mardi 4 février 2025

mayotte

          EXCLUSIF TEMOIGNAGE DEPUIS MAYOTTE.


Nous publions ce bref témoignage d'un militant de notre comité en mission sur Mayotte.


                                                        MAYOTTE le 3 Février 2025.




Depuis quelques jours la pluie tombe à nouveau sur Mayotte, il flotte une odeur de putréfaction qui ressort  de la terre avec des odeurs minérales après les averses ....

Je peux te dire d'expérience que les pluies de ce week-end révèlent des odeurs cadavérique que les camarades sur place osaient à peine me décrire de peur me faire fuir.

J’ai écouté quelques témoignages de gamins sans papiers qui râlent sur les lois de Mayotte: interdiction d’acheter de tôle si tu n'as de papiers, ni de titre de propriété. Des gamins qui ont reconstruit leurs habitats précaires sans aide  48h après l’ouragan chido , qui travaillent illégalement pour des mahorais car sans papier. Ils ne comprennent pas et se révoltent mais l'armée et la police française  les répriment violemment. 

D’ailleurs les forces de police envoyées  ici sont des jeunes , des gamins fraîchement enrôlés et facilement malléables.


Dans un monde indifférent :

Car si tu as de l’argent pour t'abriter et boire des bières  dans un pays où  l'eau te rend malade tu survis sinon tu te révoltes ou tu meurs.

Franchement aujourd’hui je mangeais un sandwich vite fait à la pause.

Un gars qui me parle en anglais , sans doute un somalien me dit que sa famille était est morte  elle était réfugiée à Mayotte pour des raisons que je n’ai pas besoin d’expliquer.

Je lui ai donné les 10 euros qui me restait, j'ai vu des locaux qui se sont levés pour l’interpeller. Je me suis mis entre les mahorais et le jeune pour le protéger. Je leur ai dit de fermer leurs gueules. Que j’étais autant français qu'eux et que je faisais partie du ministère de la justice pour les effrayer. Et j’ai accompagné le jeune gars jusqu’à la boulangerie pour qu’il puisse prendre du pain et de l’eau

Cet après-midi je suis passé  devant des migrants " réfugiés  politiques "  qui étaient logés  dans des lycées. Ils ont été déposés  sur le bord de la route avec leur paquetage et leur lit de camp sous la pluie. Sans nourriture, ni eau, et sous la pluie qui même en Bretagne tombe moins fort les jours de tempête !



Manif contre la venus d'Elisabeth Borne pour la rentrée scolaire.