L'ECHO DE L'ARGOAT
"Nous avons à faire à des tartuffes", clame la CGT, face à la suspension de la maternité de Guingamp
La CGT de Guingamp est en colère et dénonce vivement la prolongation de la suspension des accouchements à la maternité de Guingamp, jusqu'en avril 2024.
La CGT de Guingamp a vivement réagi suite à l’annonce de la prolongation de la suspension de la maternité de Guingamp jusqu’en avril 2024.
La direction de l’hôpital de Guingamp a, en effet, annoncé ce lundi 23 octobre 2023, le renouvellement de la suspension temporaire de l’activité d’accouchement à la maternité de Guingamp (les accouchements y étaient déjà suspendus depuis le printemps dernier).
Les accouchements suspendus jusqu’au 30 avril 2024
L’Agence régionale de santé (ARS) indique, dans un communiqué de presse que, « malgré les actions entreprises, faute d’effectifs suffisants de sages-femmes et de gynécologues obstétriciens, la suspension temporaire des accouchements, qui était effective jusqu’au 31 octobre, sera reconduite pour une durée de 6 mois, soit jusqu’au 30 avril prochain ».
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La CGT de Guingamp dénonce « l’incroyable duplicité de l’ARS et du GHT 7 (NDLR : Groupement Hospitalier de Territoire). Si personne ne s’en était encore rendu compte, nous avons à faire à des tartuffes… Sans doute troublés par l’opposition qui ne faiblit pas des soignants, des usagers, de la population, mais aussi des diverses collectivités territoriales et même de certaines institutions médicales, les « décideurs » mandatés par le ministère de la Santé remettent un euro dans la machine pour faire diversion. »
« Nous continuons le combat pour que les bébés naissent au pays »
Le syndicat CGT poursuit : « Alternant les déclarations « on recrute » et le lendemain « on ne trouve pas de personnel », nous voilà repartis pour six mois de prolongation de fermeture de la maternité. Mais, et l’ARS ne le dit pas, cela fait aussi six mois d’activité supplémentaire, pour la clinique de Plérin qui pratique des honoraires non conventionnés ? »
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La CGT énonce aussi les risques liés à cette décision : « Des centaines de femmes sur les routes avec des risques que personne ne peut prévoir.
Surtout pas nos collègues pompiers. Et puis comme sur Lannion et Guingamp les urgences sont « régulées » , sur Paimpol au bord de l’implosion, vous ne trouverez plus personne pour vous prendre en charge. Plus que jamais continuons le combat pour que les bébés naissent au pays »