Thales : nos vies valent plus que leurs profits
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S’il y en a qui croient encore au « ruissellement », le capitalisme se charge lui-même d’effacer toute illusion. Figurant parmi les leaders mondiaux de l’aéronautique et du spatial, Thales engrange le bénéfice record d’un milliard d’euros au premier semestre 2024. De plus, le groupe a un carnet de commande plus que rempli. Thales Alenia Space, branche spécialisée dans les satellites, comptabilise déjà 1,8 milliard de prises de commande en février, soit deux tiers des objectifs annuels. Et pourtant, le groupe cumule les plans de suppressions de postes, en particulier dans la branche spatiale avec 1237 postes qui seront supprimés au niveau européen. Déjà, sur le site de Toulouse, 500 postes ont été supprimés depuis octobre 2023. Les salariés se retrouvent confrontés à une charge de travail en constante augmentation, qui doit être répartie sur toujours moins de monde !
Au moment des négociations salariales c’est l’annonce d’augmentations ridicules, de l’ordre de 1,5 % pour Thales AVS, LAS, TSN… et rien du tout pour Thales Alenia Space, qui a fait déborder le vase. Depuis janvier, les salariés des différentes branches de l’entreprise se mobilisent par des débrayages et des journées de grève. Mardi 6 février, le site Eisenhower à Toulouse était bloqué, tandis que sur celui de Thales Alenia Space, 500 salariés ont manifesté tout autour de l’entreprise. Les salariés ne comptent pas s’arrêter là et se mobilisent chaque semaine. C’est uniquement par leur mobilisation et en ne comptant que sur leurs propres forces que les travailleurs pourront se faire entendre et faire plier leur direction.
Correspondant