Solidarité avec les grévistes de Lidl
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Plusieurs milliers de travailleurs et travailleuses de Lidl étaient en grève vendredi 7 février. En cause, des NAO, marquées par le refus de la direction d’augmenter les salaires de plus de 1,2 %, soit moins que l’inflation mesurée à 1,4 % par l’Insee. Provocatrice, la direction conseille à celles et ceux qui voudraient augmenter leur salaire d’accepter les heures supplémentaires, et présente comme une opportunité la généralisation du travail le dimanche, annoncée fin janvier.
Au-delà des salaires, c’est le sous-effectif et la dureté des conditions de travail – plusieurs tonnes manutentionnées chaque jour – qui sont dénoncés. De 2023 à 2024, l’effectif a été réduit de 2500 salariés tandis que les ouvertures de magasins se sont poursuivies. Un durcissement de l’exploitation qui fait écho aux 2400 licenciements annoncés en novembre chez Auchan. Pourtant, les patrons des enseignes de la grande distribution ne sont pas en difficulté. Lidl a ainsi vu ses parts de marché progresser en 2024 tandis que Dieter Schwarz, qui a hérité l’entreprise de son père, reste l’un des 40 hommes les plus riches du monde avec une fortune avoisinant les 40 milliards de dollars.
À rebours de l’Unsa – première organisation syndicale aux élections professionnelles et qui se félicite d’une « négociation responsable et constructive, menée sans piquet de grève » – , l’intersyndicale FO, CGT, CFDT, CFE-CGC, CFTC envisage d’appeler à poursuivre la grève vendredi 14 février. Les rassemblements ont en effet réuni un nombre important de salariés, obligeant la direction à reconnaître que 80 magasins n’avaient pu fonctionner du fait de la grève. En Isère, en plus d’une quinzaine à Seyssinet-Pariset, en banlieue grenobloise, plusieurs dizaines de grévistes étaient réunis à Pontcharra et Saint-Quentin-Fallavier où l’entrepôt logistique a tourné au ralenti. Ces piquets de grève ont été l’occasion de montrer la force de la mobilisation, mais aussi de faire se rencontrer les salariés de différents établissements pour discuter des suites de la mobilisation.
Correspondant Grenoble