Intelligence artificielle : au service de qui ?
Macron vient de présider une réunion internationale consacrée à l'Intelligence artificielle et d'annoncer un investissement de 109 milliards d'euros dans ce secteur. Trump, lui, annonce 500 milliards de dollars.
L'IA constituerait une nouvelle révolution technologique qui bouleverserait notre vie dans les années à venir. Peut-être, mais dans quel sens ? Pour l'améliorer ? Dans cette société, nous pouvons au contraire craindre le pire :
-Suppressions d'emplois par une accélération de l'automatisation.
-Redoutables applications militaires qui permettront de tuer avec encore davantage d'efficacité.
-Généralisation des trucages d'images qui rendront impossible de distinguer la vérité des fake news et permettront toutes les manipulations
-Un coût écologique gigantesque avec des dépenses d'électricité et d'eau énormes.
-Des moyens supplémentaires de surveillance quotidienne des travailleurs et de la population.
Car, l'intelligence artificielle est au fond un outil comme les autres. Tout dépend qui l'utilise et pourquoi. Le salut hitlérien de Elon Musck fait froid dans le dos quand on connaît sa puissance dans ce secteur...
Le logiciel et ceux qui le gèrent
Depuis 2021, le calcul de notre temps de travail à l'hôpital se fait par heures et non plus par jours travaillés. Jusqu'à une période récente, rien n'avait changé, même si la logique de ce choix contenait déjà l'idée d'une pression quotidienne sur les agents.
Mais aujourd'hui, on commence à ressentir les effets de cette mesure. Tous les agents doivent des heures à l'hôpital et on nous bassine qu'on ne travaille pas assez.... Ils n'ont honte de rien. Pourtant l'épuisement se fait sentir dans toutes les équipes, au point qu'il est difficile de recruter de nouveaux agents dans ces conditions de travail et que les lits d'hospitalisation ferment en conséquence.
La faute à... ce logiciel, nous dit-on. Personne n'y peut rien et le logiciel a toujours raison, comme l'IA.
Mais derrière ce logiciel inhumain, il y a les personnes qui le gèrent et en tirent des moyens de pression. La logique du soin, de « la qualité de vie au travail », ce nouveau slogan vide, est totalement étrangère à cette gestion. Il s'agit au contraire d'une gestion purement économique, bureaucratique et autoritaire de ceux qui soignent réellement la population.
GHRE : ça ne s'améliore pas...
Une procédure de DGI – Danger grave imminent – a été déclenchée par le syndicat Sud sur les établissements de Dinan et Saint Malo. Le nombre des patients a en effet explosé. 135 passages aux urgences de Dinan en une seule journée par exemple. 58 patients en attente à Saint Malo où l'unité d'hospitalisation de courte durée est saturée. Certains malades sont toujours contraints de rester 40 à 70 heures dans des conditions inadmissibles.
Après la vague de grippe qui nous a submergés, le Plan Blanc qui nous a contraints à des modifications d'horaires, nos conditions de travail ne se sont pas améliorées. Il faut toujours transférer des patients vers Combourg, Dinard, Plancoët etc pour libérer des lits.
Le système est à bout de souffle. Nous ne pouvons pas nous contenter de beaux discours.
Solidarité avec les LIDL en grève
Vendredi dernier, 7 février, les salariés de nombreux magasins LIDL se sont mis en grève pour leurs salaires et contre l'ouverture du dimanche. Notamment en Bretagne. A Liffrè, près de Rennes, un piquet d'une soixantaine de travailleuses et travailleurs a bloqué la plate-forme logistique.
A l'occasion des Négocations Annuelles Obligatoires, la direction a osé proposé l'augmentation dérisoire de 1,2 %. Chez LIDL, on ne fait pas de cadeau. Les employés sont polyvalents et doivent à peu près tout faire : caisse, manutention, nettoyage... Avec des cadences infernales. Sans compter les horaires impossibles des temps partiels et de ceux qui doivent tourner entre les différents magasins.
Cette chaîne discount, qui compte en France 1500 magasins et plus de 10 000 dans 30 pays, emploie 300 000 personnes.
Le bénéfice net du groupe a atteint 1,6 milliards d'euros en 2024 mais ses patrons et actionnaires pleurnichent car ils en avaient fait 500 millions de plus en 2023. Ils entendent donc se rattraper et cravachent leurs salariés...
Saint Malo Agglo : défendons les transports publics !
La suppression des bus et leur remplacement par des navettes prétendument « à la demande », gérées par TRANSDEV, a soulevé la colère de nombreux Malouins et habitants de la région. Certains usagers ont du poireauter dans le froid pendant des heures, des parents de lycéens se retrouvent dans des situations impossibles... Sans compter une nouvelle tarification qui met le ticket à deux euros sans abonnement, des abonnements qui excluent certains horaires et la digitalisation.
Face à cette colère et aux pétitions, l'Agglomération a fini par annoncer qu'elle allait revoir sa copie. On attend de voir...