jeudi 18 juin 2020

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Bégard – Forte mobilisation au Bon Sauveur : pour plus de moyens, pas un pourboire (album)


Date de l'évènement: 
Mardi, 16 Juin, 2020
Mardi 16 juin (2020), comme partout en France, les personnels soignants de la Fondation Bon Sauveur, à l'appel de l'intersyndicale CGT et Sud Solidaires Bégard, se sont mobilisés pour réclamer plus de moyens en effectifs, en matériels, en reconnaissance et en rémunérations, et dire au gouvernement Macron qu'ils ne se satisferont pas de la prime promise – "un pourboire" - en contrepartie de...
... leur mobilisation pendant la crise sanitaire liée au Coronavirus. "Le personnel en psychiatrie est fatigué et en souffrance devant le manque de reconnaissance de leurs métiers" déclare le représentant de Sud Solidaires. Dans le tract distribué, il est dit que cette souffrance est liée à une détresse au travail "qui se concentre sur les questions managériales et financières". Autrement dit, "c'est le manque de protections et de soins, ainsi que les questions d'organisation et de management qui ont contribué à ce mal-être chez les soignants". Selon le syndicat, l'hôpital est en sous-effectif pour assurer une bonne prise en charge des patients, d'autant que les soignants craignent l'après Covid en termes de retombées psychologiques induites par la peur de la maladie et le confinement prolongé.
Non seulement "les salaires n'augmentent pas mais on entend en plus certains politiques dire qu'il faudrait augmenter notre temps de travail... C'est se foutre de nous !". Ils demandent une revalorisation de leurs salaires de 20% pour rattraper la perte du pouvoir d'achat qu'ils subissent depuis 20 ans, à raison d'un décrochage de 1% par année ; "L'évolution de l'ancienneté conventionnelle ne compense pas cet effritement régulier du pouvoir d'achat et de plus, l'ancienneté n'a pas vocation de compenser cette perte, mais de reconnaître la stabilité de la relation contractuelle".
Pour l'intersyndicale CGT, si la question des salaires est essentielle, elle n'est pas la seule préoccupation du secteur : "Il faut absolument recréer des services pour accompagner et prendre soin correctement de la population. Il faut en finir avec cette idée délirante de faire plus et mieux avec moins !".
Réunis devant les grilles de l'hôpital, la centaine de salariés s'est ensuite constituée en cortège pour défiler dans la ville en ménageant une longue pause devant la Résidence Kreiz Ker. Les personnels de l'EHPAD et du Comité Cantonal d'Entraide ont mené à leur tour une action à 14h.