faut supprimer les périodes en entreprise non formatrices, les stages dits « d’observation », en 3e et en 2de générale et technologique, qui n’ont pas de réel intérêt et contribuent à accroître les inégalités. L’apprentissage avant 18 ans doit être interdit : les jeunes doivent être à l’école et non mourir au travail !
Des mesures immédiates et concrètes
Une étude réalisée par l’INRS révèle que les jeunes de moins de 25 ans formés en santé et sécurité au travail pendant leur scolarité ont deux fois moins d’accidents du travail que les autres. Il est nécessaire de renforcer cette formation des jeunes travailleurs aux règles élémentaires du droit du travail, notamment aux règles relatives au droit de retrait, aux principes généraux de prévention et aux possibilités de saisir l’inspection du travail, dès le lycée et dans les centres de formation des apprentis (CFA). En cas de danger ou de VSST, les apprentis et les stagiaires doivent pouvoir savoir vers qui se tourner et exercer leur droit de retrait sans aucune conséquence, ni sur leur parcours scolaire ni sur leur rémunération.
Pour s’attaquer au fléau des accidents du travail, il faut des moyens et des mesures immédiates et concrètes. Parmi eux, une interdiction stricte des travaux dangereux avant 18 ans, un contrôle de conformité des conditions de travail par les services de l’inspection du travail avant la conclusion du premier contrat d’apprentissage. Il est nécessaire de mettre en place une politique pénale intransigeante qui sanctionne sévèrement la délinquance patronale ainsi qu’un doublement des effectifs de l’inspection du travail et des services de prévention.
Les choix politiques et budgétaires des dernières années ont été opérés au détriment des travailleurs et, à l’évidence, au détriment des jeunes en formation qui sont parmi les plus exposés aux risques. La vision managériale néolibérale est une régression sociale : les droits conquis au travail, à la sécurité et au bien-être ne cessent d’être attaqués, et le patronat impose une mise en concurrence rétrograde des travailleurs et des travailleuses.
Les signataires : Cécile Clamme, secrétaire générale de l’Union nationale CGT-Travail Emploi Formation professionnelle ; Christophe Delecourt, secrétaire général de l’UFSE-CGT ; Michaël Marcilloux, cosecrétaire général de la CGT-Educ’action ; Charlotte Vanbesien, secrétaire générale de la FERC-CGT ; Isabelle Vuillet, cosecrétaire générale de la CGT-Educ’action.
lundi 27 octobre 2025
edito
L’impérialisme à l’offensive, les peuples à la riposte
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Thousands protesst in Downtown Minneapolis on Saturday October 18, 2025 as part of nationwide “No Kings!” protest.
Trump a déployé un porte-avions au large du Venezuela et ordonné le bombardement de bateaux dans la mer des Caraïbes, tuant leurs occupants aussitôt qualifiés de narcotrafiquants – sans preuve, peut-être s’agissait-il d’ailleurs de simples pêcheurs. Il annonce une opération de la CIA contre le président vénézuélien et menace le chef d’État colombien, accusé de complicité avec le narcotrafic. Trump rappelle sans fard que l’Amérique latine est l’arrière-cour des États-Unis où les entreprises américaines doivent pouvoir se déployer sans contraintes.
Les appétits impérialistes se déchaînent
La lutte contre la drogue n’est qu’un prétexte : Trump veut des gouvernements latino-américains à sa botte pour piller le pétrole au Venezuela, les terres et leurs richesses partout dans le continent. Les populations des pays pauvres dont le sous-sol regorge de richesses sont les premières victimes des appétits des impérialismes, qui sont prêts à tout pour leur imposer la soumission. On le voit jour après jour en Palestine, à Gaza, où l’armée israélienne, bras armé de l’impérialisme, se livre à un génocide pour étouffer toute aspiration au changement dans un Moyen-Orient riche en pétrole.
De la Kanaky à l’Afrique, l’impérialisme français à la manœuvre
La France n’est pas en reste. En Kanaky-Nouvelle-Calédonie, le gouvernement veut accorder de nouveaux droits aux colons, marginalisant encore davantage le peuple kanak sur ses propres terres. Conscient que cette décision peut rallumer les émeutes de l’an dernier, il a laissé en place un dispositif policier et militaire massif. En Afrique, où se livrent de véritables guerres des matières premières, l’impérialisme français maintient des troupes partout où il le peut encore. Les travailleurs français et les peuples kanak ou africains font face à la même bourgeoisie française et à sa rapacité.
Les peuples relèvent la tête
Aux États-Unis mêmes, l’administration Trump multiplie les raids contre les migrants, licencie des dizaines de milliers de fonctionnaires et s’attaque au système de santé bénéficiant aux plus précaires, prélude à de nouvelles offensives contre tous les travailleurs. Les travailleurs américains et les peuples d’Amérique latine subissent le même ennemi : la bourgeoisie américaine.
Mais, aux États-Unis, sept millions de manifestants ont défilé le 18 octobre pour dire leur rejet d’un gouvernement qui s’en prend aux pauvres pour arroser les riches. Trump s’est grossièrement moqué d’eux, y voyant la main des Démocrates. Mais c’est peut-être le début d’un ras-le-bol généralisé non seulement contre la politique de Trump mais aussi celle de son prédécesseur.
La révolte gronde dans de nombreux pays. À Madagascar, les jeunes de la GenZ ont fait tomber le gouvernement malgré la répression. Au Pérou, la mobilisation sociale a renversé la présidente. Au Maroc, la jeunesse a imposé, malgré la répression, des mesures sur la santé et l’éducation. Au Népal, le gouvernement corrompu a été littéralement balayé, les jeunes mettant le feu à tous les symboles du régime. Depuis plusieurs années, la liste des « Trump » locaux renversés par la colère populaire est longue. Ici même, la mobilisation contre la réforme des retraites de 2023 a provoqué des remous qui se font ressentir jusqu’à la crise gouvernementale actuelle, même si les travailleurs n’ont pas remporté de victoire significative pour le moment.
Les bourgeoisies impérialistes sont à l’attaque : dans les pays riches, contre les travailleurs et les classes populaires ; dans les pays pauvres, contre les peuples pour éliminer tout obstacle à leur pillage. Mais la partie est loin d’être jouée ! À l’internationale réactionnaire des Trump et des Macron, opposons la solidarité internationale des peuples ! Et organisons-nous politiquement pour que nos grèves, nos mobilisations sociales et nos révoltes puissent enfin converger pour nous permettre de nous débarrasser du capitalisme.
Éditorial du NPA-Révolutionnaires du 27 octobre 2025
samedi 25 octobre 2025
lundi 20 octobre 2025
visuel
POUR PARTICIPER AU DEBAT SUR LES ENJEUX DE L'AGRICULTURE DE L'AGRO ALIMENTAIRE ET DE L'ENVIRONNEMENT MERCI DE NOUS CONTACTER.
sncf
Flex-office, trajets rallongés, conditions dégradées : les agents d’études de la SNCF disent non !
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Le 16 octobre, au pied d’un bâtiment de SNCF Réseau IDF à Saint-Denis, plusieurs dizaines de grévistes des bureaux d’études SNCF de Paris étaient rassemblés, déterminés à ne pas laisser la direction aggraver leurs conditions de travail.
Un déménagement contre les travailleurs
Cela fait quelques mois que les 800 agents des Études ont pris connaissance des détails d’un projet de déménagement de leurs deux sites parisiens vers Saint-Denis, prévu en juin 2026. Un déménagement qui entraîne un allongement de leur temps de trajet, dont profite la direction pour imposer une réorganisation se traduisant par des suppressions de postes de travail et une dégradation nette de leurs conditions de travail. Parmi ces changements, la mise en place du flex-office, qui impose aux travailleurs de changer quotidiennement de poste, ou encore un réaménagement des bureaux qui détériore grandement la qualité de l’environnement de travail. Des modifications qui n’ont pour seul objectif que de faire des économies sur le dos des travailleurs.
Pas question de se laisser faire
Ce jour-là, la direction avait prévu de présenter et de soumettre à la consultation du CSE le dossier du projet de déménagement et de réorganisation, mais les grévistes rassemblés ont obtenu une suspension de séance, forçant le directeur à venir s’expliquer devant les grévistes. Une rencontre tendue, où quelques grévistes ont pu exprimer ce que bien d’autres ont en tête : ras-le-bol que nos conditions de travail et de vie soient la variable d’ajustement de ces patrons qui n’ont en vue que des objectifs financiers. Après cet échange, le rassemblement s’est mué en une assemblée générale pendant laquelle les grévistes ont discuté de leurs revendications, et des moyens de les obtenir. Après deux heures de rassemblement et de discussions, les travailleurs en lutte ont voté unanimement la poursuite de la mobilisation selon différentes modalités de grève, bien décidés à maintenir et accroître la pression pour obtenir, après le discours mielleux de la direction, des garanties sur leurs futures conditions de travail.
Correspondants
samedi 18 octobre 2025
littoral
Littoral maritime : pollution partout, côtes propres nulle part
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Dans le cadre d’un projet intitulé « Emergent’Sea » (Mer émergente), les scientifiques de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) ont analysé plus de 11 300 résultats issus de prélèvements, réalisés entre 2021 et 2023, sur toutes les côtes de l’Hexagone, de la baie de Somme à la Corse, dans des mollusques (huîtres, moules) ou dans l’eau de mer. « Tous les points échantillonnés présentent des contaminations », a souligné Isabelle Amouroux, responsable de l’unité Contamination chimique des écosystèmes marins à l’Ifremer. Parmi les produits polluants détectés, on trouve notamment des herbicides et des substances pharmaceutiques, mais aussi des produits « antifouling » utilisés dans la peinture des bateaux et censés empêcher les organismes aquatiques de se fixer sur la coque. De quoi vous décourager de déguster un plat de fruits de mer.